Défi #209 -Défi de l'été-
Neuvième et dernière photo des défis de l'été :
Faites nous voir de quel bois vous vous chauffez !
Nous attendons vos participations à
A tout bientôt le plaisir de vous lire !
Neuvième et dernière photo des défis de l'été :
Faites nous voir de quel bois vous vous chauffez !
Nous attendons vos participations à
A tout bientôt le plaisir de vous lire !
Sept lettres mélangées
Comment s’y retrouver ?
Rouge pour le mot je.
Aime bloque le jeu.
Bazarderai- je le T ?
Bleus à nos cœurs blessés,
Les maux de nos amours
Et je passe mon tour.
Hommage
Elle ne me croit pas, la maîtresse,
Quand je lui dis bien sincèrement,
Que mon livre montre ses fesses
Et fait tomber les lettres sur le champ.
Sur ma dictée, il manque un S,
Ou E.N.T. c’est évident,
Est-ce A.I.T. ou A.I.S.,
Que je dois mettre maintenant ?
Devant ce E un C ou bien un S ?
Tout se mélange énormément.
Faut-il au pou un X ou un S ?
Après tu c’est S assurément.
Comment voulez-vous, maîtresse,
Que je m’y retrouve à présent,
Si mon livre montre ses fesses,
Sur la pelouse, ainsi, tout l’temps !!
Un beau jour, sur un banc au parc littéraire, madame Bovary potine gentiment avec son amie Justine.
- T'as eu des nouvelles de Jane Eyre, la petite Anglaise ?
- Pas depuis qu'elle a déménagé à Rochester.
- Et Nana ?
- J'ignore, je ne bois pas de ces eaux-là, ma chère !
- Pareil pour Thérèse Raquin, alors ?
- Pareil.
- Mais quid d'Anna Karenina ? J'ai entendu qu'elle s'amuse comme un rat mort.
- Ouais, toujours le même train-train, la pauvre.
- Et la curieuse drôle, comment s'appelait-elle déjà...euh...la femme de mademoiselle Fifi ?
- Pas de quoi s'en faire un fromage, hein, elle a toujours eu ses maux passants.
- Qu'est-ce qui arrive à Rebecca ? Elle hante encore Manderley avec mme de Winter ?
- Sans doute ! Son homme me tue, tu sais !
- Ah ! Mais dis ! Qu'est-ce qui se passe là-bas, dans cette cage à poules ?
- C'est la petite Lolita, je crois !
- Oh, dis pas de bêtises ! C'est Zazie qui sort du métro.
Personne, pas même le couvreur ou le relieur
n'est à l'abri d'une mauvaise couverture
Grands-pères et jeux éphémères
Dans un parc pour enfants, Pierre et Paul, tous les deux grands-pères, se retrouvent assis sur leur banc et discutent tandis que leurs petits-enfants respectifs jouent...
-Vous avez vu la nouvelle structure de jeux ? Ce livre qui dégouline de lettres ?
- Ah oui oui, très intéressant. Au lieu de faire des châteaux de sable, les enfants peuvent faire des pâtés de lettres. Comme nous dans le temps, avec nos plumes et nos encriers.
-Oui. Et c'est amusant, nul besoin de buvard. Mais ce qui est tout de même embêtant c'est qu'il faut savoir lire pour jouer maintenant ! Et que faites-vous des moins de six ans ??? Dites-le moi donc !
-Allons, ne vous emballez pas ! Il n'est pas du tout nécessaire d'avoir passé son bac à sable pour y jouer, voyons ! Ils peuvent très bien faire des pâtés de néologismes. Eh oui, tout simplement. Tenez, regardez mon petit François qui assemble deux K...
-Suis-je seau ! Bien sûr !. Nul besoin que l'on é-pelle les mots de sable qu'ils inventeront. Regardez ma petite Camille, elle vient d'écrire zrptji. C'est joli non ?
-Le problème c'est qu'ils ont mis du gazon anglais à la place du sable. Ce qui change les jeux d'écriture.
-Indeed... Mais en ramassant des lettres, les enfants pourront faire du désherbage (1) comme les bibliothécaires avec leurs livres...
-Tenez à propos... ce livre qui perd toutes ses lettres comme s'il se vidait de sa substance finalement... Ça me fait penser à quelque chose !
-Ah oui... Et de quoi s'agit-il ?
-Eh bien, tenez-vous bien... Je viens de lire qu'un éditeur en Argentine venait d'inventer le livre qui s'efface ! Exactement ! Dès lors que vous avez ouvert votre livre, les caractères disparaîtront complètement au bout de soixante jours ! Il perd ses lettres lui aussi ! Et en plus, ça se vend !!! C'est insensé, non ?
-C'est effectivement dingue ! Mais où donc avez-vous lu ça ?
-ICI ! Mais si ça vous intéresse, dépêchez-vous de le lire avant qu'il ne soit trop tard !!!
(1) Notez bien le deuxième sens du mot désherbage : Opération qui consiste à éliminer et à renouveler des collections, dans une bibliothèque. Source : http://fr.wiktionary.org/wiki/d%C3%A9sherbage
J’irai, sous la cabane au toit de maroquin
Ramasser quelques mots échappés de ses pages,
Quelques lettres perdues tombées de ses étages,
Le petit matériau qui fait le grand bouquin.
Je ne vous promets pas qu’il vaudra un sequin
Le sonnet qui naîtra de mon présent courage
Mais, fidèle à la scène, au public, au mirage,
J’essaierai d’endosser le manteau d’Arlequin,
Je ferai le Gugusse au violon famélique
Et frotterai l’archet sur la corde, comique
Ainsi qu’un cigalon engourdi par l’hiver,
Obligé de danser, de compter ses pas, ivre
Et de faire rimer peu à peu chaque vers.
Voilà, c’est terminé, Fourmi, je vous le… LIVRE !
Drôle d’histoire
(âmes sensibles s'abstenir)
Ah ! Quelle histoire ! De quoi rester bouche
bée un long moment…
C’est quand même incroyable, comme sur un coup de
Dés du destin, on se retrouve obligé de marcher sur des
Œufs pour ne vexer personne…
Eff arant, stupéfiant !
J’ai à peine retrouvé ma voix. Imaginez un homme armé d’une
hache qui se précipite sur vous dans la rue…
Hiiii! criai-je, je n’ai pas encore vraiment envie d’écrire « ici
gît un amoureux des mots » sur ma tombe…(Au
cas où vous n’auriez pas saisi toute l’incongrue violence de cette aventure, je vous rapp…
…elle que je suis écrivain et que j’
aime flâner de par les rues, sans aucune
haine d'aucune sorte
oh non! et surtout, ce qui est le plus important, en
paix.) J’en suis tombé sur le
cul, pardonnez-moi la trivialité de l’expression, quand ce maudit psychopathe, qui ne manquait pas d’
air assurément, m’a foncé dessus.
Est-ce un effet hallucinogène de ce délicieux
thé au ginseng que je dégustai tantôt ? supputai-je. Puis, n'écoutant que mon courage:
Hue ! carogne, m’écriai-je, revenu de ma surprise, dégage ou je me
vêts de mon armure et je te pourfends comme un pourceau ! Aussitôt il fuit, assommé par cette
Double vérité qui m’a heureusement évité une r…
…ixe en pleine rue ! J'appris plus tard que c’était un bûcheron grec myope qui m’avait pris pour une bûche.
Hi !hi ! grec ou chinois, bûcheron ou laveur de carreau, les myopes, y a pas à tortiller, faut vraiment qu’on les
z’aide à retrouver leur chemin !
Le livre prend soin de nous.
Le passé, le présent, le futur de nos récits s’y logent
Et cette fécondité nous ouvre la voie à la multitude des chemins.
Vous ne serez pas étonnés que nous jouions avec beaucoup de plaisir d’ailleurs
Avec les mots ,les lettres les voyelles et les consonnes.
Le livre est un arbre dont les racines et le tronc ont pour nom Joyce, Dérida ,Freud, Le clézio, Lévinas , Héraclite, et bien d’autres ;
Nous avons tous eu un livre premier qui nous a guéris de tous les maux de l’enfance.
Et c’est à l'ombre des mots fleuris de ce livre que notre mémoire donne des ailes à l’espoir,enseigne l’accueil, l’ouverture l’attente et le vide.le.
Notre monde est trop encombré, le livre vient empêcher cet encombrement et du même coup sous le sceau de l’interdit de vieillir Le livre nous garde en joie.
Cette écorce intérieure, cette moelle de papyrus a pris rendez-vous avec vous pour bouleverser la donne .Là réside la force du livre ;
Quand le livre passa au-dessus de sa tête
couverture-ailes déployées
il ouvrit son para-lettres !
Bien lui en a pris
car l’écrivain-humoriste put ainsi reconstituer facilement
ce message d'encouragement :
-après avoir remis un peu d’ordre entre voyelles et consonnes-
.
.
.
.
« Continue à faire l’épître !!! »
Faut que je vous explique, les amis...
Notre chère MAP s'esquinte avec un enthousiasme sans faille à produire chaque samedi le sujet de votre défi.
Je n'interfère pas là-dedans, sauf que pour ne pas publier la liste pure et dure des participants de la semaine au fur et à mesure de la réception de leur envoi, c'est devenu une sorte de jeu que j'agrémente cette liste d'un titre et d'une illustration ayant un rapport plus ou moins direct avec le sujet proposé.
J'ai de temps à autre le sentiment que certains participants confondent cette "accroche" de liste avec le vrai sujet du défi. Cette semaine par exemple, il devrait être clair que le sujet est bien ce que vous inspire la photo mise en ligne par MAP et pas le Scrabble avec lequel j'ai fait un lien à la vue des lettres éparses sur le sol.
Z'avez pigé ? Bon !
Je vous fais la bise...
Huitième photo du défi de l'été :
Vos participations sont à livrer à
A tout bientôt !
Il fait du très bon pain
Mon boulanger du coin
Et c’est avec ses miches
Qu’il veut devenir riche.
Il donne de sacrés pains
Le souteneur du coin
C’est avec ceux qu’il lui fiche
Qu’il veut devenir riche.
La pauvrette fait le tapin
Dans la rue juste au coin
Et c’est avec ses miches
Qu’elle peut le rendre riche.
Mais le p’tit boulanger
De la fille s’est entiché
Du mac, ben il s’en fiche
Veut l’renvoyer à la niche.
De la belle pècheresse
Il veut toucher les fesses
Avec son petit croûton
Lui faire mignon mitron.
De sa pelle à gâteau
Il tape le sale barbeau
Qui, pas bien courageux
Fuit comme un p’tit péteux.
Avec sa mie bien tendre
Et qui sait si bien vendre
Ils encaissent toutes les miches
Heureux, même pas très riches.
Ils mènent à la baguette
Les bâtards, les chouquettes
Les flûtes et les brioches
Pour leur cher petit mioche.
Je vois ce bout de pain et je pense à toi.
Je me souviens des pains que tu faisais à la maison chaque semaine pour nous, ta famille.
Je me souviens que tu passais toute une journée pour faire ces pains. Tu mesurais la farine, tu chauffais le lait, tu faisais fleurir la levure dans un peu d’eau tiède avec une pincée de sucre pour la nourrir, comme tu disais. Tu faisais ce pain pour ta famille comme l’avait fait ta maman et sa maman avant elle.
Je me souviens que tu en faisais des boules énormes que tu pétrissais et que tu laissais reposer pendant que tu faisais tout l’autre travail de ton quotidien : la traite, le potager, les champs, la cuisine, le ménage, la lessive, le repassage, la couture, et les mille autres choses que tu faisais tous les jours sans répit pour nous, ta famille.
Je me souviens que le lundi, il fallait descendre du bus et courir dans l’air glacé jusqu’à la maison, sachant que notre récompense serait d'entrer dans un monde merveilleux et doré, chaleureux et parfumé par ton travail.
Je me souviens qu'il y avait toujours de ton pain à manger quand nous avions faim, et que nous avions souvent faim.
Je me souviens aussi du rouge de la honte que je ressentais à l’école, avec mes sandwichs faits de pain maison. Mes rudes tranches contrastaient avec l’élégance du pain des autres, acheté en ville et hors de nos moyens. J'essayais de faire comme si c'était normal.
Mais maintenant, ma chère petite maman, comme j’ai honte de cette honte lointaine et stupide.
* venez plutôt les goûter en Belgique!
Les images d’enfance, insouciance, restent à jamais plus claires qu’un matin de printemps.
Je ne peux séparer la douceur angevine d’une clochette qui tinte à l’entrée de la boulangerie de mes jeunes étés.
En franchissant le seuil, je tombais en extase…
Les parfums de pain chaud, la dorure des flans,
La rondeur des Reine-Claude sur leur pâte sablée…
Puis, elle apparaissait : la femme du boulanger !
Et j’étais fascinée :
Un visage de geisha !
Oh oui j’en étais sûre ! ses joues plus blanches, cette peau plus fine que la meilleure farine,
J’en étais sûre : c’était le signe de leur amour !
J’y voyais les mains enfarinées de son mari et leurs caresses sans cesse renouvelées.
Elle en était pétrie.
Alors sur le chemin du retour,
Je humais le pain chaud en pensant à l’amour.