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Le défi du samedi
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14 juillet 2012

L’Epicerie (EVP)

Dans la petite épicerie de Monsieur Ali,
Il y a plein d’odeurs et des couffins de fruits.
Il y a surtout son sourire qui n’a pas de prix,
Dans son accent, toute la chaleur de sa Tunisie.

Cherches-tu du pili-pili, des graines de Carvi ?
De la cardamome blanche ou du sel de céleri ?
Veux-tu de la lessive, une bouteille de Raki ?
Des pinces à linge, une simple botte de radis ?

Toujours, il t’accueille avec des mots si gentils,
Mais entre ses yeux d’ambre, lui vient un rude pli,
Qui offre, à son sourire d’ivoire, un amer démenti.

Il lève le regard vers le gris et la pluie de Paris,
Rêve-t-il du vent de Gabès et des beaux Méharis ?
Avec ses cheveux gris retournera-t-il au pays ?

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14 juillet 2012

La brocante (Venise)

Il  faut à tout prix que je retrouve ce petit coin de brocante, pour lequel je garde un profond attachement.

Je me souviens, des chiens qui aboyaient sur les péniches et du vacarme des guinguettes, entre deux bras d’eau.

J’avais à peine treize ans, quand je pénétrais pour la première fois dans cet endroit où flottait dans l’air une odeur de temps qui passe.

Venise202

Pour échapper à la barbarie de l’éducation, je venais ici prendre quelques enseignements.

La dame qui m’accueillait, tricotait de minuscules chaussons et brodait des bavettes roses.

J’y avais trouvé une collection de tout ce qui venait de la mer : coquillages, oursins des sables, dents de requin, verres polis, hameçons rouillés.

Il y avait même un mousquet dont on disait que les Anglais l’avaient perdu en même temps que la révolution américaine.

La petite boutique était remplie de cette collection de coquillages si bien que quand le vent soufflait et ballotait la petite maison, les coquillages s’entrechoquaient doucement sur les étagères comme si ils s’applaudissaient.

Mais ce qui retenait mon attention ce fut cet exemplaire détrempé du voyage de Gulliver.

Je ramassais la première fois le livre comme s’il s’agissait de la carcasse d’un animal marin.

Les pages étaient décolorées et gondolées. Seule la première moitié du livre subsistait, le reste avait disparu.

La vérité, c’est que j’ai dû lire ici ce livre des centaines de fois car  c’était un livre fort étrange que je lisais à haute voix devant la propriétaire de la brocante. Et nous riions ensemble quand je prononçais les noms des îles et des êtres qui y vivaient, comme :

Glussdubdibb !!!

C’était le printemps, les jonquilles étaient sorties et l’odeur des sycomores et des paillis frais flottaient dans l’air.

Avec l’âge, en fermant les yeux, je vois les coquillages et le vieux livre qui m’attends. Je reviendrai bien dés qu’un nouveau vent se lèvera.

14 juillet 2012

Réflexion autour de l’épicerie (Mamido)

DSCF9389

Ce Noël dernier, Louis, notre petit-fils avait commandé une épicerie. Nous l’avions fait venir spécialement du grand Nord via un magasin d’un de ces pays froids aux vastes forêts où l’on vend des meubles en pin à monter soi-même.

Papy Christian s’est collé au montage le soir du 23. Ayant une grande expérience de ce style de meubles et vu la taille de celui-ci, il pensait n’en avoir que pour une heure à tout casser. Comme d’habitude, alors que celle-ci s’achevait, il m’appela à la rescousse afin de l’aider à comprendre le plan de montage et à repérer les différents éléments de la petite épicerie. Nous y avons passé l’heure suivante. Il a fallu encore deux bonnes heures pour assembler le corps du meuble et une cinquième pour monter les portes et les tiroirs… Finalement, à deux heures du matin, nous contemplions notre œuvre enfin achevée. Echevelés, courbatus, suants, énervés et épuisés par une engueulade telle que nous n’en avions pas eu depuis bien longtemps (peut-être bien depuis le jour du dernier montage d’un meuble de ce style dans la chambre d’étudiante de la mère de p’tit Louis, oui peut-être bien)…
Mais très fiers de nous et du résultat finalement.
Le lendemain, le Père Noël a fait sa livraison à domicile et P’tit Louis joué à l’épicier toute la journée devant le cercle de famille extasié et attendri.

P’tit Louis adore jouer à l’épicier et si le meuble offert ne lui est pas toujours indispensable, l’autre jour, c’est la planche de la balançoire qui lui servait de comptoir, la participation active d’un client lui est nécessaire. C’est souvent moi qui m’y colle, avec un plaisir non dissimulé. Mes trente années de carrière en maternelle et sept autres en tant que rééducatrice dans l’éducation nationale passées à m’amuser très sérieusement avec les enfants n’ont pas réussi à tarir le plaisir que j’éprouve à jouer avec eux. Elles montrent également combien j’accorde de l’importance à ces jeux.
Mon mari dit que je cautionne ainsi le fait que je n’ai jamais perdu mon âme d’enfant. Il n’a pas complètement tort.

C’est vrai que j’adore jouer avec les enfants, mais surtout j’adore les regarder jouer et se construire en jouant. La créativité et l’imagination des situations qu’ils inventent, l’imitation et l’assimilation des codes sociaux, le développement du langage, l’utilisation intuitive des mathématiques… Tout ça m’a toujours épatée…
Les enfants remarquent tout de suite l’intérêt que je porte à leur investissement dans le jeu… Du coup ils adorent me prendre comme partenaire. P’tit Louis n’échappe pas à la règle. Il me manipule, m’instrumentalise : « Mamie fait ci…, mamie fait ça…, maintenant tu serais… » Et je fais et je suis, puis je deviens… Quelquefois, je me révolte ou je fais semblant de ne pas comprendre pour voir comment il va réagir. Il ne faut tout de même pas que je lui facilite trop la vie !!! Et le jeu rebondit, P’tit Louis s’adapte à la situation nouvelle, résolvant ou détournant le problème que j’ai créé.

Ces moments partagés avec mon p’tit loup sont pour moi la source d’un bonheur irremplaçable et précieux.
J’ose espérer que, jour après jour, ils s’inscrivent dans son souvenir et que, dans quelques années, lorsque je ne serai plus là, il s’en souviendra et les chérira à son tour.

 

7 juillet 2012

Défi #202 - Défi de l'été-

Et voici la deuxième photo de ce défi d'été :

DSCF9389

A vous de jouer ...

Vos participations seront reçues comme de bien entendu à

samedidefi@hotmail.fr

A tout bientôt le plaisir de vous lire !

 

7 juillet 2012

Nous ont enchanté de leur manège

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7 juillet 2012

BIN, SI, ÇA TOURNE ROND, POURQUOI ? (Joye)

Faut pas que j’abrège !

Agrégée, moi, j’allège,

En faisant mes arpèges,

Où la musique s’assiège,

Comme un chêne-liège,

Ou bien un chorège au collège,

Ce cortége,

Me désagrège,

Et la florilège

D'un manège me piège,

- Rare privilège -

Que je protège,

Comme un sacrilège,

Au saint-siège !

Allez, sortilège,

Pour le stratège,

Coincé dans son télésiège.

 

7 juillet 2012

Tournez Manège (Vegas sur sarthe)

Si mes fiançailles avec Petra étaient passées parfaitement inaperçues aux yeux de la classe, chaque jour d'école m'apportait son nouveau lot d'épreuves et mes parents finirent par s'inquiéter de mon manque d'appétit et de ma mine de papier mâché.
Bien que la première femme de ma vie - seconde après ma mère - fut à mon goût, ravissante, enjouée, sportive, malicieuse, inventive... inventive, beaucoup trop inventive, je commençais à me demander si tout ça venait de moi ou bien si Elles étaient toutes comme ça, si tous les couples sur Terre devaient endurer cette éternelle compétition jusqu'à ce que la mort ou le divorce les sépare.

Tout en engloutissant à chaque récré la douzaine de brezn (bretzels) et les cinq Karambars qu'Elle me forçait à manger à sa place à cause de son appareil dentaire, je me demandais si le meilleur régime amaigrissant n'était pas celui du célibat?
Pour lui plaire j'avais dû tour à tour chanter une tyrolienne au beau milieu de la cantine, cacher les clés du bureau du Directeur et même affronter le gros Bertrand à l'épreuve du bras de fer.
Ces brillants succès aprement remportés m'avaient valu quelques regards langoureux de ma teutonne ainsi que la dernière place au fond de la classe, position gagnée sans gloire sur Martinot alias le bouc et qui puait des pieds à dix mètres...
  
Ma Petra venait de Bavière - qu'elle n'aurait peut-être jamais dû quitter - le pays de la bière et des manèges mais pas de la petite bière ni des petits manèges!
Quand elle me fit part de l'ultime épreuve qui devait précéder notre "mariache", je crains le pire et m'imaginais déjà roulant ivre mort sous un fût de Bitburger lorsqu'elle m'annonça - toute excitée -  la venue d'un "Wellenflug" pour la fête du village.
A force de questions je compris que j'allais devoir affronter un monstre, un manège à chaînes géant de zwöife (douze) mètres de haut équipé de quarante huit nacelles oscillant dangereusement à dreißge (trente) kilomètres à l'heure et déconseillé aux Klein français comme moi!
J'essayai bien de voler quelques outils sur le chantier mais sans jamais ralentir le montage de l'engin qui s'acheva sous les cris de joie de Petra.
A l'époque, voir tourner une simple toupie suffisait à me donner la nausée et ce Circus Welt aux décors et aux couleurs somme toute chatoyants me faisait plus l'effet d'une lessiveuse que d'un jeu forain.

Le Samsta matin suivant qui coïncidait avec notre samedi à nous, je trouvai dans la boîte aux lettres ce que je redoutais: un ticket d'accès au "Wellenflug" mais aussi un mot d'adieu de Petra qui quittait la France pour suivre son père rappelé pour affaires en Allemagne.
Ainsi je perdais ma première femme et échappais du même coup à la force centrifuge et à cette mort horrible que le journal local n'aurait pas manqué de relater en première page.
Bà-bà Petra... c'est mieux ainsi, tu étais trop jeune pour le veuvage.

7 juillet 2012

Musique (Lise)

Sur le manège de la vie,
Un petit air me suit
Pas à pas il me dit :

Chante, chante, chante
La Vie
Avant qu'elle ne passe.

Danse, danse, danse
La Vie
Qui bat en Toi aujourd'hui.

Elle est ta voix
Elle suit tes pas
Fidèle elle t'enlace.

Chante, chante, chante
La Vie
Celle qui porte ta trace.

Danse, danse ,danse
La Vie
Fais que ton pas lui sourie.
 
Nous avons tous appris à marcher
Alors apprenons à danser
En posant sur la vie un pas léger,

Simplement accordé
A la Musique en nous.
 

7 juillet 2012

Le manège des rêves (Djoe L'Indien)

Nul ne savait réellement quand le manège était apparu.
La seule chose dont étaient sûrs les premiers passants matinaux, c'est qu'il n'était pas ici la veille. Peut-être même n'était-il pas là il y a cinq minutes ! Ils ne savaient pas encore qu'il n'y serait bientôt plus.
Nul ne sait d'où il venait. Et d'ailleurs, ne s'agissait-il pas d'une simple illusion ? Il donnait l'impression d'être là sans y être vraiment, comme nimbé d'une aura de surnaturel. Pas forcément inquiétant... Juste dérangeant.

Les premiers enfants, légèrement intimidés, se sentaient irrésistiblement attirés par toutes ces couleurs suspendues dans le ciel, qui dansaient doucement au gré d'une très légère brise. Un son de chaîne cliquetait parfois, juste une note ou deux. Les personnages semblaient leur faire des clins d'oeil mais les parents ne s'en rendaient pas compte. Eux trouvaient juste ça étrange, ce manège planté là, sans personne aux commandes, venu de nulle part ; il faut être un enfant pour se contenter de la magie sans se préoccuper de savoir d'où elle vient !
Quittant la main qui les retenaient, les enfants approchaient, presque à pas de loup, ne sachant trop s'ils avaient peur d'effaroucher cette apparition... ou s'ils avaient peur tout court. Mais la curiosité prenait le dessus, bien entendu.

Les plus hardis avançaient toujours, et en avançant ils sentaient naître des rêves dans leur têtes. Un peu diffus mais au couleurs du manège, ils en étaient certains.
Les ballons semblaient bouger un peu plus, comme s'ils s'éveillaient.
Et même...
Oui, ce n'était pas une illusion, le manège commençait à tourner !
Un premier à-coup. Un deuxième... Ca y est, il tournait vraiment. Lentement mais il tournait.
La fascination prenait le pas sur la crainte, les plus téméraires des enfants entraînaient inconsciemment ceux qui hésitaient encore et une ronde d'enfants émerveillés se formait, captivés par ces personnages qui se mettaient à sourire et à danser, subjugués par ces ballons qui volaient de plus en plus haut, de plus en plus vite, comme s'ils riaient et s'amusaient.

Et les rêves continuaient d'affluer, des rêves étranges.
Ou plutôt non...
Pas des rêves étranges mais des rêves étrangers !
Des rêves que les enfants ne se souvenaient pas avoir jamais imaginés, des rêves inconnus. Des images de lointains pays jamais visités, des jeux et des aventures jamais encore inventés.

Le manège disparut.
Il restait une ronde d'enfants qui ne savaient pas pourquoi ils étaient là formant ce cercle.
Il restait également des rêves inexplorés, tapis dans quelques recoins de leur tête, des rêves qui reviendront dans leurs nuits sans qu'ils ne sachent d'où.
Ils ne le savaient pas mais des rêves avaient également disparu, emportés par un manège que tous avaient déjà oubliés, des rêves qui allaient se poser ailleurs.
Peut-être même s'étaient-ils déjà posés.
Les parents récupéraient leurs enfants, se demandant s'ils n'avaient pas rêvé. Les enfants reprenaient les mains tendues, les yeux pleins de rêves.
Le manège avait disparu, le manège était reparti semer ses rêves en un ailleurs inconnu...

7 juillet 2012

La vie: un manège qui ne tourne pas en rond (Anémone)

          Toutes certitudes absentes,
          Le manège de la vie est cycles
          Qui ne tournent pas en rond.
          Courbes fractales,
          Ordre du chaos,
          Ellipses hélicoïdales,
          Nous mènent à l'acceptation
          De ne jamais savoir à l'avance
          Où nous allons.
         

7 juillet 2012

Manège (Venise)

Ne dites jamais que je m’appelle

Manège.

Le jour de mon baptême, d’une voix enrouée

Ce nom me fut donné.

Drôle de nom que j’ai pris en affection

Je n’avais d’ailleurs qu’un reproche à leur faire :

Venise201

Ne pas m’avoir exhibée sur un cheval de bois.

Ça me donnait un sentiment d’invulnérabilité ce nom à figure de proue.

J’avançais dans la vie derrière un arbre qui cache la forêt.

A vingt ans ,les drames vous bousculent et sans rompre la farandole ,

Vous enfilez une robe sans trop savoir pourquoi.

Alors vous vous laissez happée dans la tourmente du monde.

C’est un grand mystère que de rester une inconnue pour son chauffeur de taxi

Et en mal d’hilarité complice, je me suicidais au muguet dans l’arrière de la cabine.

Il craignait que je prépare un coup en douce et me surveillait dans son rétro viseur.

J’aurai pu descendre incognito et prendre un nom plus compliqué.

Mais je m’appelais manège et c’était déjà bien lourd à porter !!!! 

7 juillet 2012

A la fête foraine (Mamido)

Mamido201


Il y a fort longtemps, à la foire de Chazelle
Qui, si je m’en souviens bien, se déroule à Noël
Elle m’a dit : « Allons-y, prends donc un peu de flouze
Je me suis faite belle, et j’ai quitté ma blouse
Viens mon gentil toutou, sors un peu de ta niche
J’ai peint mes lèvres en rouge et fait mes yeux de biche
Sens-tu la bonne odeur de frites et de saucisses ? »

Elle sait mettre en valeur le bleu de ses iris
Et prononcer les mots pour que mon cœur s’envole.
Elle y met le paquet pour rester mon idole.

« Du temps que tu y es, prends-moi des berlingots ! »

Un gars qui passait là, prend pour lui, le gogo
Les paroles en l’air, le sourire si mignon
Il la suit, il la colle et m’oblige, le con
Pour m’en débarrasser à lui filer un gnon
Alors que, soudain, la neige tombe à gros flocons.



Poème composé à partir des bouts rimés proposés à l’émission « Les papous dans la tête », décembre 2011 : Chazelle/noël, flouze/blouse, niche/biche, iris/saucisse, idole/s’envole, berlingot/gogo, mignon/gnon.
Rajoutés par moi : con/flocon

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