Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 050 554
Derniers commentaires
Archives
4 novembre 2023

Le normographe et moi (Kate)

Le normographe et moi

J'aurais pu faire appel à Gaston Lagaffe

Et à son auteur génial typographe

J'aurais pu fabriquer un acrostiche

Mais le vocabulaire n'était pas assez riche

Si à la lettre N j'aurais paresseusement casé normographe

Pour la lettre O forcément orthographe

Et pour R simplement radiographe

Quant à M, pas la moindre idée

De même pour la lettre O : zéro pointé

Cependant sans hésiter

S'impose géographe pour la lettre G

La lettre R déjà utilisée

Aucune plus brillante idée

Alors que A résonne avec autographe

Bien sûr P comme photographe

Pourquoi pas H pour hydrographe

Enfin la lettre E en dernier

Mais décidément, mon esprit est vidé !

Le normographe un brin désuet ?

Peut-être, mais sa couleur orange

Reste pour moi associée

Au corbeau de Lépanges

Distillateur de haine

Bien avant l'utilisation de l'ADN

(Et Wikipedia

Est d'accord avec moi)...

Mon père en utilisait des normographes

Parmi un stock de trombones et d'agrafes

Je dois bien en avoir un quelque part

Pourtant je n'ai retrouvé que ce bazar

unnamed-4

Qui reste un objet bizarre

Mais sa forme ronde

Qui tourne comme le monde

Me frappe ce dimanche matin

(Oui, je prépare déjà le défi, hein !)

unnamed-3

Regardons donc le ciel inspirant et divin

Et notons l'heure indiquée par mon horloge ronde (*)

unnamed

En cette fin de paragraphe

Quittons l'habit de photographe

Pour revenir au normographe

Grâce à la fabuleuse invention du stylographe

0 3

Et ça ira où

Tout ça ?

Je ne sais où

On verra...

Tiens une carte postale !

(Non, pas de Maria)

De mon neveu Gwendal

Mais que fait-elle là ?

unnamed-1

Elle me rappelle une époque,

Celle de ses vacances au Maroc !

unnamed-2

 (page du livre

0-1 2)

(*) Contrairement à toute vraisemblance, ma pendule, décidément bien haute, n'est pas facile à photographier... tandis que la lune, au lever du jour...

Publicité
4 novembre 2023

Révolution ! (Joe Krapov)

- C'est quand même plus pratique, pour écrire une lettre anonyme, d'utiliser un normographe plutôt que de découper des caractères un par un et de les coller sur une feuille, non ?

- Au résultat, ça donne quoi ?

- Regarde !

DDS 792

 

- Pas mal ! Tu vas l'envoyer ?

- Non !

- Pourquoi ?

- Je l'ai signée !

- C'est sûr, une lettre anonyme signée, c'est un concept nouveau ! Pourquoi l'as-tu signée ?

- Parce que les vieux crabes qui s'accrochent à leur rocher miteux, la marée montante doit les emporter !

4 novembre 2023

conseils vite réglés (joye)

wokeabulaire

Parle français quand tu ne trouves pas le mot anglais pour désigner un objet...écarte bien tes orteils en marchant...et rappelle-toi qui tu es.

                    - Lewis Carroll, De l'autre côté du miroir

4 novembre 2023

Le Normographe pour les Nuls (Vegas sur sarthe)

 
Né dans les années 1900 on utilisait cet engin au nom barbare de Kurvenlineal zum Aufzeichnen von Schriftzeichen  pour tracer des lettres.
De nos jours on a simplifié le nom de l'engin en Normographe, évitant la panique dans les salles de classe lorsque le prof demandait avec un accent guttural «Afez-fous pensé à apporter fotre Kurvenlineal zum Aufzeichnen von Schriftzeichen ?»

On a également étendu son usage réservé jusqu'alors aux cours de technologie et aux arts graphiques.
On l'utilise de plus en plus pour la rédaction de lettres anonymes qui facilite grandement la délation, la balance et le mouchardage.
Ceci favorise la dénonciation anonyme de son voisin de classe qui a oublié son Kurvenlineal zum Aufzeichnen von Schriftzeichen …

En Corée du Sud il existe des écoles pour apprendre à dénoncer ses camarades. Les récompenses varient de 30 000 wons jusqu'à des millions de wons, ce qui permet d'acheter des quantités de Kurvenlineal zum Aufzeichnen von Schriftzeichen.
On n'a trouvé à ce jour aucune traduction du mot normographe en coréen, et encore moins un exemple de normographe adapté à ces caractères tarabiscottés qu'est l'alphabet coréen.  

Plus récemment on a inventé Internet pour faciliter la délation et il est probable que le normographe soit bientôt rangé au rayon Antiquités à l'instar du poste à galène et du téléphone arabe.

Que les nostalgiques conservent précieusement leur normographe ; celui-ci pourrait plus tard valoir son pesant de cacaouettes.

 

4 novembre 2023

Au nom des peuples qui n’arrivent pas à faire pays.(saison 1) (TOKYO)

 

Qu’est-ce que vous faites-là ???!!!

- C’est moi qui vous pose la question.

- Taisez-vous, n’approchez surtout pas ou j’appelle la Police !

- Calmez-vous Mademoiselle. Avec votre respect, je sens que c’est plutôt le propriétaire que vous devriez appeler.

- Mais j’ai loué cette maison !

- Il se trouve que moi aussi…
Un ange passe et je comprends soudain.

- Ok j’y suis, s’ils ont embrouillé les dates, ils vont m’entendre ! Au prix où c’est loué ! Je fais quoi, moi maintenant ? La nuit tombe et je viens de faire 7 heures de bagnole ! Je dois ab-so-lu-ment me reposer ici et maintenant ! (vibrato dans

la voix). C’est mon kaïros c’est là, vous comprenez !?

- Ne criez pas je vous prie : je suis très sensible aux excès sonores.

Hyperacousie des malentendants. Le monde n’est pas à un oxymore près, n’est-ce pas ?

- J’adore les figures de style mais là suis pas d’humeur. De toutes façons, si surbooking il y a, la galanterie veut que vous me laissiez la maison, n’est-ce pas ? J’ai cruellement besoin de solitude. Et depuis que j’ai vu ce lieu sur internet…comment vous dire…c’est comme un éclair impérieux envoyé par

Zeus. Ce lieu m’habite. Donc je dois l’habiter.

- Bon instinct de s’isoler ici. Nous rencontrons simplement un hic : je n’ai d’autres choix que de rester. Vous revendiquez votre genre. Moi j’avance mon âge et le temps qu’il me reste. Qu’en dites-vous ?

- Je…

- Bien, alors soyons efficaces et minimalistes comme cet espace nous y invite.

Comment vous appelez-vous ?

- Je n’ai aucune envie de sympathiser avec vous.

- Écoutez Alice, nous allons dev...

- Mais… Comment savez-vous mon prénom ?!

- Fulgurance, chance, évidence ? Vous avez surgi par enchantement dans une trajectoire où vous n’étiez pas prévue. Au milieu d’une danse entre carte rouges et noires, vous êtes mon bel incident au Pays des merveilles.

- Bel incident, vous plaisantez ? Pour moi, l’imprévu est pénible Monsieur. Vous croyez que je vais cohabiter avec un vieil inconnu dans cette villa avec une seule chambre et loin du monde ?

- Vieux, c’est un fait : j’ai 83 ans. Inconnu ? Pas pour longtemps. Ne vous inquiétez pas. Mes souches d’aristocratie écossaise m’ont heureusement légué une bonne résistance au whisky et aux jeunes ladies… Et puis, rassurez-vous.

Vous êtes jolie mais…même si j’avais l’âge, je ne vous envisagerais pas.

- …

- Je suis aussi très résistant aux conditions de sommeil improvisées. J’accepte donc de dormir dans cet immense canapé en velours crème au milieu du salon.

Regardez-le : il semble avoir été conçu pour les invités qui n’ont plus les forces de rentrer chez eux. Comme moi un petit peu. Et si vous psychotez encore sur un Priape, votre chambre ferme à clé.

- Bien…nous n’avons donc guère le choix dans l’immédiat. D’accord pour une nuit et demain vous me laisserez seule. OK ?

- Nous sommes toujours seuls Alice. C’est une terreur et une chance à la fois.

Cela dit, d’évidence, c’est d’isolement, d’espace et de lumière dont vous avez besoin. Cette villa est toute indiquée pour cela.

- Ai-je l’air si épuisée ? Allez, je vais dormir. Vous serez là demain ?

- J’en caresse l’espoir…Je m’appelle Angus. C’est gaélique, ça veut dire « choix unique », c’est drôle non ?

- Très. Bonne nuit Angus.

- Bien dormi Alice ?

- Comme un bébé. Quoique l’expression est idiote : les bébés ne dorment pas

toujours bien en vrai. Merci pour le café et le pain grillé. Ça sent si bon.

- Avec plaisir. Ici c’est un sanctuaire. J’ai aussi immensément bien dormi.

- Tant mieux ! J’ai un peu culpabilisé hier de laisser un nonagénaire dormir sur le canapé. J’étais énervée, frustrée. Je vous présente mes excuses pour vous avoir mal parlé.

- La situation était pour le moins imprévue ; avec équation à deux inconnus.

- Exact. J’ai quand même laissé un message sur le téléphone du propriétaire.

- Et ?

- Toujours pas de signe de vie.

- Dont worry Alice, surement aujourd’hui.

- (Regardant son environnement) C’est tellement élégant et reposant pour l’âme, ce dénuement et ce confort mêlés.

- Less is more. C’est l’esprit de cette architecture inspirée de du minimalisme

Sa vocation originelle : une maison de week-end, de vacances ; au sens littéral du terme. La vacance c’est une place

laissée libre. C’est l’essence et l’esprit du lieu.

- Beaucoup d'effets avec très peu. Un seul objet pour sa conception et la répartition des pièces le normographe outil légendaire des grands architectes.

C’est cela. Ici les perspectives des espaces encorbellent le temps et les rêves.

Et la lumière infiltre nos ports d’attache pour lâcher prise. Je parle des épidermes. Quant à la nature, les espaces intégralement vitrés nous plongent dedans. Nous sommes les poissons de cet océan vert et bleu, les étoiles d’une galaxie qui nous dépassera toujours.

- Vous êtes aussi poète. Vous venez souvent ici ?

- Avant, oui. Mais c’est une histoire ennuyeuse. Et vous, que faites-vous dans la vie ?

- Ce que je peux, le plus souvent. Ce que je veux, plus rarement. Et vous Angus

?

- Hum…disons que je suis un vieil architecte qui s’est beaucoup amusé et trompé. Et qui a l’âge de s’en apercevoir.

- Quel merveilleux métier ! J’aurais aimé l’exercer mais les sciences ne m’aimaient pas. Seuls les mots s’agrégeaient dans mon cerveau. Alors je suis devenue rédactrice. Rien de très passionnant. Je rédige, je réduis comme l’étymologie du mot le dit.

- Formidable ! Alors vous aussi, vous réduisez, comme les minimalistes !

- La roche c’est comme un livre, il faut suivre les lignes, disait mon grand-père qui taillait la pierre. Partir d’un matériau brut puis enlever les surplus en taillant, en enlevant, en affinant, en polissant, c’est ça écrire. D’ailleurs le mot vient de

« gratter, écorcher ». Comme sur la Pierre de Rosette vous voyez ?

- Bien sûr. D’où l’importance d’être « incisif ».

- Absolument. Seulement trop de réduction nuit. Comme en architecture

j’imagine : un édifice a beau se débarrasser du superflu, il a toujours besoin de murs, de fondations, d’un toit, d’une porte, d’un peu de chaleur ou de je-ne-saisquoi.

- On pourrait s’en affranchir, mais notre vocation est effectivement de créer des espaces de vie et d’envies.

- Regardez par exemple les sms, comme ils malmènent le langage. Moins de

signes, moins d’orthographe, de lexique et de syntaxe. Less is less. Plus le monde est complexe, moins on lit. Ou alors du court, du simple, du percutant.

On pitche, on accroche, on croit raconter 1000 mots à travers les images d’Instagram. N’est pas Confucius qui veut. Je déteste cette époque qui m’oblige

à être la Jivaro des phrases. C’est pour ça que je suis venue écrire ici. Laisser librement couler les mots au bord de l’eau, sans leur couper la tête pour plaire, rentrer dans les cases d’un autre ou être accessible.

- Faire couler les maux ?

- Facile mais l’homonymie est mieux que jolie.

- Vous êtes sévère avec vos contemporains. Moi je suis né l’année où les Allemands ont inventé la solution finale pour torturer, parquer et exterminer plus

de 6 millions d’humains. Parce qu’ils étaient juifs.

- Vous avez raison. Je suis probablement trop pessimiste en ce moment.

Saison deux au prochain defi !! suite bientôt

v

 

Publicité
4 novembre 2023

Consonances (Walrus)

 
J'en étais encore à me demander ce que j'allais pouvoir pondre sur ce sujet stupide que j'avais déniché sans me rappeler que je devrais moi aussi participer quand mon épouse après avoir lu le mot de la semaine sur sa tablette m'a posé une question qui m'a laissé plus pantois encore que le mot lui-même :

"Il n'y avait pas une chanson sur ce mot ?"

J'en suis resté comme deux ronds de flan ! Que j'aie pu choisir ce mot avait déjà de quoi inquiéter, mais qu'un énergumène ait décidé d'en tirer une chanson, ça dépassait l'entendement !

J'ai donc décidé de démarrer une revue des chansons des énergumènes de ma connaissance à commencer par le plus évident pour moi : le brave Georges (qui s'est d'ailleurs fait désigner comme tel par les trompettes de la renommée). c'est alors que ça a fait "tilt" dans le trek-billard de ma cervelle...

La pauvrette (mon épouse donc, ne fût-ce que parce qu'elle a décidé de vivre avec moi) avait été victime de consonances !

La chanson dont elle parlait, la voici (sûr que ça va plaire à mon neveu Joe) :

Merveilleuse confusion ! Comme disait la fille d'Hilaire : "Je suis contente que nous l'ayons épousé !"

w7921

Je m'en doutais, mais aujourd'hui j'en suis convaincu : mon épouse est un être hors-norme et, Dieu merci,  c'est pas un normographe qui va l'y faire rentrer, dans la norme !

Publicité
<< < 1 2 3
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité