Ont bien compris la question
Venise ; Marco Québec ; Vegas sur sarthe ; Laura ;
Pascal ; petitmoulin ; JAK ; Joe Krapov ; joye ;
Walrus ; Thérèse ; Alain André ; bongopinot ;
Participation de Laura
"La fortune sourit aux audacieux !"
La fortune sourit aux audacieux
Avant tout, il faut définir les deux termes de cet adage délicieux
Fortune :"Puissance mystérieuse qui est censée fixer aux êtres humains leur sort (1)"
On définit l'audace comme l' "hardiesse qui ne connaît ni obstacle ni limite (2)"
Retenons-nous donc de tout commentaire qui s'avérerait spécieux
Tentons de ne pas tenir de discours erroné et fallacieux
Une fortune n'est pas que matérielle; cela peut-être gracieux
N'est-pas exagéré de trouver qu'être soi-même est audacieux?
Et qu'il faut l'être quoiqu'il en coûte en fortune face aux vicieux
Sourire est pour moi une politesse comme le maquillage du soucieux
"On peut sourire et sourire et pourtant être un scélérat (3)"
Un sourire peut aussi changer en beauté le disgracieux
Rire arrive après le sourire ou après les larmes, il est malicieux
Instinctivement, on donne à une personne aimable même si c'est tendancieux
Tente le sourire et la fortune te sourira comme le soleil aux cieux
A la fortune du pot, à la bonne franquette, j'aime tout ce qui est officieux
Un jour suffit pour faire monter ou descendre toutes les fortunes humaines (4).
X pornographique ou Erotique, penchons-nous sur le licencieux
Avant que le ciel nous tombe sur la tête et que les verbes nous mangent les yeux
Un audacieux voit la fortune frapper à sa porte avant les derniers adieux
De l'audace, encore de l'audace et toujours de l'audace (5), prions les dieux
Astucieux sont ceux qui s'adaptent à tous les paysages, décors et milieux
Cessons vite cet acrostiche et ce "bouts rimés" avant d'être artificieux
Il reste à bien finir avant de redevenir lecteur muet, auditeur silencieux
Et la tâche est rude pour une rimailleuse qui déteste pourtant le précieux
Un poème doit se terminer par une rime riche et des matériaux judicieux
X, Y,Z: l'alphabet me met dans tous mes états et me rend irrévérencieux
__________________
1 http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/fortune/34706#ovCuZikw1ZmX6iiJ.99
2 http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/audace/6372#UPyhPrBEGTXMu55r.99
3 Shakeaspeare, Hamlet
4 Sophocle (Colone, près d'Athènes, entre 496 et 494 avant J.-C.-Athènes 406 avant J.-C.)
5 Danton
Un chien sans maître (Pascal)
En formation dans mon Service, je l’avais prise sous mon aile ; inconscient, c’est moi-même qui avais réclamé à mon chef, une présence féminine dans nos murs pour humaniser un peu notre travail devant les ordinateurs. Toute pimpante, quand elle a débarqué dans mon bureau, je ne savais pas à quel point elle allait bousculer ma vie. Comme une maladie sans remède et malgré l’insupportable différence d’âge, je suis tout de suite tombé amoureux d’elle…
Naturellement, pendant cet apprentissage, elle s’était rapprochée de moi comme une fille peut faire confiance à son père ; nous avions des connivences, des plans secrets, des retrouvailles autour d’un café en dehors des moments de pause ; on cassait le sucre en deux et on partageait la même cuillère. Elle me racontait ses week-ends, me montrait ses photos de soirées rétro, ses lunettes affreusement kitsch et, moi, j’écoutais ses gazouillis de jouvencelle. Ses pépiements étaient une douce musique rassérénante, un orchestre réjouissant et même si je n’écoutais pas tout, j’étais subjugué par la mélodie de ses trémolos enthousiastes…
Entre nos deux bises du matin, je respirais intensément les effluves de son aura ; j’étais alors un capitaine de vaisseau aux impressions sidérales ; je flottais dans son monde, entre le velouté de sa peau, le parfum de sa chair, le duvet de ses joues. Les quelques grains de beauté sur son visage, c’était ma carte au trésor. Ses yeux si bleus, son sourire si blanc, ses cheveux si blonds, c’était mon or. Elle était une admirable planète aux confins de mes songes les plus inespérés. Je gravitais autour, j’estimais mes chances de cosmonaute, je révisais mes plans d’alunissage…
Je crois qu’elle n’était pas dupe ; elle savait jouer de toute la panoplie de ses charmes de jeune femme, en appuyant ses sourires, en me regardant intensément, en lançant des allusions subjectives qui chaviraient mes sens tant je les traduisais avec émotion. Alors, immanquablement, je tombais dans ses yeux ; l’astre éblouissant de ses pupilles m’autorisait des baignades extraordinaires, je plongeais dans ce maelstrom bleuté et les papillotements de ses cils étaient des zéphyrs qui s’harmonisaient avec mes armées de soupirs…
C’était un Amour paradoxal. Je voulais toucher mes ambitions, boire au Calice, croire au Ciel, en sa magie, une dernière fois. Nonobstant son statut de femme mariée, je voulais la conquérir, la prendre dans mes filets, qu’elle tombe innocemment amoureuse de moi, de mon charme, de mon parfum, de mes cinquante ans, de ma voiture, et que sais-je encore ! Pourtant, j’avais peur de comparer mes rêves avec sa réalité ; j’avais peur d’être déçu et de tomber dans l’anonymat des gens qui n’aimeront plus ; j’avais peur de m’être trop découvert et d’avoir trop mis mon âme et mon cœur à nu devant l’égérie de mes plus beaux poèmes…
Les jours de son absence, j’étais un chien sans maître ; j’étais un simulacre d’humain perdu dans ce monde sans essence. J’étais à moitié mort, j’étais un zombi errant dans les couloirs, une âme en peine sous le joug de l’ennui. Je n’avais plus goût à rien, les paysages étaient sans couleur, les parfums sans attrait, les émotions sans relief. Les conversations des autres m’ennuyaient, je les trouvais stupides avec leurs bons mots pitoyables et leurs conclusions irrévocables.
Tel un papillon de nuit, j’étais définitivement pris dans sa toile ; si je me débattais, c’était seulement pour mieux souffrir de dépendance. Quand je rentrais chez moi, le soir, j’avais des étincelles dans les yeux, des frissons dans le corps, et je triturais mon clavier pour lui déclamer des madrigaux énamourés que je ne lui envoyais jamais…
Et puis, je m’en suis approché de trop près ; j’ai brûlé toutes mes chances contre cette étoile tellement brillante. Pourquoi ne suis-je pas resté à ma place d’amoureux transi ? Cette Ardeur platonique m’allait si bien ! Ce désespoir d’Amour remplissait mon encrier ! Moi, je ne demandais qu’à planer dans ses environs ; je voulais bronzer devant ses sourires, fermer les yeux devant ses soupirs, remplir nos silences avec plein de mots insensés comme des fleurs sauvages qu’on cueille par brassées d’allégresse !
Parfois, pendant sa formation, au jeu équivoque des chaises trop rapprochées, de la souris sur le tapis, nos genoux se heurtaient, nos mains s’effleuraient et j’étais un chat qui ronronnait ses caresses qui ne venaient jamais. Rougissants, on n’osait pas nous regarder mais l’écran entremetteur de l’ordinateur nous renvoyait notre image gênée…
Pourtant, j’ai demandé plus ; je ne pouvais plus me satisfaire des éblouissements de cet extraordinaire trésor qui blanchissaient mes nuits et noircissaient d’intrépides aventures amoureuses mes carnets intimes. Auprès de cette biche tellement séductrice, j’ai joué les audacieux, courant après sa fortune, dans une chasse à courre où j’étais le dernier des derniers ; mes appels de phare étaient lourds, déplacés, aveuglants, plus dérangeants que connivents. La chance ne m’a pas souri. La belle s’est refermée, elle s’est détournée, elle s’est éloignée. Elle m’a peut-être haï pour toute la confiance qu’elle avait placée en moi.
J’avais tué la poule aux œufs d’or ; celle qui enflammait ma passion et subjuguait ma raison. J’avais tout perdu : mon âme, ma conscience et ses sourires enjôleurs. Le mirage dans lequel je me complaisais s’était dissous à cause de mon imbécillité de vieux prince charmant à la manque. Désormais et à tout jamais, il me faudrait survivre avec cette solitude accaparante, tenter d’y peindre mes fantasmes, d’y embellir ces souvenirs, de bégayer des longues phrases, sertis de tendresse inaltérable, dans des prosodies désenchantées. Mélancolique, meurtri, triste, inconsolable, je suis parti à la retraite, j’ai déménagé, j’ai voulu tout oublier…
Parfois, à l’aube, elle vient butiner dans mes rêves de romanais ; Sur le trône de mes insomnies, entre l’Isère silencieuse et le Pré de Cinq Sous embrumé, elle s’installe, cette souveraine. Vérifiant son pouvoir, souriante et toujours sûre de son succès, elle se coiffe longuement dans la psyché de mes contemplations les plus adoratrices ; c’est un doux accablement, une brutale caresse, un affolement serein. Et, quand je veux la toucher, la serrer dans mes bras, l’embrasser, pour connaître enfin le goût de ses lèvres, elle disparaît en riant entre les volets… Quand je saurai reculer le petit jour, j’arriverai à l’apprivoiser…
Ose (petitmoulin)
Ose le chemin vacant
Ose la preuve Ose le doute
Ose le cri Ose le silence
Ose la rencontre Ose la solitude
Ose jusqu'à la cime
La haute branche
De ton désir
Ose
Participation de Venise
Le destin avait dû lancer les sorciers derrière moi .
Seul un miracle aurait pu empêcher que mes entrailles ne finissent dans un ragout de caribou.
Je commençais à me demander si l’adage ‘la fortune ne sourit qu’aux audacieux ‘n’était pas surfaite .
Je venais de comprendre que mon radar psychique était en rade et que si j’avais développé un certain talent pour parler aux ânes , aux babouins ou aux chacals, devant ces apaches force était de constater que je ressemblais à un acteur comique dans une bouffonnerie .
Alors que je regardais les déguisements de ces peaux rouges qui devaient consacrer des plombes sur leur temps de travail à se vêtir et se maquiller , j’ai croisé le regard du chef .
Dans ton Angleterre natale tu es le poivrot de sa Majesté la reine d’Angleterre dit -il ?
Ça commençait bien !!
Je voulais poser un genou à terre et crier maman sors-moi de ce cauchemar !!
Je voulais leur poser une question triviale
Est-ce que j’ai une chance de sortir vivant d’ici?
Une chose est pourtant claire comme l’eau du bain dont je suis privée depuis 3 mois , les missionnaires luthériens ont dû déguster .
Famille Thénardier, je vous hais ! (Joe Krapov)
Ils continuent de ne pas s'embêter, à l'Université de Rennes 3 ! L'équipe de chercheurs un brin farfelus formée par le Pr Isaure Chassériau et les trois frères Park (Luna, Jurassic et Central) envoie toujours dans le passé son véhicule-robot baptisé Tornado afin d'en ramener des trésors (?) non parvenus jusqu'à nous. Il en est ainsi du poème ci-dessous, un pastiche de Victor Hugo écrit par André Gide et que l'auteur a sans doute jugé bon de déchirer un peu avant de recevoir le prix Nobel de littérature en 1947. Remercions l'Université de Rennes 3 d'avoir récupéré ce document très intéressant pour l'histoire littéraire du XXe siècle.
FAMILLE THENARDIER, JE VOUS HAIS ! (un poème retrouvé d’André Gide)
Si tu veux foutre le bordel
Au nouvel an chez ta belle-doche
Tu débarques en porte-jarretelles
En brandissant un tournebroche
Garni de blanches tourterelles !
Surtout, n’fais pas dans la dentelle,
Au nouvel an chez ta belle-doche !
Vas-y déguisé en poubelle
Avec des restes de cantoche
Dans ta chevelure poivre et sel !
Comme Lady Gaga l’infidèle
Tu te recouvres de bidoche,
Tu joues au vieux Polichinelle
Et tu accroches en haut de l’échelle
Les plus turbulents des mioches moches
De ta belle-sœur Isabelle.
C’est fastoche de faire un festoche
De mauvais goût un peu cruel !
Je sais d’infâmes ritournelles
Extraites des « Fiancés de Loches »
Du genr’ « Le chat d’la mère Michel
Mixé dans la pâte à brioche » !
A la petite Pimprenelle
Tu confisques sa vieille totoche,
Tu la lui caches dans l’eau d’vaisselle
Et à sa grande sœur, la gazelle
Qui crèche rue du Maréchal Foch,
Pendant qu’elle touille son vermicelle
Tu lui roules deux ou trois galoches !
Si tu veux foutre le bordel
Au nouvel an chez ta belle-doche
Tu viens avec la varicelle,
Avec la peau qui s’effiloche !
J’ai un pote qui boss’ dans l’cinoche,
Il connaît toutes les ficelles
Du maquillage gore qu’on s’accroche
Pour faire trembler les jouvencelles !
Si t’es du genre intellectuel
Tu viens avec Aldo Ripoche !
Il jouera sur son violoncelle
Le « Concerto pour la main gauche »
Du dénommé Maurice Ravel
Ou de frondeuses tarentelles
Composées par Gérard Filoche :
Y’a pas plus chiant comme saltarelle !
Si ta famille, par les bretelles,
T’envoie ramasser une gamelle
Sur le pavé de la place Hoche
Tu as gagné ! C’est dans la poche !
Tu ne paieras plus la gabelle
De cette sinistre bamboche :
Tu ne fais plus partie des proches !
Et l’année prochaine, à Noël
Moët et Chandon plein la valoche,
Caviar de Russie à la pelle,
Tu pourras te taper la cloche
Sans te farcir les sales caboches
De ces messieurs et demoiselles !
Tu pourras te faire un cinoche,
Mireille Darc dans « La grande sauterelle »,
Un film avec Juliette Binoche,
Un vieux polar avec Bébel
Ou rester devant ta téloche
En te gavant de caramel !
Famille, je vous Gargamelle !
Vous ne méritez que taloches,
Horions et coups de manivelle !
Et je signe, sans anicroche :
Gavroche, rebelle de la Bastoche.
Les illustrations sont d'Albert Dubout et empruntées ici et là sur le web. Merci à l'artiste et aux généreux partageurs.
Grandes vacances (Thérèse)
Bien souvent, pendant le mois d'août, nous partions en vacances à la mer pendant une semaine ou deux. Maman avait déplié ses cartes routières et, patiemment, avait étudié tout le parcours jusqu'au terrain de camping choisi pour l'occasion. Après le fastidieux et délicat chargement des bagages dans le coffre de la voiture, Papa se mettait au volant pour toute la durée du trajet tandis que Maman surveillait avec attention le bon déroulement de l'itinéraire sur le plan qu'elle avait soigneusement détaillé en différentes étapes. A cette époque on ne connaissait pas encore le GPS...
Une fois arrivés à destination, et malgré la fatigue du voyage, on ne pouvait pas échapper à l'inévitable corvée de l'implantation de notre tente. Et ce n'est qu'après l'installation de tous nos bagages dans notre nouveau domicile que nous pouvions prétendre à partir explorer le bord de mer.
Nous allions alors à la découverte de notre nouveau territoire, ramassant de-ci, de-là, des joyaux abandonnés par le ressac. En effet, mon plus grand plaisir était de parcourir la plage pour trouver les plus beaux coquillages, les plus rares dans leur forme ou leur couleur. Bien souvent, les vagues dévoilaient aussi de drôles cailloux qu'elles avaient polis et façonnés au fil du temps et c'était pour moi comme des bijoux dignes de rentrer dans ma collection de trésors inestimables. De temps en temps, l'un d'entre eux, éclaboussé de soleil, aimantait mon regard, et c'était comme une pépite d'argent qui miroitait dans l'eau. Au hasard de nos promenades, on trouvait parfois de longues plumes noires et blanches oubliées par des mouettes.
Quand nos parents commençaient leurs achats de cartes postales pour envoyer aux amis, j'en choisissais toujours une en plus pour la rajouter à ma collection. C'était bien souvent un coucher de soleil flamboyant ou une envolée de goélands sur fond d'océan.
Quand on revenait à la maison, on étalait tous nos trésors sur la table de la cuisine et on triait nos trouvailles, des étoiles dans les yeux. Ma soeur mettait de côté les coquillages qu'elle assemblerait par la suite en collages minutieux pour en faire des paysages japonais, des sculptures aériennes ou des danseuses orientales. Certains d'entre eux décoreraient des boîtes en carton, les transformant en écrins à bijoux des mille et une nuits.
Quant à moi, je n'étais pas aussi experte qu'elle pour assembler, coller et vernir. Aussi, tout simplement, au fil des années de ma tendre enfance s'est accumulé un trésor dans un coffret que je garde jalousement dans ma chambre.
Quelquefois, j'ouvre celui-ci pour reconsidérer mes si lointaines années ; je caresse les galets, je recompte les coquillages, je compulse les cartes postales, je redécouvre les fleurs séchées et je fais un saut dans le passé. Je revois la si belle Côte d'Opale, Merlimont, Fortmahon, la Bretagne extraordinaire avec ses îles et ses côtes sauvages, Bréhat, la Baie des Trépassés, les rochers roses de Ploumanac'h ; je revois Noirmoutier et Saint-Jean de Monts ; et puis la Corse, cette île aux mille merveilles, de Calvi à Bastia en passant par Ajaccio, Sartène et Porto Vecchio, cette île qui, depuis, est toujours restée dans mon coeur.
Alors je vois la mer caresser la grève de ses vagues, alors je sens le soleil me réchauffer le corps de ses rayons, alors j'entends les mouettes crier dans le vent, et me vient aux lèvres comme un goût salé.
L’audace et la lune (Alain André)
Jacques SEGALA lors d’une interview : « Si t’as pas ta Rolex à 40 ans, t’as raté ta vie ! » » J’ai une Seiko et une Festina et j’ai 70 balais ! Ça marche pas, M’sieur Ségala ? » Non ? j’suis sans doute pas assez audacieux ! Je suis con comme la lune ?
Parce que j’ai peut-être raté ma vie, mais je ne suis pas aussi méprisant envers les ceusses qui n’ont pas pu se payer un costard à 1200 euros comme le jeune Macron ! Ben, pas assez audacieux, c’est sûr ! Tiens, il y en a qui ont vendu leurs potes, voire même père et mère pour bouffer dans la gamelle, ils te marchent sur les arpions et ils te disent même pas pardon : « Qu’est-ce que tu branles sur mon parcours, toi le sans dents ? » Ben, c’est sûr que si t’es ambitieux vaut mieux avoir de l’audace, hein ? Pour faire fortune, c’est déjà pas facile, et puis, faut pas hésiter à leur écraser la tronche, aux pauvres !
Ce qui m’a inspiré ce petit texte que j’ai mis vite fait en musique :
Je n’ai pas de Rolex, je suis con comme la lune
Je n’ai pas su trouver, les chemins d’la fortune
J’ai pourtant bourlingué ! Mais je suis dans la lune !
Parce qu’en vérité, moi je viens de la lune
Pas de mars ou Vénus ou d’la cuisse à Jupiter
J’n’ai pas su résister aux appels des belles brunes
Elles m’ont tout pompé, je retourne sur la lune
Je n’ai pas eu d’audace, pour gagner de la thune
J’ai pourtant bien aimé, vivre sans une thune
Je n’aurais pas troqué tout cela pour une fortune
Bah, ce n’est pas tout à fait vrai, il y avait aussi des blondes dans le lot !
Un long chemin par bongopinot
Tu n’as plus beaucoup d’espoir ici
Tu sais qu’il vaut mieux fuir ailleurs
Avancer pour faire reculer ta peur
Trouver un endroit entrevoir une éclaircie
Alors tu quittes ton pays en décadence
Sans te retourner sans même un adieu
Puisque la fortune sourit aux audacieux
Tu dois tout tenter et saisir ta chance
Et te voilà seul sur la route de l’exil
Tu cultives ton optimisme à chaque difficulté
Tes petites victoires sont les kilomètres effectués
Tu avances en douceur dans ce monde hostile
Pour que ta vie prenne un autre tournant
Tu oses et tu te confies au hasard
Tu crois en ta bonne étoile de veinard
Tu sais que ta vie ne sera plus comme avant
Et te voilà arrivé dans un pays d’accueil
Les squats dans des entrepôts désaffectés
Est-ce le prix à payer pour un peu de liberté
Toi qui rêvais d’être accepté qu’il est dur le réveil
Mais tu ne baisses pas les bras
Tu tapes aux portes tu crois en toi
Et un jour une main se tend tu trouves un toit
La chance était là et tu as su la saisir ce jour-là
Participation de Vegas sur sarthe
Cette immense fortune d'être deux (Edith Piaf)
Charles avait longtemps hésité entre Saint-Romain-de-Surieu et Cheyssieu mais c'est une ravissante Assieutoise qui – lui ayant tourneboulé la tête – l'attira en son fief.
Il ne connaissait de l'Isère que le peu qu'on lui en avait parlé à l'école de la Croisée des Champs de son village de Mirabel au Québec où il avait toujours vécu.
La France l'accueillait de la plus belle manière qui soit et, penché avec sa belle sur la Varèze tumultueuse, Lafortune sourit aux eaux d'Assieu...
Dans mon coffre aux trésors (Marco Québec)
Dans mon coffre aux trésors
J’ai versé l’eau
L’eau des rivières et des lacs
Pour la baignade ou le kayak
Les vagues de la mer
Qui me bercent comme le faisait ma mère
Les larmes de nos yeux
Au temps des adieux
Dans mon coffre aux trésors
J’ai mis le feu
Le feu sacré
Des gens engagés
Les feux de camp
Témoins de nos chants
Le feu de ton corps
Qui me brûle encore
Dans mon coffre aux trésors
J’ai soufflé l’air
L’air qui porte mon avion
Vers ta maison
L’air de nos chansons
Et des violons
Le vent dans le dos
Doux comme un cadeau
Dans mon coffre aux trésors
J’ai enfoui la terre
La terre où je suis né
Où je retournerai
La terre des labeurs
Pour les gens de cœur
La terre qui suit la cadence
De nos pas de danse
AUDACE FORTUNA JUVAT (JAK)
AUDACE FORTUNA JUVAT ?????
La fortune sourit aux audacieux, la fameuse formule latine, Il est vrai que si l’on tente tout, on aura plus de chance d’arriver à obtenir un résultat.
Combien de fois n’a –t-on entendu dire : je n’ai pas de chance je n’ai jamais gagné au jeu, oubliant de rajouter’ je n’ai jamais rien tenté.’
L’audace, la hardiesse, ne sont pas non plus, toujours des garanties de réussite. Cependant alliées à la persévérance, sûrement elles donnent leur fruit : la réussite
Tel le cas des chercheurs, qui a défaut de devenir fortunés, obtiennent des résultats probants, qui eux vont bénéficier à tout le monde.
Dans la mythologie grecque on trouve des héros entreprenants qui n’ont pas eu toujours du succès
La tentative courageuse de voler pour échapper du labyrinthe, a coûté cher à Icare …. On sait tous ce qui lui est arrivé.
Et celui-ci un peu plus récent….
Né dans un milieu bourgeois, son père procureur, la voie était tracée : Il deviendra sûrement un excellent magistrat. Son tempérament est impétueux, sa fougue oratoire l’emmène dans toutes les audaces.
De l’audace, de la résolution il en a, et pour vaincre, faisant front il dit :
« Il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et la France sera sauvée ! »,
Mais l’infortuné périt sur l’échafaud le 16 germinal an II, Il s’appelait Danton.
AUDACE FORTUNA JUVAT un vaste sujet hypothétique qu’il nous faudrait étudier, et si le mot fortune veut dire possession, la phrase de Confucius me convient tout à fait
« Un homme heureux est un homme qui se contente de peu (Chinois, Confucius) »
Mais j'en vois rétorquer, si personne n'avait avancé dans la vie, on en serait encore à la bougie !
Oui, mais étant donné le désastre où nous en sommes, nous les humains, je me pose des questions !
Oui, je n'aurais pas d'ordinateur, pour communiquer avec vous,
Oui je serais peut-être sous mon pommier en train de me régaler de pommes véreuses et non calibrées n'ayant jamais entendu parler de pesticide !
AUDACE FORTUNA JUVAT la controverse existe à chacun sa propre philosophie.
La chance sourit aux audacieux (Walrus)
C'est le genre de commentaire que peut faire celui qui vient de franchir d'un bond décidé l'ouverture béante du gouffre.
Mais que disent ceux qui s'écrasent lamentablement au fond ?
Défi #421
T'inquiète mon lapin, ils ont la solution !
Marco Québec ; Venise ; Walrus ; Vegas sur sarthe ;
JAK ; Clémence ; Pascal ; Emma ; Thérèse ; Laura ;
Alain André ; joye ; Joe Krapov ; bongopinot ;
Allons Mesdames et Messieurs, (Walrus)
No Comment !
ou, si vous préférez :
Point d'interrogation !
Le tire-bouchon pour les Nuls (Vegas sur sarthe)
Signe de ponctuation fabriqué à partir d'un tire-bouchon, le point interrogatif est généralement entortillé à la fin d'une phrase et signifie que tout ce qui précède était une question adressée au lecteur de ladite phrase.
Le point interrogatif appelle donc une réponse dans la mesure où le lecteur a compris que ce qu'il venait de lire était une question et qu'il peut y apporter une réponse.
Prenons l'exemple de la phrase tirebouchonnée : Where is Brian?
La question suppose que le lecteur sait lire a little of english, connaisse Brian de près ou de loin et sache où il se trouve à cet instant de la lecture de la question.
On notera que le point interrogatif anglais a la forme d'un corkscrew contrairement au point interrogatif français qui a la forme d'un tire-bouchon (d'où la réputation des français).
On pourrait se poser la question (That is the question) de savoir pourquoi l'auteur a tant besoin de savoir où se trouve Brian mais la question n'est pas là... (points de suspension)
D'après le manuel Speak English Classe de 6ème, on sait que dans les années 80, Brian se trouvait dans la kitchen c'est à dire la cuisine.
On peut supposer qu'aujourd'hui il n'y est plus – c'est une question de bon sens – à moins qu'il y ait été séquestré par sa soeur Jenny qui se cachait à l'époque dans la bathroom c'est à dire la salle de bains.
Dans les années 80 on ignorait le GPS, ce formidable outil qui permet aujourd'hui de répondre précisément à ce genre de questions par quelque chose d'imbuvable comme: Latitude 48.109717 Longitude 0.08172799999999825.
Je précise que ceci n'est qu'un exemple de réponse et que Brian ne se trouve pas là puisque ce sont les coordonnées de ma propre kitchen.
Je n'aurai pas l'impudeur de donner les coordonnées de ma bathroom que cette petite conne de Jenny aurait pu squatter dans les années 80.
Et si c'était plutôt les voisins David et Helen Gray qui le séquestraient?
Non! Ne répondez pas, c'est juste une question, un exemple parmi des milliers de questions que peut provoquer le tire-bouchon.
La vraie question est de savoir si ce tire-bouchon est là pour tirer les vers du nez au lecteur... à toi, lecteur.
Non! Ne répond pas, c'est juste une question pour essayer d'aider à comprendre.
Oublions les Miller et les Gray et faisons comme si le tire-bouchon n'avait jamais été inventé.
D'ailleurs un auteur oublie rapidement sa question, trop occupé à écrire la phrase suivante.
De toute façon le lecteur est roi, un point c'est tout.
Pour quelques géantes de plus.... (Clémence)
C'est une jolie bourgade, au pied des Alpes.
Une bourgade qui s'alanguit savoureusement au soleil de la Provence.
L'ancien Couvent, la Chapelle et une des vieilles portes s'adossent à un flanc de colline boisée de chênes verts. Plus bas, les ruelles étroites serpentent entre les maisons hautes aux volets couleurs pastels. Çà et là, les fontaines murmurent doucement…
Il est bon de s'y promener...et de s'égarer par les petits chemins, les sens en éveil.
Senteurs des lavandes, oliviers bien rangés, bourdonnement des abeilles…
Un petit coin de pays tranquille qui invite les touristes, au fil du temps, à partager une vie authentique...
Mais il a suffi de l'arrivée d'un projet sur un bureau administratif pour que cette image de carte postale se froisse, crisse, crispe et hérisse, clivant les villageois en deux catégories : les «pour » et les « anti »….
Les arguments tombaient les uns après les autres pour être réfutés aussi vite par d'autres arguments tout aussi bien ficelés.
Bref, la population se trouvait face à ce dilemme : éoliennes ou non dans ce paysage préservé du saccage touristique.
Les pancartes aux lettres de sang ou de deuil se plantaient au détours des routes.
Des comités se créèrent …
Les rencontres d'informations ou d'intérêt se multiplièrent.
Je fus présente à la dernière en date. La salle était bondée. Les familles venaient avec leurs enfants. C'est de leur avenir qu'il s'agissait aussi !
« Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants... » lisait-on sur des banderoles égayées de dessins de mains colorées…
Il ne fallut pas longtemps pour que l'assemble s'emballe. Le ton montait, les phrases s'entre-coupaient, s'entre-choquaient…
Et tout à coup, ce fut le silence… ou presque….
Des pleurs, des sanglots…
Tous les visages se tournèrent vers le gamin en larmes.
Tout à coup, il était le centre du monde.
D'un revers de main, il se frotta les yeux.
Il toussota puis d'une voix posée, il déclara :
« Arrêtez de vous disputer. Arrêtez de crier. Moi, je peux vous mettre tous d'accord. J'ai la solution ! »
L'assemblée était suspendue à ses lèvres. Les parents souriaient béatement. Leur fils était un génie….
- Alors ???Alors….
- Alors ? Hé, il suffit de les enterrer, les éoliennes !!!