Ogre, est-ce...? (tiniak)
Poucet ne le sait pas
(mais le conteur, oui-da !)
au bout de son regard, la lumière qui brille
va les mener tout droit dans le lit de sept filles
lui et tous ces frangins
perdus dans la forêt dont on fit des bouquins
bien après d'y entendre
les soupirs englobés dans La Parole-Apprendre
Or, c'est l'instant crucial où l'enfance bascule
que des miettes de pain ont rendue ridicule
pour le temps d'un chapitre
car le conte, au final, en fera une épître
Une lettre affranchie à l'aune de l'humain
qui cherche, comme lui, à tâton son destin
dans la mousse des arbres
et n'entend qu'à la fin ce qu'en vaut le palabre
Car l'enfance bascule et demeure, à la foi
une béquille sûre et fragile à la fois
dans le conte où, bien sûr, un ogre va surgir
mais pour mieux démontrer comme tout doit finir
telle, autour du fagot, l'humaine ligature
Et l'enfant qui l'entend - sachant la conclusion !
ne peut se départir de ce premier frisson
qu'à la première écoute
lui a rendu le fond d'un archaïque doute
Toi, l'enfant sans sommeil
(mouronnant au brasier que nourrit la merveille)
à ton pouce bagué de songes ambigüs
je reconnais ma place et j'en poursuis le but
car l'ogresse, accueillante
a permi que réchappe aux peines dévorantes
ton espiègle sourire en mon adulte mue