Martin - Adi
Dépêche AFP du 1 septembre
On apprend de source sure que le roman du grand Martin, qui rappelons le ne veut pas dévoiler son nom de famille, sortira demain dans les meilleures librairies.
Martin indique : « C’est le meilleur que j’ai écrit, jusqu’au prochain ! ».
L’auteur revient de son tour du monde où ses fans l’ont acclamé dans toutes les villes où il s’est arrêté. Certaines personnes, hystériques, ont même tenté de lui voler ses affaires, de lui arracher ses vêtements, de lui couper des mèches de cheveux.
Martin est l’auteur du siècle selon son éditeur. Il a déjà signé avec lui pour la publication de ses 10 prochaines « œuvres ». Les deux hommes espèrent, selon les propos de l’auteur : « que les esprits si bas des lecteurs puissent être élevés grâce à mes œuvres ».
Dépêche AFP du 3 septembre
Aujourd’hui se tenait la toute première séance de dédicace de Martin, le magnifique.
Il arborait un costume blanc, visiblement le dernier sorti d’un grand couturier italien.
Avant de signer quelques livres, il a déclaré qu’il allait se retirer quelques temps dans un monastère pour écrire le prochain de ses chefs d’œuvre. Mais avant ceci il souhaitait profiter de ses fans, qu’il invitait sur les quais ce vendredi afin de « fêter avec le peuple la sortie de son miracle ».
Martin n’en est pas à sa première phrase déplacée concernant ses fans. Apparemment ceux-ci n’y prêtent pas attention.
Dépêche AFP du 8 septembre
On apprend ce matin que l’écrivain Martin a convoqué la presse afin de raconter à tous son « merveilleux week-end », qu’il a passé à la Baule. Selon l’auteur il aurait été dérangé pendant une interview accordé à un grand journal local par un fan « complètement cinglé » qui lui aurait demandé un autographe.
Décidément, le merveilleux Martin ne mâche pas ses mots à propos de ses admirateurs.
Dépêche AFP du 15 septembre
L’écrivain Martin est mort. Assassiné par un de ses anciens fans à qui l’auteur aurait refusé de signer un autographe. Le meurtre a eu lieu alors que l’écrivain inaugurait un restaurant dans un quartier chic de la Capitale.
L’éditeur a déclaré « c’est ignoble de tuer un homme de cette valeur ; un homme qui aimait ses admirateurs ; qui leur montrait tout son amour ; et surtout qui savait se mettre en avant afin de vendre son livre ».
Même mort, l’auteur respecte toujours aussi peu ceux qui l’ont aimé.