Fourre-tout (TOKYO)
J’avais tente de trier les lettres entassées dans ce fourre-tout.
C’était émouvant de lire ces lettres moi qui n’écrivais plus à personne.
Je ne peux m’empêcher de vous en lire certains extraits/
‘ Il pleut, il fait froid, j’ai retrouvé mon pieu sans pouvoir m’y endormir.
Je me suis relevé et je t’écris. J’ai retrouvé un vieux Picasso accroché au mur comme une estampe japonaise.
En voilà une autre.
Cher bon vieux walrus.
Tu es au fond de mon cœur, je pense à toi souvent. J’ai vu ta môme, soleil des soleils.
Quel fourre- tout
Une lettre trouvée adressée à joye.
Est-ce toi ou moi qui suis loin ?
Tu te souviens de cette lumière rose, on préparait notre voyage en GRECE toi et moi. Excuse-moi e t’avoir laissée longtemps dans le blanc.
Puis je me suis demandé ce que nous avions perdu en cessant la correspondance.
Le silence de la page blanche, le refus de faire comme si on était ensemble, une langue qui refuse de se taire dans son intime plage. On s’en débrouillait si bien que notre souffrance, nos émotions, n’étaient pas une suite chaotique de sms, de constellations de mots vides, mais une langue déréglée, sensible, purgée du réel démoniaque. En supprimant la correspondance l’homme s’est ajusté, comme une variable d’ajustement, la matrice des sms , des échanges vidéos sont le fantasme d’un miracle de l’instantanéité , abandonnant , les fluctuations du temps des distances de l’absence et du desir .
Dans ce fourre -tout voilà celle-ci.
Ma chère Cathy.
Merci de ta lettre douce Cathy. Ce séjour à Paris avec toi m’a fait du bien.
Depuis qu’on s’est quittes j’ai rempli le vide, en écrivant. A cause du manque de toi j’ai eu beaucoup de peine à rentrer chez moi à Barcelone. Tu en feras ce que tu voudras. J’ai simplement envie de te traduire le cout de ton absence.