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Le défi du samedi
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7 juin 2008

Escalopes (Val)

-          Au suivant !

-          Heu… bonjour… je viens pour le poste…

-          Oui ! Entrez ! Essayez-vous !

-          Je vous ai apporté un CV…

-          Ouais, merci. Mais je préfère commencer par vous poser quelques questions, pour évaluer en gros vos aptitudes.

-          Comme vous voudrez…

-          Commençons ! Ne perdons pas de temps, la salle d’attente est pleine à craquer. J’ai pas que ça à faire.

-          Oui, oui…je comprends…

-          Commençons par les horaires. Trois équipes. En 3/8. Matin : 5h-13h, après midi : 13h-21h, nuit : 21h-5h. Pointage obligatoire. On ne tolère aucun retard. Les horaires ne sont pas discutables.

-          Oui, d’accord.

-          Port de la charlotte obligatoire. Port des gants jetables également, ainsi que des chaussures de sécurité. Vous n’êtes pas allergique au latex ?

-          Non…

-          Parfait ! C’est un bon point ! Etes-vous végétarienne ?

-          Non plus…

-          Vous changerez d’avis, vous verrez ! Elles m’ont toutes dit ça, au début. Il fut un temps ou je trouvais que leur dégout pour la viande entachait l’image de marque de notre société, mais maintenant je m’en réjouis , ça évite les vols ! C’est parfait !

-         

-          Bon, au début, on vous mettra à la décoration des poulets. C’est le poste le plus artistique, vous verrez. Quand vous aurez bien compris le fonctionnement des ateliers on vous confiera plus volontiers des postes à responsabilités.

-          Ah oui ?

-          Oui ! L’été, il y a les brochettes ! C’est compliqué, les brochettes ! Il ne faut pas oublier d’alterner viande, poivrons et oignons. Parfois même tomates et bouts de gras ! C’est moins répétitif, comme poste, mais on ne le confie qu’à des gens de confiance.

-          Ah, je vois…

-          En général, vous serez le plus souvent à l’emballage des escalopes. Ça, c’est pas comme les chapons ou les brochettes, y’en a toute l’année, des escalopes ! Un produit phare !

-          Oui ?

-          Oui, vous verrez, c’est pas compliqué. Il suffit d’un ou deux jours de formation pour suivre les cadences et comprendre le système d’emballage des escalopes. Par barquettes de deux, ou quatre. Vous savez compter jusqu’à quatre ?

-          Oui.

-          Je vous fais confiance. De toute façon, vos barquettes seront contrôlées, je ne prends pas de risque.

-          Ah…

-          Bon, vous commencez lundi ?

-          Oui, d’accord !

-          Gisèle, ma secrétaire, vous donnera un badge à votre nom, et puis une tenue réglementaire, ainsi qu’une carte de pointage informatisée. On vous expliquera le fonctionnement de la machine. Vous serez dans l’équipe B5, qui travaille dans l’atelier J9. On vous donnera un plan.

-          Bon, ben, à lundi, alors…

-          Ah ! Non ! Pas à lundi ! Il y fait trop froid, dans vos ateliers ! Vous risquez pas de m’y croiser !

-          Ah…

-          ATTENDEZ !

-          Oui ?

-          J’ai oublié de vous faire passer le test …

-          Ah ? Il y a un test ?

-          Oui, vous verrez, ce n’est pas très compliqué. Mais c’est obligatoire ! Les chefs d’ateliers en ont mare que je recrute des ouvrières qui n’ont pas d’aptitude pour la communication interne. C’est qu’il vous faudra savoir communiquer avec les membres de votre équipe ! Commençons le test, voulez-vous ? Criez : « Escalope ».

-          Escalope !

-          Ça va pas ! Il faut que vous y mettiez un peu de conviction !

-         ESCALOPE !

-          C’est pas mal, pour une débutante… Vous progresserez sur le tas !

-         

-          Vous vous demandez à quoi ça sert ? Je vous explique ! Quand votre bac à escalopes sera presque vide (Mais pas complètement vide surtout! Sinon il sera trop tard et vous aurez un temps mort. Dans ce métier, il faut savoir anticiper et avoir un esprit d’initiative  !), vous crierez ESCALOPE, et le cariste comprendra qu’il vous faut un bac plein pour continuer l’emballage.

-          Et il faut crier fort ?

-          Plutôt, oui… Y’a un de ces boucans, là bas… Faut gueuler plus fort que les machines pour être entendu, c’est moi qui vous le dit ! D’ailleurs, je vous conseille aussi de porter des bouchons ! Pour vos oreilles ! Vous, vous avez le droit. Y’a que les caristes qui n’ont pas le droit…

-          Ah…

-          Gisèle ? Apportez une panoplie à Madame, elle commence lundi !

-          Je dois aussi renvoyer les autres candidates , Monsieur ?

-          Vous plaisantez ? On a eu dix démissions la semaine dernière !

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31 mai 2008

La tarte y flotte, avale!

...ou ma recette de Tartuffe-lettres.

Il faute (Ou d’abord ?)  que tu pries partout les engrais, dit « han » .

Un, qui loue deux pommes (de terre), deux, sans gras, mes dollars, don  (fumier ! ).

Un "Oh", non-dit reblochon, et delà, crie : « meuh ».

Est faux, quelle soif ai-je ! Acre aime!

Et… peluchent, les paumes , de terre, et cul il est à l’angle ! Aise !

Attend si on pique un coup, tôt,  dans jus d'pomme des terres!

Elle, son coït quand, là, l'âme se plante sans mâle. 

Eh , Goutte !

Et laisse, t’y es, dire !

Et mince, l’eau, gnon !

Et, fait suer!  Elle à poil ! Et mes deux, l'huile! (Et non, c'est pas Joe, rat t’es !).

Ah, joute les lards , dont !

Eh , fait suer !

Un plat !

‘A gratte, hein ?

Y phobie, hein, le barbu yeah de peur, doux !

« Ô », font mes unes, parties des pattes , à te couper en lames, elles !

Ah, joute là moue! Ah t’y es, dé l'art, dont ! Et des eaux, gnons !

Et pile, restent, en deux pommes de terre (en lames, elles !) et le reste, en dollars (dons). 

Et donne gnons, cul, hi !

Et t’as le « la » qu’ aime (fraiche !) aux deux sus.

Aidé, coupe le fromage en deux,  et pis des pauses (sureté ) pommes (déterre !).

Enfourne, Danton fou, t'es chaud.

Ah, tant que les bouts de fromage font des sous à gratte ( inné) en surface.

A Val: "ta queue c’est chaud ! "

Et c’est ma tournée !

24 mai 2008

Je crie (Val)

Je me suis réveillé. J’ai ouvert les yeux lentement.

Pouah ! Elle est forte ! La lumière ! Ça me pique !

J’aimerais bien me frotter les yeux. J’arrive pas à les atteindre avec mes poings fermés. Dommage !

J’ai faim. J’ai froid. J’ai soif. Je suis tout seul. J’aime pas être tout seul. Je ne reconnais rien alentour. C’est quoi, ces couleurs ? Ça flash !

Y’a personne ! Je le sens bien, que je suis tout seul ! C’est pas parce que j’ai du mal à voir que mes autres sens ne sont pas en éveil.

Je suis tout seul . Je m’ennuie. Je suis mouillé. Et pis surtout j’ai faim. Mais alors… j’ai très faim !

Si personne ne vient je vais être obligé de crier.

Personne ne vient ?

Je crie !

Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !

Ah ! Ben voilà ! J’entend un bruit ! On vient me chercher. C’est pas trop tôt, dis donc !

Mais ? C’est quoi ce Bazard ? On se moque de moi ? C’est qui, celui-là, qui penche sa tête ? Non, mais moi, j’en veux pas ! Moi, je la veux elle, ou alors je crie encore !

Pourquoi il me prends, lui ? Mais ça va pas, la tête !

Ahhhh ! Ahhh ! Ahhhhh !

Pourquoi il me déshabille ? J’ai froid, moi ! ahhhh ! ahhh ! ahhhh ! Je crie ! 

Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !

Non je ne vais pas me calmer ! Je la veux ou alors je crie ! C’est comme ça ! Je ne sais pas qui je suis ni ce que je fais là, mais je sais déjà ce que je veux !

Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !

Ah ! Enfin ! Je la sens… elle est pas loin.  Bon, en attendant qu’elle me prenne, faut quand même que je continue à crier, au cas ou…

Ahhh ! Ahhh ! Ahhh ! Ahhh !

Y’en a mare, d’attendre !  Moi, j’ai faim ! Et pis j’ai froid. Et je veux un câlin.

Ah ! Ouf ! Elle se rapproche enfin. Je reconnais son ombre et son parfum. Oui ! C’est elle ! J’en suis sûr !

Bon, ben alors là, je me tais ! Là, d’accord !

Je vais déjà mieux maintenant qu’elle me tient…

Enfin, faudrait quand même se dépêcher, hein ! Parce que c’est pas le tout, mais j’ai sacrément faim, moi !

Allez ! Vite, vite ! Enlève-moi tout ça ! J’ai la dalle !

Regarde ! Ma bouche est grande ouverte ! C’est signe que j’ai vraiment très faim !

Ah, ben ça va mieux, là ! J’me sens mieux, moi, maintenant. Je commençais à avoir très soif et très peur. Elle me rassure… ça fait du bien !

Je ne sais pas qui je suis ni ce que je fais là, mais toujours est-il que ma vie prend tout son sens, quand  ma bouche se colle à son sein. Le reste n’a pas d’importance. Ça me fait oublier les insupportables minutes d’attente qui précèdent le casse-croute. D’ailleurs, je les ai déjà oubliées…

Je suis bien. J’ai chauds. Elle sent bon. J’ai à boire et à manger. Je suis collé contre elle. On est tout chauds, tous les deux… Qu’est ce qu’on est bien, là…

Je… je commence à… à être rass… rassasié, moi.  J’ai comme…un… léger…coup … coup de barre. Mes paupières sont lourde. J’ai de plus en plus de mal à résister…

Je ne vois plus rien. Je n’entend plus rien…

Je dors …

17 mai 2008

Le désert à Val

Offrir un lieu qui ne m’appartient pas à la personne de mon choix…Voyons…

Hum ! Pas simple !

Qui a pondu cette consigne à la noix ? Moi ? J’ai accouché de deux beaux enfants, mais alors, d’une consigne vraiment pourrie ! J’me félicite pas ! Faut vraiment avoir un grain pour ne pas réussir à produire un texte d’après sa propre consigne… Oui, faut vraiment avoir un problème !

Et le pire, c’est que c’est pas ma faute, finalement. C’est la faute à Bénabar ! Si, si ! En fait, j’écoutais sa chanson dans laquelle, galant homme, il offre Bruxelles à sa bien-aimée. J’écoutais, et je me suis dit que ce sujet ferait une consigne sympathique et amusante.

Tu parles ! Je sonde mon sujet depuis dimanche soir, et rien ! Nada ! Quedal !

Si ça continue, je vais être obligée d’envoyer un larmoyant courriel au musicien poète. Mais j’ai bien peur que le temps qu’il me réponde (s’il me répond un jour), samedi soit passé depuis longtemps…

Oh ! Non ! J’ai une idée ! J’vais lui spolier sa chanson. Ni vu, ni connu ! Ils y verront que du feu… Allez, j’la recopie !

Arf ! J’vais avoir des remords. Et puis, entre nous, la mauvaise conscience serait mon châtiment le plus doux. Imaginez qu’un ou une se rende compte du subterfuge ! Là, c’est clair, quelle déchéance !

Après un tel épisode, appelez-moi « Valapidée ». Ah ! C’est du propre !

Bon, évidemment, je pourrais tout à fait ne pas participer ce samedi… Je pourrais ! Mais… c’est que… comme je suis administratrice, ben ça la fous mal ! D’autant plus que c’est ma consigne ! Si je leur explique que j’ai pas réussi à composer une ligne pour cette consigne, ils vont bien s’marrer !

Réfléchissons…

Ah ! Oui ! La consigne ! Faudrait pas la perdre de vue !

Reformule, Valaride , reformule !

Allons !

Faire cadeau d’un endroit –qui n’est pas à moi- à un individu … Stop ! ça sert à rien ! C’est n’importe quoi de reformuler ! J’l’ai comprise, puisque c’est moi qui l’ai inventée, c’te maudite consigne !

Je sèche. Je dessèche ! Je m’assèche. Je m’épuise. Et j’échoue ! J’ai coulé mon porte-avion…

Ah ! Mais non ! Ah ! Mais c’est bien sûr ! Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ?

J’ai une idée ! Elle vaut ce qu’elle vaut, mais au moins, samedi, je ferai acte de présence. C’est mieux que rien !

Je vais offrir à mes amis (si chers) bloggeurs, participants et lecteurs des défis réunis (ainsi qu’aux internautes de passage)… je vais leur offrir un désert ! Oui, un désert !

Le désert aride de ma créativité pour cette consigne ! Et il s’agit en fait de ce texte !

Non, il ne m’appartient pas ! Chacune de mes idées, une fois couchée sur le papier, ne m’appartient déjà plus, alors une fois en ligne…

Ben quoi ? Il est ou, le problème ? Catherine Le Forestier a bien soufflé à Tilu que le corps était un pays, alors…

PS :

J’ai lu un jour, sur le blog d’une personne qui participe à un vrai (j’entends par là non virtuel) atelier d’écriture un conseil que son animatrice lui avait donné :

« En panne d'inspiration, on écrit sur cette difficulté!!! »

A l’époque, j’avais rangé ce précieux conseil dans un petit coin de ma cervelle, pensant qu’un jour, il me servirait.

Et ce jour est arrivé.

10 mai 2008

Conte écrit par Val pour son fiston

-          Il était une fois une petite fille qui parlait aux oies.

-          C’est quoi, une oie ?

-          C’est un gros canard ! Il était une fois une petite fille qui…

-          Comment elle s’appelle, la petite fille ?

-          Heu… je sais pas.

-          Jeusépa ?

-          Non ! Bon, on va dire Sofia, tiens ! Elle s’appelait Sofia.

-          Oh, Sofia, comme la Sofia qu’est dans ma classe !

-          Oui bon ! IL était une fois une petite Sofia, qui parlait aux oies.

-          Elle avait quel âge ? Hein Maman ? Moi, j’ai trois ans !

-          C’est pas important.

-          Ben si !

-          Bon, elle avait trois ans comme toi ! ça te va ? Et elle parlait aux oies !

-          Elle avait pas peur ? Moi j’ai peur des canards, moi !

-          Non, Gaby, elle avait pas peur parce que ses parents avaient une ferme avec plein d’oies et qu’elle y était habituée ! Je peux reprendre ?

-          Oui…

-          Sofia parlait aux oies, donc…

-          Elle parlait bien, Sofia ?

-          Comme un livre !

-          Ça parle pas, un livre !

-          Ah bon ? Ben je les entend ou, les histoire que je te lis ? ça parle, un livre !

-          Pourquoi moi je les entends pas, alors, les livres ?

-          Parce que tu ne sais pas lire.

-          Ah !

-          Sofia, qui avait trois ans, parlait aux oies qui vivaient dans la ferme de ses parents. Elle leur parlait comme un livre.

-          Ça sait lire les oies, Maman ?

-          Non. Je peux continuer ?

-          Oui, vas-y…

-          Un jour, elle rencontra une oie qui lui répondit…

-          Elle s’appelait comment, l’oie, Maman ?

-          ON S’EN FOUT ! Tais-toi et écoute l’histoire, tu poseras les questions à la fin.

-          D’accord, Maman.

-          L’oie, qui s’appelait Josiane, si ça peut te faire plaisir, lui répondit…

-          Maman ?

-          Quoi encore ?

-          Tu veux pas plutôt me lire le petit ours brun ?

-         

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3 mai 2008

Sadisme à Val

Si une gentille fée m’offrait une heure d’invisibilité, que ferai-je ?

J’ai bien pensé à toutes ces choses peu catholiques, et puis finalement non ! Je culpabiliserais (hé, j’sais mieux que vous ! J’me connais !). Alors, j’en profiterais certainement pour me divertir. Je choisirai un truc fou, qui me donnerait un plaisir gratuit et désintéressé. Oui ! C’est pas mal, ça !

J’ai tout d’abord pensé à un parc d’attractions… ou je pourrais monter dans les manèges pour enfants … et puis non ! Je préférerais m’adonner à un plaisir bien plus inaccessible. Une chose que je ne pourrais faire qu’en étant invisible . C’est à dire jamais !

Et j’ai trouvé ! Le divertissement le plus immotivé qui soit… Une petite méchanceté fourbe, rien que pour en savourer les petits effets.

Attention ! Val casse son image de fille gentille ! Elle est, en réalité, très cruelle (hou ! la méchante !). Donnez lui l’invisibilité et vous verrez !

J’ai repensé à Claudine P, ma prof de communication et de dactylo, en BTS. Attention, pas n’importe quelle prof de dactylo ! Le caviar des profs de dactylo et de communication ! Ouais, rien que ça ! L’élite des profs de l’enseignement technique. D’ailleurs, elle n’enseigne qu’à de futures assistantes trilingues. Les classes d’assistantes de direction, c’est pas assez bien. Le poste serait largement en dessous de ses aptitudes. Elle préfère le laisser aux autres…moins compétents…

Claudine P était exécrable. C’était pas chronique. Elle était imbuvable en continu. Elle était aussi très étriquée, aussi bien dans ses tailleurs que dans sa caboche.  Tout le monde détestait assister à ses cours.. sauf moi !

Moi, elle me passionnait, la Claudine ! Ses cours ? De vraies leçons de comédie humaine. Je m’en délectais. Plus d’étroitesse d’esprit, tu meurs ! Ses discours étaient de vrais régals, pour moi qui m’ennuyait en BTS. Plus elle débitait de conneries, et plus je lui souriais. Elle m’aimait bien…

« Les filles, E VI TEZ à tout prix de fréquenter les syndicats ! ça ne vous causera que des soucis. Si vous avez du temps libre, prenez des cours de couture, faite du tricot, lisez un guide sur l’art de recevoir… Faites des choses qui vous seront utiles, quoi !  »

« Souriez, les filles ! Ne soyez pas forcement des assistantes très pointues, mais arborez votre plus beau sourire, et par pitié, soignez votre toilette ! C’est tout ce qu’on vous demande ! ».

Elle même avait exercé le métier de secrétaire et avait épousé son patron.

« Comme quoi, les filles, un tailleur impeccable, un maquillage discret et un décolleté correct, mais flatteur, ça paye ».

Claudine s’indignait de voir une jeune fille en pantalon. Elle en aurait pleuré !  Oh… elle avait bon cœur … ah ça oui… Son regard en disait long sur toute l’empathie qu’elle ressentait envers les filles au physique ingrat. J’ai l’impression qu’elle les faisait plus bosser que les autres (Toi, ma pauvre fille, tu ne pourras compter que sur tes qualifications ! ). Par contre, elle regardait les ongles rongés avec mépris.

Sa vision profonde des choses s’arrêtait là.

Bon ! revenons à nos moutons ! Claudine, je pourrais en parler pendant cent cinquante pages, que ça nous vous éclairerait pas sur mes vilaines intentions.

Si j’étais invisible, j’attendrais le midi que les élèves de Claudine aient quitté sa salle de classe. A l’époque, qu’elle y restait pour bosser ses cours et arranger son maquillage.

Pendant qu’elle serait en train de taper frénétiquement sur son clavier azerti (« sans regarder, les filles, et avec tous les doigts ! Je vous regarde ! Gare si j’en vois une qui ne se sert que de son index ! Et si en plus il n’est pas manucuré, par dessus le marché, là c’est la porte !), je taperais aussi et ferais apparaitre sur son écran.

T’as pas fait mai 68, Claudine  !

T’as pas fait mai 68, Claudine  !

T’as pas fait mai 68, Claudine  !

Déjà là, elle serait effrayée (certainement autant que quand elle a croisé une jeune fille voilée à l’arrêt de bus). C’est que c’est une petite nature, Claudine !

J’avais pensé à lui dire qu’elle était la reine des cruches mais finalement non. Je pense que ça ne l’atteindrait pas. Je lui dirais plutôt (d’une voix sardonique) :

Tu vieillis, Claudine ! Gare aux ride, ou ton époux va te remplacer par sa secrétaire. Ça serait ballot, c’est toi qui l’as formée, la p’tite !

Bientôt, Claudine, même tes « filles » les plus moches te regarderont avec pitié… C’est triste, de vieillir. Hein, Claudine ? C’est triste… HA HA HA HA !

Regarde un peu comme tes ongles sont cassant… et puis tes tailleurs te boudinent de plus en plus. C’est pas très joli, tu sais… Tu n’es plus aussi irréprochable qu’avant, Claudine ! T’as de la chance, d’enseigner, parce qu’aucun patron ne voudrait plus de toi, à présent…

Ça, ça la toucherait ! Comprendre ça, c’est dans ses cordes ! Après j’arrêterais là pour éviter que son cœur ne lâche. J’voudrais pas la tuer, mais juste rigoler cinq minutes…

Je sais, j’suis grave !

26 avril 2008

Lettres à Val

Mademoiselle,

Après la lecture attentive de votre bloc-notes virtuel par notre comité de recherches, vous avez été choisie à l’unanimité pour participer à une expérience qui sera utile à l’humanité toute entière. Ne nous demandez pas nos criteres de choix, ceux-ci sont strictement confidentiels.

Toujours est-il que vous êtes (de loin) le sujet qu’il nous faut  pour subir une opération du cerveau qui doit permettre de démultiplier vos (faibles) facultés mentales. L'intervention ayant réussi avec nos souris de laboratoire , nous pensons être prêts à passer au stade de l'expérimentation humaine.

N’ayez aucune hésitation, Mademoiselle. Nous vous offrons la chance de votre vie et elle ne se représentera pas deux fois. Après l'opération, vous serez bien sûr suivie psychologiquement par deux chercheurs.

Evidement, vous recevrez une énorme compensation financière. De plus, vous verrez, cette opération vous changera radicalement la vie…

Salutations

Docteur Strauss

Mademoiselle,

Après étude du rapport que nous ont adressé les experts en psychiatrie mandatés par le gouvernement dans le cadre de la nouvelle loi visant à aider les plus défavorisés intellectuellement, nous avons le plaisir de vous annoncer que vous bénéficiez de l’exonération d’impôts pour cette année.

Votre situation est telle que nous vous déchargeons également de cette épreuve -qui doit vous paraître insurmontable – de la déclaration des revenus.

Par ailleurs, nous attirons votre attention sur le fait que si votre degré d’imbécillité devait s’accroitre encore, nous ne pourrions en aucun cas renouveler votre carte de séjour(1) et vous seriez expulsée sans préavis. C’est pourquoi nous vous conseillons d’accepter dés à présent la proposition du Docteur Strauss qui vous a été faite.

Sachez qu’une réussite vous ouvrirait des droits au crédit d’impôts pour « travaux d’amélioration de l’entendement ».

Restant à votre entière disposition, je vous prie d’agréer….

Le Percepteur

(1)    Depuis mai 2012, après la réélection du président de la république,  une loi visant à sortir la France de sa misère intellectuelle stipule que tout sujet ayant un QI en dessous des barèmes doit se munir d’un droit de résidence sur le territoire. Ce droit risquant de ne pas être reconduit en cas d’aggravation de sa situation.

Chèr Vale

Tu ne me conné pas mé moi je te conné bien parce que je li ton blog souvent. L’otre jour le docteur Strauss et venue me voire pour lire ton blogue parce que ça lintérrésé de savoir ce que je lisé. Il a dit qu’il eté pa déssu et après j’ai entendue qu’il avait dit que tu eté celle qui fallé pour retanté l’espériensse. Apré il é parti et il a pleuré. Il pleur toujour kan il vien me voir. Sa doi aitre parce que il é trist de me kitter.

Il m’a di que j’avé pa le droit de t’écrir mé je le fé comme même car je t’éme bien et ton blog m’amuse bocou. J’ai le droi de le lir parce que le medecin il di que de toute fasson ça poura pa etre pir alor je pe continué à lir des blog de jean comme moi.

Je te conseil d’assepter la proposission du docteur Strauss. Moi j’avai di oui et ça a changé ma vi. Avan je devai travaillé mé maintenan non je sui logé nouri et j’ai droi de regardé la télé et mêm de lir des blogs. Je ne pouré pa te raconté tou en détail parce que je m’en rappel plu mais je sai just que je sui heureu.

Charlie

19 avril 2008

Courses à Val

Liste de courses

Poussières des marais salants

Epice des baies de poivriers

Petits concombres en pot

Bouteille de vin oubliée à l’air libre

Pot d’ « elle est trop bonne, ta mère » au groseilles

Un verre « Franklin » dont il faudra au préalable vider du condiment qu’il contient pour l’utiliser

Une bouteille qui expliquera à mon fils comment on fait les bébés, faute d’accélérer sa croissance

Un bon kilo de péché originel pour faire une tarte.

Un caddy entier du liquide noir qui coule dans mes veines

Un kilo de savon mou qui sert à tout

Papiers sur lequel je ne déposerai pas mon encre

Pâte fluorée qui donne la nausée mais qui l’évite aux autres

Petits héros adhésifs qui consolent les bobos

Cinq cent grammes de pieds coiffés de chapeaux que l’on presse du pied quand on est pressé. Attention à les choisir ni magiques, ni empoisonnés, ni vaporeux et nucléaires, et encore moins infectieux.

Colle qui ne sert jamais à pendre un homme au plafond par les pieds

Boite de six étuis à asperge (taille XXL, parfumés, lubrifiants et résistants, si possible)

Du maquillage, parce que merde, moi aussi je le vaux bien !

Du shampoing pour la laine (et moi, du coup, faute de budget, j’me lave les cheveux avec du détergent)

1 Always (Non, non, le dernier album de Johnny, déjà dans les bacs! )

L’ami ricoré (j’veux le même que celui qu’ils boivent dans la pub… leur bonheur me fait chialer !).

Le géant vert (même si j’ai jamais compris pourquoi ses boules elles étaient toute petites et jaunes).

Mr Propre (ou si y’a plus, prendre Marie Pierre Casey, ça ira)

12 avril 2008

Comment elle triche, avec son pastiche! (Val)

C'est alors qu'apparut la petite fille :
- Bonjour dit la petite fille.

- Bonjour répondit poliment le petit garçon, qui se retourna mais ne vit rien ...
- Viens m’embrasser, lui proposa le petit garçon, je suis tellement triste ...
- Je ne puis pas t’embrasser, dit la petite fille. Je ne suis pas amoureuse.
- Ah ! Pardon, fit le petit garçon. Mais, après réflexion, il ajouta
- Qu'est-ce que ça signifie "amoureux" ? ..
...
- C'est une chose trop oubliée, dit la petite fille. Ca signifie "créer un lien unique"
- Créer un lien?
- Bien sûr, dit la petite fille. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à 100.000 petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'une petite fille semblable à 100.000 petites filles. Mais si nous tombons amoureux l’un de l’autre, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde ... Si nous tombons amoureux, ma vie sera comme ensoleillée. Je reconnaîtrai ton âme. Les autres âmes me sont étrangères. La tienne fera écho à la mienne, comme une musique ... s'il te plaît, tombons amoureux !
- Que faut-il faire ? dit le petit garçon.
- Il faut être très patient, répondit la petite fille. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, sur le banc. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près de moi.

Le lendemain revint le petit garçon.
- Il eut mieux valu revenir à la même heure, dit la petite fille ... si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur ... il faut des rites.
- Qu'est-ce qu'un rite ? dit le petit garçon.
- C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit la petite fille. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures
...
- Adieu dit la petite fille. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. ...

5 avril 2008

L'heure du crime

Le commissaire Dejeu , à peine arrivé sur les lieux, déclara qu’il n’avait jamais vu ça! Le corps de madame Nez gisait dans son parterre de fleurs. Son époux, resté sur les lieux, sa tronçonneuse dans une main et une pelle à portée de l’autre, ne chercha pas à nier et déclara que leurs azalées n’avait jamais été si belles depuis qu’ils avaient enterré là Pupuce, leur défunte chienne. Voyant ses géraniums en pot dépérir, madame Nez, grande amoureuse des fleurs,  lui aurait alors confié qu’elle était prête à donner de sa personne pour les ramener à la vie.

29 mars 2008

Quelle journee! - Val

8h00 . Enfilage de la nouvelle blouse blanche pour essais. 

9h00. Faire tester le nouvel anneau et le retardateur en spray et recueillir l’avis du testeur. Noter scrupuleusement les réponses.

10h00. Préparer la réunion de 17h00 avec la cliente chez elle et lui proposer quelques poudres magiques.

11h00. Commander la nouvelle collection en édition limitée rose fluo.

12h00. Déjeuner avec une amie. Dessert : Boules pistache vanille.

13h00. Faire prendre le bain aux canards.

14h00. Sortir mon pinceau blush de ma trousse à … maquillage !

15h00. M’exercer à promouvoir le nouveau jeu de société.

16h00. Gouter la nouvelle crème parfum fraise et le nouvel œuf de Pâques.

17h00. Arrivée chez la cliente avec mes valises.

18h00. Fin de la journée. Retour et massage( bien mérité)aux huiles essentielles.

22 mars 2008

La Mouche qui Pete - Val

Lors d’une endiablée partie de crapette

Dans les airs vole une mouche qui pète

Papy s’agace à la voir voler autour de lui, saperlipopette !

Il n’arrive pas à l’avoir à coup de gâpette

Alors Papy rouspète.

Il finit pas appeler son arpette

Pour qu’il lui rapporte la tapette

L’arpette traque avec acharnement la pépette

La chipie de mouche lui fait faire des galipettes !

« Tu l’as ! Tue-la !» que Papy lui répète.

A bout de souffle, le pauvre gamin se pâme sur la carpette.

15 mars 2008

Allo/Ici - Val

Allo raure ici zeure du mat’

Allo tel ici sieme étage

Allo bergine ici trouille

Allo belix ici defix

Allo rizon ici gogne

Allo micide ici gouiller

Allo pel ici troen

Allo vnie ici borg

Allo posé ici metrique

Allo rigan ici boulette

Allo pital ici viere

Allo merta ici lence

Allo peration ici catrice

Allo ‘r noir ici terne

Allo ‘rbite ici rconference

Allo omologue ici dentique

Allo bu ici ble

Allo teur ici tation

Allo réole ici dolâtrie

Allo de vie ici rose

Allo pidum ici tadelle

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