Extrême disparition (Poupoune)
- Votre premier roman,
« Zazie en met trop », l’histoire d’une femme qui se parfumait
abondamment, incommodant son entourage au point d’en être violemment rejetée,
avait quelque peu agacé la critique…
- Mais qu’est-ce qu’on en
avait parlé !
- Certes… oui. Votre
deuxième ouvrage du même acabit, « Bovarysme anal », l’histoire
d’amour entre une femme et ses livres racontée par son vibromasseur, avait été
perçu comme une pure provocation…
- C’est hélas le propre
des artistes de talent d’être incompris…
- Avec ce dernier livre
pour le moins… original, ne craignez-vous pas de dérouter encore vos rares
lecteurs ?
- Mais j’y compte
bien !
- Et comment avez-vous eu
cette idée ?
- Je voulais de nouveau rendre
hommage, en forme de clin d’œil, à un auteur pour lequel j’ai une immense
admiration…
- Le clin d’œil n’est-il
pas un peu trop… appuyé ?
- Je vous accorde que le
parti pris stylistique est extrême, mais je ne pouvais pas me lancer dans cette
œuvre sans aller au bout de mon ambition littéraire, si colossale fut-elle.
- Oui, enfin… de là à
écrire un roman entier – 467 pages, tout de même – avec uniquement la lettre
« e »…