La quête de l'âme soeur (ou de l'âme frère) hum, on ne sait plus trop quelles expressions utiliser pour respecter la parité !
A défaut de délivrer une Princesse et sur les conseils de Kate, Ronchonchon s'est mis en quête (Kate) de la perle rare : une petite cochonne, quelqu'un comme lui.
Mais de nos jours, le seul moyen de "pécho", c'est internet ! ça, Ronchonchon a un peu du mal à comprendre. Comment commencer une relation virtuelle avec un profil qui ne montrera qu'un masque, et la rendre sincère ?
Alors, comme tout bon célibataire, il s'est inscrit sur 2 sites de rencontres pour cochons : adopte un "suce scrofa" et meever.
A force de scroller et de swiper, il a matché et enfin décrocher un rancard. Elle s'appelle "Nana", comme sa génitrice, une "ok boomer" qui essaie de comprendre ce nouveau langage...
Pour être original, il s'est dit qu'un pique et nique pourrait être romantique. Le hic, c'est que la donzelle lui a annoncé qu'elle était a-nareuxique et que manger de l'herbe sur l'herbe ou manger tout court allait provoquer des nausées et vomissements intempestifs.
Pas de chance, mon cochon ! Ce n'est que partie remise, la prochaine fois, essaie d'éviter les Nana-reuxiques.
N’en déplaise aux nareux C’est dans les vieilles marmites Qu’on fait les meilleures soupes ! Jeunes fesses, vieilles croupes, C’est toujours dynamite Et j’en suis bienheureux ! La vieille bouillabaisse ? Est bien sot qui la laisse Au prétexte qu’on l’a touillée Dans un chaudron un peu rouillé !
C’est ainsi, ma cousine : On ne peut pas nier Qu’on ne saura jamais Ce que le cuisinier A fait avec ses doigts - Et la fée Mélusine - Avant de se mettre au piano, D’allumer ses fourneaux, De concocter ses mets ! Est-ce l’heure du Cauchemar en cuisine ? Les nareux sont aux abois ! Envoyez la parano !
Il faut manger pour vivre Et vivre pour manger ! Tant pis si la salmonelle Fait danser la tarentelle Aux boyaux ! Tant pis si les estomacs Se retrouvent dans le coma A cause de plats déloyaux ! Car sinon à quoi ça sert Qu’on vende de l’Alka-seltzer ?
Si la vie est une maladie Elle est aussi hélas Oralement transmissible ! J’admets que certains plats Sont assez dégueulasses La salade de limaces, Le cassoulet d’Arras Et ses rutabagas, Le Klug du Père Noël Roulé sous les aisselles, Excès, etcetera... Mais faut pas faire le difficile A l’heure où tombent les missiles : Bienheureux si on ne doit Manger du rat ou du chat Pour ne pas faire une fin, Pour ne pas crever de faim.
Bien nareux, ce jour ma cible, A l’heure de l’incendie, Mange ta soupe et tiens-toi droit ! Ne crache pas dans le chocolat A six pas, comme au Mexique, Ou... deviens anorexique !
P.S. Ce poème vite torché (? Beark !) est accompagné d’une invitation à déjeuner chez Bruno (qui fiche toute son argumentation par terre (j'adore ça !) !) !