tout droit (titisoorts)
Il se fait tard en ce vendredi soir. Je ne sais pas encore si j'aurais le temps, les mots de finir mon écrit pour le défi. Cette semaine" carrefour". Je n'ais jamais été fort pour les grandes enseignes" Auchan, Carrefour" les deux se valent. J'arrive tout droit de la capitale( France pour les copains belges), parti ce matin, après sept heures trente de route, enfin arrivé, le stylo excité, dans les starting block, en appui sur le bloc. Cinq jours dans la capitale, j'en ai croisé des voitures, à des carrefours ou tout le monde partait travailler , faire des courses. A la défense des personnes allaient travailler, rentraient en files indiennes dans les immenses cages à lapins ou le branding est d'usage: HSBC, EDF. J'ai le temps aujourd'hui de les observer, de les regarder vivre, je suis en vacance. Ceci n'était qu'une image banale inscrite dans ma mémoire et qui a murit dans la soirée ou, je me demandais" et moi lorsque je travaille qu'est ce que je vie? Le but est de vivre de manger de gagner sa vie et non de se la perdre, de se perdre". De bien grands mots qui ne me feront pas tellement réagir. Je cours, je vie, je travaille comme bien de braves gens. Mais que me reste t il à vivre. Ma vie est maintenant si bien tracée, un corps qui avance sur ses rails et un esprit qui divague, vers des rêves, des pensées plus libres, à côté de sa ligne droite, la tête enfuit dans les paysages. J'ai envie d'aller gambader de sauter hors de mon tracé , suis je à un carrefour de ma vie? J'ai la locomotive de mon passé de mon présent, de ce que je suis qui me pousse, des tonnes qui suivent leurs chemins. J'ai peur des dégâts du poids, de ses maux,si je m'éjectais en plein vol. Alors que j'avance à toute allure vers ce carrefour, sans aucun doute, tout est tracé, alors pourquoi tant de questions? pourquoi je n'arrive pas à m'y faire? le savoir, c'est souffrir, le convoi passe pourquoi m'inquièter pour ce corps. Et si je m'occupais des autres pour m'oublier un peu. J'attends lâchement un truc, que l'accident arrive seul, qu'un pavé fasse déraillé le traintrain, comme un cailloux dans la chaussure.
Aujourd'hui j'étais à Paris, et le carrefour arrive.