Se sont mépris (ou ont fait semblant)
Quiprocos (TOKYO)
J’avais parcouru essoufflée les étages pour trouver ce généraliste quand une porte s’ouvrit. Je m’engouffrais convaincue d’être enfin arrivée.
Je fus étonnée par la décoration de l’entrée, le médecin me fit entrer dans son cabinet.
Bien me dit il qu’est ce qui vous emmène à consulter.
J’ai beaucoup d’insomnie docteur. Il sortit de son tiroir un jeu de cartes du tarot.
Je fus surprise par cette approche médicale. Apparemment un morceau de carton de 10 centimètres
Appelé le cinq de bâton était très bien au courant des causes de mon insomnie et que l’homme m’accusa de créer moi-même ces insomnies sans m’en rendre compte.
Dans un certain sens je me sentais soulagée au point de dire merci docteur. D’un autre coté et de manière quelque peu perverse je me sentais roulée comme si je ne pouvais être convenablement soignée.
Je commençais à masser ma nuque qui commençait à me faire mal.
Le diagnostic me paraissait tiré par les cheveux. Est-ce que vous pensez qu’en suçant des pastilles de menthe verte je pourrai mieux dormir ?
Son ricanement ressemble au crie d’une pie en train de pondre un œuf en fil de fer barbelé.
Il remua ses cartes et observa dubitativement le tirage.
Je déglutis une fois, je clignais des yeux deux fois cherchant le stéthoscope. Cet instrument fidèle d’un docteur quand j’entendis mon docteur me dire le chevalier de bâton a parlé.
Dix minutes passèrent. En fait quinze minutes passèrent.
Mais bon sang docteur vous ne m’avez pas pris la tension.
Inutile mademoiselle les cartes parlent d’elles même.
Plutôt imprécis le diagnostic me dis je mais ça aurait pu être pire.
Ce n’est qu’en fermant la porte du cabinet que je compris le quiproquo. Et moi qui était disposé à le traiter de charlatan.
Hugo's back (tiniak)
Je fais souvent ce rêve intense et fulgurant
d’un élu éloquent et rappelant ses pairs
à la moralité solide et solidaire
que leur intiment leurs mandats, subséquemment
Il monte à la tribune et se frotte les mains
délivre à l’Assemblée un rapide salut
dès son introduction évoque les canuts
et les métiers perdus au nom de l’Argent-Sein
Faisant feu de l’injuste et de l’indigne loi
massacre entre ses doigts l’hypocrisie des castes
jouissant du pouvoir pour n’en faire qu’un faste
ou quelque autorité sans en porter la croix !
Leur sacro-sainte loi de citoyens-pirates !
Et qu’ils voudraient qu’on s’en rabbatte
et mettre en berne la vision
de nos humbles destinations
en rognant jusqu’à nos pénates !?!
Ai faim, comme toi, Citoyen, pour la Justice
quels que soient nos chiens, nos filles, nos fils
(calmez-vous, sur ce dernier vers
nulle échelle que ma colère
et la rime dessous, qui glisse)
Dis donc, Bernard… C’est toi, Victor ?
Ah, mais voici mon train de nuit…
Pardon, mais j’ai quelque hellébore
à savourer au bord du puits
de l’inconstance que j’abhorre
Avec le peu que j’en sais de vos tristes danses
Ô mes aïeux !
qui s’imposent t’a vos dépens sous de vains cieux
tant qu’à vos panses
gargouillent la misère et ses trois noms de France
Qui ? pour quoi tu feras le beau ?
Tais-toi donc, vilain quiproquo !
Un peuple est là, entre mes bras
loin de sa chemise de nuit
qui m’a dit ; allons, je te suis
l’arme que tu n’espérais pas
Citoyens !
dans le confort que nous avons entre ces draps de lin
comment nous savons pleins ?
Eh, l’Autre…
n’est-il pas un nouvel épeautre
(qui sauva, sous le mont Ventoux
nos pairs massacrés à genou
dans la sublime indignation
traversant les générations
devant l’immonde Bête ?)
Adieu, messieurs !
Odieux, vos cieux
que c’en est - mais, pas dieu possible !
d’adouber d’un vote vos cibles
L’est bien triste, le quiproquo…
Nul ne peut-être bleu, blanc, rouge
qu’au-devant des haines farouches !!
Coeur pour cul (Kate)
Coeur pour cul
Lucie : - Claire ?
Claire : - Oui Lucie, allô !
L : - Claire, ça va ?
C : - Oui
L : - Tu bosses ?
C : - Oui, l'anatomie...
L : - Et ton mec ?
C : - Hein ?
L : - Apollinaire...
C : - "The end".
L : - Quoi ?
C : - Il m'a fait prendre des vessies pour des lanternes...
L : - Tu plaisantes ? On ne la fait quand même pas à une étudiante en médecine ? Tu es enceinte ?
C : - Non non...
L : - Pas malade ?
C : - Mais non...
L : - Bon, il est vraiment beau ce mec...
C : - Oui... mais pas une très bonne vue. Il m'a envoyé ce SMS hier soir : "Mon amour C FINI avec Claire, je t'aime"
L : - C'est pas vrai...
C : - Si, texto !
L : - Et tu lui as répondu ?
C : - Non.
L : - Tu as pleuré ?
C : - Oui, bêtement...
L : - Qu'est-ce que tu as fait ?
C : - J'ai marché une heure ou deux et je me suis remise à fond dans mes révisions pour les QCM.
L : - Mince... Et il t'a appelée ?
C : - Oui, il a trop de boulot, on se verra le week end prochain...
L : - Il t'aime !
C : - Sûrement... à sa façon. Son souvenir me suffit.
L : - Et cette fille, tu la connais ?
C : - Non.
L : - Elle est en fac avec nous ?
C : - Sûrement...
L : - Tu sais qui c'est ?
C : - Une fille très sympa, lumineuse. C'est toi Lucie ! Alors, il est à toi Apollon, je n'en veux plus. Son texto m'a "éclairée" ! Pour moi aussi c'est (C majuscule) fini (F I N I en majuscules)... Je te laisse Lucie. Ne m'appelle plus, je bosse !
Erreur sur la personne (Walrus)
Pour pas avoir l'air trop con, une fois que j'ai choisi un mot, je vais quand même vérifier sa définition, des fois que mon imagination galopante me jouerait des tours. Et pour faire bonne mesure, je me penche même sur son étymologie.
Bien m'en a pris cette fois-ci, puisque j'ai appris que l'expression initiale "Quid pro quo" (ceci pour cela) était essentiellement utilisée pour désigner une erreur de médicament lors de son administration. Ce qui nous ramène à une information récente : ce genre d'erreur à mené en Europe à 163000 décès en 2021. On comprend que mon neveu Joe soit méfiant vis-à-vis de la médecine !
Passons ! (Et même, trépassons!)
- - -
Mon ami René et moi travaillions dans les labos d'Arthur, lesquels nous avions baptisés joyeusement "Stalags 12 et 13".
Un jour, nous sommes amenés à œuvrer sur un même problème et je dois effectuer quelques mesures de masses moléculaires. Une fois les résultats obtenus je me rends dans l'autre partie du labo pour les transmettre à mon copain/collègue.
Les yeux rivés sur mes diagrammes, je balance un bon coup de coude dans le flanc d'une silhouette massive à côté de moi en lançant : "Ça va comme ça, Fieu ?"
"Euh... ben... oui...", me répond... la voix d'Arthur !
Je l'avais proprement "estomaqué", dites donc!
Quand tout s'accélère ... ralentir ! (Nana Fafo)
Faut qu'on décolle !
Faucon décolle.
Faulx qu'ont des cols.
Faux kon des cols
FO qu'ont des colles
Faux ! Con d'école !
A force de se précipiter on fait n'importe quoi !
Attitude pouvant mener au quiproquoi...
Quoi ! tu ralentis ?
Quoi ? tu rales, Lantis !
Situation qui dégènère par de l'incompréhension...
Chacun pensant avoir "raison" sur la meilleure stratégie.
Chacun raillant l'autre de ne pas se rallier à sa cause.
Causant ainsi des quiditquoi...
C'est pourquoi Ronchonchon prend le contrepied
en ralentissant quand tout s'accélère
tout en râlant et tissant
pour évacuer et transformer
Merci la sublimation !
Belle lecture créative
Speed dating (Vegas sur sarthe)
J'avais rencontré Germaine sur un quiproquo en speed dating.
Drôle de nom pour un bateau-mouche parisien mais c'est ainsi.
Très vite – exigence du speed dating – elle me proposa d'aller chez elle pour faire l'amour cinq minutes montre en main car elle devait récupérer un tailleur au pressing !
Désolé mais pour la bagatelle j'ai toujours eu besoin de mes deux mains …
Donc on suspend la séance d'autant plus que son pressing est à l'autre bout de Paris.
Voilà t'y pas qu'elle exige de prendre un Hubert pour aller plus vite.
Il m'a fallu une demi-heure pour trouver un taxi avec un prénom approchant – un dénommé Umberto – bref.
Nous arrivons et bien évidemment le pressing venait de fermer et Germaine de déclarer : «Pas grave, je repasserai demain ».
Je lui réponds que si c'était pour faire du repassage demain, c'était pas la peine de courir au pressing.
Elle rétorque qu'il y a méprise, qu'on s'est mal compris et qu'on devrait tout reprendre à zéro.
Du coup nous revoilà sur le Quiproquo pour un nouveau départ.
A l'entrée on expose le malentendu qui nous préoccupe.
« C'est toujours comme ça la première fois » dit le type en nous poussant vers une table.
Il faut dire que je suis mal à l'aise car j'avais mangé des pruneaux à jeun mais ça n'est pas le sujet.
Germaine me sourit, je lui rends son sourire, après tout c'est son outil de travail puisqu'elle est hôtesse d'accueil au crématorium du Père Lachaise.
Oublié l'amour cinq minutes montre en main, on prend notre temps ce qui n'est pas du goût du type qui s'impatiente derrière nous.
«Filez… mignons ! » hurle t-il en nous montrant la sortie «à cette heure-ci je fais resto».
Je serais bien resté mais Germaine a le porc en horreur.
Elle m'entraîne vers son resto préféré qui cuisine le magret de canard au piment des squelettes ! « Un truc mortel » ajoute t-elle.
Je note de lui parler plus tard du pays basque et d'Espelette … si plus tard il y a.
En attendant je prendrais bien une petite cuite avec un grand cru. Je note de lui apprendre plus tard à apprécier mon humour. C'est pas gagné.
Quiproquo vadis, Alice? (joye)
C’est la méprise de la surprise lorsque le geai du mot imbroglio disparaît sans un son. C’est con, ce genre de fusion, une profusion si l’on veut. On pourrait dire que ce geai silencieusement criant est sous-entendu, mais c’est vraiment faux : il est, bien entendu, mal entendu en français, d’un silence criant, cette bévue imprévue, Bref, à la longue, c’est une méprise qui dure jusqu’en juinprise. Intrigue ou deux ? Alors, c’est quoi ce geai qui provoque lorsqu’on équivoque ? C'est une maldonne qui donne bien une sorte de brouillamini qui frôle le brouillamaxi. Je dis ça, je dis rien, moi.
Mais...psst, Alice ! Ce n'est pas un géai, ça, c'est un flamant !
Ou bien un Wallon tout au plus !
Kiko Nimportekwa (Joe Krapov)
Il ne faut pas prendre Kissinger pour Kossyguine. C’est qui, ces cocos-là ?
Ne confondons pas Jean-Pierre Mocky et Josiane Balasko, Kiloutou et Koh-Lanta, Kiri le clown et Corot le peintre, la consultation de volumes encyclopédiques avec la rôtisserie de la reine Pédauque.
Faut pas prendre la Queen consort pour une conne qu'on rentre.
César Cui ne fait pas la même musique que Status quo.
Faut pas prendre Jean-Claude Killy pour un moniteur de colo : son téléski ne peut pas monter chez Manon Lescaut.
On ne trouve pas plus de kibboutz à Quiberon que de kolkhoze à Cambrai ou même à Combray si on préfère lire des bêtises.
Il ne faut pas mélanger les quiches lorraines de tante Marie avec les cochonneries d’Honorine Tintamarre, sa marraine.
- Les quizz débiles du prof de maths ne sont pas forcément la cause pour laquelle tu déballes ton paf devant les mottes ! » dit le psychanalyste à l'exhibitionniste.
Faut pas prendre « Qui l'habille ? » pour un quolibet. Quoique !
« Kim Basinger écoute Come together des Beatles habillée en Elizabeth Arden », ce n'est pas pareil que « Qui wassingue les cours des corons écoute plutôt Stone et Charden ».
Ne mélangeons pas Yoko Ono, Wikipédia, Marco Polo, marquis de Sade, le sirtaki, un vieux tacot, un baraki ,un bourricot, ne me quitte pas, cot cot cot Kodak, un kil de vin rouge, un alcool de riz, un kimono noir sans ceinture et des façons comminatoires, Valérie Kaprisky et Elvire Popesco, Eleska c'est exquis et Eugène Ionesco, riquiqui et rococo, Rocky Balboa et Rocco Siffredi !
Sapristi! C'est presto qu'il faut jouer Moussorgski et c'est moderato qu'on interprète Enesco, pas l'inverse !
Ne mélangeons pas « Bien mal acquis » et « Paye pas ton écot ! » même si ça revient au même.
Qui cocoone tout l'été s’enquiquine tout l'hiver.
Défense de cogner sa coquine même si elle vous enquiquine, surtout place de la Concorde !
A trop kiffer les coffres forts de Fort Knox on risque de se faire coffrer et d'enquiller les années au trou en Alkatraz ou à Sing-Sing.
Ne confondons pas Takeshi et Kitano, la Guinée et Conakry, la Tchéquie et le shako, l'expédition du Kon-Tiki et l'étrange odyssée du Kara-Ko.
Fin de l'abondance : Qui kiffe l'enfilade et le Kâma-sûtra copulera en pull cet hiver plus que jamais !
Faut pas prendre Yom kippour pour Raymond Kopa ni François Coppée pour un fromage qui pue.
Ce blé du kilimandjaro colle aux dents : manger horrible
Kilt à l'envers, costard austère, Colt à l’holster : un killer en colère !
Qui torée aux arènes parmi les cotillons sait aussi marier l'art de la critique ciné de Marion Cotillard.
Faut pas confondre l’aura qui limbe Christophe Colomb sur son esquif avec le renom de la coke des nuits festives de Kiki à Montparnasse.
Si sur le Quirinal Rémus et Romulus burent de la Corona - et pas qu'un doigt ! - ce n'est pas à la louve qu'on le doit.
Ne pas confondre kitchenette et kot chelou !
Laisser filer Kylian M’mbappé vers les filets des buts adverses est moins grave que choper le scorbut sous l’averse ou filer un collant... au capitaine Haddock addict du sparadrap.
A part ça vous avez tout à fait le droit de prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages mais pas de tirer dessus !
Et même aussi celui de prendre l’Helvétie pour une lanterne ! Mais attention de ne pas vous brûler !
Quiproquo (Laura)
Tu l'aimais tant
Parce que tu étais le seul
Tu lui avais organisé un anniversaire
Avec ses semblants de copines
Au dessert, un gâteau
Et le serveur a dit
Joyeux anniversaire...
Martine,
Ton ex-femme.
Défi #734
Pantoquoi ? (Walrus)
Tout ça, c'est la faute à Clairy, un copine de ma femme à l'atelier de peinture sur soie (dont une des réalisations avait servi d'illustration à un des billets de mon blog), qui en cherchait un de pantographe. Faut dire que dans sa jeunesse, elle a fait "les Beaux-Arts" à Paris.
J'ignore si elle en a finalement trouvé un mais le ver était dans le fruit...
Avec les moyens informatiques d'aujourd'hui, on voit mal pourquoi on utilise encore ce genre d'instrument alors qu'il suffit de photographier le sujet et de régler l'agrandissement nécessaire pour en obtenir l'image aux bonnes dimensions.
Et même s'il n'y avait pas l'informatique, il suffit d'utiliser le principe de l'homothétie : vous prenez un point en dehors de l'objet, vous déterminez le facteur d'agrandissement souhaité et sur les droites partant du point fixe jusqu'à quelques points du sujet, vous reportez cette distance multipliée par le facteur d'agrandissement souhaité et le tour est joué !
Personnellement néanmoins, les premiers pantographes que j'ai rencontrés surmontaient les "trams verts" de Charleroi (ben oui, je suis né à Montignies-sur-Sambre) et servaient à capter l'électricité fournie par la caténaire.
Je suppose qu'ils étaient dénommés ainsi en raison de leur aspect rappelant celui de l'instrument de dessin.
Je sais, la photo est en noir et blanc. Bon, ben en voilà une en couleurs, c'est fou ce que vous pouvez être difficiles parfois !
Ne cliquez pas bêtement sur la petite flèche à droite de la photo pour voir la suivante, elle fait partie du paysage : c'est un des signaux annonçant la présence d'un passage à niveau.
Passons ! Le plus étrange dans tout ça, c'est que mon père travaillait pour la Société de Gaz et Électricité du Hainaut (appartenant au Groupe belge Empain également constructeur et exploitant du métro parisien jusqu'en 1945) et plus précisément dans la station qui fournissait le courant continu alimentant ces trams.
Enfant, je suis souvent passé par la salle des redresseurs à vapeur de mercure ce qui à chaque fois me causait une sorte de vertige dû au champ magnétique intense j'imagine.
C'est fou ce que ça peut évoquer un bête pantographe ! Heureusement qu'il a pas choisi pantomime, on se serait plongés dans l'étymologie et toutes ces choses biscornues !
A cause des pantographes (Laura)
J’ai choisi de m’installer à Saint-Etienne il y a onze ans à cause de son formidable réseau de transports en commun car je savais que je n’aimais pas conduire et que si je me retrouvais seule, je pourrais me déplacer presque partout et presque facilement . Le tramway et quelques lignes de bus(parmi de nombreuses lignes) fonctionnent grâce à un pantographe. J’avais découvert ce dispositif lors de mon précédent séjour à Saint-Etienne. De notre appartement, nous entendions la sonnette de la ligne de trolley qui passait par là. Mon mari m’avait expliqué le fonctionnement du pantographe. Pour les curieux de trolley, tram (et autres transports en commun) que nous étions Saint-Etienne est intéressante car la ville est « est pionnière du tramway moderne français » Contrairement à beaucoup de villes(sauf Marseille je crois), elle a toujours gardé son tramway. Saint-Étienne est aussi précurseur en matière de train ce qui nous ramène aussi au pantographe.
La caténaire, (maryline18)
Les phrases musicales s'élancent et retombent.
Imparfaites, toujours imparfaites...
Trouveront-elles l'étincelle indispensable au départ ?
Créer c'est partir. Partir c'est espérer.
Elles tendent leurs bras au courant.
Inspiration, aspiration, détermination.
Elles n'iront nulle part sans lui.
Sur la locomotive, la pluie ruisselle, les cables glissent.
Pantographe en pleurs, inlassablement, elles redessinent le même dessein.
Agogographes (Lecrilibriste)
Pends ton graphe au milieu du mur, Il est beau !
Pour le faire, Il a fallu
Tant de mélographes et de lithographes
De mimographes et de stylographes
Sans oublier le pantographe du géographe
Pour centrer l’autographe du mythographe
Et le paragraphe de l’épigraphe
Vite ! il faut quérir le photographe
un musicographe et un chorégraphe
pour notre œuvre finaliser
Mais quel est cet étrange graphe dans l’épigraphe ?
Malédiction !
C’est une faute d’orthographe du sténographe
Tout est à recommencer !!!
Mon pantoufle-graphe (Nana Fafo)
Le pantoufle-graphe de Ronchonchon
La poursuite d'une quête, Kate ?
L'autre jour, Ronchonchon errait dans une brocante
de trou trou les oies (encore un volatile ?)
Il tomba sur un instrument bizarre
Le gars en ventait les mérites
"cet appareil sert à tout agrandir et tout réduire"
Un pantographe qu'il disait...
Hum... intéressant !
Intrigué, Ronchonchon se laissa tenter
par cet achat impulsif.
Et si, cela pouvait lui ouvrir le champs des possibles ?
Repensant à ce que disait son pote pouète Théophile
qui a le don pour les métaphores,
vu que "la fortune aime assez à donner des pantoufles
à ceux qui ont des jambes de bois,
et des gants à ceux qui n'ont pas de mains"
Ce serait l'occasion de conjurer le sort
qui s'acharne contre lui en matière de femme.
Et si, il tentait une homo-thétie ?
Ce qui est propre à former l'homme,
en modifiant l'échelle d'un pti truc
en agrandissant une petite chose
à laquelle il tenait
et que ces femmes regardent avec dédain.
Vous devinez quoi ?
Ses pantoufles !
Et oui, bande de cochons, comment voulez-vous être à l'aise
avec les femmes, quand on ne l'est pas déjà dans ses pantoufles ?
Belle lecture créative.
Et Pan ! (Kate)
Et Pan !
Faut dire que comme Monsieur Seguin
avec ses chèvres, je n'avais pas eu de chance
avec mes chiens
pas plus à l'étranger qu'en France...
Pantone
Perdu à Barcelone
Pantin
Métro Porte de Pantin
Pantois
Mon petit roi
Au château de Blois
Je crois
Pantalon
Si élégant en blanc
Jouant avec Panthéon
Pantelant
Si rapide à Laon
Dans l'Aisne
Pas de veine
Panty
Tout mimi
Si blanc
Trop craquant
Pantomime
Aux arènes de Nîmes
Entre chevaux
Et taureaux
Pantalonnade
À Marseille, une vraie galéjade
Autour de la rade
Aucune marrade
Enfin Pantoufle
À Ceyrat
Bien que pucé
Rien de rien
Aperçu à Bondoufle
Déjà plus là
Me restent mes BD
Suis comme hébété
Plus envie de dessiner
Je me délasse
Mais quel est ce chien charmant
Qui passe
En ce moment
Tel celui de Gaston
Lagaffe
Son nom ?
Pantographe !
(extrait de "La saga des gaffes"
et merci au facteur pour le calendrier 2022...)
Ode au scanner (Joe Krapov)
Alors que le pantographe du dessinateur sert à augmenter la distance entre les points les plus opposés d'un dessin, celui de la locomotive sert à la raccourcir. À vrai dire pour le train, la distance ne change pas : c’est le temps qu'on met à la parcourir qui diminue.
Augmenter ? Diminuer ? Passer de la prospérité à l’austérité ? De l'ébriété à la sobriété ? Ou l'inverse ? Faut-il choisir son camp, camarades ?
Plus notre espérance de vie diminue, plus notre sagesse augmente. Il en est de même de notre folie ! Mais peut-on remédier à cet état de fait en décidant, comme Georges Brassens et la reine d'Angleterre, d’« à la rigueur de ne pas mourir du tout » ? Les vœux pieux - désolé pour la Queen - ça ne marche pas toujours !
Quoi qu'il en soit, je passe beaucoup de temps ces temps-ci à jouer au pantographe inversé. J'ai accumulé comme tout le monde au fil des ans un certain volume de volumes : des livres, des disques, des cassettes, des photographies, des diapositives, des partitions, des cahiers pleins d'écriture. Car on nous avait fait croire que le bonheur c'était d'avoir, comme dit Souchon, des trésors plein nos « armuars » comme dit Andréa Camilleri.
La fée Électricité et la fée Informatique, bien qu'elles soient menacées par une fin de l'abondance, - T’étais riche et tu ne le savais pas cet été ? Ah bon ? Danse dans le froid de cet hiver, maintenant ! - m’offrent encore, chaque jour que les fées font, la possibilité de transformer mes disques vinyles et mes cassettes en fichiers MP3, mes partitions en PDF et mes photos en JPG. Tout ce qu'on entend à la radio actuellement va dans le même sens de la réduction :
« L'euthanasie libre permettrait de faire disparaître ces « boomers » inutiles dont la retraite coûte un pognon de dingue ! Ou sinon remettons les au travail jusqu'à l'âge de 97 ans ! »
J'y suis, au boulot ! Ce qu'il nous faudrait, c'est une bonne guerre c'est ça ? On l'a déjà !
Mais je m'égare, sans doute à cause du train, de son train-train quotidien et de son pantographe.
Je ne suis pas là pour raconter ma vie mais je ne voudrais pas terminer cette ode au scanner sans mentionner une pensée qui m'est venue. J'ai retrouvé récemment la collection de timbres que j'avais commencée lorsque j'étais enfant et que j'avais léguée par la suite à mon fiston. Il y avait là également des enveloppes timbrées reçues par ses grands-parents et qu'ils lui avaient offertes. Je les ai mises à tremper dans l'eau chaude, comme la souris verte qui courait dans l’herbe, puis, une fois les timbres décollés et séchés, je les ai mis à aplatir dans un dictionnaire.
Maintenant il faut que je choisisse : soit j'achète un album de timbres pour les « coller » dedans afin qu'on puisse les admirer mais ça ferait un volume supplémentaire dans mon grenier déjà bien plein ; soit je les numérise et les balance ensuite à 3615 qui n’en veut.
« Mais pourquoi tu numérises tout ? » me demanderez-vous. Eh bien, c'est parce qu'ils sont jolis, ces timbres et qu'ils peuvent très bien servir à un atelier d'écriture que j'anime en vrai ou pour participer à d'autres que l'oncle Walrus organise en virtuel. Suffit d’utiliser un pantographe moderne pour cela !
C'est donc ce que j'ai fait, utilisant à nouveau mon ami le Canon - « Puisque je vous le dis que nous sommes en guerre ! » - à cet effet. Je ne serais pas moi même si mon texte ne se mordait pas la queue au moment de la chute.
Le premier timbre que j'ai agrandi représente... un pantographe !
Et surtout, une fois que je les aurai tous numérisés, ces timbres, je crois que j'irai quand même acheter un album pour les conserver !
C'est vrai quoi ? Pourquoi jeter ces trésors physiques et les remplacer par du fichier numérique ? Bientôt il n'y aura plus d'électricité pour lire nos disques durs externes et on ne pourra plus écouter que le son de son ukulélé rose !