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Le défi du samedi
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19 octobre 2019

Notre Troubadour par bongopinot

 

 

Il vient d’un faubourg

Porte un pantacourt

Un pull un peu court

Une écharpe l’entoure

 

On l’appelle le troubadour

Il écrit au fond d’une cour

Il fait rimer son amour

En sifflant des bonjours

 

Il passe tous les jours

Il manie les calembours

Aussi bien que l’humour

Et la poésie de velours

 

De ses matins qu’il savoure

Sans trompette ni tambour

Il faudrait être sourd

À son amitié de toujours

 

Point besoin de discourt

À chaque appel au secours

Il prouve sa bravoure

Car très vite il accourt

 

On l’appelle le troubadour

Il écrit au fond de la cour

Il fait rimer son amour

En sifflotant des bonjours

 

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19 octobre 2019

Troubadour (Pascal)


Moi ?... Moi, je jouais de la guitare…

J’avais glissé mon capodastre sur la cinquième case pour ajouter plus de fluidité aérienne à ma chansonnette. Je déclinais quelques arpèges faciles en sifflant dans les blancs de la musique. Oui, c’était une belle ballade…

Dans la campagne à l’été jaunissant, un jeune couple se promenait tendrement.
Ils avaient entrelacé leurs doigts pour être certains de la perfection de leur arrimage en transpirations communes, et ils balançaient leurs bras à la cadence de cette musiquette si légère. Ils étaient beaux ces deux-là comme peuvent l’être tous les amoureux à l’aube naissante d’une passion débordante. C’était un instant magique et éternel avec l’étrange impression mémorable de vivre pleinement  cette harmonie dansante.
C’est le genre de souvenir qui s’imprime en force heureuse dans l’intemporel savoureux avec son cortège de verts parfums florissants aux senteurs enchanteresses...
Rien ne dépareillait au tableau des réjouissances naturelles au pays de ces adolescents consentants. Parfois, ils se butinaient goulûment pour confondre le nectar de leur convoitise au bout de leurs lèvres brûlantes…

Moi ?... Moi, je jouais de la guitare…

J’avais dans les doigts le bon tempo et j’esquissais quelques pas de danse enjoués pour contourner élégamment des bouquets de fleurs des champs. Je les ai retrouvés, fuyant sur l’onde endormie, dans une barque languissante...

Elle laissait sa main courir le long du fil de l’eau et les vaguelettes naissantes perturbaient le miroir troublé par ces intimes vibrations caressantes. C’était une sublime figure de proue et j’admirais les tendres sourires réfléchis qu’elle laissait filer au gré de l’étang séduit. Sans manière, ils se posaient sur la berge et l’instant d’après, comme des bulles éparpillées, ils éclataient en rires balnéaires. Je suis sûr que tous les poissons montaient à la surface pour admirer cette sirène envoûtante ! Les grenouilles, les crapauds et tous leurs têtards devaient bien jalouser cette insaisissable beauté transformée en princesse illuminée, le temps coulant de cette excursion nautique ! Même les roseaux attendris se pliaient en longues révérences !...

Moi ?... Moi, je jouais de la guitare…

J’organisais malicieusement quelques sonorités harmoniques au diapason ému des deux tourtereaux enlacés. Je m’appliquais pour ne pas les surprendre mais ils dansaient sur la mélodie ! J’avais quelques frissons heureux d’être présent abstrait dans cette communion champêtre. Je les ai surpris dans une arène d’orge…

Les épis se hérissaient sur leurs tiges, trop fiers de pouvoir frotter leurs têtes piquantes sur le duvet des jambes de la belle. Ils dodelinaient allègrement sur son passage en remarquant ses tendres frissons et ils voulaient tous s’enorgueillir d’être les précepteurs  de ses décorations évanescentes courant sur sa peau.
La belle passante s’était coiffée du chapeau de son galant pour cacher ses émotions rougissantes dans les ombres quadrillées de la paille tressée. Tremblante, elle l’avait  rabattu prestement sur ses yeux fermés quand il s’est approché encore du côté tellement attirant de ses lèvres frémissantes…

Moi ?... Moi, je jouais de la guitare…

Je les distrayais avec ma gentille ritournelle et j’arrangeais d’autres couplets en cherchant des paroles d’invulnérables citadelles... Ils folâtraient tout autour de moi ou bien c’est moi qui les encerclais… Qui charmait l’autre ?...

Elle avait délaissé ses chaussures et j’aimais bien voir ses pieds nus se poser dans l’herbe comme deux colombes craintives sautillant dans la verdure. Ils se sont embrassés encore. C’était grâce au refrain poétique ou à l’ingénue rythmique…
Toutes les fleurs des champs penchaient leurs bourgeons en arrière pour participer à leur manière, au moment savoureux, à cette communion des cœurs. Les parfums se confondaient, les couleurs se mélangeaient à l’unisson, l’ambiance bucolique était teintée d’apnée frénétique…
Elle s’est adossée contre un grand arbre en cherchant à défroisser sa robe de dentelles mais l’amplitude feinte de ses gestes savants libérait les coins secrets de sa peau blanche aux regards gourmands de son presque amant…

Moi ?... Moi, je jouais de la guitare…

Ou bien je sifflais les mélodies, je ne sais plus… Je n’osais plus ouvrir les yeux car ils étaient partout, ces deux amoureux ! Pourtant fidèle, je m’appliquais à jouer cette rengaine avec d’autres attouchements essentiels le long du manche de mon instrument. J’avais tellement d’autres accords substantiels dans ma guitare pour qu’ils se disent « oui » à l’abri des regards…

Puis ils se sont aventurés plus loin dans le champ d’orge. Elle avait cueilli un coquelicot sauvage et elle l’apprivoisait dans sa main. Les pétales se déroulaient comme une robe de princesse, ils s’entortillaient en simulant une valse imaginaire, ils s’écartaient en sensations évanescentes ou bien… c’était ma chanson…
Parfois, elle riait encore quand un baiser trop fougueux la faisait chavirer entre les épis comblés. Même le soleil s’ingéniait à calculer ses effets de lumière quand elle se cachait sous le chapeau. J’aimais bien sa démarche assurée et ses courses hésitantes, sa prestance capiteuse de jeune fleur aimante sans caprice et ses gestes précieux de corolle offerte, sa timidité effrontée et son courage échevelé...
Elle a libéré les cheveux de son chignon défait puis, sous la même baguette de ce  concert improvisé, ils se sont allongés sous les mèches blondes de l’orge intéressée. Ils construisaient un nid douillet en roulant entre rires et baisers… Le chapeau est tombé…

Moi ?... Moi, je jouais de la guitare…

J’entretenais la mélodie éthérée aux soupirs ardents et répétés des plaisirs des deux  amants…

Moi ?... Moi, je fermais les yeux… Je jouais à perdre haleine…

19 octobre 2019

Rondeau baladin (Lecrilibriste)


Pour être un bon baladin
il faut aimer les balades
avoir toujours un refrain
une histoire et une ballade
à conter au châtelain

Pour être un bon troubadour
il faut aimer l'aventure
bien savoir parler d'amour
et avoir très belle allure
pour être admis à la cour

Pour être un bon ménestrel
il faut écrire des poèmes
rythmés et spirituels
et avoir l'esprit bohème
pour faire jaillir l'étincelle

Pour être un très bon trouvère
Faut parler en langue d'oil
jongler, raconter les guerres
mais aussi faire le guignol
dérider les dignitaires

Et pour être chansonnier
il faut trouver les accroches
avoir l'esprit délié
pas la langue dans sa poche
pour clamer des vérités

19 octobre 2019

Chanson bleue de troubadour ? (Joe Krapov)

Je suis allé lire les élucubrations de Madame Wikipe et j’ai encore appris des choses aujourd’hui.

Si j’écris des conneries en langue d’oc au Sud de la Loire et que je les fais chanter par d’autres, je suis un troubadour.

Si j’écris des conneries en langue d’oïl au Nord de la Loire et que je les fais chanter par d’autres, je suis un trouvère.

Si je chante les conneries des autres je suis un ménestrel.

Si je prétends être un baladin, madame Wikipe m’affirme que je suis un saltimbanque.

Je crois que je vais en rester à la définition du groupe Malicorne : « Nous sommes chanteu-eurs de sornettes c’est pour diverti-ir les passants et les fainénants ».

Voici donc spécialement pour vous une petite évocation médiévale signée Robert Marcy (Grand marcy, Robert !) chantée et jouée un peu plus sobrement qu’à l’accoutumée par Joe Krapov le trou… le bal… le mén… votre serviteur !

P.S. Les illustrations ont été recherchées chez M. Google-Images avec les mots-clé  "style troubadour' et "troubadour".

19 octobre 2019

Souffle de troubadour (petitmoulin)


Troubadour d'aujourd'hui
Il claudique sur le temps
En appui sur ses mots
D'orfèvre
Entre alarme et murmure
Il couvre de poésie
L'étendue du désert
Allège le fardeau
Chante le velours
Ou la toile rugueuse
Du jour advenu

Slameur du présent
Souffle de troubadour

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19 octobre 2019

Trou-du-cul (Vegas sur sarthe)


« Dis mon biquet, un saltimbanque qui commence par trou... Ça serait pas un trou-du-cul ?»
Germaine a le don pour commencer un mot croisé à l'heure de ma sieste.
«J'ouvre Wikipédia histoire de sortir MA science : C'est pas trou-du-cul, bichette ; c'est un poète médiéval qui écrivait des poèmes en chansons en langue d'oc »
Le visage de Germaine s'éclaire.
« D'accord. Finalement c'est comme Grand Corps Malade, c'est juste un chansonnier qui griffonnait du slam gothique à Montpellier ? »

« Si tu veux Germaine mais le troubadour chantait ce qu'on appelait l'amour courtois »
« ça existe l'amour courtois ? »
Par bonheur il y a une partition en annexe.
« Ecoute ça, bichette :
C'est le troubaba, c'est le troubadour
Qui baise la nuit, et qui baise le jour
C'est le troubaba, c'est le troubadour
Qui baise la nuit, le jour, le troubadour »
« Ouais... pour être courtois, c'est courtois... Et des chansonnières gothiques, y en avait aussi ? »
« Oui Madame. Je lis : La première troubadouresse s'appelait Azalaïs de Porcairagues »
« Tu parles d'un blaze. Alors elle aussi, elle chantait C'est la troubaba, c'est la troubadouresse qui montre ses fesses ? »

« Non. Je crois que c'était plus soft. Elle chantait la pluie et le beau temps d'après ce que je lis :
Ar em al freg temps vengut,
Que ‘l gèls e’l nèus e la fanha,
E l’aucelet estàn mut,
Qu’us de chantar non s’afranha »

« On y comprends que dalle. Finalement j'préfère l'amour courtois du mec qui baise la nuit, le jour »
« Normal qu'on comprenne pas, bichette. C'est de l'occitan »
« De l'excitant ? Excuse moi mais il en faut plus pour m'exciter»
« Non ! C'est de l'occitan et ça veut dire :
Nous voici venus au temps froid,
Avec le gel, la neige, la boue.
Les oiseaux se sont tus,
Ils ne veulent plus chanter. »

Contrairement à tout à l'heure le visage de Germaine s'assombrit : »Pas drôle ton Azalaïs de Porcelaine ! »
Elle griffonne son mot croisé, rature puis s'énerve : »Troubadour, ça rentre pas dans les cases, Môssieur ! »
En soupirant je bascule fissa sur mon dictionnaire de synonymes : » Il fait combien de lettres ton saltimbanque, bichette ? »
« 1,2,3,4,5,6,7,8... Y fait huit lettres »
Je triomphe : »C'est trouvère, bichette... Trouvère ! »
Le visage de Germaine s'assombrit encore plus : «Trou vert, c'est en deux mots, Môssieur ! Ou alors y'a un trait d'union»

Je referme mon dictionnaire des synonymes.
Pas envie de discuter de la couleur des trous du Languedoc à l'époque médiévale.
Juste envie de faire la sieste.

19 octobre 2019

Je ne suis pas Baudelaire (Laura)


Même si j'ai cultivé parfois "Les fleurs du mal", que j'écris des "Petits poèmes en prose"
Et que j'ai éprouvé le "Spleen de Paris", je ne suis malheureusement pas Baudelaire
Notamment en ce qui concerne son éminence en qualité de critique d'art; je suis juste
Folle d'art, m'extasiant devant des artistes qu'il jugeait sévèrement comme Ingres
Auquel il reconnaît des qualités de portraitiste; il admire aussi son "charme bizarre."
Je ne suis pas Baudelaire et je ne sais que regarder et m'extasier devant le peinture
Troubadour d'Ingres lorsqu'il peint Raphael, son peintre favori, avec sa maitresse, La Fornarina [1].

l

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[1] https://www.louvre.fr/genese-d-une-histoire-d-amour%C2%A0-raphael-et-la-fornarina-d-ingres

19 octobre 2019

Flash info (Walrus)


Des troubles ?

À Dour ?

Encore un coup des fes(ses)tivaliers !

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19 octobre 2019

Troubadour (TOKYO)

 

Nous marchons dans les fougères sans savoir où dorment les troubadours.

Nous ne lisons plus de lettres d’amour, car eux seuls savaient tenir le feutre sur le papier.

Ils nous font les reproches que nous nous faisons.

Nous ne lisons plus de poèmes, les femmes adoraient les poèmes qu’ils leur adressaient.

Ils avançaient dans les rues sous d’amples chemises et toutes les ombres frissonnaient sur leur passage.

v

Ils gardaient les chansons qui parlent d’amour secret, ils arrachaient des grappes de glycines pour toucher nos âmes meurtries.

Nos vies sont étroites sans eux.

Nos vies sont comprimées sans leurs chansons.

Où dorment nos troubadours quand tout s’en va ?

Quand l’encre et le papier et la douceur du feutre sont devenus clavier et leurs échanges SMS.

J’en ai aperçu un l’autre fois à super U. Il dansait devant l’épicerie Rimbaud rayon charcuterie.

Et me voilà devant lui. Les miracles ne se reproduisent pas deux fois me suis-je dis.

v2

Il vendait du boudin noir, mon troubadour, je me sentais un peu gêner à l’idée de rencontrer l’archétype du troubadour moderne celui qui avait traversé les siècles sans sourciller.

M’arrêtant un instant devant son visage à la blancheur pascale je me suis dit que s’il existait encore un troubadour c’était ici dans ce super U.

Et puis me suis dit pourquoi faire des lettres d’amour quand on sait faire du boudin noir d’accord je vous l’accorde il n’y a pas non plus un champ de fougère à ses pieds.

C’est alors que la caissière me dit ‘ ; dans l’éternité le temps n’existe pas. Ma première réaction a été de répondre /

Comment osez-vous vous approchez de moi comme ça sans bruit alors que je suis devant le dernier troubadour de notre époque.

He ma petite dame ce n’est pas un être venu d’ailleurs le vendeur de boudin

 Je n’ai pas la moindre idée de ce dont vous parlez-lui rétorquais -je

 ET si vous pouvez lire dans mes pensées alors vous devriez savoir ce que je fais ici

C’est alors que mon troubadour charcutier s’est penché vers moi en riant. il avait un regard libidineux en me proposant son boudin noir .

Pivotant sur un pied je me suis éloignée de lui à toute vitesse. Si jamais il me suit, je crie comme un putois.

 Ce dégénéré, ce troubadour de mes deux la coquetterie t’a barré le chemin jusqu’à l’optométriste ça fait deux ans que je dois porter des lunettes

. Mais je vois le sourire de mon charcutier dans le brouillard/     Ma petite dame vous avez oublié votre boudin.

 Je suis sereine comme une présentatrice à la télé en train d’annoncer une crise mondiale

Puis il se penche sur moi et murmure je ne crois pas que vous glisser dans mon pantalon soit une bonne idée ..

 Je ne vous dirai pas ou a fini le boudin de mon troubadour. Mais pendant le chemin qui me menait au café je me suis demandé ce qui était arrivé aux troubadours qui dormaient dans les fougères.

Ce qui est sur c’est qu’ils ne sont pas à super U la prochaine fois je tente le rayon crèmerie à AUCHAN.;

v3

 

12 octobre 2019

Défi #581

Troubadour

Et n'essayez pas de nous refaire
"Le trou vert reverdi"
De l'Ernestine de Tillieux

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12 octobre 2019

Ont fait exploser la chaudière

12 octobre 2019

Ça fait vroom ou plutôt braoum ? (Vegas sur sarthe)


Ce matin-là je peaufinais mon tiercé dominical quand Germaine est rentrée du Mammouth et m'a jeté à la tête les clés de la Simca 1000 en déclarant : »Elle se traîne ta caisse... ça doit être la soupape »
« Comment ça elle se traîne ? T'as desserré le frein à main au moins ? »
Germaine fronça les sourcils en grattant son chignon choucroute – sa façon à elle de se concentrer – pour confirmer : « C'est un veau, j'te dis. Sabrina affirme que c'est la soupape »
« Qu'est-ce qu'elle y connaît en bagnoles ta copine Sabrina ? »
« Elle en connaît un rayon justement. Elle a déjà dézingué 3 bagnoles à son mec »
Je me concerte pour choisir une explication parmi les 15 qui se bousculent dans mon esprit bricoleur : « T'aurais pas mis du gazole par hasard ? »
Germaine s'empourpre : » Je fais gaffe aux prix mais pas à ce point là. Tu m'prends pour qui ?»
« J'te prends pour une qui l'a fait le mois dernier et qui m'a coûté une purge de réservoir à cinquante balles ! »
Germaine s'entête : »Si Sabrina dit que c'est la soupape, c'est que c'est la soupape … passe que moi, je sais même pas à quoi ça ressemble une soupape de Simca 1000 »
Pas facile mais je vais devoir faire un peu de pédagogie tout en ménageant sa susceptibilité : «Une soupape c'est … comme ta bouche, Germaine ; ça s'ouvre et ça se ferme environ 2500 fois par minute»
Elle acquiesce : »Je comprends pourquoi elle fait autant de bruit »
Le Tiercé Magazine m'en tombe des mains : « Du bruit ? Quel bruit fait ma Simca 1000 ? »
« Ben … du barouf, quoi »
J'ai besoin de précisions pour affiner mon diagnostic : »Ca fait plutôt vroom ou plutôt braoum ? »
« Je sais pas moi, p't'être que ça fait les deux »
« J'ai besoin de savoir, Germaine. Si ça fait vroom c'est une soupape d'admission mais si ça fait braoum c'est une soupape d'échappement »
Germaine ouvre de grands yeux : » Passe qu'y a plusieurs soupapes ? »
« Oui Madame ! Il y a 2 soupapes par cylindre et 4 cylindres … je te laisse le soin de faire le calcul »
Germaine calcule : »Ca fait un joli tas de soupapes. Tu crois qu'elles sont toutes mortes ? »

J'essaie de minimiser l'hécatombe : »A moins que ça soit l'arbre à came »
Germaine en tombe sur le cul : »Y a un arbre à came aussi ? J'comprends maintenant pourquoi y a une odeur zarbi et que ta caisse marche de travers qu'on dirait Sabrina en fin de soirée »
Je préfère ne pas répondre à ça ; j'enchaîne : « T'as regardé si ça faisait de la mayonnaise dans le liquide de refroidissement ? »
Germaine farfouille dans son cabas, extirpe sa liste de courses : »Merde ! J'ai oublié la mayo ... »
(Soupir)
Je ne sais plus qui a dit « Le divorce est la soupape de sûreté de la chaudière conjugale » mais je trouve ça très approprié à la situation du moment.
 
Je vais en être quitte pour faire vérifier les bougies, sans doute les culbuteurs, peut-être même le joint de culasse !
J'explose : »Bordel ! Germaine … une Simca 1000 de 1975 … notre année de mariage … ça ne peut pas se terminer comme ça ! »
Avec la veine qu'on a en ce moment, sûr qu'il va falloir déculasser.
Je conclus: »T'es fière de toi ? On n'a plus qu'à déculasser ! »
Au bord des larmes, Germaine me lance un regard de chien battu : «Déculasser ? Bichon, tu peux m'engueuler mais t'as pas l'droit d'être impoli comme ça»
Je bouillonne : »Déculasser, c'est pas gros mot. S'agit juste de retirer le cache culbuteur et de … »
Je sens du vague à l'âme dans son regard, Germaine minaude : »C'est vrai que tu m'y as culbutée pour la première fois en 75 mon bichon »
Elle ne ferait pas de l'auto-allumage ? Je parle de la bagnole, pas de Germaine.

Pas envie qu'elle m'appelle bichon.
Pas envie de culbute.
Pas envie des conseils avisés de Sabrina.
Juste besoin d'un devis, rapidement ...

12 octobre 2019

La soupape  (Lecrilibriste)


À force d'être faussement sage
de s'exprimer au ralenti
pour éviter l'accrochage
toujours se montrer gentil
désamorcer l 'amorçage
que lui lance un abruti

Quand explose la soupape
Pardi ! ça décape !

À force d'ébullition
avec 100 chevaux vapeur
sans  limiteur de pression
pour le turbocompresseur
L'a beau avoir un blindage
naturel d'abnégation
l'naturel d'enfant pas sage
enfin reprend possession

Quand explose la soupape
Pardi !  ça décape !

Mais quand elle a explosé
cette soupape surcompressée
Il se retrouve épuisé
vidé de toutes ses scories
Il n'en dort pas de la nuit
Jimmy  l'est anéanti
Y-a-t-il un dragon en lui
qui soudain s'est affranchi

Quand explose la soupape
Pardi ! ça décape !

La soupape a explosé
il a pas pu l'arrêter
réagi en décalé
c'est bluffant de vérité
pas eu l'temps d'se dégonfler
Il a surmonté son trac
a relevé le défi
a terrassé l'ennemi

Quand explose la soupape
Tant pis ! ça décape !

12 octobre 2019

Le pape des soupapes (Kate)

 

Soupapes en escadrilles

Pour le desperado en espadrilles

Grand amateur de peccadilles

Fabuleux magicien de broutilles

Acocotte oui

Soupape aux soucis

Du quotidien et de leur tyrannie

Un sourire à défaut d'un rire

Un soupir

Pour échapper au pire

Un souvenir

D'un rêve où l'on n'en finit plus de dormir

Amac oui

Un souhait

Pour rendre la vie plus gaie

Inventeur

De génie

Bricoleur

Maudit qu'on bénit

Réinventeur

D'une porte... bonheur !

aporte oui bas

(Bonus : la signature soupape de Franquin !)

12 octobre 2019

P’tit Chose (Pascal)


Les autres, les autres, ils m’appellent le « P’tit » ou bien « La Chose », comme si je n’étais rien qu’une simple entité négligeable, une petite poussière que la nature a malencontreusement laissée pousser…

« Hé, le P’tit, va me chercher un marteau !... ». J’ai douze ans, je travaille à la distillerie de Jack Paniel, à Lynchburg, dans le Tennessee. J’y travaille jour et nuit ; il paraît que je suis né dans une de ces baraques, là-bas, dévolues aux servantes de la grande maison.
Ma mère, je ne l’ai pas connue et, mon père, il paraît que c’est un des métayers ou bien, c’est ce Jack Paniel lui-même. Je suis un bâtard, comme ils disent, en se moquant…     

« La Chose !... T’as pas encore fini de balayer la cour ?... Accélère le mouvement ou tu vas prendre mon pied au cul !... ». Corvéable à souhait, je ne suis jamais sorti de la propriété ; je ne sais rien de ce qui se passe en dehors de la clôture ; je ne suis jamais allé à l’école. Pourtant, j’ai vite appris la faim, les coups de fouet, les punitions et l’enfermement de fond de cachot…  

« Le P’tit, va chercher du bois !... Il faut que ça bouille !... ». Le patron, quand il est saoul de son whiskey, il me réclame, il me veut sur ses genoux, il a des caresses que je ne comprends pas, il me bouscule ; alors, je m’enfuis et je me réfugie dans ma cachette secrète ; il lâche ses chiens dans la propriété, et tant pis pour moi s’ils me retrouvent…  

« La Chose ?!... C’est toi qui as renversé le seau ?!... ». Je travaille à l’alambic ; je roule les tonneaux, j’astique les cuivres, je surveille la pression, et gare à moi si je m’endors devant le manomètre que le patron a acheté à prix d’or. La nuit, je ferme un œil mais je garde l’autre ouvert mais c’est le froid qui me réveille tous les matins. J’ai un petit chien, un bâtard, comme moi ; seul et abandonné, il était tout tremblant quand je l’ai mis sous ma chemise ; comme moi, il pleurait sa mère ; comme moi, il avait faim ; je l’ai recueilli, je l’ai soigné ; en le serrant contre mon cœur, je lui ai parlé de la maman qu’on n’a jamais eue avec des mots qui l’endormaient. Le soir, dans ma planque, je lui amène des bouts de pain et des restes de ma soupe. Dans le secret, je l’ai baptisé « P’tit Chose », comme moi…  

« Le P’tit ?... Ramène des bouteilles !... ». Dans son bel habit du dimanche, il paraît que le patron me cherche ; ils sont tous à ma poursuite pour satisfaire à ses caprices. Il était tellement saoul qu’il a basculé de son cheval ; alors, il l’a fait battre à mort. J’ai encore les hennissements désespérés de l’animal dans les oreilles ; s’il tombe sur mon « P’tit Chose », il l’écrasera d’un seul coup de botte…   

« La Chose ?!... La Chose ?!... Où es-tu encore planqué ?!... Nettoie la porte du condenseur et que ça brille !... ». Demain, le patron va faire visiter sa distillerie à tous les notables du comté ; avec un discours bien ronflant, il va pérorer devant son alambic, leur faire déguster son whiskey, leur vanter son poison. Il faut que tout soit prêt, que tout soit irréprochable. Enfin, avec mon P’tit Chose, libéré du joug de l’esclavage, on partira, on partira visiter le monde. Ne le dites à personne : sur l’alambic, j’ai coincé le gros ressort de la soupape…

12 octobre 2019

Catéchisme du samedi (joye)

andré vingt-trois

André Vingt-Trois, qui se met souvent sur son trente et un, surtout le dimanche, est la soupape de Paris. Sa mère était Claudia Cardinale. Son papa, Dieuléflic, est l’arrière-petit-fils d’Hélène de Trois. C’est elle à qui nous devons la citation « Paris ne vaut pas une messe, mais peut-être Maine-et-Las, et l’on verra ».

Avant de devenir soupape, Vingt-Trois était l’Archeduchesse à Pont-Évêque, ne fût-ce Archevecque à Pont-Duchesse, on confond souvent ces deux lieux. Avant cela, il passait à Tours, près de Rond-de-Jambes.  Houlà, ces toponymes sont bien mon calvaire !

La soupape Vingt-Trois est contre le mariage homosexuel. Peut-être parce que son petit Jésus ne s’est jamais marié, ou peut-être juste parce qu’il est mesquin (la soupape Vingt-Trois, pas Jésus), qui peut bien le savoir, mais, en tout cas, il dit que ce n’est pas très catholique, toussa.

Maintenant vous savez tout sur la soupape de Paris. Pour votre gouverne, sachez que Francis est le pape et que Dieu est le surpape. Sauf chez les fidèles d’Islam, où monsieur Akbar est le chef. Voilà pourquoi eux ils font tout à la Akbar.

Petite à part grammaticale : on ne sait pas exactement pourquoi on dit LA soupape, étant donné que c’est LE pape auquel il est sous. Encore un mystère !

Petite à part d'à part de vocabulaire : On ne dit pas Mystère à une soupape. On dit « Votre Oiliness ». En anglais au moinsse.

12 octobre 2019

Ma(es) soupape(s) (Laura)

 

Danser comme une folle en guise de soupape de sécurité

C'est ma soupape d'avoir une tripotée de livres lus ou à lire

Lire des polars effroyables où  flotte le soupçon sans cesse

Manger des moules, de la viande crue, une pomme par jour

C'est ma soupape de t'aimer jour après jour, heure après heure

Faire l'amour avec toi, à la vie et niquer la mort, c'est ma soupape

Chanter, pleurer pour éviter de crier, écrire le plaisir, la peur

Ce sont mes soupapes

 

 

 

12 octobre 2019

Je me souviens (Adrienne)

 

La mère de l'Adrienne a deux casseroles à pression. C'est ainsi qu'on les appelle en Belgique. Et oui, vous avez bien lu :
1° qu'on peut en parler au présent parce que ces machins, malgré l'emploi intensif qui en a été fait, sont indestructibles
2° qu'il y en a deux, une énorme pour la soupe de la semaine et une de taille 'normale' utilisée quotidiennement pour les pommes de terre, le stoemp ou les viandes qui nécessitent une cuisson longue, comme le pot-au-feu.

Ce qui avait convaincu la mère de l'Adrienne, c'était le double argument de vente de ses deux 'Miss Mary': un temps de cuisson nettement plus court et des vitamines ou sels minéraux mieux conservés.

Win-win, comme on dit aujourd'hui.

Mais sur le goût de ces patates sorties de la Miss Mary, on ne disait rien...

Mini-Adrienne détestait les 'Miss Mary', non seulement parce que tout ce qui en sortait avait à peu près la même qualité gustative, mais surtout pour leur côté bruyant et effrayant.

Leurs "pschitt pschitt' remplissaient la cuisine de bruit et de vapeur et au moment du 'jaillissement' final, le père était prié d'aller au plus vite porter la chose dehors, pour que le plus gros jet de vapeur s'éparpille dans la nature au lieu de remplir la cuisine.
Qui pourtant faisait quatre mètres sur quatre et avait une hotte aspirante.

Enfin, la touche finale: mini-Adrienne, qui devait essuyer la vaisselle, a failli mille fois se démettre l'épaule ou se casser le dos à soulever un de ces engins.
Qui en plus n'étaient pas faciles à essuyer parce qu'à cause du rebord, l'eau ne s'en égouttait pas.

Aujourd'hui, la mère de l'Adrienne n'utilise plus ses Miss Mary: elle a découvert le micro-ondes, c'est encore plus rapide :-)

Mais elles sont toujours en état de nuire: elles dorment à la cave.

 

 

12 octobre 2019

Question existentielle (Joe Krapov)

Est-ce que les PAPOUES ont besoin d'une SOUPAPE ?

 

12 octobre 2019

Mon exutoire par bongopinot

b

 

Chaque vendredi après le boulot

Je vais lire tous les défiants

Je me fonds dans leurs tableaux

Parfois drôles ou émouvants

 

Les autres jours de la semaine

Lorsque ma tête est en déconfiture

Je trouve le réconfort sans gène

Dans une promenade de lecture

 

Et pour peindre mes idées noires

Et guérir certains de mes maux

J’écris de belles histoires

A la douceur du beurre de cacao

 

Je place les vilains mots à la corbeille

Je ne pose que mes mots bonheurs

Ceux que j’aime chuchoter à l’oreille

Et qui doucement libère le cœur

 

Voilà comment lorsque la coupe est pleine

J’arrive tranquillement à ouvrir ma soupape

Et le mauvais va se noyer dans la fontaine

C’est mon échappatoire pour éviter que tout dérape

 

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