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Le défi du samedi
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4 avril 2015

Ultimam time (Vegas sur sarthe)

Quand les ombres du style eurent quitté la table
que le dernier rayon du brillant Apollon
sur la pierre eut jeté son ultime jalon
il fallut accepter, subir l'inévitable.

La table refroidie - métronome des jours -
de l'équation du temps avait brouillé le jeu,
du combat Jour et Nuit on consentit l'enjeu
Hypnos avait sur nous posé son abat-jour.

Fixant de l'instrument, l'inutile gnomon
comme le naufragé son futile timon
on se prit à rêver de l'éternelle vie.

Mais en regardant mieux avec horreur on vit
qu'un esprit pernicieux - frénésie meurtrière -
y avait apposé au bas “Crains la dernière!”  

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4 avril 2015

Pour remettre les pendules à l'heure (par joye)

Si j'avais cessé de vieillir, 

tic tac
je ne t'aurais pas connu.
tic tac

Si je ne t'avais pas connu, 

tic tac
je serais morte.
tic tac

Si j'étais morte,

tic tac
j'aurais cessé de vieillir.
tic tac

Si j'avais cessé de vieillir, 

tic tac
je serais morte.
tic tac

Alors, cadran, non merci !

tic tac
je choisis de vivre.
tic tac

Je choisis ma vie.

tic tac
tic tac
tic tac
4 avril 2015

Participation de Fairywen

Rêve d’éternité.

Immortalité

Rêve d’éternité

Chimère pourchassée

Par l’humanité

Qui existe pourtant

A travers nos enfants…

Illustration défi 344 du samedi 28 mars 2015

4 avril 2015

Changement d'heure et de bonheur (Joe Krapov)

Le cadran solaire désespère
L’encadreur qui s’arrête un quart d’heure,
le cadreur qu’on ne voit pas sur l’écran,
Le cardeur qui a pété un cardan,
Le coiffeur emprisonné dans son carcan
Pour avoir profané avec ardeur
A l’épiphanie, quelle horreur, 
L’épi fané de Fanny Ardant.

Le cadran solaire désespère
De nous voir jouer les pervers
Avec le temps deux fois par an :
Samedi dernier encore nous l’avons arrêté,
Tous ont perdu une heure
De sommeil et de rêve,
De repos du guerrier,
De trêve
De confiseur.

C’était au soir de ce concert
Donné dans une boucherie
Nous y avons bien ri
Et mangé du dessert ;
Mais plus tard dans la nuit
Nous avons suivi le bœuf
Des technocrates à crâne d’œuf
Qui passent à la moulinette
La Nature et nos amourettes
Et à l’heure d’hiver ou d’été
Le troupeau des moutons bêlants
A qui on vole le printemps
Et les ors de l’automne
Sans faire de quartiers.

Seule à coincer la bulle
Sans se soucier de l’heure
Lina la somnambule
Faisait notre bonheur
Faisait notre bonne heure
D’une chanson de Gainsbourg :

 


Le cadran solaire désespère :

Pendant six mois il a tout faux
Alors qu’il a toujours raison :

"L’une sera notre dernière",
Elle éclipsera le soleil
Derrière un nuage de brume
Et nos costumes
Et nos coutumes
Seront posthumes.

Le cadran solaire désespère
Lorsque tout gris passent les jours
De notre comique trip,
De notre comic strip,
De notre débandade,
De notre destinée,
De notre prébende décimée.

Le cadran solaire désespère :
Avec le nez toujours en l’air
Jamais il ne verra,
A lui tourner autour,
La petite trotteuse
Aguicheuse
Des montres, toquantes toquées
Des orfèvres du Quai.

Jamais il n'entendra
Le petit tralala

D’une Suzy Delair,
Le quart ou demi-tour
D’une fille d’amour,
D’une petite reine
Qui ne lui ferait compter que les heures sereines,
D'une brave Mar-gnoMonique embobineuse
Qui rendrait sa vie lumineuse ! 

DDS 344 103110124

 

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