11 juillet 2009

Erasmus (Aignel)

Chère Vanesse,

Je profite d’un petit moment de calme pour répondre à ta lettre. Ici, on vit à cent à l’heure. Je ne comprends pas ce que tu baragouines au sujet de mes vaccins (c’est ma mère qui t’en a parlé, tu l’as vue ?) et que tu ne me dises rien à propos des dimensions de Brian.

Remarque, tu peux oublier tout ce que je t’ai écrit la semaine dernière. Je croyais que c’était impossible d’en trouver une plus grosse. Perdu. Je te jure, je ne peux même pas en faire le tour avec les deux mains. C’est énorme. J’ai oublié son prénom, tu sais, les soirées étudiantes, ici, sont démentes. Quel dommage que tu aies raté ton bac ! Enfin, l’an prochain, c’est sûr, tu me rejoindras.

Quelle ambiance, tu sais, maintenant, je ne recrache plus, personne ne fait ça ici. Souvent, j’ai le ventre plein avant d'avoir même approché le buffet. C’est génial. Il est loin le temps où le petit prof d’éco nous laissait tripoter ses petites affaires en cachette de Mère Marie-Françoise. Est-il encore là cette année ?

Je vais te laisser, je dois justement encore écrire à Mère Marie-Françoise. Mon bureau est dans  une pagaille incroyable. Heureusement, j’ai déjà préparé toutes les enveloppes. Je posterai tout cela avant la fête de ce soir. Il y aura plein de nouveaux. Tous les garçons veulent essayer la “Petite Française”.  La “Petite Française”, tu t’en doutes, c’est moi.

Je te bisouille partout comme à l’internat,

Aignel.


PS : Comme  tu sembles avoir  vu ma mère, peux-tu me dire si elle va bien, j’attends toujours sa réponse à la lettre que je lui ai envoyée en même temps qu’à toi.

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08 juillet 2009

Un oubli vite réparé (Aignel)

Ma chère Maman,

Je t’écris cette lettre pour te dire que je suis bien arrivée. Je t’envoie mon adresse où que tu pourras m’écrire et m’envoyer des nouvelles de la famille et des copines. Je l’ai écrite au dos de l’enveloppe, tu la donneras aux filles de ma part. Je compte sur toi.
Vous me manquez déjà, j’espère que tu pourras rapidement m’envoyer un mandat, car ici la vie est chère et j’ai peur de dépenser très vite ce que tu m’as donné à l’aéroport.

Je t’embrasse ma chère Maman.
Aignel qui t’aime

PS : Je m’aperçois que je suis partie en emportant l’unique clé de notre boîte aux lettres. Je la mets dans l’enveloppe.

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