Offrir un lieu qui ne m’appartient pas à la personne de mon choix…Voyons…
Hum ! Pas simple !
Qui a pondu cette consigne à la noix ? Moi ? J’ai accouché de deux beaux enfants, mais alors, d’une consigne vraiment pourrie ! J’me félicite pas ! Faut vraiment avoir un grain pour ne pas réussir à produire un texte d’après sa propre consigne… Oui, faut vraiment avoir un problème !
Et le pire, c’est que c’est pas ma faute, finalement. C’est la faute à Bénabar ! Si, si ! En fait, j’écoutais sa chanson dans laquelle, galant homme, il offre Bruxelles à sa bien-aimée. J’écoutais, et je me suis dit que ce sujet ferait une consigne sympathique et amusante.
Tu parles ! Je sonde mon sujet depuis dimanche soir, et rien ! Nada ! Quedal !
Si ça continue, je vais être obligée d’envoyer un larmoyant courriel au musicien poète. Mais j’ai bien peur que le temps qu’il me réponde (s’il me répond un jour), samedi soit passé depuis longtemps…
Oh ! Non ! J’ai une idée ! J’vais lui spolier sa chanson. Ni vu, ni connu ! Ils y verront que du feu… Allez, j’la recopie !
Arf ! J’vais avoir des remords. Et puis, entre nous, la mauvaise conscience serait mon châtiment le plus doux. Imaginez qu’un ou une se rende compte du subterfuge ! Là, c’est clair, quelle déchéance !
Après un tel épisode, appelez-moi « Valapidée ». Ah ! C’est du propre !
Bon, évidemment, je pourrais tout à fait ne pas participer ce samedi… Je pourrais ! Mais… c’est que… comme je suis administratrice, ben ça la fous mal ! D’autant plus que c’est ma consigne ! Si je leur explique que j’ai pas réussi à composer une ligne pour cette consigne, ils vont bien s’marrer !
Réfléchissons…
Ah ! Oui ! La consigne ! Faudrait pas la perdre de vue !
Reformule, Valaride , reformule !
Allons !
Faire cadeau d’un endroit –qui n’est pas à moi- à un individu … Stop ! ça sert à rien ! C’est n’importe quoi de reformuler ! J’l’ai comprise, puisque c’est moi qui l’ai inventée, c’te maudite consigne !
Je sèche. Je dessèche ! Je m’assèche. Je m’épuise. Et j’échoue ! J’ai coulé mon porte-avion…
Ah ! Mais non ! Ah ! Mais c’est bien sûr ! Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ?
J’ai une idée ! Elle vaut ce qu’elle vaut, mais au moins, samedi, je ferai acte de présence. C’est mieux que rien !
Je vais offrir à mes amis (si chers) bloggeurs, participants et lecteurs des défis réunis (ainsi qu’aux internautes de passage)… je vais leur offrir un désert ! Oui, un désert !
Le désert aride de ma créativité pour cette consigne ! Et il s’agit en fait de ce texte !
Non, il ne m’appartient pas ! Chacune de mes idées, une fois couchée sur le papier, ne m’appartient déjà plus, alors une fois en ligne…
Ben quoi ? Il est ou, le problème ? Catherine Le Forestier a bien soufflé à Tilu que le corps était un pays, alors…
PS :
J’ai lu un jour, sur le blog d’une personne qui participe à un vrai (j’entends par là non virtuel) atelier d’écriture un conseil que son animatrice lui avait donné :
« En panne d'inspiration, on écrit sur cette difficulté!!! »
A l’époque, j’avais rangé ce précieux conseil dans un petit coin de ma cervelle, pensant qu’un jour, il me servirait.
Et ce jour est arrivé.