Hyperbolique vie ! (Lecrilibriste)
Super, hyper, maxi, mega
Et quoi encore, qui n’existe pas ?
Il y a des sommets à gravir
Quelque chose de plus
Qui accorde du crédit
A ce que l’on pense
A ce que l’on vend
A ce que l’on dit
Encore rechercher ce trophée
Etre le premier, s’oscariser
Créer une valeur ajoutée
Imaginer, relever le défi, bluffer
Comme sur la croisette
Ou se poussent les starlettes
Pour se sentir exister
Pour être remarquées
Repousser les limites
Pour recueillir la palme unique
Avec la chirurgie esthétique
Avec tout le bataclan à ta portée
Conclus par des je t’aime
Excessifs, stéréotypés
Vaille que vaille
C’est « la loi du marché »
Être le meilleur ou au moins le sembler
Mais à tout prix, gagner !
Et puis y a les SMS et les émoticônes
Qui raccourcissent toutes les lettres
Qui plaquent l’émotion sur des lunes pleines
Pour dire tout et n’importe quoi
En quelques onomatopées
Qu’il faut te savoir décrypter
Foin des lettres épistolaires
Mme de Sévigné aurait peut-être aimé
Pour fliquer sa fille bien aimée
Mais une autre folie apparait ces temps-ci
Recycler ! Recycler ! Recycler !
Les ordures, les chaussures, les habits, le papier
Tout peut se recycler
Moi qui suis de la guerre
Ça, j’ai très tôt i appris !
Avec trois fois rien, à se débrouiller
A se utiliser de ce que l’on avait
Ça m’a énormément servi dans la vie !
Résumons-nous (Walrus)
Donc, si j'ai bien compris la définition, Walrus serait l'hyperbole d'emmerdeur ?
Cannelle et l'hyperbole (Laura)
Son père lui a dit sous forme de reproche voire de colère qu'elle était excessive, ce qui était une réaction hyperbolique à son souhait de boire un verre sur une terrasse dehors en été. A la place, ils s'étaient installés à l'intérieur où la circulation automobile(l'excuse pour ne pas se mettre dehors)était inexistante mais la chaleur était hyperbolique. Sa mère avait demandé un thé à la menthe, une boisson dont la consommation au Maroc(où elle avait vécu trois ans) était hyperbolique mais peu commune dans un pub... irlandais. Son père lui avait aussi dit qu'elle était jalouse. Comment ne pas l'être quand on vous consacre moins de temps, moins d'espace, attention, d'intérêt qu'aux autres et ceci met dans une situation exceptionnelle comme un mariage ou dramatique comme un deuil? Sa mère la dit même aigrie après qu'on eut offert des macarons à son frère et à sa soeur alors qu'elle venait de perdre son mari. Si elle trouvait leur préférence hyperbolique, elle ne leur reprochait pas mais aurait voulu juste qu'il la reconnaisse au lieu de tout lui mettre sur le dos qui certes était musclé mais...
Car son hyperbole, elle l'assumait maintenant et les emm....t , eux et leur lenteur, tiédeur, leur thé doucereux. Elle aimait le chaud, l'épicé, le sexe. Elle parlait cru et franc, riait de salace là où les autres se moquait de tous et surtout de tous ceux qui avaient mieux réussi qu'eux. Elle lisait trop, ne dormait pas assez, avait des trop plein et des pas assez, comme ces 7 collines où elle marchait et qui correspondait bien à son humeur.
99 dragons : exercices de style. 71, Hyperbole (Joe Krapov)
C’était le plus innocent, le plus candide, le plus immaculé, le plus inoffensif, le plus affectueux, le plus caressant, le plus doux des êtres que portait la terre. Un véritable agneau. D’ailleurs c’était un agneau, magnifique, prometteur, blanc comme neige, très vivace, étonnamment déluré, plein d’appétit. Certes il ne pesait pas bien lourd encore mais le cours du temps arrangerait les choses. A paître dans les herbages de notre beau pays, la Lybie, dont la publicité de Sa Majesté disait qu’on n’avait rien vu de plus vert en ce bas monde à part peut-être les grivoiseries du trouvère espagnol Don Diego de Las Vegas de La Sarthe que, du reste, personne ici ne connaissait, il deviendrait, l’agneau, pas le poète, une belle et grasse brebis dont la viande tendrissime donnerait son pesant de côtelettes, de gigot, de collier et d’épaule et rapporterait, au marché d’un de ces samedi, au propriétaire éleveur, le sidi Mathurin Lepopeille, un pactole mirifique, une hyper plus-value, un rendement maximum, un retour sur investissement comac, de quoi arrondir sa pelote qui était déjà conséquente vu qu’il possédait le plus gros troupeau du canton.
Seulement… Seulement, d’un coup de son lance-flamme incorporé, un dragon, surgi de la nuit à la rencontre de l’aventure au triple galop, ou plutôt au trot ou même à son allure d’animal dandinant, l’avait grillé sur son super-barbeuc en kit de chez Ikéa-drive et n’en avait fait qu’une seule bouchée.
La suite, vous la connaissez, ou vous croyez la connaître parce que vous l’avez lue dans les journaux.
Dites-vous bien que tout est faux ! Qu’on vous ment éhontément ! On vous fait prendre des méga-vessies pour des big lanternes au point de vous brûler l’entendement ! Cette histoire de chevalier Saint-Georges, c’est calembredaines et compagnie ! Coquecigrues de chantier, carabistouilles d’estaminet minable, supermenteries guignolesques, inventions de moinillons, manipulation, pire, défèque-niouzes ! Elucubrations d’Oulipiste ! Bourrage de crâne pour embrigadement dans une secte dont on nous fait croire qu’elle a réussi ! Si cette conversion massive à la foi en un Christ rédempteur avait réellement eu lieu, comment expliquer l’absence de toute cathédrale, de tout calvaire aux carrefours, de tout pèlerinage pour remercier un quelconque saint-guérisseur du panaris douloureuxissime sur le majeur en Libye ? De nos jours, 97 % de la population libyenne est musulmane, l’Islam est religion d’état et la charia a valeur légale. On nous aurait menti à l’insu de notre plein gré ? Il y aurait eu un grand remplacement ou quoi depuis ?
Et puis cette histoire de roi débonnaire – oxymore de rire on est, tous les rois sont sanguinairissimes à l’époque, les empereurs hyper-sadiques ou complètement barjots, il n’y a qu’à lire Suétone pour s’en convaincre, les triumvirs sont bien souvent une andouille, une andouille et un assassin – ce monarque tout sauf shakespeakrine, pardon, shakespearien, c’est du pipeau, magnifiquement joué, certes, mais pareil au concerto pour piccolo de Vivaldi : c’est joli pour l’oreille mais pas crédible en tant que « grande musique ».
Que dire de cette armée déliquescente, composée de gros lâches qui font dans leur froc alors qu’on leur demande juste de rejouer Pierre et le loup ? C’est Pagnol à Hollywood, pas crédible, incroyable, merveilleux. Dès qu’il s’agit de trancher dans le lard, de casser du sauvage, de plumer de l’Indien, de buter du gars d’en face, de démonter la gueule à qui ne nous revient pas, tout le monde se précipite comme un gorille en rût à l’assaut des gendarmes de Brive-la-Gaillarde et croyez-moi, on s’en souvient, chez Dame Yvanne, de cette hécatombe-là. Pas de dérogation ici, on sait tous être sévèrement burnés, éparpiller façon puzzle, balancer la purée, les gnons et les mandales aux vandales. Toute castagne est bonne à l’homme des cavernes qui sommeille à peine en nous dès qu’il s’agit de fuir l’ennui du casernement. A quoi ça servirait sinon que les trouvères, les aèdes, les bardes se cassent le tronc à composer des chansons de geste, des épopées de plus de mille vers, des Iliades, des Odyssées, des chansons de Roland qu’on accompagne au synthé ? Autant faire accroire que Poutine est fou et que c’est à reculons qu’il envahit un pays voisin qui, tiens donc, est leader en exportation de blé et autres denrées nécessaires. Elle est verte, elle est verte, l’herbe du voisin !
Qui y croirait un seul instant au pacifisme effréné des militaires, au « Tu ne tueras point » des mercenaires, au « Je peux pas j’ai poney » de légionnaires devenus soudain pleutrissimes ? « Du sang, du sang, du sang ! » crie-t-on peut-être encore à la moindre bagarre dans les cours des collèges et lycées de notre république ! Comment, en primaire aussi ?
Jules Claude Ziegler - Saint-Georges (Musée des Beaux-Arts de Nancy)
Nous ne perdrons pas notre temps non plus à discuter de ce fameux Saint-Georges. Vous avez vu les représentations de ce freluquet dont on se demande ce qu’il est dans le bouquet LGBTQIA+ que moi-même je sais même pas traduire ce signe ? Pratiquement toujours androgynissime, propre comme un sou neuf alors qu’il vient de se farcir, déserteur en cavale, un Nicomédie – Mazaca sous une pluie digne d’un Paris-Roubaix de légende – nous avons retrouvé les bulletin météo de mars 303 : c’était pis qu’à Waterloo, la flotte, ça tombait comme à Gravelotte, ca pissait aussi dru que la jument de Gargantua pendant les guerres picrocholines – et le gars arrive, hyper-smart, gravure de mode, il nous la joue façon Georges Clooney sortant du pressing et s’en va dessouder d’un seul coup de cure-dent un monstre gros comme un lézard ? Trop fastoche !
Laissez tomber ce fatras d’incongruités, cette hagiographie stupide dont ni Netflix ni Disney + ne voudraient comme intermède entre deux pubs. La vérité est bien celle qu’ont rapportée les seuls courageux journalistes de « Libye détective » : quand il a vu le crime, Mathurin Lepopeille est rentré chez lui hors de lui (?), il a empoigné sa carabine 22 long rifle et il a descendu d’un coup le dinosaure carnivore. Ensuite sa femme Olive en a fait des conserves pour l’hiver. Chez nous rien ne se perd.
Oeil pour oeil, dent pour dent ! Faut pas emmerder les paysans sur leurs terres, surtout s’ils sont affiliés à la NRA* de l’époque.
*National Rifle Association. En fait c’étaient les mêmes initiales que portaient à l’époque les ceusses qui ne voulaient pas qu’on dérobât leur Darmanin de jardin : « Nardinamouk ! Recule, Affreux ! ».
A l'ombre de l'abat-jour (Vegas sur sarthe)
J'avais toujours été nul en maths quel que soit le prof qui tentait de m'y intéresser.
Cette nouvelle prof – fraîchement débarquée au collège – avait tout pour m'intéresser et la courbe de ses hanches prolongée par celle de ses jambes interminables jusqu'à l'infini illustrait à la perfection le sujet du jour.
Mae West disait très justement que la courbe est la ligne la plus jolie d'un point à un autre.
Je buvais les mots de cette jeune prof comme une musique mais si l'air m'envoûtait, je ne comprenais rien aux paroles .
J'en saisis pourtant quelque bribes … ça disait «conique d'excentricité supérieure à 1 ».
Des connes et des coniques j'en avais connu et aussi des excentriques largement supérieures à 1 mais celle-ci n'avait rien d'une conne ni d'une excentrique.
J'étais presque un homme c'est à dire à l'âge où les culottes rallongent et où l'acné illumine nos fronts juvéniles ; c'était aussi l'âge où on apprend que l'on donne une note aux poitrines des femmes.
Résolument fâché avec les maths j'étais déçu qu'on attribue un chiffre là où le regard suffit à l'appréciation de tout homme normalement constitué.
A celle-ci je donnais un quatre vingt quinze, un quatre vingt quinze C pour être précis.
Elle portait de fines lunettes par pure coquetterie car un tel regard n'avait pas besoin de correction.
J'appris dans le même temps quelle réputation on donne aux femmes à lunettes mais ayant déclamé haut et fort cette soi-disant vérité lors d'une réunion de famille, la correction qui s'ensuivit m'ôta pour longtemps toute envie d'en savoir plus.
Bref, nous en étions à cette étude mathématique de l'hyperbole qui ajoutait à ma confusion car selon notre prof de français – un homme dont la courbe des hanches rappelait plutôt le théorème de Thalès – l'hyperbole n'était pas un championnat de football américain mais une figure de style qui utilise l'exagération comme « une histoire à dormir debout « ou encore « souffrir le martyre » …
Pour l'heure, l'hyperbole qui me venait à l'esprit était « briller de mille feux » ou « plus belle que le jour ».
J'hésitais entre les deux quand Vanessa m'interpella.
Oui, la prof s'appelait Vanessa, et alors ?
Vanessa voulait savoir si selon moi – lorsqu'une lampe munie d'un abat-jour est placée non loin d'un mur vertical – la courbe qui délimite, sur le mur, la zone éclairée et la zone ombragée est bien un arc d'hyperbole ?
Je faillis répondre que si le miracle se fut présenté que nous fussions tous deux sous un abat-jour je me serais intéressé à d'autres zones ombragées que celle sur le mur … mais je restai muet, comme fait chaque cancre au fond de la classe dans la chaleur rassurante du radiateur.
En trouvant ma place j'avais trouvé ma voie, l'étude des transferts thermiques et la part de convection et de radiation des radiateurs de chauffage.
Puis le ventre de Vanessa finit par s'arrondir sans que j'y sois pour quelque chose, elle avait dû s'approcher imprudemment d'un abat-jour.
Elle prit un congé et on ne la revit jamais plus et je retournai me consoler auprès de mon cher radiateur.
Il fait hyper beau (Kate)
Hello Élodie !
Dis-moi si
Ces hyper canaris
Ni jaune ni gris
Mais bleuis
Imbibé de curaçao
C'est bon ça, oh ?
Allô Lazlo !
Préfère l'eau
Ordinaire
C'est super
On y batifole
Comme des folles
Histoires sans parole
Pas toujours hyper drôle
Mais un cygne
Nous fait signe
Te casse pas l'bol
Allons, à l'eau
Il fait hyper beau !
Participation de TOKYO
Est-ce que j’ai une chance de devenir un jour richissime ?
Il est un peu tôt pour de telles bêtises.
Il y a une voix dans ma tête plus forte qu’un rêve qui me traite de vieux grigou.
Et dans le miroir ce matin j’ai découvert un autre visage que le mien.
Celui du vieux scrooge de mon enfance.
D’habitude je fantasme sur Gary Grant mais là le vieux scrooge c’était déprimant.
J’ai trottiné jusqu’à la cuisine pour me servir un jus de tomate. Dans le congélateur un œuf acheté vendredi. je pourrai l’offrir à un enfant pour conjurer le sort de mon miroir.
Je lui prouverai mon immense générosité et demain mon reflet sera pareil à un cœur ouvert.
Enfin le pari le moins risque serait de briser ce miroir car mes promesses même vagues n’arriveront pas à le convaincre.
GRIGOU je suis grigou je resterai .
Coûts de grisous (tiniak)
Grisou,
vieux Grigou
qui étouffe nos canaris
tu m'as sauvé d'un panaris,
mais soufflant tout autour de nous !
Ripous,
gare à vous !
car nous n'en avons pas fini
de rassembler nos parti-pris
pour vous voir - enfin ! à genou
Ici, j'ouvre une parenthèse...
"Garez-vous, citoyen abscons.
Montrez donc votre portefeuille...
Sachez que je vous garde à l'oeil;
votre teint m'est par trop marron"
Où allons-nous,
le regard flou,
jouant nos vies de canaris
sur d'aléatoires paris
que nous servent d'obscurs dessous ?
Un bon coup de grisou s'annonce...
Mais quelle en sera la réponse ?
Allons... Debout !!
Indignez-vous...
Harpagonie (joye)
jamais
je ne comprendrai
ceux et celles et ceusses
qui ne savent pas
se fendre
d'un compliment
d'un vrai
d'un qui parle
du contenu
de l'effort
d'une pensée
et non pas
d'eux-mêmes
grigous debout
gardant la gentillesse
dans leurs lourdes besaces
couillasses
Français langue étrangère ! (Joe Krapov)
« Au diable la varice ! » comme disait cette dame qui n’avait pas la veine d’avoir de jolies jambes. Dès lors elle ne s’épargna pas, elle se dépensa sans compter, elle jeta tout sur le tapis et eut une collection d’amants tout ce qu’il y a de plus honorable - la collection, pas les amants bien qu’ils l’eussent couverte de cadeaux fort mérités du reste parce qu’il n’y a pas que les guibolles dans la vie.
Après tout la beauté ne se mange pas en salade et je connais plein de dames à qui ça fait une belle jambe de savoir que moi-même ai de beaux mollets.
Tandis que ce vieux grigou d’Onc’ Picsou, je ne suis pas certain du tout qu’il y ait eu une tante Picsou dans l’histoire. Je ne puis cependant pas l’assurer car j’ai toujours été plus Tintin que Mickey, plus Belge qu’Américain sans parler des aspects plus russophiles de mon environnement, car c’est de très mauvais ton de les évoquer aujourd’hui. Du reste, qui connaît encore Pif le chien de nos jours ?
De la même manière, je n’ai jamais vraiment entendu parler de grigoute mais je suis certain que le « biloute » des Ch’tis n’a pas de masculin. Un bilou, ce serait quoi ? Pareil pour choucroute alors que le masculin de La Redoute c’est le redoux.
Un homme soûl dans la soute, un homme roux sur la route et des zazous à Knokke-Le Zoute. C’est quoi le féminin de Knokke, docteur ? Et celui de zoute ?
Ah ça je sais, c’est « zout ». Ne dit on pas "j’ai un poêle à mazout" ?
C’est vraiment compliqué, la langue française ! Je plains les étrangers !
Bref, (Walrus)
J'ai connu un mec, il était tellement radin qu'il ne partageait même pas sa propre opinion, dis donc !
Un jour de magie par bongopinot
C'est un vieux grigou
Un vieux grigou au cœur lourd
Lourd de tant de sous
De sous dans sa tour
Dans sa tour il est seul
Seul avec sa fortune
Sa fortune qu’il calcule
Il calcule toutes ses tunes
Toutes ses tunes il les cache
Il les cache à tout le monde
Tout le monde s’en fiche
S'en fiche d’un cœur vide
Un cœur vide à toute heure
À toute heure dans sa cage
Dans sa cage sans bonheur
Sans bonheur ni plaisir
Ni plaisir mais un jour de magie
Un jour de magie on sonna à sa porte
Sa porte blindée et en fer gris
En fer gris mais qu’importe
Qu'importe car elle s’ouvrit d’un coup
D'un coup il vit cette femme
Cette femme au regard si doux
Si doux qu’il l’accueille en versant une larme
En versant une larme ce vieux grigou
Ce vieux grigou changea par amour
Par amour oui c’est fou
Oui c’est fou il sortit de sa tour
De sa tour son trésor s’envola
S'envola où il y en avait besoin
Où il y en avait besoin ici et là-bas
Ici et là-bas mais maintenant il est bien
Il est bien même sans le sou
Sans le sou puisqu’il a une famille
Une famille qu’il aimera jusqu’au bout
Jusqu'au bout il aura les yeux qui brillent
Oncle PICSOU (Laura)
Picsou, l'archétype du vieux grigou.
L'oncle de Riri, Fifi, Loulou,
Les castors juniors.
Le journal de Mickey.
Un peu de Tintin et d'Astérix.
Pas fan de BD
Mais beaucoup de Picsou.
Pour faire plus littéraire,
Il faut parler de "L'avare,"
De Molière mais je n'aime pas
Le théâtre alors je glisse
Vers la peinture: Dürer
Et la femme avare 1 .
Mettre “grigou” au féminin:
Voilà la parité!
Du gris jamais eu le goût (Kate)
Si la nuit tous les chats sont gris
Du gris je n'ai pas pris le goût
Mon enfance chérie comme un grigri
Même si aussi j'ai eu le dégoût
Mais réussi à fuir de tous poils les mistrigris
Fait fi de leur piètre bagou
Pour chanter sans air aigri
La Javanaise tout mon saoul
Fui tous les grippe-sous
Pour contempler le Canigou
Plutôt qu'apprendre le télougou
Étudier les ruffes du Salagou
Pourquoi pas Ouagadougou
Si la musique me grise
Parfois souvent exquise
Contrairement
À mes parents
Jamais eu le goût du gris
Le grigou (Lecrilibriste)
Il y a grigou et grigou
Il a l’air de rien et de tout
Jeune ou vieux c’est le même roué
Mais avec, quand même des degrés
çui qui paye jamais sa tournée
Car il a un serpent dans la poche
çui qui met de l’eau dans le lait
pour augmenter sa quantité
çui qui vendait au marché noir
sans état d’âme
quand tout le monde tirait la langue
pour becqueter
En calcul mental Il est le plus fort
Il n’y a rien à dire, ça ! il sait compter !
Et puis y a l’affreux grigou,
La langue perfide et jaloux de tout
Avec les coups qu’il fait par-dessous
Le cœur raccourci et la bouche amère
Il choisit son monde, çui qui a du pèze
Les sous l’attirent comme l’abeille sur le miel
il les sent, il les prend, il les respire
c’est son élixir de jeunesse, sa raison de vivre
Des groupies font cercle autour de lui
ce ne sont jamais des amis
Vaut mieux être son copain que déclaré l’ennemi
Car sa langue acérée sait vous dessouder
Juste trouver le truc qui va vous tuer
Mais si vous avez des sous, Il sait vous entortiller
De l’or, de l’or, il lui faut de l’or pour tout
En bitcoins, en actions, en lingots
Toujours de l’or pour être le plus fort
Pour ne pas manquer, pour se sentir exister
Pour combler son grand vide intime
Pour vous écraser de sa financière supériorité