Calme matin (Djoe L'Indien)
L'aurore ouvre les yeux nimbant de ses bras d'or
Le paysage noir qui dans sa nuit encore
Dort d'un silence sourd au fond du corridor,
Esquisse d'un vallon que la forêt décore
Ce silence distille en son vieil athanor
Quelques sons imagés en lestes métaphores
Portés par un décor se découvrant ténor
Puisés dans l'aube rouge ainsi qu'en une amphore
Au pied d'un arbre haut, étrange corps à corps,
J'écoute ce non-bruit entrelaçant son ambre
Au-delà des rameaux naissant de ce tronc tors
Faisant naître le vent en ce jour de novembre
Et les feuilles alors en un parfait accord
Parsemé de soupirs entament la musique
Du matin s'éveillant. Point de trompe ni cor
Rien qu'un chuchotement au tempo arythmique
Grimpant le long des cieux sous l'aile d'un condor
Qui se hisse en planant, glisse sur le silence.
Sous ses plumes défile une vallée qui dort
Quand l'aurore nouvelle à ses côtés s'élance