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Le défi du samedi
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26 mai 2012

Défi #196

 

Cadeaux venus du ciel ...

Copie de DSCF8489

Qu'allez-vous en faire ?

Faites nous parvenir vos inspirations à :

samedidefi@hotmail.fr

A tout bientôt !

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26 mai 2012

Ont déjà écouté les voix maritimes :

26 mai 2012

Souvenir de voyage (Anémone)

 
Les galets trouvés entre Fécamp et Yport, avant d'arriver à Etretat. Je les ai encore.
Ils m'avaient mise dans tous mes états. Je les ai portés tout le chemin.
Puis pendant tout le retour jusqu'en Belgique en train. Dans mon sac à dos.
Magnifiques, percés de petites grottes miniatures. Tous différents.
La côte belge est réputée pour ses plages de sable. Nous n'avons pas de galets. Je les découvrais.
Pures merveilles ciselées par la mer. Erodées par l'eau salée. A la beauté plus brute que les coquillages.
Parfois aujourd'hui encore j'y pénètre en rêve. J'en franchis l'entrée, gratuite et grandiose, comme celle d'une grotte sauvage.
Je m'y délecte et m'y égare, m'y introduis sur des chemins humides et odorants. Où la grâce existe de s'enfoncer, afin de mieux renaître.
 
26 mai 2012

Conversation de plage (Walrus)

W - T'as vu des galets, Roger ?

R - Des galets, où ça ?

W - Ben sur la photo de MAP...

R - Ah ouais, MAP, la mer...

W - Elle est amère, MAP ?!

R - Non, elle n'est pas ma mère, elle est plus jeune que moi !

W - Plus jeune que toi ? Tu galèges, Roger ?

R - Mais non, regarde ses yeux rieurs, sa peau lisse...

W - Elle a une police, MAP ? Privée alors, pour surveiller sa plage ?

R - Ouais, tout juste, sa plage à Gérardmer... T'es con parfois, Walrus !

W - Parfois, Roger ?

26 mai 2012

Le chant de l'autre rive (Lise)

  
Il n’y a pas deux galets qui se ressemblent
Et pourtant tous par l’eau lissés
Ont acquis la même forme, usés.
 
Inlassablement je les contemple
Dans cette incroyable diversité
Qui fait leur uniformité.
 
Si semblables aux hommes
Qui dans la vie, jetés,
Roulent et se transforment à volonté.
 
Ils me content l'histoire
Qui ne finit jamais
De ces lointains rivages
Où la Vie s'est posée.
 
Comme le voile pourpre
Du soleil au coucher
Quand la brise murmure
Quelque chose en secret.
 
Il est un temps qui dure
Nous le voyons passer
Mais le simple galet
Nous dit de l'écouter.
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26 mai 2012

RENCONTRE LÉGENDAIRE (Joye)

J’avais toujours voulu la rencontrer, et puis un jour, elle accepta de venir à ma rencontre.

C’était à Ostende, une ville que je ne connaissais pas encore. Quand je descendis du train, mes oreilles sifflaient encore des grincements des roues rebondissant dans  le quai souterrain à Bruxelles, mais le jour était ensoleillé et venteux et j’ai vite oublié les désagréments en me précipitant vers notre lieu de rendez-vous.

J’étais en avance, comme d’habitude, mais en retard aussi. Le long du parcours, je me demandais pourquoi j’avais attendu si longtemps pour rencontrer cette âme sœur – pleine de vie, houleuse, changeable, souvent froide, jamais calme, sauvage et libre, mais riche et vitale, quelqu’un qui savait bien garder des secrets.

On s’était donné rendez-vous à la plage. Le sable était beige et épais sous mes pieds et bien que cela fût le mois d’avril, je ressentais sa chaleur estivale et j’avais envie de m’y asseoir. Toutefois, je savais que si je faisais cela, je ne bougerais jamais plus et  je ne retournerais jamais chez moi.

Alors, je continuai tout droit, jusqu’au bout de la jetée, admirant le bleu du ciel éclatant à l’horizon avant de fermer les yeux. Une larme de bonheur absurde tomba sur ma joue droite.

D’un coup,  je humai son parfum, j’entendis sa voix et je sentis sa fraîcheur sur mon visage.

J’ouvris les yeux pour encore la regarder, celle qui venait à ma rencontre, celle dont j’admirais l’énergie, la soeur que j’avais connue toute ma vie sans jamais l’avoir vue – cette magnifique mer du Nord.



26 mai 2012

Galet Bleu (Lorraine)

 

Galet bleu sous le pas de la dame alanguie

Tu connais le secret de l’océan brumeux

Son appel de dément, sa fureur, sa folie,

Et ses hérissements de dragon caillouteux

 

Galet bleu endormi sur la grève où somnole

Le soleil du matin que l’été a surpris

Ta rondeur adoucie ressemble à une étole

Eclaboussée d’argent par-dessus le surplis

 

Galet bleu échoué sur le sable de l’aube

Tout bruissant du parfum échappé des lichens

Galet bleu que le flux et le reflux érodent

Ton mystère se tait à l’appel des sirènes

26 mai 2012

Participation d'EVP

 

 

Vague, vague, vaguelette

Raconte-moi le monde si grand,

Bateaux pirates ou goélettes

Et ces marins qui virent au vent.

 

Petit galet, galet si blanc

Oui, certes le monde est grand,

Petit galet si rond, si doux,

Ecoute aussi comme il est fou.

 

Vague, vague, vaguelette

Conte-moi les légendes inouïes

Celle d’Ulysse, celle des squelettes,

Du bateau fantôme englouti.

 

Petit galet, galet si blanc

Il y en eut beaucoup de vaillant

Pour défier ma puissance monstrueuse,

Quand Poséidon me fait si coléreuse.

 

Vague, vague, vaguelette

J’aime de Jason la folle aventure,

Et cette toison aux mille facettes,

Et puis Surcouf riant dans sa mâture.

 

Petit galet, galet si blanc,

Suis triste d’en avoir pris tant et tant,

Colas ou Tabarly qui m’ont tellement aimé

Dans les abysses, je les ai couchés.

 

Vague, vague, vaguelette

Tu as la vie aussi et les poissons d’argents,

Tu vois tant de ports et de trinquettes,

De misaines, de drisses et de haubans.

 

Petits galet, galet si blanc

Ecoute aussi mon murmure apaisant,

Quand mon clapot caresse ta douceur,

La lune m’appelle, zut, c’est déjà l’heure…

26 mai 2012

Les algues (chanson de la littorine) (Sebarjo)


Les algues

(chanson de la littorine)


Ce jour-là, les galets qui se couchent généralement sur le sable du littoral breton s'étaient tous tus. Ils avaient comme disparu. Je les imaginais alors envahissant toutes les crêperies qui poussent comme des champignons sur nos côtes, pour rejoindre leurs bonnes amies. Galets et galettes bretonnes enfin réunis.

Ce jour-là, alors que je me promenais sur une plage au bord de la Rance, je m'amusai à ramasser des coquillages avec mes enfants.

Et, en la glissant délicatement dans ma main gauche, voici ce que me chanta, verte de rage, une jolie littorine, née jaune citron :



Regarde la mer qui ramène les algues
Sur la plage
Tu as vu comme elles ont l'air vague
On les dirait sans âge
Les goémons nous narguent    
Sur le sable ils nagent


Mais regarde les algues s'échouer sur la plage
Ca te changera un peu de paysage
Regarde mes yeux
Comme ils sont deux
Le ciel nuageux
Comme il n'est pas bleu.


Regarde les beaux châteaux de sable
Que font ces enfants,    
Et ce voilier au large
Qui avance dans le vent,
Comme les flancs de ces barges
Filent droit devant.


Mais regarde les algues s'échouer sur la plage
Ca te changera un peu de paysage
Regarde mes lèvres
Comme elles sont gercées
Au loin le Cap de la Chèvre
Et non, ce n'est pas Jersey.


Hey ! T'as vu ce mec tout nu
Qui mange sa banane
Il se l'enfile ni vu ni connu
Comme un jet de sarbacane
Les algues sont comme de la glu
Sur son corps mé-lagon-man !


Mais regarde les algues s'échouer sur la plage
Ca te changera un peu de paysage
Regarde le sel    
Qui fait péter le feu
Au loin le Cap Fréhel
Et non, ce n'est pas l'île d'yeu


Mais regarde les algues s'échouer sur la plage
Ca te changera un peu de paysage
Regarde mes yeux
Comme ils sont deux    
Le ciel nuageux
Comme il n'est pas bleu.


et pour écouter la chanson de la littorine :

 

alt : Noomiz

 

26 mai 2012

Galets-jade (Joe Krapov)

A chaque marée montante, la mer arrivait avec une nouvelle vague de plaisanteries stupides, de devinettes et d’attrape-couillons dont elle faisait cadeau aux galets :

- Pincemi et Pincenous sont dans un bateau. Pincemi tombe à l’eau. Qui est-ce qui reste ?
- Pincenous ?

Et la mer pinçait les galets et rigolait bien.
 

DDS 195 100803E 054La fois suivante, elle leur demandait :

- Est-ce que vous avez déjà glissé dans la piscine ?
- Non, répondaient les galets.
- Et manié le béton à la tonne ?
- Non plus.

Et la mer s’écroulait de rire.

- Pourquoi tu ris ?
- Ce sont des contrepets. Si vous changez deux lettres de place ça prend un tout autre sens.
- Manier le tét… Ah oui, tu nous as bien eus, disaient les galets !


Douze heures après elle disait :


- Il fait beau et chaud aujourd’hui
- Oui ?
- Allez je vous aide, c’est aussi un contrepet !
- Il fait chaud et beau ? Mais ce n’est pas drôle ?
- C’est parce que c’est un contrepet belge !
- Ah ?

Et la mer se pliait de rire de plus belle.


La fois suivante :


- Savez-vous pourquoi les paquebots belges ont trois cheminées ?
- Non . C'est un contrepet ?
- C'est parce que les transatlantiques !
- ???
- C'est une devinette absurde que j'ai piquée à Gotlib !

Et la mer se couvrait de rides sur toute sa surface à force de rire.


Et toutes les douze heures, la même situation se répétait sur la plage de Saint-Jean-Cap-Ferrat.
La mer sans arrêt roulait ses galets.

 

26 mai 2012

Trop polis, souvent roulés (Vegas sur sarthe)


"Les galets écoutent la mer
qui leur raconte des légendes"
peuplées de monstres, de chimères
de flibustiers de contrebande.

Elle décore son récit
de cônes et de porcelaines
y ajoute de-là de-ci
quelques bigorneaux et solens.

Quand l'histoire se fait tragique
viennent patelles et berniques
comme autant de mauvais présages
noircir le sable de la plage.

Mais viendra le tour des amandes,
et des pétoncles de saint-Jacques
venus d'îles paradisiaques
et les galets en redemandent...

26 mai 2012

MOISSON DE MER (SklabeZ)

 

Récolte du goémon

 

Le vent souffle sur cette lande bretonne, étendue désolée d’ajoncs et de bruyères. La nuit commence à tomber et l’on distingue à peine la cahute de pierre. C’est une construction sobre, trapue, couverte de chaume aux ouvertures rares et étroites. Isolée au milieu d’un dédale de haies de genêts et de talus, elle semble ancrée au sol, au sol de cet austère Léon en plein pays Pagan.
 
Dans une atmosphère légèrement enfumée, le maître des lieux, coudes sur la table, finit d’engloutir sa soupe au lard, sous le regard discret de sa femme. Debout dans la pénombre, elle attend et lui présentera ensuite une bouillie grossière d’orge et d’avoine.
 
Elle ne mangera qu’après son homme.
 
La journée fut éreintante pour elle aussi puisque, comme à l’accoutumée, elle participe pleinement aux travaux de la ferme. Aujourd’hui c’était la récolte du goémon. Toute la journée, nu-pieds sur les rochers glissants, armés de fourches et de râteaux ils ont ramassé le précieux varech qu’ils mettront à sécher sur la dune pour en faire de l’engrais.
 
Naufrage sur la côte bretonne Pierre-Émile Berthélémy, peintre normand (1818-1890)
Il est nerveux et se dépêche. Dehors, malgré la nuit tombée, le vent de noroît gémit et continue de forcir. Avec d’autres paganiz des hameaux environnants, ils se sont donné rendez-vous pour cette nuit, sur ce coin de côte hérissé de récifs.
 
S’essuyant la bouche d’un revers de manche, il se lève et se dirige vers l’étable attenante. Au passage il prendra aussi quelques fanaux.
 
Dans un rituel déjà bien éprouvé, ils accrocheront un flambeau à la corne des vaches pour tromper les vigies des bateaux de passage.
 
On les appelle Paganiz (païens), leur amour du pillage sans doute, mais ils ont un grand cœur. Ils laisseront la vie sauve aux naufragés, si tant est qu’ils les laissent piller leur embarcation.

Il se dit que cette terre bretonne du pays Pagan est l’épouse de l’océan. Un océan qui l’enlace tendrement, la caresse, lui souffle au visage son haleine tempérée et, à chaque marée, la pénètre intimement par les petits fleuves et les rias. Il la pénètre intimement et ne manque pas, lors de chaque tempête, de déposer sa dot sous forme de denrées, d’objets ou de trésors.
 
Luttant contre le vent en menant sa vache vers la grève, il rêve pour ses filles sauvages, d’une dot qui aurait l’apparence de dentelles, satins ou soieries de Chine
26 mai 2012

Participation de Venise

 

 Galets

                        Professeur ici sous ce galet !!!

            Vous pouvez y aller la batterie est raccordée.je mets les écouteurs.

            Allez y j’enfonce la sonde dans le sable. Est ce que je suis à la bonne distance professeur ?

            Oui oui vous y êtes j’entends la mer. Écoutez professeur.

            Le professeur coiffé de son casque en aluminium d’où partaient de longues spirales était  absorbé par les bruits qui parvenaient à son oreille.

Une suite de syllabes s’interposa au milieu de craquements puis des mots de formèrent.

« Je dois bien l’avouer je suis souvent allée dans des contrées inconnues » disait la mer  en s’adressant aux galets.

« Mais nous nous n’allons jamais nulle part » répondaient les galets.

« « L’anarchie et le vacarme des mes vagues me précédent partout. »

« Et nous nous entendons seulement le clapotis qui chantonne allégrement au rythme de vos courants. »

Réduisez un peu le volume, criait le professeur, filtrez les aigus !!

De nouvelles syllabes, puis des mots accompagnaient les oscillations du sonoscope.

Le sonographe enregistrait la voix nasillarde des galets  

Allez raconte nous des histoires criaient–ils en cœur.

Pressez vous disait elle le danger est imminent ils vous faut partir.

L’assistante ne quittait pas des yeux les écrans enregistreurs

Les écouteurs transmettaient aux deux savants des mots parfaitement audibles entrecoupés de craquements

Des phrases courtes frappèrent le tympan des expérimentateurs.

Vous serez un court instant sur une zone tiède, mais avant de vous enfuir avertissez les hommes. Disait la mer.

Attention criaient les galets nous sommes aveuglés !!

Des touristes ont étalé leur serviette sur la plage et recouvrent de leur pied les galets.

Le professeur a éteint le sonographe Il sait que désormais il n’y aura plus

d’émissions.Portrait galets

26 mai 2012

Enfants, sortez vos râteaux (MAP)

 Copie de DSCF7220

Les galets -comme dragées-

se répandent sur la plage

Enfants sortez vos râteaux

vos pelles, vos petits seaux !

Faites-en de hauts remparts

ornez-en tous les créneaux

de vos sablonneux châteaux !

Et puis écoutez la mer,

-le chuchotement des vagues-

au creux d’un beau coquillage !

C’est une jolie berceuse

qu’elle vous chantonnera

ou alors quelque légende

qu’elle vous racontera !

………………….

« Il était une sirène

qui attirait les gars laids

par son charme et sa beauté

son corps souple comme une algue !

Dans son filet les piégeait

et chacun elle embrassait

pour ensuite les rejeter

sur le sable de la plage

mais transformés en galets."

……………………….

Enfants, sortez vos râteaux

vos pelles, vos petits seaux

Les galets -comme dragées-

se répandent sur la plage  …

 DSCF7113

* * *

Et voici la version mise en musique et chantée par Joe Krapov :

Grand merci à lui !

http://www.onmvoice.com/play.php?a=93372

26 mai 2012

Participation de KatyL

Katy

Je n’ai pas beaucoup de temps aussi je vous envoie, un tableau de ce vieil arbre au soleil couchant.

Il vous dit combien ici en Lorraine la mer nous manque.

La couleur orange va allumer je l’espère en vos coeurs la chaleur de cette fin d’été, que reflète cette image.

Le ciel tourmenté vous montre le vent du soir, gage d’une bonne nuit ou l’air n’est pas étouffant.

Le sol, l’arbre, comme les pierres revêtent la lumière, celle que je vous adresse.

Ecoutez la mer, les vagues une à une vous apportent la joie et la paix.

Asseyez-vous sur une pierre vous entendrez ma voix qui dit :

« Bonjour les amis ( amies) regardez comme nous sommes bien, heureux, partageons ce moment de calme et d’amitié, venez contre moi, nos joues orangées par le soleil face à la mer, nos mains jointes les unes aux autres, pour former une chaîne d’hommes et de femmes de bonne volonté qui ont envie de se faire plaisir , d’être en osmose avec les autres ne serait-ce qu’un instant, c’est cela le message de ce tableau qui vous parle »

Bonnes bises comme dirait une amie qui est une étoile de mer, et dont le coeur est de la nacre. KatyL

26 mai 2012

la légende de la mer (Mamido)

MER

Ecoutez l’histoire de Jéjé, ce tout petit enfant

Qui, un jour, grimpa sur la digue et défia l’océan.

 

Jéjé avait cinq ans et n’était pas plus grand qu’un petit bout de zan…

Ce jour-là, la mer, en colère, tenait en respect tous ceux qui l’approchaient.

Elle se ruait sur les rochers, se fracassant contre eux comme pour les briser.

Ça faisait un moment que plus personne n’osait même la regarder…

Comme ça la rendait fière ! Toute en gerbes d’écumes, elle se faisait mousser.

 

Et voilà que Jéjé, sans peur, s’est avancé.

Ce tout petit bout d’homme, sur la digue, s’est campé.

En attendant ses cris ravis, la mer s’est fâchée,

De ses plus hautes vagues, elle l’a submergé,

Puis elle l’a secoué comme un jeune prunier.

Pensant l’avoir vaincu, elle s’est retirée

Pour découvrir l’enfant trempé, tenant encore debout

Les bras levés au ciel et riant comme un fou.

19 mai 2012

Défi #195

"Les galets écoutent la mer

qui leur raconte des légendes

....." 

                                      Max Alhau

coquillage-plage_~k9262690

A vous maintenant de "légender" ....

et d'envoyer ce que la mer vous aura conté

à

samedidefi@hotmail.fr

A bientôt, à la marée montante !

 

19 mai 2012

Pour le défi #194

19 mai 2012

Visite au musée (Venise)

 

            Le hall du musée était impressionnant. Dans cet espace immense, tout était plus silencieux

Qu’au dehors. On entendait couiner les semelles sur les dalles polies, amplifiées par l’écho vertigineux qui tombait du plafond. Tout le monde même les enfants semblait tenir à mie voix d’importantes conversations sur la science et l’histoire.

Au milieu du hall il y avait un bureau d’informations surmonté d’une montagne de dépliants à destination des visiteurs. Les murs étaient remplis de frises chronologiques sur l’histoire dela Terre.

Il y avait aussi un diaporama sur les dinosaures  Un petit garçon avait découvert un tableau de boutons et à cet instant j’avais envie de le rejoindre et de m’abandonner à cette activité jubilatoire qui consistait à plonger le musée dans la totale obscurité.

Mais tout au contraire je me suis dirigée  vers l’espace climatologie quand un gardien d’un pas hâtif m’a dévisagée .C’est alors que je me suis aperçu que je n’avais pas refermé mon énorme parapluie.

Désolée  ça porte malheur dis-je en en essayant de le fermer .mais il résistait. J’avais l’impression d’être un personnage de film muet en plein gag jusqu’à ce qu’un visiteur me prenne doucement le parapluie des mains, le replie et me le rende.

Le hall bruissait d’importantes conversations scientifiques. Quand soudain je me souvins que j’étais l’invitée de la journée, je  devais faire un exposé sur les Indiens – pied noir.

Le directeur du Musée s’avançait vers moi les sourcils froncés comme si il avait une équation difficile à résoudre.

Pour tout vous dire en temps normal tout ce qui concerne l’indien pied noir m’intéresse beaucoup, mais à cet instant j’avais du mal à me concentrer et je décrochais malgré moi.

Le directeur du musée col roulé noir veste noire avait l’air d’un matheux coincé. La seule concession qu’il faisait au présent c’était un étrange anneau piqué dans le lobe de son oreille gauche comme si il sortait tout juste d’une fête de pirate et avait fait disparaitre toute trace de son costume .

Puis – je vous aider  dit il. ?

Qu'est-ce qui avait pu me mettre dans un état pareil ?Je réfléchissais à toutes les manières dont je pouvais rassurer mon interlocuteur .

Je rêve dit il en me dévisageant quel âge avez-vous ?

Treize ans dis je ;puis :euh ….. Douze en fait.

Douze ans ? Mais c’est sss…..

Il s’est arrêté sur ce sss Zozoté et il a secoué la tête. !!!

C’est vous que j’ai eu au téléphone mercredi dernier ?

Oui dis je INDIEN

C’est vous qui me parliez de la plus vielle nation pied noir les peigans du nord ?

De leur langue le niitsipussin et de leur technique de chasse sur le bison d’Amérique du nord ?

J’ai fait oui de la tête. Le directeur du musée s’est pris le visage dans ses mains et s’est écrasé le nez dans ses paumes ,et il a soufflé par les narines en faisant beaucoup de bruit.

Mais vous savez tout ça à douze ans ?

 

J’ai cru qu’il allait lui aussi appuyer sur tous les boutons histoire de faire de la lumière dans le musée, mais il a crié parfait formidable, mais vos parents pourquoi ne vous ont –ils pas accompagné pour cette conférence ?

Euh dis je en bredouillant pour abréger cet insupportable interrogatoire ils sont morts !!

19 mai 2012

Deux voix au musée (AlainX)

 
 
 — Tu vois quelque chose toi ?
— Non, il n'y a personne, c'est désert.
— Moi je vois !
— Et tu vois quoi ?
— Les plantes !
— Ah ben oui… Les plantes… Passionnant les plantes dans un musée !…
— Je vois qu'elles nous regardent, de leurs yeux verts. Elles nous fixent.
— OK ! Tu as encore fumé ! De l'herbe, ah, ah, ah ! Tu me fais marrer, tiens !
— Elles bougent !
— Arrête à la fin ! C'est la clim'… Tu ne ressens pas le courant d'air ?
— Je le savais bien, tu n'as aucune capacité à te rendre compte de la réalité.
— La réalité, c'est qu'on est arrivé bien trop tôt pour cette inauguration de l'expo. Tu es sûr que c'est aujourd'hui au moins ? Parce que, là, on est les seuls.
— C'est aujourd'hui, c'est maintenant. Mais toi tu ne vois rien. Comme d'habitude. Tu te fies à ce que tes yeux te montrent. Mais c'est pas ça un regard. Un Regard cette autre chose. Le regard c'est une vision, une perception subtile, qui donne accès à la vraie connaissance, à l'expérience pénétrante, à la fréquentation de l'entre-vue.
— L'entrevue ? Il doit y avoir une entrevue ? Entre qui est qui ?
— Décidément, tu ne piges rien. L'entre-vue, avec un tiret, ce qui se voit entre les choses, ce subliminal auquel tu n'accèdes pas. Comme les yeux verts des plantes qui d'ailleurs commencent à se poser des questions sur toi, ça se voit au froufroutement de leurs branches. Je t'assure il y a du mécontentement dans l'air.
— T'es vraiment débile ! Aucune amélioration.
— Ah ! Les voilà qui s'avancent.
— Qui ça ?
— Les statues du fond bien entendu. Elles arrivent. Je te l'accorde la progression est lente, mais certaine. Tu vas avoir des surprises.
— Le plus surprenant ici, c'est toi. Dis moi, tu prends toujours bien ton traitement, j'espère ? Parce que sinon…
— Sinon quoi ? Tu vas de nouveau me faire interner ? 
— Il faudra bien ! Vu que tes hallucinations te reprennent. Car si tu étais normal, tu te rendrais vraiment compte de ce qui est en train de se passer. Tout le monde est parti. Le musée vide. Je vais te dire pourquoi, puisque tu as de la boue dans les yeux. Si tu étais normal tu aurais vu en même temps que moi que ce sont les colonnes qui bougent, elles tournent sur elles-mêmes, de plus en plus vite, et c'est ça qui est dangereux. Crois-moi, si on ne fout pas le camp tout de suite, tout va s'écrouler…
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