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Le défi du samedi
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19 janvier 2013

Touméveu (Onomatopée du Nouvel An) (Vegas sur sarthe)

 
Dring-dring
Snif!
Clonk-clonk (Double tour)
Criiii...
At At Atchoum!
Pardon? Oui merci, à mes souhaits mais Euh... c'est surtout moi qui viens vous présenter les miens, vous savez les Blablabla qu'on répète tous les ans, du style Bonne Année, Bonne santé, Meilleurs vieux, Snif!
D'abord la santé, Snif, c'est vachement important, Snif ... le Miam-Miam, le Glou-Glou, le Pschitt pour les nantis comme vous et dans la foulée le Frou-frou, le Gouzi-gouzi et puis le Crac-crac, le Tagada-tagada et tout l'Tralala, et pourquoi pas des Ouin et des Areu-Areu dans neuf mois? Non? Enfin c'est vous qui verrez, Snif!
 
(Espace réservé au trentième kleenex)
 
Après, une belle réussite professionnelle, les Cocorico du patron, les Patati-Patata de la secrétaire, les... comment? les Smacks de la secrétaire? pourquoi pas. Et puis les Ding-Dong des clients, les Toc Toc Toc des fournisseurs, les Waou! des concurrents, les... Pardon? En contrat indéterminé avec Paul Emploi? Oups!
 
(Espace réservé au quarantième kleenex)
 
Allez, Taratata! On se laisse pas abattre, c'est quand même mes meilleurs voeux pour Votre Nouvelle Année, Snif!
Qu'est-ce que je pourrais encore bien vous mettre, Snif? Ah oui, Ha Ha Ha, du pognon, juste de quoi pointer à l'ISF, pas plus! Juste pour le plaisir de voir Hi Hi Hi sourire la porte de prison qui vous sert de conseillère bancaire quand vous lui lancerez un Coucou! derrière son (judas) guichet, Snif.
 
(Espace réservé à une pulvérisation nasale d'eau de mer) ... Beurk
 
Et puis il me reste à vous souhaiter du Snif... bonheur Flon-Flon, des voyages Vroom-Vroom, des amis Bling-Bling, des... chutes. Comment ça des Chut?
Ah, vous en avez soupé des Gnagnagna et de tout ce Ramdam que je fais depuis un moment sur le palier? Vous préférez le Vlan de la porte et le Teuf-Teuf de ma caisse pourrie?
Gargl! Vous me charriez! Si je vous connaissais pas, je pourrais me vexer...
Bon bin... à l'année prochaine, alors et Touméveu. Snif!
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19 janvier 2013

Meilleurs vœux en onomatopées (EVP)

 

L’année d’avant était bling-bling

L’année dernière de cric en crak,

Celle-ci sera-t-elle plus teuf-teuf, voire plus plan-plan ?

On promet que le vroum-vroum reprendra pas plus tard que la prochaine.

En attendant, chers amis défiants : Bisous-bisous, smack-smacks,

Je fais des vœux (crr…Crac..crac…piou piou…( ??)... J’ai dit des vœux pas des œufs !) Pour une année sans atchoum, atchoum ! Sans snif snif ! Sans bouhoubouhou et surtout sans pin-pon pin-pon. Qu’elle soit pleine de Ho ! De Ha ! Et de Holala !!

Pas de soirée Bunga-bunga, c’est trop cracra mais des crac boum hue ! Joyeux et vigoureux !

Des miam-miams délicieux,

Des glou-glous de beaux millésimes !

Des Hihihi et des warf-warf-pffiiou !!

Aimez (Bada-boum, bada-boum)

Riez (Hohoho ! Hihihi !)

Imaginez (Ding-ding-ding !)

Ronronnez (Rrrgrmm, Rrrgrmm,Rrrgrmm)

Chantez ( Lalala…Lalalère…)

Soyez heureux (Youpi, youpi !)

Et surtout, (poupoupidou)

Bonne (Plizz, wizz, whip, sheba…)

(Hi-han) nées !!

19 janvier 2013

GRRRRR !!! (MAP)

-Mes bien chers amis, TZOÏÏÏÏÏNG en cette nouvelle DZIIIING  je viens vous

SCHNOUIIIF mes meilleurs GRNOUaaaV …..

…………………………………………………………………………………………………………………

Mais enfin ce n’est plus possible ça !!!

 

PAPY !!!!!!!!

Combien de fois je t’ai dit de ne pas prendre les touches de mon clavier

pour remplacer les lettres perdues

de ton foutu scrabble !!!!!!!!! 

 GRRRRRRRRRRRR !!!!!

19 janvier 2013

Meilleurs vieux ! (Joe Krapov)

Tap tap tap Chers défoants Tap tap tap du samedo Schpong Vroum Vroum Cling

Tap tap tap Je vius présente tap tap tap Schpong Vroum Vroum Cling

Tap tap tap mes meolleurs vieux ! * Smac ! Smac ! Smac ! Schpong Vroum Vroum Cling

 

Jeanne et Paul

 

Tap tap tap Ah ! Ah ! Ah ! Schpong Vroum Vroum Cling

Tap tap tap Binne année 2013 à vius ! Schpong Vroum Vroum Cling

 

Underwood

 


P.S.

Tap tap tap Je ne saos pas ce qu’elle a Schpong Vroum Vroum Cling

Tap tap tap cette voeolle machone à écrore Underwiid. Schpong Vroum Vroum Cling

Tap tap tap M’est avos qu’elle cinfind deux lettres. Schpong Vroum Vroum Cling

Tap tap tap Je pense qu’ol va fallior que j’onvestosse Schpong Vroum Vroum Cling

Tap tap tap dans une plus miderne Schpong Vroum Vroum Cling

Tap tap tap viore, carrément, dans un irdonateur !
Gasp !


*Mes meolleurs vœux, c’est quand ols étaoent jeunes !

Pas vrao, M’man ? Bosius ! Smac ! Smac ! Smac !

 

19 janvier 2013

Vœux d’Adrienne

Chers élèves de mon cœur (boum boum)

A l’occasion de cette nouvelle année (tsoin tsoin)
Je tiens à vous présenter mes meilleurs vœux (bla bla bla bla)

Que 2013 soit pour vous Ouahhh !
Sans snif sans atchoum
Sans gnagna sans beurk
Pleine de hahaha et de hihihi
Une année qui clac et qui clap
Une année miam miam et smack
Pleine de vlan et de vroum vroum
Et de tagada boum boum !

Votre prof de français (cocorico)

Raide Dingue-Dong

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19 janvier 2013

Eh, oh, hein, bon ! (Walrus)

Voeu

19 janvier 2013

voeux 2013‏ (rsylvie)

voeux

19 janvier 2013

Participation de Célestine

Pour 2013,

que vous souhaiter de plus agréable

qu ’une année très belle

et très fertile

en amitié

en musique

en poésie

en littérature

bref en défis de toutes sortes.

Je vous propose pour fêter ça,

je vous offre une très belle histoire de

Monsieur Georges Brassens

 

Brassens

 

Accompagné par moi-même

 

Célestine

 

 (Ce sera sans doute la première et la dernière fois que je serai en duo avec mon idole…)

La princesse ( mmmmhh …)

et le croque-notes (tra la la)

avec dans les principaux rôles

le croquenote : Georges Brassens (scrogneugneu !)  

la princesse : Célestine (hello !)

***

 


Jadis, au lieu du jardin que voici, (ohhh !)
C'était la zone et tout ce qui s'ensuit,
 (bigre !)
Des masures, des taudis insolites,
 (berk !)
Des ruines pas romaines pour un sou.
 (pfff !)
Quant à la faune habitant là-dessous
 (beurk !)
C'était la fine fleur, c'était l'élite. (bof! …)

La fine fleur, l'élite du pavé. (mazette !)
Des besogneux, des gueux, des réprouvés,
 (oh la la !)
Des mendiants rivalisant de tares,
 (tsss !)
Des chevaux de retour, des propr’ à rien,
(tudjuuu !)

Ainsi qu'un croque-note, un musicien, (tra la la)
Une épave accrochée à sa guitare.(gling gling)

Adoptée par ce beau monde attendri, (ohhh!)
Une petite fée avait fleuri
 (tromignon !)
Au milieu de toute cette bassesse.
 (blurp !)
Comme on l'avait trouvé près du ruisseau,
 (glou glou)
Abandonnée en un somptueux berceau,
 (wouaou !)
A tout hasard on l'appelait "princesse". (mmmmhh …)

Or, un soir, Dieu du ciel, protégez nous! (alleluïa !)
La voila qui monte sur les genoux
 (hop !)
Du croque-note et doucement soupire,
 (aaahhhh !)
En rougissant quand même un petit peu:
 (rhôôô !)
"C'est toi que j'aime et, si tu veux, tu peux
 (si si !)
M'embrasser sur la bouche et même pire ..."(mmmmhh !)

"Tout beau, princesse arrête un peu ton tir, (stop !)
J'ai pas tellement l'étoffe du satyre.
 (nanméo !)
Tu as treize ans, j'en ai trente qui sonnent,
 (ding dong !)
Grosse différence et je ne suis pas chaud
 (bof !)
Pour tâter d'la paille humide du cachot ... (brrr !)
 
Mais, croque-notes, j'dirai rien à personne ..."(steuplé !)

"N'insiste pas, fit-il d'un ton railleur, (nan !)
D'abord, tu n'es pas mon genre, et d'ailleurs
 (hihi !)
Mon cœur est déjà pris par une grande ..."
 (héhé !)
Alors princesse est partie en courant,
 (tagada tagada)
Alors princesse est partie en pleurant,
 (bouh hou !)
Chagrine qu'on ait boudé son offrande. (snif !)

Y'a pas eu détournement de mineure, (hélas !)
Le croque-note au matin, de bonne heure,
 (tic tac drrrrring !)
A l'anglaise a filé dans la charrette
 (clip clop clip clop !)
Des chiffonniers en grattant sa guitare.
 (gling gling)
Passant par là quelques vingt ans plus tard,
 (pfiouu ! déjà !)
Il a le sentiment qu'il le regrette.
 (snif !)

12 janvier 2013

Défi #229

En ce début Janvier c'est l'occasion de présenter vos

meilleurs voeux

à la personne de votre choix.

Toutefois vous le ferez en utilisant le plus possible

d'onomatopées connues ou même inventées !

 

2013

Bon début d'année à toutes et à tous !

*

Envoyez vos voeux "onomatopéens"

à samedidefi@hotmail.fr 

12 janvier 2013

Ont été scrutés par l'œil du syntonisateur

12 janvier 2013

La voix de son maître (Vegas sur sarthe)

Il était sur le point de s'endormir quand, soudain, il vit briller dans la nuit la petite lucarne de sa radio qu'il avait oublié de fermer.
“La voix de son maître” avait faibli graduellement sans qu'il s'en rende compte - sans doute quelque lampe en fin de vie - et la fatigue aidant, il n'avait pas senti son corps s'engourdir sous la couette.
Elle ne viendrait plus, pas à cette heure si tardive... ses parents ne l'auraient jamais permis.
Ce vieux poste, ils l'avaient acheté ensemble à la Grande Braderie de la rue des Minimes. Depuis leur rencontre, il ne voulait plus rien faire sans elle comme si chacun de ses actes ne pouvait qu'être le fruit de leurs aspirations communes.
Le vendeur n'avait pas tari d'éloges sur le Pathé Marconi, un super hétérodyne de 1955 en bois de merisier, il avait vanté la robustesse du châssis, souligné la précision du cadran, sublimé la douceur des touches de bakélite mais comme il rétorqua qu'il ne connaissait pas cette marque de paté, ils avaient éclaté de rire comme deux gamins.
Elle riait si bien - qui d'autre aurait pu rire ainsi - d'un rire cristallin, unique et qui soulevait sa gorge, découvrait l'éclat d'une dentition parfaite et des lèvres pulpeuses d'un rose indescriptible.
Il aimait sa bouche, chaude et tremblante et ce petit bout de langue sur la sienne quand ils s'embrassaient. Comment avait-il pu exister avant Elle, avant ses mains, avant son corps?
Un claquement sec lui répondit, suivi d'un silence caractéristique, signe d'un fusible à jamais fondu.
La lucarne éteinte, il dut tâtonner pour trouver l'interrupteur de la lampe de chevet puis la boîte de fusibles de rechange. Il sourit au souvenir de la dernière panne du vieux poste, c'était le 21 décembre précisément quand Glenn Miller s'était tu d'un coup et qu'Elle s'était subitement donnée à lui dans le silence de sa chambre d'étudiant.
Penché sur le poste muet, tournevis en main il ne l'entendit pas venir...
Alors ce furent un souffle chaud sur sa nuque, des cheveux soyeux contre sa joue, ce parfum si enivrant et la boîte à fusibles tomba.
“La voix de son maître” attendrait...
12 janvier 2013

Participation de EVP

Il était sur le point de s’endormir quand, soudain, il vit briller dans la nuit la petite lucarne de sa radio qu’il avait oublié de fermer.
…Mais non, en fait, il était bien sûr de l’avoir fermée…Comme c’était étrange…La lumière semblait vaciller un peu quelques fois, puis être plus lumineuse, plus blanche, presque aveuglante…Vraiment étrange.
Il y eut ensuite un grésillement et puis comme un code :
Tap, tap…Tap.
Encore un grésillement, puis le même :
Tap, tap…Tap.
Il essayait de se rappeler : Court, court, long…Il avait appris, il y a longtemps, chez les scouts.
Le grésillement était de plus en plus fort et le rythme du code s’affolait :
Tap,tap,tap…Tap _Tap _Tap_ Tap,tap,tap,tap…
Sa peau se hérissait, son Cœur cognait dans sa poitrine, il frissonnait…Si seulement il pouvait se rappeler ce foutu code…Mais ça n’avait plus de sens maintenant, les envahisseurs avaient pris possession de son esprit…Il lui semblait même que son lit commençait à bouger : Une sueur glacée le couvrait entièrement…Il tremblait carrément à présent, des spasmes lui contractaient les entrailles…Le grésillement martelait ses tempes…Une sorte de vortex tentait de l’aspirer par les pieds : Il se laissa choir, lourdement, sur la carpette afin d’y échapper, reprit juste assez ses esprits pour ramper jusqu’aux toilettes :

« Saleté de gastro ! » soupira-t-il en éteignant sa radio !

12 janvier 2013

Tout s'explique (Walrus)

Il était sur le point de s'endormir quand, soudain, il vit briller dans la nuit la petite lucarne de sa radio qu'il avait oublié de fermer.

Il eut beau tendre l'oreille, aucun son ne lui parvint.

C'est alors qu'il se souvint que c'était l'heure de l'émission pour sourds-muets...

12 janvier 2013

Insomnie (Anémone)

Il était sur le point de s'endormir quand,
soudain, il vit briller dans la nuit
la petite lucarne de sa radio
qu'il avait oublié de fermer.
Il s'endormait de plus en plus tard
ces temps-ci.
Et sitôt endormi, il se réveillait.
Ses journées étaient trop pleines.
Il passait trop peu de temps au lit.
Parfois il s'assoupissait, n'importe où.
Ses jambes ne le portaient plus.
Ses yeux se fermaient malgré lui.
Il ne pouvait plus concentrer son esprit.
Alors que la nuit son coeur
battait la chamade.
Et pourtant il se privait de café!
La nuit, mille idées lui venaient,
qui ne lui seraient jamais venues
la journée.
Sa tête fourmillait de pensées,
parfois incongrues.
Il entendait sonner toutes les heures.
Il avait allumé la radio, l'avait éteinte,
rallumée, éteinte.
Avait mangé un bout de fromage.
Ca donne des rêves agités dit-on,
mais tant qu'à faire.
Si ça plonge dans les bras de Morphée!
Il avait voulu bricoler.
Mais, songeant aux voisins, y avait renoncé.
Il avait lu le journal, y compris la bourse,
l'horoscope, les courses, la nécrologie.
Terminant un roman,
il en avait entamé un autre.
Essayé de se remémorer,
en s'aidant de ses doigts
(dont l'un était amputé),
les noms de ses dix-huit petits-enfants:
Jéobab, Arsinoé...
On donne de ces noms maintenant!
Compté les moutons, et leurs pattes,
et leurs petits frisons.
Des familles entières de moutons
(pourquoi des moutons?)
qui sautaient des barrières
ou broutaient le gazon.
Récité à l'envers les tables
de multiplication.
Fredonné des chansons.
Le jour n'allait pas tarder à se lever.
Il était sur le point de s'endormir quand,
soudain, il vit briller dans la nuit
la petite lucarne de sa radio
qu'il avait oublié de fermer.
Il augmenta le son,
espérant pouvoir entendre les communiqués.
Car il était bien certain maintenant
de rester à nouveau longuement réveillé.
Mais pour que reprennent les émissions,
Il fallait encore attendre une bonne heure.

12 janvier 2013

Après le mariage de Charlotte et Capucine à Audrix (24) (Joe Krapov)

Il était sur le point de s'endormir quand, soudain, il vit briller dans la nuit la petite lucarne de sa radio qu'il avait oublié de fermer. Il l’avait installée là, dans la chambre de l’hôtel, en attendant l’heure de la cérémonie et il ne se souvenait même plus, tant il était bourré au retour de la fête, de l’avoir rallumée. Pour écouter quoi, du reste ?

Deux types causaient dans le poste :

- Pourquoi est-ce qu’on a un problème avec le pluriel de pet-de-nonne alors que personne ne se pose de question sur celui de prout de mammouth ?
- Y’en a plus des mammouths !
- Et des nonnes, plus beaucoup non plus.
(Rires)

Il étendit le bras pour éteindre mais n’eut pas la force d’atteindre le bouton.

- Le curé mordille le bas de la religieuse. Ca ne pose de problème à personne !
- Ben quoi, il faut bien prendre des forces avant d’aller à la manif contre le mariage pour tous !
(Rires)

C’était quoi, ce talk show débile ? Il roula, étendit à nouveau le bras et éteignit. Pas la peine qu’on lui prenne la tête, il avait déjà une migraine carabinée. Trop bu, trop mangé. Un beau mariage bien arrosé. Trop !

- Aucun problème non plus si l’évêque se tape des cuisses de grenouilles !
- Du moment qu’elles ne sont pas de bénitier !
(Rires)

Allons bon ! La radio éteinte, ça continuait. Etait-ce dans sa tête ?

- Deux escargots de Bourgogne qui vont à l’enterrement d’une feuille morte au pays du kouign-amann, ils ne sont pas rendus, crois-moi !
- Eh, je le connais ce poème-là, c’est de Prévert ! Je ne suis pas Douarnenez de la dernière pluie, tout de même !
(Rires)

Ou alors, il rêvait déjà et dans son rêve il assistait à l’enregistrement de l’émission de radio.

- Faire le coup de la panne aux frangines, autrefois, c’était royal.
- Aujourd’hui ce sont elles qui tirent les rois et vous barbouillent de frangipane !
(Rires)

Etait-ce parce qu’il avait repris deux fois des quenelles de sabre à la sauce aux lardons que ces deux idiots n’arrêtaient pas de parler de bouffe ?

- Quand on est fondu de bœuf bourguignon il faut veiller à ne pas se laisser embrocher !
- En effet, l’huile est déjà chaude et les anthropophages sont affamés !
(Rires)
- Tu connais le bruit que font les cloches de l’abbaye de Westminster ?
- Non ? Dis voir ?
- Plum pudding puddong ! Plum pudding puddong !
(Rires)

Il avait maintenant les yeux grands ouverts. Ce n’était pas un rêve. C’était dans la chambre d’à côté.

- Quand Charlotte ramène sa fraise certains trouvent qu’elle est chou, d’autres trouvent qu’elle est tarte. Mais tous la dévorent des yeux car elle est mignonne à croquer.
- Même avec sa fraise qui la fait ressembler, à n’importe quelle heure du jour, à Marie de midi six.
(Rires)

Mais combien ils sont dans la chambre voisine ? Les deux qui causent déjà et combien qui rient ? Tout tangue autour de lui, la pièce tourne, il est à deux doigts de perdre connaissance.

- A la maison, on ne faisait jamais de pissaladière. Rien que le nom du plat nous coupait l’appétit ! Du coup on mangeait des tartes à l’oignon.
- C’est pas plus appétissant si tu vas par là !
(Rires gras)
- Dans la Forêt noire, le voyageur qui est égaré depuis huit jours, s’il est vraiment en manque, il n’a rien contre le boudin blanc.
(Rires encore plus gras)

Il n’en peut plus il se lève.

- Mille feuilles dans la Pléiade, si elles sont signées Proust ou Houellebecq, je les ramène à la pâtisserie et je me fais rembourser sous prétexte que c’est avarié.

Il allume dans la salle de bains, se penche sur la cuvette et vomit. Quand c’est calmé, il reconnaît le canard à l’orange et sa mousse de carottes, la tarte aux noix de pécan et cerises amarena et le trop plein de champagne absorbé. Il tire la chasse d’eau, boit encore un grand verre de flotte au robinet et va se recoucher.

On n’entend plus rien dans la chambre d’à côté. Il s’endort comme une merde.

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Le lendemain, il se réveille tôt, aussi dégagé que le ciel. Il prend une douche, s’habille et descend prendre le petit déjeuner.

Outre le serveur il y a déjà deux types assis à une table. Il remplit son plateau de croissants, de pain, beurre et confiture, d’un grand bol de café chaud et va s’asseoir à une des tables.

Il arrache une corne à son croissant, la trempe dans le café, la porte à sa bouche et à ce moment-là il entend le premier type dire à l’autre :

- Dans la voiture-bar du Paris-Bordeaux, ils ne vendent pas de Saint-Emilion, Loreille !
- C’est comme dans le Paris-Brest. On n’en trouve pas non plus, Lardu.
- Du Saint-Emilion ?
- Non, des Paris-Brest !

Il reconnaît les voix. Ce sont ses voisins de chambre. De chambrée, presque.

- Ce que j’aime par-dessus tout c’est enfiler mes pieds dans des charentaises et grignoter des chaussons aux pommes !
- Dans le Poitou, ils préfèrent faire l’inverse !

Puis les deux types se lèvent et sortent. Loreille et Lardu !

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Un peu plus tard dans la matinée, il règle sa note à la réception.
- Les deux types, dans la chambre à côté de la mienne, ils font de la radio ?
- Oui, monsieur. Ce sont Loreille et Lardu, les animateurs de l’émission culinaire de notre radio libre locale « Radio Marmiton Périgord ».
- Une radio libre ? En 2016 ? Ca existe encore ?
- Plus que jamais. Ils viennent ici pour enregistrer en direct live. En morte saison, on rentabilise les chambres de l’hôtel comme on peut. Vous n’allez pas vous plaindre du manque d’épaisseur des murs ? Les rires enregistrés ne vous ont pas empêché de dormir ?
- Non, pas du tout.
- Si vous l’aviez fait, je vous aurais répondu qu’au prix où vous avez payé la chambre il ne fallait quand même pas vous attendre au Carlton de Lille !
- Jacques Sternberg n’aurait pas coupé plus court.
- Jacques qui ?
- Laissez tomber, je ne me suis plaint de rien, Charlotte et Capucine sont mariées, la vie est belle et c’est tant mieux. Vous ferez mes amitiés à Loreille et Lardu !

Il sort au grand soleil, met la valise dans le coffre de la voiture, admire le ciel bleu, écoute les oiseaux et se prend à penser :
« Quand elle n’est pas signée de Stravinsky, la musique du Périgord est vraiment agréable ! ».

12 janvier 2013

La voix (MAP)

 

 

 

"Il était sur le point de s'endormir quand, soudain,

il vit briller dans la nuit la petite lucarne de sa radio

qu'il avait oublié de fermer."

Il monta le volume par curiosité et une voix se fit entendre ! Une voix qui s'adressait ... à lui !

  • Georges ce n'est pas le moment de t'endormir !!!

 

  • Mais …... !!! Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ?

 

  • As-tu pensé à envoyer ta participation au défi de la semaine ?

    Il est bientôt minuit, il ne te reste plus qu'une dizaine de minutes !

    une dizaine de minutes ...............une dizaine de mi....nutes,

    de min …...

     

    La voix s'éteignit …. Georges se leva précipitamment !

     

  • Oh oui, j'ai oublié de poster mon défi !

     

    Il fila à son ordinateur et rapidement fit le nécessaire, sa participation était prête, en attente d'être envoyée !

    Georges revint dans sa chambre et regagna son lit ! La petite lucarne de sa radio clignotait d'un air complice ! Il ne pensa même pas à l'arrêter et ne se posa plus aucune question ! Il s'endormit sans tarder du sommeil du juste !

12 janvier 2013

La radio (titisoorts)

Bonjour, je m'appelle Jean , je ne suis pas le genre de personne sur qui on se retourne .
Je crois que dans ma vie, il ne m'est jamais rien arrivé, rien de bien, lorsque j'y pense c'est quand même un peu triste.
Déjà, tout petit le malheur est tombé sur moi, je  crois d'ailleurs qu 'il m'aime bien. J'ai entendu dire que les malheurs lorsqu'ils arrivent, ils volent en escadrille, je dois sûrement avoir une compagnie au dessus de ma tête.
J 'ai perdu ma mère lorsque je suis venu au monde, échange de mauvais procédé.
Mon père lui m'a négligé, je pense que je devais à chaque fois lui rappeler ce jour fatidique.
C'est ma grand mère qui m'a élevé, nous étions bien, puis un matin je l'ai retrouvé morte, au fond de son lit, le malheur avait encore frappé.
Ce jour là, il avait sorti l'artillerie lourde.
Mon père ne voulant surtout pas de moi, j'ai vivoté de pension en pension. L'éducation y était sévère, j'y ai appris à travailler, j'avais des copains. Je suis ressorti avec un diplôme, je me débrouillais plutôt bien en mathématique, je suis devenu banquier.
Ma vie, hé bien ma vie c'est : levé de bonne heure, habit, manger, métro et inversement le soir.
 
La journée au boulot je prends mes rendez-vous, J'accorde les prêts ou pas, et comme cela tous les jours.
Le weekend, c'est dans mon appartement, où je regarde la télévision. La plupart du temps, ce sont des émissions sur les voyages, c'est beau.

Tout a commencé le jour de mon anniversaire, nous étions la veille, je me suis couché comme tous les soirs vers vingt et une heure trente et c'est à minuit que la vieille radio que j'ai gardé de ma grand mère, s'est allumée. Elle ne servait pourtant que de décoration et surtout souvenir souvenir. J'étais à moitié endormi, d'ailleurs le matin en me réveillant, j'ai cru que j'avais rêvé.

 

C'est une chanson des années quatre vingt, elle m'est revenue en pleine après midi, je m'en souviens j'étais en rendez-vous. Bon, puis la journée passée, je me suis recouché le soir suivant, vers vingt et une heure trente et à minuit rebelote, la même chanson. Mais qu'est que c'est que ce bazar ? J'ai essayé  de comprendre, mais j'avais beau appuyer sur tous les boutons, rien n'y faisait. Puis la radio s'est éteinte d'elle même, après quelques minutes.
De rage je retournais me coucher, en pensant que demain soir je regarderais le pourquoi de la chose. Toute la journée j'avais cette chanson dans la tête, et je me disais "toi tu as besoin de vacances".
J'ai justement une agence de voyage à deux pâtés de maisons de mon appartement, demain j'irais me renseigner. Pour une fois cela me changera des voyages télévisuels.
Arrivé chez moi, comme prévu, je démontai l'arrière de la fameuse empêcheuse de dormir. Une résistance, non l'intérieur était impeccable pas de trace de cramé, pas de fils dénudés. Je la remis en place. Je me mis à regarder des magazines où je pourrais bien aller pour me reposer. La Réunion, la Guadeloupe, Bali peut-être, je commençais à m'endormir et à rêver de plages de soleil. C'est à ce moment là, étendu sur le sable qu'une musique arriva à mes oreilles, la radio de ma chambre s'était remise à fonctionner, c'était une chanson de Michel Berger,

Mais ce n'est pas possible, la radio n'est pas branchée, puis la musique s'est arrêtée. J'étais abasourdi. Je finis quand même par me rendormir très tard dans la nuit.
Le lendemain matin direction l'agence de voyage. Déterminé mais pas sûr de moi, comme d'habitude. La personne me montra des destinations que j'avais choisies.
Puis, me voyant indécis, elle me proposa Barcelone, destination pas chère, dans un somptueux hôtel cinq étoiles "le paradis blanc". Et là j'ai dû sûrement faire une drôle de tête, tout s'était imbriqué dans ma tête , les signes puis l'hôtel, çà ne pouvait être une coïncidence. J'ai donc accepté tout de suite, départ la semaine prochaine.
Les nuits qui ont suivi , pourtant avide de signe, la radio ne s'est remise en marche que deux jours avant le départ.

C'était une chanson de Yannick Noah, donc le message était clair, j'allais essayer de profiter des vacances.
Puis dans la nuit,veille du départ je me suis dit: et si d'autres messages arrivent et que je sois en vacance, j'ai mis la radio directement dans la valise. J'ai toujours pensé, que la radio était l'âme de ma grand mère, et que je devais suivre ses conseils. Je ne pouvais pas savoir que je me trompais si lourdement.
Allez, demain Olé Olé Barcelona !
Arrivé sur place, effectivement c'était un superbe hôtel, rien ne manquait, bar, piscine. J'ai posé ma valise et direction le parc Guell  .Il y avait un peu de monde, j'ai marché, le soleil au rendez-vous. J'ai ensuite lézardé sur un des nombreux bancs, un livre à la main, j'étais bien.
Le livre que je lisais "l'homme qui voulait être heureux" de Laurent Gounelle, je le posais de temps en temps sur mes genoux, les moments que passent la chanson dans ma tête de Yannick Noah, "Ose" et pourquoi pas? Oserais je justement? Mon livre quand à lui, parlait des blocages de la vie, de ceux qui nous empêchent d'être heureux d'être nous-même. Il y avait dans le livre des petits challenges, qu'un guide spirituel de Bali lui imposait.
Non loin de moi, il y avait une jeune femme qui lisait Zafon "le jeu de l'ange" titre en français. Après, l'avoir guettée du coin de l'oeil un bon moment, je tentais ma chance.

- "Bonjour , vous venez souvent dans ce parc?" Oh la la le rentre dedans laborieux.
La jeune femme posa son livre, et d'un sourire me déstabilisant me répondit
- "Oui j'aime bien venir dans cette ville et tout particulièrement dans ce parc, lorsque le boulot ou bien la vie quotidienne m'opprime."
- "Vous allez vous régaler avec ce livre, en plus, çà se passe à Barcelone, le moment ou il apprends l'existence de la bibliothèque des livres oubliés et ..."
 Elle me stoppa net,
- "merci, me dit elle je préfère le découvrir de moi-même. Vous avez aimé, j'ai bien compris"
Oups, je suis rentré dans ma coquille, apparemment, je l'embêtais,  le gros lourd. Nous avons repris notre lecture tous les deux. Et presque aussitôt après l'incident,  je suis partis en lui souhaitant bonne lecture, frustré j'étais.
Pour un échec , je me suis surtout dis après que j'avais quand même osé. Dans la soirée, j'ai flâné dans les rues de la ville, les bars étaient bondés, animés, les gens s'amusaient. Fatigué, je suis rentré me coucher, avec l'espoir des futurs jours de vacances.
Arrivé au lit, pas vraiment habitué à rentrer si tard, allongé à vingt trois heures, endormi à vingt trois heures cinq, quelle pêche, quelle patate quel fêtard.

C'est cette étrange chanson, qui m'a sorti de mon profond sommeil "la quête" de Jacques Brel. Allongé, j'ai écouté et me suis imprégné de ses mots qui voletaient dans la chambre. Nous verrons bien ce quelle apportera, c'est un peu comme une énigme, à moi de trouver ma quête, mon étoile à chercher. Je me rendormis assez vite et me glissai lentement dans un rêve.
Demain, j'avais décidé d'aller vers la plage" la barceloneta".
Et demain arriva, farniente, lecture, natation c'était une superbe journée, un autre moi détendu. En fin d'après-midi, avant de rentrer à l'hôtel, je programmais, j'irai bien dire bonjour à Gaudi et sa sagrada Familia, et c'est en passant devant ce bar "l'Estrella ", serait ce mon étoile? Ce soir, c'est sûr, je serais dans ce bar, suivons mon destin.
Vers vingt et une heure, comme convenu avec moi-même, je m'installais au bar et commandais une bière  et du Pa amb tomaquet, du pain que vous frottez à l'ail des tomates et du jambon du pays, heureux!
C'est à ce moment-là qu'elle est entrée dans le bar, l'inconnue du parc Guell. Nous nous sommes souri, je l'ai invitée à venir à mon apéro tapas. Suivre son étoile, ses signes, et nous avons discuté de nos vies respectives, de nos bosses de nos bobos. La littérature nous rapprochait, j'ai passé une agréable soirée, et c'est plein de joie que je me suis endormi, demain, nous allons ensemble visiter la sagrada familia.
Je me suis couché vers une heure du matin, en pensant que la radio à pu chanter à minuit, peut être avais je loupé un indice pour la suite ?  Peu importe, demain sera un autre jour.
Nous nous sommes retrouvés donc, devant ce majestueux édifice, nous avons beaucoup discuté, ri aussi et le soir dans un petit bar nous nous sommes même embrassés. Whaou!quel changement dans ma vie. Nous avons dormi ensemble, fait l'amour dans ma chambre, et la radio s'est mise en route.

C'était l'hymne à l'amour d'Edith piaf, j'ai souri. Nous avons fini la semaine amoureuse, ensemble, avec la certitude de nous revoir en France. Je reprenais l'avion à vingt trois heures, elle, le surlendemain, nous nous sommes donnés rendez-vous, je l'attendrais à l'aéroport. Nous nous embrassâmes une dernière fois et ce fut, la dernière fois. Mon avion a eu un accident à l'atterrissage, l' avion avait touché le sol, il y avait un débris, une pièce d'un avion précédent. La roue à explosé, je n'ai pas survécu.

Il était minuit, et dans la soute à bagage on pouvait entendre une chanson " le passage" de Francis Lalanne, et si la mort me programme sur son grand ordinateur. serait-ce la mort qui aurait tout prévu, la radio les chansons pour m'amener là à ce moment précis.La faucheuse est joueuse et pas fauchée d'idées.ou est ce moi, qui ai mal interprété les indices, suivre les signes, suivre son destin ,que je croyais...

12 janvier 2013

Participation de Célestine

Il était sur le point de s'endormir quand, soudain,il vit briller dans la nuit la petite lucarne de sa radio qu'il avait oublié de fermer. Mais qu'importait ? Cela faisait des nuits qu'il ne dormait pas. Depuis qu'il L'avait rencontrée. Celle à laquelle il ne croyait plus. Elle l'emmenait dans un vertige absolu, elle l'ébouriffait, le transportait, le chiffonnait comme une boulette de papier, le faisait tanguer, l'envolait, le berçait, l'étourdissait, l'érigeait en château de cartes, et l'instant d'après soufflait sur lui comme sur une bougie...

Et ce soir, pour la première fois depuis le jour où elle était entrée dans sa vie comme un avion dans une tour jumelle, elle n'était pas à ses côtés. Le ciel avait eu un goût de terre et de cendre, toute la journée. Il se sentait comme un cormoran mazouté, privé d'ailes et d'oxygène.

Cela faisait des nuits qu'il ne dormait pas parce qu'elle était là, qu'il sentait son corps chaud et sucré se déployer comme une lyre, et l'emmener dans des contrées d'épices et de moiteur, aux confins du désir et de la passion. 

Et ce soir, il ne dormait pas parce qu'elle n'était pas là.

Alors, la petite présence de cette radio, qui diffusait son insipide programme musical du cœur de la nuit, c'était comme une main tendue vers le néant. Il n'allait sûrement pas se relever pour l'éteindre, alors qu'il avait retrouvé l'exacte place où elle avait laissé dans les draps l'empreinte en creux de ses cambrures et son odeur de lait et de benjoin. Il serra son oreiller, le corps douloureux du manque d' elle, et dans le noir, avec seulement la petite lumière qui brillait comme un falot, il attendit le sommeil en espérant qu'il ne viendrait pas.

 

12 janvier 2013

Le communiqué (Adrienne)

Il était sur le point de s'endormir quand, soudain, il vit briller dans la nuit la petite lucarne de sa radio qu'il avait oublié de fermer.

Il ne fut même pas étonné d’entendre la voix de sa mère, pourtant morte depuis plus de cinq ans, lui dire de ce ton glaçant qu’elle prenait chaque fois qu’elle s’adressait à lui :

- Tu t’es bien brossé les dents ?

***

Il était sur le point de s'endormir quand, soudain, il vit briller dans la nuit la petite lucarne de sa radio qu'il avait oublié de fermer.

- Bonsoir mon cher Président, fit une voix insidieusement suave. Profitez bien de vos dernières heures entre vos draps de soie, car votre frère Juan sera à vos portes à l’aube et cette fois il aura avec lui tout un peuple qui crie « ¡Venceremos ! »

***

Il était sur le point de s'endormir quand, soudain, il vit briller dans la nuit la petite lucarne de sa radio qu'il avait oublié de fermer.

- Les Français parlent aux Français, prononçait une voix lente et nasillarde fortement entrecoupée de bruits et de cliquetis divers. Voici d’abord quelques messages personnels : …

Excédé, il se leva et alla frapper sur la porte en face de la sienne :

- Agathe ! arrête ces jeux idiots ! Je veux dormir ! Je travaille, moi, demain!

***

Depuis que sa fille suivait des cours d’électronique, il n’y avait plus moyen de dormir tranquille.

 

12 janvier 2013

La radio (Venise)

            "Il était sur le point de s'endormir quand, soudain,

il vit briller dans la nuit la petite lucarne de sa radio

Qu’il avait oublié de fermer."

La radio criait à  tue -tête

               

                « Je suis le dernier homme qui parle catalan « 

            Puis il s’est mis à chanter comme un forcené avec une sorte de gaité opiniâtre qui ameutait tout l’équipage qui n’en menait pas large.

                        Puis la radio s’est tu un moment.

            Vif comme une belette le bateau tanguait sur les vagues géantes.

Nous semblions avoir perdu définitivement le contact avec la terre des hommes.

La radio se remit à vociférer un drôle de poème.

« La Pluie tombe

Tout est nuageux et pluvieux

Fleurs de printemps que cherchez-vous « 

Le bateau flottait comme l’arche dans le bruit de la tempéteet la pluie incessante nous bloquer au fond de l’océan.

J’allais faire un tour sur le pont, la mer grinçait, la coque du bateau grinçait .tout grinçait du ciel jusqu’à la terre.

Et la lune paraissait une burette d’or dont coulait l’huile pour lubrifier la mécanique de l’univers

Je relevais la tête et entendu cet homme qui parlait catalan.

On écoutait l’air obséquieux des traitres qui ne parlent que l’anglais

On aurait abjuré toutes les langues pour comprendre le chemin de cette langue qui nous reliait aux hommes.

Je regardais la pomme d’Adam du capitaine qui montait et descendais le long de son coup poussé par l’angoisse tel un ascenseur qui ne dessert plus que des étages où plus personne ne travaille j’entendais comme lui les bruits des rames qui frappaient l’eau autour de nous

Il me proposa de brancher la radio sur les haut parleurs pour atténuer le l’inéluctable naufrage..Un esprit cruel et mauvais devait habiter les fonds des océans.

La radio peut-être pouvait apprivoiser cette colère.

Le tempérament de la mer ne pouvait être dompté par personne ce soir à ce stade .pourtant la radio et son chanteur catalan ont su apaiser les fonds marins et nous nous sommes retrouvé échoué sur cette île .

Venise

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