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Le défi du samedi
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16 mai 2009

La surdité (Val)

Comme je n’ai plus une très bonne vue (Eh ben quoi ? Vous verrez quand ça vous arrivera, bande de petits malins !) , je demande à ma petite-fille de me lire les consignes pour que je puisse participer aux « délits du samedi ». J’aime bien c’est tout plein de jeunes gens, ça me rajeunit.

 

Cette semaine ça va être très dur.

Quoi ? De la feuille ? Dur de la feuille toi-même, espèce d’ingrat !

Non, je disais que ça allait être difficile.

 

La consigne est compliquée. Elle ne me plait guère :

 

Pour la soif en thème, on vous propose de jouer à la dinette. (Bon, ça je comprends !).

Vous avez bien lu ! (Enfin, sauf moi, je les lis pas, les consignes, parce que c’est ma petite fille qui…Quoi ? Comment ça je radote ? Et mon pied au cul ?).

Samedi prochain, sur la piste des participants, excités, les sexes consignés seront publiés. (Quoi, toi ? Comment ça, obsédé ? Non mais dis-donc ! J’fais que répéter la consigne moi ! ).

Ce sera à vous deux de diner (A nous deux ? Moi et qui ? Et ma petite-fille ?) qu’il y a d’écrit, quoi. (Oh ben ça, c’est pas français ! Et ça se dit amoureux des mots ! Ah laisse-moi rire, tiens !).

 

Après c’est encore pire. Voilà qu’ils me parlent de la police et de mon caractère ! Comment ils ont su ?

Charlotte ? C’est toi qui leur a dit pour l’autre jour ? Au sujet de la police et pour mon caractère ? J’t’avais interdit !

 

Bon, ça pour la fourchette, logique. Soif, dinette, dîner, fourchette, j’ai déjà le champ lexical. On s’en sort pas si mal !

 

Ah, non d’un chien ! J’suis foutu ! Charlotte (c’est ma petite-fille, elle est mignonne, la gosse…) vient de me dire que le thème cette semaine c’était la surdité. J’suis baisé, les gars, vous m’verrez pas cette semaine ! J’suis myope comme une taupe, ça, ça me connaît, mais la surdité, j’y connais rien ! J’vais pas pouvoir participer.

 

Vous m’en voulez pas, hein ? Mes oreilles, c’est tout c’qui m’reste, alors laissez-moi les encore quelques années, d’accord ? Parce que le jour ou je comprendrai plus rien quand ma Charlotte me lira les consignes, eh ben vous m’verrez pu ! Et ça m’en f’ra, du chagrin, vous savez. A part ma Charlotte, j’ai pu que vous au monde, les copains…

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9 mai 2009

Chacun pour soi, et le silence pour tous (Val)

Elle :

Bon ça y est. Ça, c’est fait. Je ne suis pas mécontente que ce soit terminé, on étouffait, là-dedans. Je vois bien qu’ils me font la tête tous les deux, qu’est ce que j’ai fait, encore ?

 Ah, parfois il me fatigue, lui et son doublon ! Comme si c’était ma faute…

.

Lui :

Bon. Voilà. C’est passé…Il paraît que le plus dur vient après. On verra…

 Roger nous fait la gueule. Je le vois bien, il ne s’est pas assis à coté de nous. Remarque, je le comprends, elle a dépassé les bornes, cette fois-ci ! Roger va encore me taper une crise, comme quoi j’aurais dû faire comme lui et ne pas me faire chier avec une… pfff ! N’empêche, ce soir, en rentrant, elle va m’entendre ! Ah ça oui, qu’elle va m’entendre ! Y’a tout de même des limites, il a pas tort Roger sur ce coup-là !

.

Lui :

Quelle ingrate, putain ! Ça me rend dingue ! Et Georges qui lui dit rien… A sa place je l’aurais giflée devant tout le monde, la garce ! Elle ne mérite que ça, cette petite garce ! Pourquoi a-t-il besoin d’elle, Georges? Je ne lui suffits pas ?

 Petits, on avait promis…

.

Lui :

Eh ben, un peu glauque pour une fin de soirée ! Les jumeaux Wilson , ces oiseaux de nuit, qui sortent de la crémation de leur mère en guise de derniers clients ! Et en plus ils se parlent même pas !

N’empêche, la belle fille, elle a pas dû passer inaperçue avec sa robe rouge ! Elle a dû se retourner dans son cercueil, la mère Wilson ! Ah, ah ah ! Elle a pas froid aux yeux, la gamine ! Remarque, elle a bien raison, c’est qu’il doit en falloir, du caractère, pour se farcir le jumeau collant de son mec à tout bout de champ ! Enfin, c’que j’en dis…

.

2 mai 2009

Bonne mine ! (Val)

4ème de couverture:

C'est important,

De se sentir important,

Lorsque l'on est

Un petit crayon mal-aimé.

Dans_la_trousse_de_Joshua


Pour lire la participation de Val, vous avez besoin d'Adobe Reader.
Vous pouvez le télécharger ici :

Adobe Reader


25 avril 2009

Adieux à Val (2)

Prends pas cet air dégouté quand j’balance des œufs

Dans ta tronche de merdeux

T’es encore plus pourri qu’eux.

C’est mon baiser d’adieu

Patron de mes deux.

.

Monsieur Noël Godin,

« Avez-vous vu le nouveau chapeau de Zozo ?
C'est un chapeau, un papeau rigolo. »

BHL

.

.

Adieu mon vibro

J’ai trouvé un joujou plus gros

Couleur peau.

25 avril 2009

Adieux à Val


Adieu foret équatoriale,

Dense, chaude et humide. Mon nouvel amoureux a un faible pour le bassin parisien. Je te troque contre un ticket de métro.

.

Quitte à choisir un cancer, je prends celui du bras droit. Tant que je te porterai à ma bouche, il sera trop musclé pour tomber malade. Salut, la clope ! T’étais un obstacle à mon cancer.

 


Chéri, je te quitte. Fallait pas me traiter d’infidèle. Tu sais, tous ces amants, ce n’était que par loyauté envers toi. « Ma salope », que tu m’appelais, dans l’intimité. J’ai juste voulu rester conforme à l’image que tu te faisais de moi. Tu vois, plus fidèle, y’a pas ! 

Ton ex-salope.



Après l’inondation,

Les contractions.

Adieu, gros bidon,

J’vais sortir le poupon.

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18 avril 2009

J’avais pourtant mille questions à lui poser (Val)

Je m’en souviens comme si c’était hier. Ils sont venus me chercher en pleine nuit. Ils étaient deux, habillés en conducteurs de fiacre. Ils m’ont laissé une demie heure pour m’habiller, m’ont ensuite pris chacun une main et m’ont conduite jusqu’au véhicule, tracté par deux beaux chevaux. L’un des deux a pris place a coté de moi, tandis que l’autre est monté à l’avant pour conduire l’attelage. Durant tout le trajet, nous n’avons pas parlé. Je n’avais pas peur, je savais ou ils me conduisaient.

Le fiacre s’est arrêté dans la cour pavée d’une habitation cossue. J’ai su que je devais descendre seule et frapper à la porte. Je me souviens avoir regretté d’avoir enfilé un jean à la va-vite avant de partir. J’aurais dû prévoir…

J’ai à peine eu le temps de frapper qu’un valet est venu m’ouvrir. Dés qu’il m’a vue, il a tourné les talons sans un mot, et j’ai su que je devais le suivre.

Nous avons emprunté un grand escalier, puis un long couloir. J’aurais aimé regarder autour de moi, mais la chandelle que tenait le valet était la seule source de lumière. J’imaginais les tableaux aux murs, les tapis qui couvraient le parquet, la délicatesse de la rampe de l’escalier, mais je ne distinguais que l’arrière du crâne dégarni de ce valet que je devais suivre.

Il m’a indiqué une porte. J’ai frappé, il a disparu. Personne ne m’a répondu, mais j’ai compris que je pouvais entrer. J’ai ouvert la porte tout doucement, et je l’ai vue.

Elle était là, assise en face de moi, dans un fauteuil. Elle m’a souri d’un air tendre et bienveillant. Je me suis approchée sans dire un mot et ai pris place dans le fauteuil qu’elle m’indiquait de la main, juste en face d’elle. J’aurais aimé scruter cette chambre pour en imprimer chaque détail, mais la lumière était trop faible, une simple bougie posée sur une petite table de chevet, juste assez pour sortir de l’ombre nos deux visages et le plateau métallique sur lequel elle était posée, près d’une carafe en verre.

Elle m’a tendu un verre. D’apparence, on aurait dit du cognac. Elle a allumé sa pipe et moi une cigarette. Elle n’a pas paru étonnée de mon petit briquet Bic, ni même de mon jean ou encore de mes tennis.

Elle me regardait tout en fumant et buvant. Sans rien dire. J’en faisais de même. Mes yeux s’arrêtaient sur chaque détail d’elle. J’ai scruté son chignon noir, ses grand yeux doux, ses seins enserrés par le tissus, ses mains blanches, sa robe longue. L’approche silencieuse a duré presque une heure, je le jurerais.

Lorsqu’elle eut terminé son verre, elle s’est levée et s’est approchée de moi. Elle a pris ma main, je me suis levée. Je me tenais debout face à elle, prête à lui poser la première question de la liste que j’avais préparée. Lorsqu’elle a vu que j’allais ouvrir la bouche pour lui parler, elle a brutalement plaqué ses lèvres contre les miennes. Je n’ai pas cherché à fuir l’étreinte.

Elle m’a conduite jusqu’à son lit. Nous y sommes restées jusqu’au petit jour. Et puis j’ai su d’instinct que je devais partir. Tant pis pour mes questions.

11 avril 2009

L'inavouable potomanie d'Emma (Val)

Emma n’avait que faire des voitures. Elle se moquait ouvertement de ceux qui bichonnaient leurs engins de tôle. Pour elle, c’était le comble de la beaufferie. Elle raillait également ces pauvres mecs qui se sentaient forts et bien montés en volant de leur grosse et puissante voiture en érection. Elle pensait volontiers que les grosses bagnoles bien tape à l’œil étaient le pénis de substitution des impuissants et de tous les frustrés.

.

Emma avait bien sûr une voiture, mais une toute petite, qui était simplement pratique. Pas jolie, pas rapide, pas équipée. Juste pratique. Ça tombait bien, c’était la seule chose qu’elle demandait à une voiture. Sa vieille Saxo avait le même statut que son robot de cuisine : une machine qui facilitait son quotidien. Une machine stupide, mais nécessaire. Ni plus, ni moins.

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Elle n’avait rien demandé, cet après midi là. Elle voulait simplement rendre service… Une voiture pour transporter des objets sales, elle en avait une : la sienne. Peu lui importait qu’on charge son coffre de terre ou de ciment. Une bagnole, c’est comme un robot, ça se lave ! D’ailleurs, elle avait du mal à comprendre que ses amis se refusent à charger des choses salissantes dans leur bagnole. Une voiture, ça sert à ça, après tout !

En échange, sans qu’elle ne demande rien, on lui avait remis le sésame. Elle avait décliné, mais les amis avaient insisté pour qu’elle la prenne, au cas ou elle en aurait besoin…

.

Elle vit sa vieille Saxo partir, et regarda de plus près le robot dernier cri garé dans sa cour. Elle dut admettre que la « chose » était tout de même très belle, pour une bagnole. Une petite sportive allemande gris métallisé, aux lignes élégantes, mais un peu trop clinquante. Ses amis aimaient s’entourer d’objets de luxe qui faisaient leur petit effet. Elle faillit tourner le dos à l’engin avec dédain et rentrer chez elle lorsque soudain, elle fut prise d’une violente soif : il fallait qu’elle s’assoie au volant. Et vite !

.

Elle ouvrit la portière brusquement, s’installa à la place du conducteur, et sa soif était toujours présente. L’envie était trop forte. Il fallait qu’elle aille plus loin pour l’épancher. La clef lui brûlait les doigts comme une bouteille déposée sur une table nargue l’assoiffé. Presque malgré elle, elle l’enfonça et la tourna.

.

Quelques secondes plus tard, elle réalisa qu’elle était sur la route au volant de la belle allemande , comme on est surpris parfois en portant son verre à ses lèvres et en constatant qu’il est déjà vide. Il était trop tard pour faire demi tour. Quitte à apaiser cette soif soudaine, autant l’anéantir complètement.

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Elle fit un tour en ville, et il fut plutôt décevant. Sa gorge restait sèche, presque douloureuse. L’eau tiède des ronds-points et feux rouges ne la désaltérait pas. Elle rêvait d’un verre d’eau glacée, rempli de glaçons, de ces gorgées qui donnent d’agréables frissons, mais aussi cette petite culpabilité de faire quelque chose de mauvais pour soi. Boire de l’eau glacée n’est pas très bon pour l’organisme, c’est bien connu. Mais c’est si tentant, quand on a soif…

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Elle suivit les panneaux bleus et se retrouva sur l’autoroute. Sa soif diminuait. Maintenant, elle buvait par gourmandise. Les cent cinquante chevaux hennissaient sous le capot. Eux aussi, ils étaient assoiffés. C’était un cri de complainte qu’ils poussaient à chaque accélération. « Plus d’eau, donne-nous plus d’eau. Plus fraiche, encore plus fraiche, l’eau ! ». Les pneumatiques aussi semblaient boire le bitume. La voiture entière avalait la route d’une gorgée. Et Emma frôlait la potomanie. Elle but beaucoup. Beaucoup trop. Beaucoup trop vite. Elle but comme boit un adolescent qui découvre les boissons alcoolisées. Elle but de l’adrénaline jusqu’à l’ivresse.

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La crise dura une bonne heure, et puis elle n’eut plus soif. Il fallait rentrer, à présent. La voiture avait beaucoup trop bu, et comme Emma tenait à sa réputation, elle avait pris soin de passer à la station service avant de rentrer. Elle rangea la belle sportive à l’endroit précis ou elle l’avait démarrée, eut la précaution de remettre le compteur à zéro et ferma la portière avec ce sentiment étrange qu’ont les fêtards les lendemains de cuite.

.

Quand ses amis revinrent, elle leur expliqua, l’air détaché, qu’elle avait eu une course urgente à faire, et s’excusa d’avoir touché au compteur… elle s’était trompée de bouton !

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Le scénario, depuis ce jour, se répète régulièrement. Addiction honteuse, inavouable.

. La Saxo d’Emma, bizarrement, tombe très souvent en panne. Elle a de la chance, Emma, ces amis à la grosse sportive allemande lui prêtent volontiers la leur quand la sienne est immobilisée.

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Emma ne se désaltère plus du premier frisson, celui de l’eau plate, même très glacée. Sa soif est devenue plus exigeante. Elle invente et teste désormais mille cocktails différents pour l’apaiser. Son préféré reste le subtil mélange de l’eau de pluie et de l’épingle à cheveux. Elle prise également les chemins creux par temps clair, mais les preuves de son vice sont plus longues à dissimuler après la crise.

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Ses proches, ignorant son addiction honteuse, lui conseillent de changer de voiture, la sienne n’étant plus très fiable . C’est vrai quoi, une voiture qui tombe en panne tous les mois, c’est du jamais vu ! C’est pas qu’ils en ont mare de lui prêter la leur, mais la situation n’est pratique pour personne…

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Emma leur répond innocemment qu’elle changerait bien de voiture, mais elle n’y attache que si peu d’importance…

Une bagnole neuve et clinquante, c’est le comble de la suffisance ! Et encore plus si elle est puissante

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Non, vraiment, Emma préfère garder sa petite voiture pratique. Les bagnoles, c’est pas son truc. Elle, elle est si sobre comparée à ces insensés inconscients qui se croient invincibles, une fois au volant de leurs pénis en tôle…

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4 avril 2009

C’est beau comme ils s’aiment (Val)


- Chéri, mon sèche-cheveux m'a lâché ce matin, je sais pas comment je vais faire !

- Ah oui, l'excuse bidon ! Tu ne t’es jamais séché les cheveux !

- Ah ben c'est ça, me crois pas !

- ( Allez, Mec, là, prends sur toi, faut valider valider valider !) Mais si je te crois, mon amour, enfin ! Mais tu avoueras que le sèche-cheveux n’est pas l’accessoire qui doit te manquer le plus.

- Oui, mais il fait sec là il fait froid, mes cheveux vont geler si je sors comme ça.

- Vas-y bébé, vite ! Va t’essuyer et t’habiller, on est pressés. Essuie-les bien et puis ça ira, non ?

- Oh ça y est bon ben j'm'en vais, oh ! Deux secondes ! On n’est pas non plus à la minute, non !

- Oui, file ! Purée, faut pas l’inviter, celle-là ! Pas moyen que pour une fois on arrive à l’heure quelque part !

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- Comment tu me trouves, mon amour ?

- Ah ben quand même ! Pas mal, mais en attendant, ton amour, il doit galérer 2 heures à attendre que tu daignes sortir de la salle de bain, t’es pénible !

- Oui, pardon , ça a foiré parce que j’ai filé un collant et que je me suis séché les cheveux sous le sèche-serviettes…

- Ouais ! Tu es partie trois mois, t’as vu l’heure ? On est en retard t’es chiante !

- Putain ça va pas quoi ! T’as vu comment tu me parles ? Hé oh ! Je fais de mon mieux, si t’es pas content tu pars devant. C’est pas grave, de toute façon on se voit là-bas !

- Non c’est bon, je t’attends. Mais magne-toi !

- Ok !

.

**************************************************************************

.

- Ah ! Tu vois, je te l’avais dit ! Ah ben bravo ! Tout le monde est rentré, on est super en retard!

- Bof, de douze minutes ! C’est mieux qu’aux répétitions … la DS, mince, le gosse l’a oubliée dans la voiture, tiens !

- Han ! C’est quoi ces trucs sur sa console ?

- Ah ça ? C’est du chewing-gum !

- Et qu’est ce que du chewing-gum fout collé sur l’écran de sa console ?

- J’étais choquée aussi quand j’ai vu ça, mais finalement c’est pas bien grave, ça se nettoie, j’ai un super produit t’en fais pas, chéri.

- « Ben nan genre ya ça tu vois, chéri, ça nettoie bien, c’est pas grave, c’est rien du tout, etc, etc... » Il colle du chewing-gum sur tout ce qui bouge (surtout si c’est cher de préférence !), et toi tu ne trouves rien d’autre à dire ? Ah c’est fort !

- Hé, calme-toi. Pourquoi tu te fâches comme ça ?

- Elle est bien bonne ! Pourquoi je me fâche ? Je suis vénère parce que je croyais que c'était neuf, son machin ! D’ailleurs qu’est-ce qu’il fout avec du chewing-gum ?

- Je lui en donne le matin quand il va à l’école. Tu savais pas ?

- Hein ? Je comprends pas là, tu me répètes ?

- Quoi, c’est pas clair ? Il en emmène un peu à l’école pour la récré.

- Ah oui effectivement je pensais que c'était plus clair que ça, la façon dont tu élevais nos enfants. Tu lui files du chewing-gum, tu lui achètes un jouet à j’sais pas combien, il en colle sur sa console et toi tu dis rien parce que ça part au lavage. Non, mais tu te fous de ma gueule ?

- Non, mais il m’a dit « Maman, moi je te demande pardon ». Et après il a été adorable, il m’a tuée de rire pendant au moins 4 heures !

- C’était quand ça, cette histoire de chewing-gum ?

- Ce matin, pourquoi ?

- Et il est parti au cinéma avec sa copine quand même ?

- Puisque je te dis qu’il a demandé pardon ! T’aurais vu comme il a été sage tout le reste de la journée...

- Sage ? Non mais, je sais pas si elle les a regardés, ses mômes ! Ils font des conneries incroyables, et madame les trouve sages ! Il est peut-être temps de songer à les éduquer un peu ! Je veux bien le faire mais tu m’aides pas beaucoup !

- Ah, parce que tu t’y connais, toi, en matière d’éducation ?

- Je maîtrise pas mais je maîtrise mieux que la finance, et encore je suis capable de te dire que ce matin ton gosse a foutu en l’air 200 euros et que t’as applaudi !

.

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.

- Bon, qu’est ce qu’on fait, maintenant, on est super en retard ?

- On se barre !

- On va même pas essayer de s’excuser ?

- Non, on se tire, j’ai plus vraiment envie de sortir, là tu vois.

- Oui, mais tu diras pas que c’est ma faute si on est toujours en retard, là c’est bien de la tienne !

- Tu sais quoi ?

- Non ?

- BONUX !

.

28 mars 2009

Chez le psy (Val)

- Bonjour !

- Bonjour.

- Installez-vous…

- Faut que je m’allonge ?

- Oui, allez-y, ça va vous détendre…à moins que ça ne vous pose un problème…

- Oui !

- Ah ? Et pourquoi donc ?

- Parce que ça ne va pas me détendre.

- Et pourquoi ça ne vous détendrait pas ?

- Parce que lorsqu’un un soignant me dit « allongez-vous, ça va vous détendre », en général je me crispe.

- Ça vous est déjà arrivé ? Racontez…

- Oui, c’était pendant ma seconde grossesse. Je m’étais inscrite à des séances de relaxation…

- Et ?

- Eh bien j’ai arrêté à la troisième séance. Y aller était une source de stress supplémentaire.

- Etrange ! Vous ne vous y sentiez pas à l’aise ?

- Du tout !

- Et pourquoi ça ?

- Je n’en sais rien. Plus la sage-femme me disait « détendez-vous », et plus je me crispais. Et lorsqu’elle m’a dit « Tiens, c’est la première fois que je vois ça ! », ça m’a raidi encore plus, vous voyez ?

- Donc vous avez arrêté ?

- Tout à fait !

- Et un psy ? Vous en avez déjà vu un, avant moi ?

- Hum… oui. Deux, même !

- Vous ne vous allongiez pas ?

- Jamais !

- On fera comme ça, alors…

- Merci !

- Bon. Je ne vais pas vous dire de vous détendre, alors… Mais, essayez tout de même, si vous le pouvez, de penser à un souvenir agréable, peut-être que ça vous mettra plus à l’aise. Je vous sens tendue.

- Voilà, j’ai mon souvenir…

- Bien ! Vous me racontez ?

- Je ne vais pas y arriver…

- Ah ? Pourquoi donc ?

- En fait… je n’aime pas vraiment parler non plus. Mais, si vous voulez, je peux vous l’écrire.

- Hum… vous n’aimez ni vous allonger, ni vous détendre, ni parler ?

- Ben… pas avec des soignants.

- Vous ne craignez rien avec moi…

- Ce n’est pas la question. Je n’ai pas peur, je n’y arrive pas, c’est différent.

- En revanche, ça ne vous pose aucun problème de m’écrire ?

- D’écrire, non !

- Mais… vous êtes aussi comme ça dans la vie, ou c’est juste que vous êtes gênée ici ?

- Ça dépend !

- Il y a des choses que vous ne savez dire mais que vous écrivez ?

- Oui, voilà.

- Avec les gens de votre entourage ?

- Ça arrive.

- Vous avez peur de dire les choses ?

- Je n’ai pas peur, je n’y arrive pas, c’est différent.

- Vous craignez d’être rejetée, ou que vos paroles soient mal interprétées ?

- Même pas. C’est mon corps qui s’y refuse, pas moi.

- Et là, en ce moment, ça vous fait ça ?

- Plutôt !

- Bon… et des cours de diction ou d’expression corporelle, pour vaincre votre timidité, vous y avez déjà songé ?

- Je ne suis pas timide. J’ai fait du théâtre…Je vais vers les gens sans problème.

- Comment expliquez-vous que vous ne puissiez pas me parler de ce souvenir ou d’un autre ?

- Je ne me l’explique pas.

- Bon, si vous préférez, vous me l’écrirez pour la fois prochaine. Ça vous va ?

- Ça me va.

- Vous avez vu deux confrères avant moi… de ça, on peut en parler ?

- Oui.

- Je vous écoute.

- Posez-moi des questions…

- Ah … Vous les avez vus pour quelles raisons ?

- On peut commencer par une question plus facile ? Pour celle-là il faut que je réfléchisse. Je vous dirai la prochaine fois.

- Bon… ça c’était bien passé ?

- Je ne sais pas.

- Vous en avez bien une petite idée, non ?

- Nous avions quelques problèmes de communication…

- Là vous m’étonnez !

- C’est pas gentil, de se moquer…

- Pardon. Je peux vous poser une dernière question ?

- Tout à fait.

- Pourquoi êtes-vous venue me voir ?

- Je ne sais pas.

- Il n’y a pas de raison particulière ?

- 

- Vous ne voulez pas me le dire ?

- Ce n’est pas que je ne veux pas…

- Vous n’y arrivez pas, j’ai compris ! La fois prochaine vous me le direz ?

- C’est que..

- Oui ?

- Je ne sais pas encore très bien si je vais revenir…

- Ah bon ?

- Oui.

- Et pourquoi donc ?

- Finalement… je crois que je les aime, mes tourments…

- Ah ! Et c’est donc pour cela que vous préférez les garder pour vous, non ?

- Oui, certainement.

- Jalousement ?

- J’en offre à l’occasion, mais je suis très économe.

- Vous ne les sortez que pour les grandes occasions ?

- On peut dire ça.

14 mars 2009

Paul est un génie (Val)

 

Constance et Paul, jeunes mariés toujours pressés, ont l’habitude, en semaine, de faire leur toilette en même temps le matin. La salle de bain est un peu étroite pour eux deux, ils s’y bousculent sans cesse, mais il leur semble qu’ils gagnent de précieuses minutes. Evidement, il y a plus glamour que de voir son partenaire s’épiler les sourcils ou se nettoyer les oreilles, mais après sept années de vie commune on ne prends plus vraiment garde à ces petits détails-là.

.

Constance avait froid, ce matin-là. La chaudière était en panne depuis quelques jours, et Paul, malgré des efforts incroyables et toute sa bonne volonté, n’avait pas encore réussi à identifier la panne. Constance lui avait demandé pourquoi il n’avait pas appelé un plombier, mais Paul avait répondu qu’il n’y avait tout bonnement pas songé.

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C’est à ce moment-là que Constance, aigrie par le froid, et tout en se maquillant les yeux devant le miroir, pensa :

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- Ah quelle nouille ! Ah non, mais quel con, ce mec ! Si seulement j’avais pu épouser un génie…

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Aussitôt, Paul disparut dans un nuage de fumée, et réapparut quelques secondes après, vêtu d’un accoutrement bleu ciel digne d’un personnage de la parade d’Eurodisney. Constance poussa un petit cri de surprise, et son mari lui dit :

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- Ah, ça, ma chérie, c’est pas gentil ! Mais soit ! Tu es exaucée !

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Incrédule, la bouche grande ouverte, Constance semblait vouloir dire quelque chose mais aucun son ne sortait de sa bouche.

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Paul reprit :

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- Il te reste encore trois vœux : deux gentils, et un autre moins gentil. Tu as la journée pour y réfléchir, mon amour. Tu peux m’appeler au bureau comme d’habitude si une idée te vient. Tu sais, même les génies travaillent, mon ange. Bisous, et à ce soir, mon adorée.

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Paul partit au travail dans son attirail de carnaval, et Constance, après avoir repris ses esprits non sans mal, commença à réfléchir à ses trois vœux.

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Sur le trajet en voiture, elle se dit que c’était le moment ou jamais qu’il exauce son premier vœux. C’était trop bête, ce malentendu. Après tout, qu’il soit un peu plus intelligent, c’était ce qu’elle avait toujours souhaité. Oui, elle avait en effet voulu que son mari devienne un génie, mais d’un autre genre.

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Arrivée au bureau, elle l’appela aussitôt.

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- Chéri, tu sais pour les vœux, j’ai réfléchi…

- Ah ! C’est toi ! Je t’écoute, mon amour !

- Eh bien, on s’est mal compris, ce matin… Lorsque j’ai pensé que j’aurais voulu épouser une génie, je ne pensais pas à ce génie-là…

- Ah ? Et à quoi pensais-tu donc?

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Décidément, pensa-t-elle, il n’avait vraiment aucune jugeote !

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- En fait, ce que j’aurais voulu, c’est plutôt… un cerveau !

- Que ta volonté soit faite, mon amour ! Mais, tu sais, tu es bien dure envers toi-même… T’était pas si bête que ça, tu sais ! Faut pas se dévaloriser ainsi, ma chérie… Allez, tu as fait le plus dur ! Il te reste maintenant les deux vœux gentils !

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Constance, devenue en quelques secondes très intelligente, comprit immédiatement la méprise, mais il était trop tard. Mince, elle avait encore gâché un vœu, et son mari était toujours aussi bête !

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Elle n’avait pas eu la tête au travail de la journée. Elle n’avait fait que réfléchir à ses deux prochains vœux. Il fallait vraiment qu’elle trouve le moyen d’utiliser ses deux derniers vœux à rendre son époux un peu plus intelligent. Surtout maintenant que ses capacités intellectuelles à elle avaient décuplé. Le soucis était que ce vœux devait être gentil…

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Comme elle était devenue très astucieuse, l’idée ne tarda pas à venir.

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Au soir, elle rentra chez elle et déclara à son époux qu’elle avait trouvé pour son troisième vœux.

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- Mon amour, j’aimerais que tu aies le même cerveau que moi, afin que l’on se comprenne mieux, toi et moi.

- Oh, ça, c’est gentil, ma chérie ! Exaucée !!

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Effectivement, ils passèrent tous les deux une excellente soirée. Il s’entendirent sur tout, plaisantèrent et firent l’amour furieusement, comme au début de leur relation.

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Grisée par quelques verres de champagne, les bons mots de son époux et l’orgasme qu’elle venait d’avoir, Constance lui susurra amoureusement, au creux de l’oreille :

.

- Chéri c’était parfait. Je t’aime encore plus qu’au premier jour. Mais je t’aimerais encore un tout petit peu plus si tu voulais bien ne plus porter ce costume ridicule. Il ne sied pas aux hommes aussi brillants que toi, tu sais. Bonne nuit.

.

Et elle s’endormit.

Le lendemain matin, ils prirent ensemble une douche brulante, aussi longue que terriblement érotique. Ils en sortirent un peu engourdis, mais terriblement comblés, et de très bonne humeur.

Paul, qui avait froid en s’essuyant, s’exclama :

- Oh, mince, mon amour ! Sais-tu ce que tu aurais dû me demander hier ?

- Non ? Quoi ?

- Eh bien de réparer la chaudière ! Cela aurait été si simple avec les vœux..

- C’est inutile, Paul, maintenant que tu es si intelligent, tu vas pouvoir le faire, non ?

- Je ne pense pas. Tu oublies que dorénavant, j’ai un cerveau de femme…

7 mars 2009

Comment devenir hébété (Val)

Thème : Comment devenir intelligent
Genre : Nouvelle en 5 lignes

Passez une journée entière à poster, lire, commenter et rédiger des poèmes.
Vers vingt trois heures vous aurez perdu toute raison.
Les mots, les phrases, n'auront plus un sens évident.
Vous devrez réfléchir à grand peine, les yeux cernés.

Dans moins d'une heure, j'parie qu'en guise de défi je publie mon carnet de vaccination.

7 mars 2009

Frisson (Val)

Thème: femme avec poil sur le ventre
Genre: haïku

Nue, et étendue
Chair de poule près du nombril
Duvet qui frétille

7 mars 2009

Ruse (Val)

Thème: arrêter la pilule
Genre: haïku

Tromperie habile
Pilule dans le lavabo
Bébé dans le dos

7 mars 2009

Sans femme (Val)

ThèmeA quoi servent les hommes
Genre : Proverbe

Sans femme, un homme sert à rien.
Sans femme, un homme sera rien.
Sans femme, un homme serrera rien.
Sans femme, un homme sérieux n'a rien.

7 mars 2009

Pardon! (Val)

Thème: tout ce qui dépasse sera raccourci
Genre: alexandrins

Il était très très cochon, son vicieux patron!
"Toute jupe qui cache le pubis sera raccourcie".
Elle était très peu farouche la jolie Lucie
Elle vint au travail la chatte à l'air... pardon!

7 mars 2009

Symptome signification (Val)

Thème: arrêter la pilule
Genre: haiku

Émue à la vue
D'une couche-culotte très sale?
Arrête la pilule!

7 mars 2009

Facile! (Val)

Thème: comment devenir intelligent
Genre: Proverbe

Qui se donne l'air intelligent
Ne fait qu'éreinter les gens
Qui se fait trop sagace
Agace

7 mars 2009

Cicéron c'est Kloelle (Val)

Thème: Cicéron n'est pas carré
Genre: poème libre

Les voyageurs de défis ont ce souvenir
De leur chère amie aux cheveux d'ambre
Qui n'a pas su produire une forme d'opale
Pour la consigne des ombres de Roscharch

Elle regardait le ciel sans doute
Ce matin-là, devant sa tasse de café
Elle aurait aimé pourtant... le vent ailleurs l'a poussée
Si c'est carré, c'est pas Klo.

7 mars 2009

Sciences nat' (Val)

Thème: femelle du crapaud
Genre: abecedaire

Animal batracien couleur difficilement explicable.
Famille géniale (hordes) inséparable.
Jurent:   "kôa! " les mamans nonchalantes.
Odieux, pour qui rainettes sont.
Tétrapodes. Univers vert.
Whouhou, xixi, youyou, ziiiiziiii !

7 mars 2009

La cave de mon papy (Val)

Thème: eau dans la cave
Genre: nouvelle en cinq lignes

Moi, j'aime l'odeur d'humidité et de renfermé.
Madeleine que cette odeur que tout le monde s'accorde à trouver désagréable. Elle me rappelle la cave de mon vieux grand-père, qui maintes fois fut inondée par l'Huisne, trop près.
Jamais il n'a réussi à totalement désodoriser les murs de sa réserve à légumes. C'est tant mieux. Rien pour moi n'a plus le parfum de l'enfance.

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Le défi du samedi
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