Défi #359
Participation de Fairywen
À suivre… ?
Samedi matin
En levant le nez
Dans mon jardin
J’ai vu passer
Un lutin.
Je me suis crue ensorcelée
Puis soudain j’ai compris !
C’était les Défis du Samedi
Venus annoncer
Les Défis de l’Été.
Et depuis je réfléchis :
Vais-je encore cette année
Inventer un feuilleton de l’été ?
Qu’en pensez-vous mes amis
Des Défis du Samedi ?
Batifolage folklorique (Vegas sur sarthe)
“Tu vas pas me croire, Lucien mais tantôt j'ai vu un lutin”
“J'te crois pas”
“J'en étais sûr! Pourtant j'ai vu un lutin tantôt!”
“Il était comment ton lutin? Avec un chapeau rond comme la dernière fois?”
“Moque-toi! J'te parle pas du korrigan... cette fois-ci c'était un lutin, un vrai”
“Et y ressemblait à quoi ton vrai lutin?”
“C'est un peu comme un gnome mais en moins bronzé, tu vois?”
“Comme le père Fromageot?”
“Non! Un peu comme un elfe mais en moins suédois, tu vois?”
“Euh... non, mais si ton lutin avait un foulard jaune à pois rouges ça doit être Oui-Oui”
“Non-Non! Un vrai lutin j'te dis! C'est pourtant pas difficile à comprendre”
“Et c'était quand?”
“J't'ai dit tantôt”
“Mais à quelle heure de tantôt?”
“Qu'est-ce que ça peut bien foutre, l'heure qu'il était?”
“C'est pour savoir combien d'pastis t'avais déjà pris chez Eugène!”
“Moque-toi! Justement j'allais y faire mon tiercé et comme d'hab il était cinq heures et quart”
“Cinq heures et quart? Alors ton lutin sortait d'chez la Germaine”
“Qu'est-ce qu'un lutin serait allé faire chez la Germaine?”
“Ben, comme les autres... y s'rait allé la lutiner, pardi!”
“La quoi?”
“La lutiner... un lutin, c'est fait pour lutiner... c'est bien connu, comme un Marivaux marivaude, comme un asticot asticotte, comme un poinçonneur poinçonne, com...”
“Oui ça va! Elle est pas endormie la Germaine, batifoler ou la bricoler à la rigueur mais la lutiner... et puis d'abord c'est pas possible”
“Pourquoi ça? Y a pas plus gourmande que la Germaine et une douzaine de lutins pour l'apéro ça lui f'rait pas peur”
“Sauf que le mien y fait à peine trente centimètres debout”
“Trente centimètres? C'est qu'du bonheur pour la Germaine!”
“Qu'est-ce que t'en sais? Tu connais ses fantasmes à la Germaine?”
“Non mais c'est l'père Leroux qui m'l'a dit et lui il annonce vingt centimètres!”
“Tu dérailles mon vieux. Mon lutin doit faire trente centimètres avec le bonnet”
“En tout cas s'il avait un bonnet, c'est un lutin qui sait s'tenir”
“Ouais, j'ose pas imaginer le croisement entre un lutin et la Germaine. Comment ça jaserait au village”
“Ca risque pas! La Germaine elle a l'esprit pratique, elle prend qu'des gars avec bonnet... les sans bonnets elle prend pas”
“Pourtant le maire n'en porte pas, lui”
“Ouais mais l'maire c'est pas pareil. Lui il lutine pas... il administre”
“Euh... c'est quoi la différence?”
“La différence est énorme! Il est comme qui dirait agent de l'Etat et agent d'la commune à la fois... ça s'appelle une double casquette”
“Ouais ben tu m'ôteras pas de l'idée qu'une double casquette ça remplace pas un bonnet!”
“Où il est parti ton lutin en sortant d'chez la Germaine?”
“Il s'est arrêté devant chez Eugène pour boire dans la gamelle du chien”
“La gamelle de Killer, le doberman?”
“Comme je te vois! Faut déjà avoir vachement soif”
“Et il a pas eu peur du molosse?”
“Tu sais, s'il a pas eu peur de la Germaine...”
“C'est pas faux, c'est qu'une grande gueule et du poil rude tout ça... et après il est allé où?”
“Après il s'est évanoui”
“Ah... il était vraiment sur les rotules... sacrée Germaine”
“Non, il s'est évanoui dans la nature... Pffft”
“ Pfiiit?”
“Non, Pffft... il a fait Pffft comme un lutin, quoi ! C'est le gnome qui fait Pfiiit”
“Oh tu m'embrouilles avec tous tes pygmées !”
“Euh... le pygmée, c'est encore différent, Lucien... si tu veux c'est comm...”
“Tu m'gonfles!!”
A Sablé par bongopinot
Du seize au dix-huit juillet
Trois journées rien que pour les mômes
Satisfaction, rigolade et gaité
Que l'on soit en groupe ou en binôme
Suivez les pancartes, les marionnettes, le pantin
Les acrobates ou bien les jongleurs
Qui gentiment vous ouvrent le chemin
Passez tous des journées de rêve, de bonheur
Car à Sablé dans le parc du château
On se prépare pour trois jours de folie douce
Entourés de milliers de marmots
Avec une musique pour suceur de pouce
Animation, chanson, spectacle et jeu
Pour enfants venus avec leurs parents
Pour passer un moment joyeux
Pour enfants de trois à douze ans
Arrivés de partout en voiture ou en car
Les petits avec leurs yeux malicieux
Vont vivre au rythme de la fanfare
Un beau et grand festival heureux
Quelques jours festifs avec rokissimo
De beaux moments de partage
Découverte d'artistes-poètes aux doux mots
A voir et écouter pour garder de belles images
Participation de JAK
Eté- 1
Youpi, Blanche Neige s’est envolée avec son Prince et nous a donné congés.
Fini le travail à la mine. À nous la vie de château !
Comme à l’accoutumé, Grincheux n’est pas d’accord, c’est sa manière d'être, ce n’est pas moi, Joyeux avec mon optimisme forcené, qui peut le changer.
Si il n’est pas d’accord avec notre vision des choses, on ne va pas lui laisser le choix : il devra alors renflouer nos comptes à vide, en travaillant dur au ramassage des pommes de la paysanne-marâtre.
Sûr qu’il changera d’idée illico et nous suivra, les problèmes drastiques n’étant pas de son domaine.
En attendant, pour l’instant je récupère dans mon hamac, et j’en profite !
J’ai plein de projets, mais ce soir autour de la table on va examiner toutes les suggestions.
On verra la semaine prochaine. Je vous annoncerai la suite du programme.
C'est pas Jacques Bas Lutin (Walrus)
Les lutins, pour le coup, j'avais largement anticipé !
Mais, celui-ci, je le reconnais, c'est le célèbre lutin GLLOQ !
Défi #358
Amis du "Défi du Samedi" BONJOUR !
A partir de ce 4 juilllet jusqu'à fin août
nous allons reprendre le rythme "vacances"
c'est à dire qu'une photo vous sera proposée
chaque semaine
à vous de l'interpréter à votre manière !
Première photo :
Vos envois seront reçus à
A tout bientôt
et bonnes vacances à toutes celles et ceux
qui sont ou seront sur le départ ...
Je suis en retard par bongopinot
Je suis en retard
Tic Tac tic tac
Je me rends à la gare
Et les heures m’attaquent
Secondes canailles
Je vais voir un ami
Petit matin qui braille
Six heures et demie
Je pars tardivement
Sous la pluie dans le vent
Il faut rattraper le temps
C’est trop important
Il n’y a pas d’histoire
Avant l’heure c’est meilleur
Après l’heure c’est les pleurs
Ne plus courir partir à l’heure
Je creuse mon retard
Dans l’épais brouillard
Dehors il fait encore noir
Et brillent les phares
Faute impardonnable
Sera-t-il là à m’attendre
Qu’il soit charitable
Les minutes se saupoudrent
Et il est là et il m’attend
Trente ans sans se voir
Mon cœur oublie le temps
Je sors mon mouchoir.
En trente ans
S'est égrainé le temps
Mais tout est comme avant
Jamais l'amitié ne ment.
Participation de JAK
Si je n’ai pas l’heur de vous plaire
A cette heure où la canicule règne
Vous me rendrez bien malheureuse
Et comme je n’ai l’air de rien dans ce short mettant à l’honneur mes varices,
Dans une apathie totale, possédée d’une forte propension de touffeur-râleur
Je vais m’économiser
Et par là-même, Ö suprême bonheur,
Pareillement réduire
Les kilowattheures, réduisant ainsi la chaleur,
En fermant mon ordinateur sans heurt, et ce ne sera pas un leurre,
La planète m’remerciera dès l’heure
Ainsi se terminera ce billet d’humeur
Erreur de Genèse (Vegas sur sarthe)
Je suis arrivée le vendredi, je m'en souviens parce qu'il y avait déjà du thon créé de la veille c'est à dire le Quatrième jour. Difficile de faire plus frais!
Lui, semblait très occupé à jouer avec toutes ses nouvelles bestioles, ses oiseaux, ses reptiles, tout ce bétail qui se mouvait, nageait et rampait... alors je l'ai laissé jouer sans rien dire d'autant qu'il ne m'avait même pas calculée.
Mais quand je l'ai entendu leur dire :”Soyez féconds, remplissez les eaux des mers et multipliez-vous sur la terre”, j'ai compris que j'allais compter pour du beurre au milieu de cette jungle.
Alors je me suis recoiffé le chignon et je me suis râclé la gorge avec des grands “Hum Hum” pour lui faire lever la tête.
Je ne sais pas si vous avez déjà fait lever la tête à un Tout-Puissant mais ça fait drôle la première fois... et c'était la première fois, forcément.
A l'époque il n'y avait que des premières fois.
“T'es qui toi?” a t-il demandé, surpris pour la première fois.
Moi qui pensais qu'il savait tout, je suis tombée de haut... c'est à dire de la hauteur du pommier d'où je l'observais.
Enfin, pommier, figuier ou grenadier, j'en sais trop rien - et aujourd'hui encore personne ne sait vraiment ce qu'il avait pondu en premier comme arbre - toujours est-il que je me suis écrasée à ses pieds comme une poire blette.
“Qui es-tu à la fin? Je ne me souviens pas avoir encore créé un bipède de ton espèce” a t-il insisté.
“Je m'appelle Eva et je suis mannequin” ai-je dit sans réfléchir - je me demandais d'où je tenais ça mais je kiffais bien - et j'ajoutai “il n'y a pas de bipède ici que je sache!”
“Eva lève-toi et danse avec la vie... L´écho de ta voix est venu jusqu´à moi” a t-il chantonné avec un drôle de disque d'or au dessus de la tête.
J'aurais pu inventer des trucs, dire que je m'appelais Herzigova ou Dvorakova, que j'étais tchèque ou bien estonienne mais il avait l'air de s'en foutre.
Il ne devait pas avoir l'habitude qu'on lui parle ainsi... d'ailleurs il ne devait pas avoir l'habitude qu'on lui parle du tout à part ces meuglements, barrissements, piaillements et sifflements qui faisaient un bordel du diable.
“Le Diable! “ s'écria t-il “tu es le Diable, c'est ça, hein?”
Je m'étais remise sur mes jambes que je trouvais fort belles et Dieu sait comment je cambrai les reins, et puis j'ai minaudé :”Eva, le Diable, quelle importance? J'ai gagné un séjour à l'hôtel Paradis au concours Wonderbra et j'aimerais bien profiter de ma suite”.
Il se râcla la gorge d'un air ennuyé mais son “Hum” était si céleste que tous les meuglements, barrissements, piaillements et autres sifflements cessèrent d'un coup.
Il y eut le silence et on vit que c'était bien aussi.
“La suite justement, c'est moi qui m'en occupe” dit-il en consultant ses tablettes-de-la-Genèse “j'affirme que tu arrives trop tôt, tu es prévue... voyons ça... pour demain ainsi qu'un certain... Adam”.
Bien que je n'attende rien, je n'aimais pas attendre et en plus j'allais devoir partager mon séjour avec cet Adam que je ne connaissais ni de moi ni de lui!
Il ajouta :”J'ai ici sur ma tablette cette recette de Top Chef à base d'argile crissante, de terre glaise et d'eau qui est programmée pour demain et pas avant... alors si tu veux bien respecter le timing”
Je ne connaissais pas ce Timing, alors j'ai minaudé :”Demain je ne pourrai pas, j'ai un truc compliqué, un défilé pour Lacroix et Labannière mais je reviendrai après demain”.
“Nom de Dieu!!” cria t-il “certainement pas, après demain c'est le jour du Seigneur, c'est MON jour et je veux qu'on me fiche la paix!”
“Vous entendez, vous autres?” ai-je dit à mes roberts. Je préférais m'adresser à mes seins qu'au Bon Dieu mais il n'a pas apprécié que je préfère mon 90c à sa Toute-Puissance.
“Je ne me trompe pas” a t-il explosé en me désignant du doigt comme si on était plusieurs “tu es le Diable en personne!”
J'ai voulu faire de l'esprit en lui rétorquant que le Diable s'habillait en Prada alors que j'étais en costume d'Eva mais il n'a pas compris... en tout cas ça ne l'a pas fait rire.
Je me demande s'il avait déjà créé l'humour, en tout cas je craignais le pire d'un Adam sorti de la glaise ou de Dieu sait quelle mixture.
Je tentai une manoeuvre un peu lèche-cul :'”Pour Adam, serait-il possible qu'il s'appelle autrement, qu'il ait les yeux bleu, des muscles comme Dwayne Johnson ou Sylvester Stallone, Ô Tout-Puissant?”
L'air ahuri il répondit :”N'aie crainte Eva, il sera fort, vivra très vieux et te donnera plein d'enfants... voyons ça... Caïn, Abel, Seth, huit, dix, enfin plein d'autres que tu enfanteras dans la douleur et tu...”
Je n'écoutais plus. Appeler mon fils Caïn! Pourquoi pas Caha?
Je ne rêvais que d'une chose, que ses tablettes-de-la-Genèse tombent en rade mais d'un autre côté si elles avaient pu lui souffler l'idée de la péridurale...
Il a encore chantonné avec toujours ce ridicule disque d'or au dessus de la tête “Regarde-moi... Ta vie est en moi... Le temps s´efface”
J'avais tourné les talons - des loups-bouquetins tous neufs, mi-canidé mi-chèvre mi-cougar - en me jurant de revenir dimanche, jour du Seigneur ou pas, il fallait que je voie à quoi ressemblait celui qui allait me faire des moutards, bon Dieu!!
Je l'entendis de loin marmonner:” J'entends des voix maintenant... c'est qui cette Juliette Piétri?”
Les meuglements, barrissements, piaillements et autres sifflements avaient repris.
C'était ça leur hôtel Paradis?
Participation de Venise
ALLO ICI LA NASA
CONFIRMER VOTRE POSITION.
LE PILOTE : notre position n’a qu’une importance relative puisque rien ne viendra compenser l’irrémédiable retard que nous avons pris
LA NASA : Vous avez reçu une formation trop approximative et expéditive et vos performances trop médiocres risquent de faire échouer la mission ORION.
Le PILOTE / votre jugement sévère me blesse et mon équipage se joint à moi pour vous traiter d’équipe vieillissante et de génération cacochyme !!!
Nous nous sommes jetés dans la bataille et rien ne nous arrêtera nous serons sur ORION vers MIDI.
LA NASA: BANDE D’ABRUTIS vous êtes tous dépourvus de permis de conduire et vous prétendez être des pilotes hors pair!!Vous devriez être derrière le volant d’une Peugeot
Espèce d’ingénieur pifométricien de l’école nationale supérieure des ingénieurs. !!
Vous voulez que je vous le traduise en grec ancien. !!
LE PILOTE /bon bon nous sommes sur le point d’arriver. À vue de nez, on doit passer il en manque sacré peu .
LA NASA / ‘vers 12 h ‘!! et ‘sur le point d’arriver’ ne sont pas les termes appropriés. Vous ne pourriez pas être sur la même longueur d’onde que la base. ?il en manque bésef ,à un chouia prêt vous vous pointerez sur ORION.
Je répète donner votre position avec clarté.
L e pilote au doigt mouillé / il me semble que je ne vous prends pas pour un con je sais que l’heure c’est l’heure et qu’après l’heure c’est plus l’heure, mais PUTAIN j’essaie de raccrocher les wagons, mais entre les points c’est le vide sidéral !!
HO purée le temps passe à une de ces vitesses.
LA NASA / SILENCE TOTAL
L’HEURE C’EST L’HEURE (Lorraine)
Je suis partie à l’heure
Au premier rendez-vous
C’est tout à mon honneur
Car j’avais un trac fou
Il était beau parleur
Il m’avait dit : « Surtout
Arrivez juste à l’heure
Et pas de trac surtout ! »
Avant l’heure c’est pas l’heure
J’ai attendu debout
Près du saule pleureur
Abritant mon trac fou
C’est vrai, l’heure c’est l’heure
Il fut là tout à coup
J’eus soudain un peu peur
Il ouvrit le verrou
»Vous êtes bien à l’heure
Vous voyez, moi itou »
Je sentis la chaleur
De sa main sur ma joue
Alors sans aucun heurt
Et pourtant d’un seul coup
D’un air de grand seigneur
Il est venu à bout
D’une dent de malheur
Qui faisait mal partout
J’étais venue à l’heure
Voilà. Un point c’est tout
L’heure de mettre une montre (Laura)
Il était bien temps que je l'écrive ! (par joye)
L’heure, c’est l’heure;
Avant l’heure, c’est pas l’heure;
Après l’heure, c’est plus l’heure.
Jusqu’à l’heure, ce ne sera pas encore l’heure,
Et bien après l’heure, c’était l’heure à l’heure.
(l'heure iowanienne)
À partir de l’heure, ce sera l’heure jusqu’à ce que ce ne soit plus l’heure.
Demain, dès l’heure, ce sera l’heure, mais demain ne sera plus demain demain,
Ce sera aujourd’hui.
(l'heure française)
Aujourd’hui était demain hier, mais il n’est plus demain, car demain est demain,
Et aujourd’hui sera hier demain.
(vous êtes ici)
Hier était aujourd’hui hier, et même demain avant-hier, mais aujourd’hui ne sera pas hier avant demain.
D’ici deux jours aujourd’hui sera l’avant-hier, mais avant-hier aujourd’hui était le surlendemain.
(tic tac les aminches)
Un jour le futur sera le passé,
Mais ce n’est pas encore l’heure.
Participation de Nhand
MATHIS, AU LIT !
- Mathis ? Brossage de dents, pipi, et au lit ! Hop ! Hop ! Hop !
- Et tu me liras une histoire ? Celle de Monsieur Madame et le Grand Méchant Loup...
- Si tu te dépêches... Parce qu'après l'heure, ce ne sera plus l'heure.
- Plus l'heure de quoi ?
- De te lire une histoire, pardi !
- C'est jusqu'à quand l'heure de me lire une histoire ?
- Tu vois la grande aiguille ? Elle est bientôt sur deux. Quand elle sera sur six, ça voudra dire qu'il sera huit heures et demie, et ce sera trop tard. Après huit heures et demie, plus personne ne lit d'histoire à personne, c'est comme ça ! Alors vite, au lavabo, puis aux toilettes, alors j'aurai le temps de te lire un paragraphe...
- Bon, d'accord...
- Allez ! Allez ! Et que ça saute !
- Mais il a de la chance, papa...
- Comment ça ?
- Pour lui, ça dure longtemps, l'heure de lui lire une histoire...
- Qu'est-ce que tu racontes, je ne lis pas d'histoire à ton père ?!
- Ben si, le soir, quand il fait déjà très très très nuit...
- Ah ?
- Eh ben oui, je t'entends, tu lui parles, tu lui lis une histoire. Même que des fois, ça a l'air drôle, parce que vous rigolez ensemble. Après, lui, il fait comme un ours qui t'attrape, et puis il grogne, tu sais comme l'ours blanc dans la télé l'autre jour... Et toi, tu fais « Aïe ! Aïe ! Aïe ! », tu cries fort, parce qu'il fait semblant de te manger...
- L'heure tourne, Mathis.
- Et une fois, aussi, j'étais dans le couloir...
- La grande aiguille va dépasser deux.
- Et j'ai vu que tu lui faisais le cheval...
- Bon euh... Je compte jusqu'à trois...
- Pourtant, tu ne veux jamais faire le cheval pour moi, tu dis toujours que tu as mal au dos !
- Un... Deux...
- Tu pourras me lire la même histoire qu'à papa ?
- Certainement pas !
- Pourquoi ?
- Je te préviens, Mathis, vas-y, maintenant qu'il est encore temps, sinon, pas de Monsieur Madame et le Grand Méchant Loup, ce sera direct au dodo !