Haliotides, ormeaux & Cie (Walrus)
Le mot de la semaine ayant soulevé quelques contestations quant à sa réelle appartenance à la langue françoise, certain·e·s ne l'entendant pas de cette oreille (de mer), j'éviterai d'utiliser football pour la prochaine occurrence du f (si je vis jusque là, faut rester concomitamment prudent et réaliste).
En France, où on appelle donc plus volontiers ormeaux ces pauvres abalones, je n'ai jamais eu l'occasion d'en manger, même si le père breton de mon beau-fils nous en chantait parfois la délicatesse en se vantant d'en trouver régulièrement lors des fortes marées. Faut croire que nous ne séjournions pas dans les Côtes d'Armor à la saison adéquate.
Je n'ai donc jamais mangé ni ormeaux ni abalones parce qu'au Long Kong, un restaurant chinois tenu par une charmante dame accompagnée de ses deux encore plus charmantes filles et, hélas, depuis longtemps disparu, on les appelait "haliotides". Ce qui, entre nous, ne changeait rien à la finesse de leur chair.
Ah, le Long Kong ! Quelles soirées nous y avons passées !
Et quelle cuisine délicieuse !
Après avoir dégusté ces fameuses haliotides puis le homard à la chinoise (grillé et accompagné d'une sauce onctueuse à base d'œufs et du corail de la bestiole), la patronne, moulée dans sa somptueuse robe de soie, nous montrait comment enrouler de quelques coups de baguettes précis les cébettes émincées dans la peau croustillante du canard laqué (commandé 48h auparavant).
Mais je m'égare, je m'égare...
Je vous laisse, c'est l'heure du dîner (déjeuner pour les Frenchies) et des manchettes d'agneau !