Participation de Venise
L’existence est un miroir qui te condamne à l’isolement.
Brise-le !! et affiches toi comme une gargouille, la bouche ouverte pour en manger l’étain.
Certes sans miroir tu ne distingueras guère plus tes traits et comme une vielle voiture à la batterie épuisée tu te traineras jusqu’à lui comme une caisse de soldats de plomb.
Peu importe que tu sois noir, blanc ou peau rouge le miroir distribue à la roulette les races et le temps, dans nos reflets ridicules.
Ce miroir est comme un photographe qui prendrait toute sa vie des clichés de nos cous de girafes comme au temps du cinéma muet.
Le miroir est incapable de contrarier l’inexorable travail du temps par manque d’imagination sans doute.
Il sera toujours là pour donner un avis négatif à ton ouvrage.
J’ai moi même tenté de le séduire, de piquer sa curiosité mais il est resté un humble employé que je suis sur le point de congédier.