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Le défi du samedi
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19 mars 2022

J'ai fait la guerre, moi, Monsieur ! (Walrus)

 
Bon, c'était la guerre froide, mais, hein, à la guerre comme à la guerre, n'est-ce pas !

Oui, vous ne voyez pas ce que l'X vient faire là-dedans ? Je vais vous l'expliquer...

              (ça fait déjà deux phrases de gagnées, peut-être même  trois...)

En raison de mon âge avancé, je fais  partie d'une génération qui était encore soumise au service militaire obligatoire.

Au moment de mon incorporation, j'ai posé ma candidature d'officier de réserve (dans ma petite tête je m'imaginais qu'officier c'était mieux que simple plouc, ne fût-ce que pour le confort du mess et la richesse de son bar). En conséquence de quoi, j'ai participé à une petite virée de trois jours dans un camp spécialisé où j'ai pu participer à un tas d'épreuves de sélection dans les domaines les plus divers.

Au terme de ce séjour enchanteur dans les bois d'Heverlee, j'ai été reçu en privé dans le bureau du commandant du centre de sélection pour obtenir les résultats de mon évaluation.

Ça a été dur !

Déjà, le mec a commencé par m'engueuler : "Mais pourquoi diable avec vos capacités et votre intelligence n'avez-vous pas fait polytechnique ?!"

(Oui, je sais, en Belgique, une école polytechnique s'appelle bêtement (on est Belge ou on ne l'est pas) école polytechnique et pas l'X comme à Paris, mais même ténu, il y a donc un lien avec le sujet de la semaine, en dat in a kas !)

 Je ne lui ai pas parlé de mon affection pour la chimie ni de mon passé d'enfumeur incendiaire, j'ai laissé passer l'orage (non mais de quoi je me mêle, hein ?).

À la suite de cela, il m'a annoncé avec les ménagements d'usage, que ma candidature ne pouvait être acceptée pour, je cite : "inaptitude totale au commandement". Je me suis abstenu de lui balancer "Tu m'étonnes !" mais je l'ai quand même dit en dedans.

Pour compenser cette cruelle déception, j'ai été autorisé à choisir l'arme dans laquelle je voulais servir. Sans hésitation, j'ai choisi l'artillerie, moi, du moment que ça pète, je suis pour !

"Vous dites ça pour me faire plaisir ?" m'a demandé cet artilleur en chef, suite à quoi je lui ai fait remarquer que les chimistes et les artilleurs avaient la même patronne : Sainte Barbe.  J'ai quand même évité de lui chanter les beautés de l'artillerie de marine, je ne suis pas certain d'être insensible au mal de mer.

On s'éloigne de plus en plus de l'X insinuerez-vous maintenant...

Pas du tout! (comme dit Dutronc), vous connaissez les armes de l'artillerie (chez nous en tout cas) ?

w707
Alors, c'est pas un X, ça ?

 

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12 mars 2022

Chinoiseries et autres (Walrus)

 
Bien sûr, j'aurais pu me contenter de vous brancher sur la dernière intervention du chien qui est une chienne, mais...

Mais les cuisines asiatiques (particulièrement la chinoise et la vietnamienne, sans pour autant cracher sur la japonaise, la thai et quelques autres) et moi, c'est une grande histoire. Je dis "moi", mais en fait je devrais englober les membres de ma famille, je dirai donc "nous", un contenant à géométrie variable avec le temps.

Le départ a été un peu difficile : quand je sortais des restos chinois du Bruxelles des années soixante, je manifestais souvent le "syndrome du restaurant chinois", la faute au glutamate de sodium, un exhausteur de goût qu'ils utilisaient sans parcimonie.

Par bonheur, nous avons ensuite découvert un restaurant chinois sérieux à Laeken, il s'appelait le Long Kong : le patron en cuisine, sa femme et ses deux filles en salle, d'une élégance folle dans leurs  robes de soie.  Je dis sérieux parce que si vous vouliez un canard laqué, il fallait le commander minimum 48h  d'avance. Pour le déguster, la patronne vous entraînait à fabriquer du bout de vos baguettes les petites bouchées roulées (crêpe, bout de chair, bout de peau croustillante, poireaux crus finement émincés) : elle vous faisait en trois secondes ce qui vous prenait une bonne minute (et je vous dis pas le résultat). Par les portes battantes de la cuisine, on apercevait le patron s'activant avec son wok, même si nous, nous étions plutôt branchés haliotide, canard laqué et homard à la chinoise.

Hélas, au bout de quelques années, ils ont fermé. C'est alors que dans notre quartier, nous avons découvert un restaurant vietnamien. Nous y sommes allés quelque mercredis consécutifs en nous installant chaque fois à la même table. Un jour, quand nous sommes arrivés, cette table était occupée et c'est là que j'ai ouvert un peu vite ma grande g...  "Comment ! Vous avez filé notre table à d'autres personnes ?". Si bien que nous avons dès lors dû inverser le système de réservation : nous devions avertir quand nous ne venions pas (ce qui était rare).

Nous avons suivi ce resto pendant des années et des années, même lors de ses deux déménagements. Ces sympathiques Vietnamiens étaient des boat people, nous sommes devenus amis et nous croyions savoir (presque) tout d'eux.

Sauf qu'au bout de quelques années, nous nous sommes aperçus que le prénom de la charmante épouse du virtuose du wok que nous appelions "Lou" était en réalité "Line", Lou c'était son nom de famille. Mais c'était trop tard, nous n'avons rien changé !

Lou06

 

5 mars 2022

Phyllostome (Walrus)

 
C'est le nom du premier vampire que j'ai rencontré (j'aurais peut-être dû le garder pour la prochaine occurrence d'un P dans ce bête jeu qui nous occupe).

Je devais avoir huit ou neuf ans puisque j'habitais encore Montignies-sur-Sambre.  Je l'ai découvert au chapitre 32, intitulé fort à propos "Le Vampire", d'un livre de Mayne Red : "Les Exilés dans la forêt". Un des premiers livres que j'ai lus. Un bouquin bien étrange relatant les aventures d'une famille de grands bourgeois fuyant une révolution à travers l'Altiplano et la forêt amazonienne et dont les parents, en dépit de leurs ennuis multiples, continuent de se donner entre eux du  "Mon ami·e", un bouquin aussi où les animaux et végétaux rencontrés au fil de leurs pérégrinations voient leurs caractéristiques décrites et leur nom scientifique cité, parfois accompagnés d'une illustration (dans l'édition que j'avais en tout cas). J'avais trouvé ça extraordinaire et passionnant!

Le sexe de la bestiole n'était pas spécifié, je viens de vérifier dans la version ebook en ma possession.

Mon second vampire, lui, était une femelle. Il s'appelait Vampirette, était carrossé d'acier laqué rouge et muni d'un manche en bois garni du même laquage. C'était un aspirateur-balai de la marque AEG (prononcez "a et gai" la marque étant allemande : Allgemeine Elektricitäts-Gesellschaft). Il était censé remplacer le balai MOP de me parents. Je n'ai pas retrouvé d'illustration montrant ce balai MOP de l'époque, c'est pourtant pas faute d'avoir cherché. Cela consistait en un assemblage de  longues franges de coton qui se glissait autour d'une armature métallique spiralée en triangle reliée à un manche en bois blanc verni au moyen d'un joint de cardan qui permettait de l'orienter dans tous les sens et de le faire se glisser sous les meubles. Vous voyez ? Non, évidemment, mais c'est pas grave...

Quand je sévissais dans le laboratoire d'exploitation analytique des Rayons X, j'en ai rencontré d'autres : nous étions tenus d'effectuer régulièrement une analyse de sang. C'est à cette occasion que lorsque je quittais le labo pour le prélèvement à l'infirmerie, j'annonçais à mes petits camarades : "Je vais chez le vampire !"

Il m'a fallu attendre de voir Peter Cushing interpréter le Comte Dracula au cinéma pour rencontrer ma première victime probable de protoporphyrie érythropoïétique, faute d'avoir pu regarder Nosferatu le Vampire, film muet de 1927 fort prisé les surréalistes.

Après cela, j'ai bien sûr lu le Dracula de Bram Stoker et même encore assez récemment le Dracula l'Immortel de son arrière-petit-neveu Dacre Stoker.

Par contre, contrairement à Louise, ma petite-fille, je n'ai jamais regardé le moindre épisode des séries du genre "Buffy contre les vampires".

 

26 février 2022

Ben v'là aut'chose ! (Walrus)

 
Uchronie, maintenant ! Qu'est-ce qu'il ne va pas inventer pour nous agacer ! Et encore, je doute fort qu'il ait inventé quoi que ce soit, ce fêlé du samovar !

Mais bon, allons-y !

L'uchronie, si j'ai bien compris après consultation des ouvrages de références, ce serait comme ces jeux que vous comme moi pratiquions quand nous étions enfants (ce qui nous reporte, chers enfants, à des époques sensiblement différentes) : "On disait que..."

Par exemple, Jacqueline Harpman (j'ai acheté et lu, et pour certains relu, quatorze de ses ouvrages que j'ai fini par refiler à Oxfam pour sa librairie de la chaussée d'Ixelles) dans La Dormition des Amants nous conte une sombre (l'un des protagonistes est un noir castré) histoire où une infante d'Espagne épouse un roi de France prénommé Édouard. C'est là que tu te dis que son uchronie débute par la victoire anglaise de la guerre de cent ans, et ça colle puisque l'action se situe au XVIIème siècle.

Quoi ? Le déroulé ? Z'avez qu'à acheter le bouquin si ça vous passionne, non mais !

Mais je vais quand même vous en faire une moi-même d'uchronie, tiens !

Supposons que dans la soirée du 26 septembre  1830, dans le parc de Bruxelles, les troupes de Guillaume Ier des Pays-Bas aient noyé dans leur sang (tu vois la piscine olympique) les révoltés belges (on n'a pas idée aussi de s'exciter et de foutre la pagaille pour un opéra aussi stupide que La Muette de Portici, n'en déplaise au sieur Auber).

Eh bien, aujourd'hui, votre serviteur

  • serait Néerlandais
  • parlerait le néerlandais (une sorte de flamand mâtiné de chewing-gum) au lieu de le baragouiner vaguement
  • aurait un drapeau bleu-blanc-rouge
  • aurait pour devise "Je maintiendrai", oui, en français dans le texte
  • ferait le mètre nonante sous la toise (ben oui, ces braves Keis sont champions du monde de la taille)
  • porterait des T-shirts orange
  • serait radin et donc riche
  • serait coincé dans des embouteillages de bicyclettes
  • apprendrait par son épouse que le nouveau bourgmestre de Ganshoren est d'origine indonésienne plutôt que congolaise
  • serait protestant (et peut-être même ministre du culte, les pasteurs n'étant pas soumis au célibat obligatoire)
  • boirait, quelle horreur, de la Heineken
  • et, last but not least (non, c'est pas du néerlandais), ne serait pas obligé de jouer à des jeux stupides en français (approximatif)

 

 

19 février 2022

J'ai failli l'avoir dans le... (Walrus)

 

"Failli !" vous exclamerez-vous en apprenant que ce jeudi j'ai fait l'objet d'une colonoscopie (Et accessoirement d'une gastroscopie, non, ce n'est pas le même instrument exploratoire ! Enfin, j'espère, j'étais endormi...)

Dans ce cabinet, le circuit d'examen est en boucle : vous entrez par le bureau du médecin lequel, selon son humeur, vous parle, ou pas, puis dans un petit vestiaire où l'on vous fait enlever vos vêtements à l'exception de votre chemisette et vos chaussettes (pour que vous ne preniez pas froid stipule Anouchka, l'infirmière préparatrice, tandis que l'anesthésiste se plaint, lui, de la chaleur excessive) et enfiler une sorte de boxer en papier bleu marine pourvu d'une braguette à l'arrière (vu l'âge moyen des patient·e·s, on comprend que l'homme de l'art préfère éviter la vue panoramique des popotins concernés).

Étape suivante : local d'examen où  l'Anouchka vous fait grimper sur un lit/table d'examen, vous installe un cathéter dans un bras et une insufflation d'oxygène dans le pif avant que l'anesthésiste, toujours en surchauffe, vous envoie au pays du silence sans rêves.

Quand, votre lit ayant été transféré dans la salle ad hoc, vous vous réveillez, Anouchka (une parente lointaine de mon neveu Joe Krapov ou de mon oncle Constantin Asthakov ?) vous demande si vous vous sentez bien tout en vous balançant d'un geste vigoureux vos vêtements sur le bide.

Quand vous vous serez rhabillé, vous retournerez dans le bureau du médecin qui vous fera voir de somptueuses images couleur de votre intérieur intime avec commentaires à la clef !

Et c'est là, au rhabillage, que ça a coincé : malgré une fouille minutieuse de tous mes vêtements, je n'ai pas réussi à mettre la main (ni même l'œil d'ailleurs) sur mon slip ! Mise au fait de la chose, l'Anouchka me prenant pour un affabulateur mal réveillé de surcroît recommence la fouille que je venais moi-même d'effectuer puis, entame d'explorer les endroits où pourrait se dissimuler la chose.

Bredouille malgré ses invocations au thaumaturge de la réapparition, Saint Antoine de Padoue et à son cochon truffier, en désespoir de cause, elle m'a donné un autre de ces boxers papier dont question ci-dessus.

C'est alors, qu'avisant la poubelle à la sortie de la salle de réveil, j'ai aperçu, chiffonné, un papier bleu marine pareil à celui que l'on disposait pour chaque patient (vous savez, hygiène et tout le toutim) sur la chaise du vestiaire.  Ouverture prudente de la chose et... elle renfermait mon slip, lui aussi de couleur bleu foncé.

Comme quoi, la logique et l'observation font parfois des miracles...

 

 

 

 

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12 février 2022

L'Adrienne s'en fout (Walrus)

 

Dans mon pays, lors des leçons d'histoire de leurs études primaires, tous les gens de ma génération ont fait connaissance avec les Mâtines brugeoises.

Dans cet épisode, les Français résidant à Bruges se sont presque tous fait trucider par les "locaux". Pour les reconnaître, la tradition veut que dans la nuit du 18 mai 1302, on les ait tirés du lit et fait répéter les mots "Schild en vriend" (le flamand pour "Bouclier et ami"), schild étant imprononçable pour un gosier français. Je dis "gosier" mais en réalité, le sch va se chercher quelque part dans l'espace séparant la langue du palais, cliquez sur le petit haut-parleur à côté du mot "schild" ici pour vous rendre compte.

Aujourd'hui, on pense que l'expression en question était plutôt "des gilden vriend" (ami des guildes), ce qui colle mieux avec le côté ultra-indépendant des communes flamandes. Toujours est-il que, quelle qu'ait été l'expression utilisée, le résultat était pareil : le Français mourait !

En classe, côté wallon, ça foutait un solide bazar cacophonique, les Wallons n'étant pas plus aptes que les Français à prononcer la chose malgré les efforts de leurs instits.

Après cet intermède linguistique, on passait à la conséquence directe de la péripétie : la bataille des éperons d'or où les Français, à peine remis des Vêpres siciliennes, se sont fait découper en rondelles devant Courtrai par les milices flamandes.

Mais à l'époque, on s'est bien gardé de nous enseigner que la méthode de reconnaissance linguistique utilisée par les Flamands s'appelait... un schibboleth!
Ce qui, d'un côté est fort compréhensible  : j'entends d'ici les rires et autres esclaffements qu'aurait générés au sein de la marmaille ce "chie boulettes "!

L'Adrienne, elle, responsable indirecte du choix du sujet du jour, s'en fout comme je l'ai signalé dans le titre : elle possède parfaitement les deux langues (et quelques autres que, connaissant sa modestie, je m'abstiens de mentionner).

5 février 2022

Évolution (Walrus)

 
Depuis que je lui ai ajouté un couche d'IA, mon robot tique :
quand je lui donne un ordre, il veut que je m'explique...

29 janvier 2022

Bon appétit ! (Walrus)

 
Des quetsches, qu'est-ce que j'ai pu en manger dans ma jeunesse !

Et de toutes les façons :

  • fraîches
  • en compote
  • en confiture
  • au vinaigre
  • en garniture de tartes*

... mais je ne le savais pas!

Je suis le Monsieur Jourdain de la quetsche, le Richard Virenque du pruneau : dans ma région natale, on les appelait des prunes d'altesse. C'est quand je suis passé aux eaux de vie alsaciennes que j'ai eu l'illumination !

 

* la fameuse "tarte à prones pou t'chire à s'maronne"

22 janvier 2022

En ordre de bataille ( Walrus)

 

Dans mon enfance, pour désigner cette sorte d'oreiller multiplaces occupant toute la largeur d'un lit, mes parents utilisaient le mot "traversin".

Aussi, lorsque pour la première fois j'entendis parler de "bataille de Polochon" entrepris-je de localiser l'endroit pour le classer dans ma liste des batailles des glorieuses armées françaises quelque part entre les bien connues  Marignan et Reichoffen..

Et vous savez quoi ?

J'ai rien trouvé !

Je me suis consolé en imaginant qu'il ne s'agissait en fait sans doute que d'une toute petite escarmouche que l'on passe sous silence, les Français y ayant probablement pris la pâtée.

15 janvier 2022

Pénurie (Walrus)

 
Poussé par sa fibre artistique,
Exaltant son côté mystique,
L'ogre, extatique,
Tenait l'orgue à la basilique.

Hélas, il dut bien s'arrêter :
Les enfants, aux soufflets, finirent par manquer...

 

8 janvier 2022

On the road again (Walrus)

 
Un beau jour, lassé du camping sous tente dont les montages et démontages sont de solides freins aux déplacements, j'ai proposé à mon épouse de nous équiper d'une caravane.

Les enfants ne venaient plus en vacances avec nous, nous allions pouvoir parcourir l'Europe et vivre des septembres nomades ! (Oui, moi, l'été, le soleil et la mer : rien à cirer !)

Nous avons donc acheté un petit modèle pas plus large que la voiture, ce qui nous permettrait de passer partout. Pour ne pas sacrifier la robustesse nous avons opté pour un truc comme seuls les Allemands peuvent en produire : chassis en acier et tout et tout !

La première année, question de ne pas nous précipiter, nous nous sommes installés à Chimay et avons exploré à fond tous les alentours, principalement la Thiérache, ses églises fortifiées, sa boulette d'Avesnes et ses tartes au Maroilles avec bol(s) de Poiré.

Cette première expérience nous a permis de constater qu'une petite caravane, c'est bien, mais un brin exigu ce qui vous oblige à transformer chaque soir votre coin à manger en lit et vice-versa le matin. Nous lui avons donc adjoint un auvent/tente latéral·e (mouarf).

Et, comme le serpent qui se mord la queue, nous nous sommes retrouvés avec l'incovénient typique des tentes : le montage et le démontage.

C'est pour cette raison que, pendant une vingtaine d'années, nous nous sommes installés sous le même pommier d'un camping de Sankt-Vith et avons exploré l'Eifel. Et si vous dégotez dans cette merveilleuse région un burg que nous n'ayons pas vu, je vous y paie un séjour de deux semaines !

P1030679

 

1 janvier 2022

Tik Tok (Walrus)

 
Ben vlà aut'chose !

Quand on connait (approximativement) le nombre de mots débutant par m dans le premier bête dictionnaire venu, on se demande ce qu'on a pu faire pour mériter mastic !

Et toc !

Moi qui suis né et ai vécu une partie de mon enfance en Wallonie, mastic, ça m'a fait penser à mastoke* (en patois local, une ancienne pièce de monnaie valant dix centimes), si bien que mes parents auraient pu m'envoyer chez le droguiste du coin acheter pour une mastoke de mastic. Y en n'aurait pas eu des masses, je vous l'accorde, mais pour reboucher un petit trou...
Bob Dechamps, lui, l'utilisait pour démarrer une viole (une sorte de piano mécanique).

 

*mastoke femrin (manoye)

  1. ancyinne pîce holandesse di cénk çanses.
  2. pîce bedje di cénk cintimes.
  3. pîce bedje di dijh cintemes k' aveut co l' valeur di cénk çanses, ca l' mot "çanse" aveut stî rprins pol valixhance di deus cintemes.
  4. (po rire) ronde schite d’ oujhea.
    i m' fåreut po ene mastoke di boles come vos ouys.
26 décembre 2021

T'en foutrai des anniversaires ! (Walrus)

 

Ne vous mariez jamais en février !

Et si mon conseil vient trop tard, n'allez surtout pas fêter ça quarante ans plus tard au château d'Étoges.

Etoges0062

Et si là aussi c'est trop tard, restez surtout bien dans votre chambre, même s'il y fait un brin frisquet.

Etoges0026

Moi, j'ai obéi au souhait (j'allais dire "au désir", mais je ne voudrais pas créer de confusion regrettable) de mon épouse, je l'ai emmenée sur la Montagne de Reims voir les faux* de Verzy. Pour un coup tordu, c'était un coup tordu !

Faux de Verzy-21

C'est en essayant d'y aller au plus près que j'ai glissé sur le sol verglacé, ça m'a produit comme un court-circuit (touristique) dans le creux des reins. Ma mère, pourtant, me l'avait maintes fois répété : "La curiosité est un vilain défaut !". Mais qui écoute sa mère, je vous le demande...

C'est à partir de là que les choses sont devenues un rien plus pénibles, que ce soit la conduite sur les routes enneigées dans les vignobles la Côte des Blancs, l'excursion au château de... Château-Thierry ! ...

Chateau Thierry-01

... ou les 300km du voyage de retour.

Mais le pire était à venir :

Le lendemain de notre retour, après avoir essayé de calmer le mal de dos en me suspendant aux traverses des dormants de porte, j'ai ressenti un vive douleur crurale (ouah, encore un mot à deux francs cinquante !) que j'ai failli en oublier le mal de dos !

Je me suis donc  résolu à appeler ma médecine favorite (forcément, c'est la seule). Mise au fait de la situation, la femme de l'art m'a donné un ordre étrange (mais non, pas de me déshabiller, nous étions au téléphone !) : "Essayez de monter sur une chaise, Monsieur Walrus !". Vous me connaissez : ce que femme veut...

Et c'est ainsi que je me suis rétamé. "Allez directement aux urgences !" a-t-elle conclu de la situation.

Je me suis donc là aussi exécuté et après les diverses tractations d'usage en cet endroit, je me suis retrouvé dans une chambre face à un interne, noir. C'est pas qu'il avait bu hein ! Je vous fais bêtement le film en Technicolor.

"Mettez-vous debout sur la jambe droite !" m'enjoint-il. Fort de mon expérience antérieure, je lui réponds "Je vais tomber !". "Ne vous en faites pas, je suis là !" me rétorque-t-il. Et c'est ainsi que j'ai pris ma deuxième pelle de la journée.

Les choses se sont alors accélérées : radio immédiate avec une installation mobile, examen des clichés etc... etc...

Le lendemain, on m'a rectifié le disque L3-L4 dont une hernie comprimait le nerf crural. Depuis, j'ai toujours la jambe droite plus faible que l'autre, ce que certains trouvent logique ma situant un peu à gauche.

Je vous le répète : ne vous mariez jamais et surtout pas en février !


 

 

* Fau, c'est un autre nom du hêtre provenant par un parcours sinueux du latin fagus, le hêtre**.

** Mais alors, vous enquerrez-vous fort logiquement, d'où vient donc "Hêtre" ? Facile : c'est ici ! (avouez que c'est presque aussi bien qu'un billet de Kate, non ?)

18 décembre 2021

Alléluia ! (Walrus)

 
Ah ben là, y a pas besoin d'être un étymologiste distingué pour deviner d'où ça vient ce mot à deux francs cinquante !

Ce doit être la répétition lancinante des paroles du chant liturgique Kyrie éléison ( Κύριε ἐλέησον) des églises catholique et orthodoxe qui a donné naissance à ce mot. Tiens, je vais même pas vérifier dans le dico !

Je l'aurai entendu et même interprété le machin ! Pourtant, j'étais même pas kreoltsje (enfant de chœur en burgondje) d'ailleurs j'habitais même pas Bruxelles quand j'avais l'âge ad hoc. Vous n'avez quand même pas oublié les chants grégoriens, les antiphonaires et leurs neumes ?

Après ça qu'est-ce que tu veux que j'en fasse de ce mot, hein ?

Ce ne fait jamais qu'un de plus dans la kyrielle de mots abscons que propose ce blog à la noix !

M'demande bien quel sera le suivant !

Seigneur prends pitié !

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11 décembre 2021

C'est l'enfer ! (Walrus)

 
Encore un de ces mots à la mords-moi le nœud dont le tenancier a le secret! Même le dico n'est d'aucun secours : tu y apprendras qu'il s'agit d'une danse du genre swing. Tu peux juste en conclure que ça remue !

J'ai donc essayé de creuser un peu, et j'ai découvert ceci.

Ah ben, ça explique tout : il devait encore être vachement imprégné quand il a eu son illumination !

L'illustration qu'il nous montre est extraite du film "Hellzapoppin" (l'enfer s'éclate), un truc dément à côté duquel "Les Branquignols" fait figure de parent pauvre. Je vous en déconseille vivement la vision si vous voulez garder un cerveau normal et je sais de quoi je parle : je l'ai vu plusieurs fois !

Incidemment, j'ai aussi découvert que "jitters" c'est les poeppers (ah non, ça c'est du burgondje), la pétoche, la trouille. Ça fait peur hein ?

Pour que les choses soient claires, je signale que, même si je suis un fondu de jazz, je n'ai personnellement jamais dansé le jitterbug, ni aucune autre variante du swing, pas même le boogie-woogie ni d'ailleurs le rock'n roll, c'est vous dire ! Je m'en suis tenu à la valse (je peux*, comme mon flamand de père,  tourner dans les deux sens) et quelques autres trucs vieillots du même acabit et même dans le tango, je ne vais pas jusqu'au renversé (j'ai trop peur de ne pas pouvoir me relever).

Qui qu'a dit "timoré !" ?

 

* Je devrais peut-être dire "je pouvais", ça fait quand même une paie que je n'ai plus dansé !

4 décembre 2021

Un pacte ? (Walrus)

 
À quatre, comme l'une des insultes favorites d'Archibald Haddock ?

Comment ?

Je triche ?

Ben non, j'essayais de faire Français !

 

27 novembre 2021

Spreek a moeiertoel (Walrus)

 
Comme le dit si bien notre amie joye : "Hoqueton, c'est quoi ce binz ?". Mais où va-t-il donc les chercher cet aemelaïeke* ?

Alors, puisque je n'imagine même pas de quoi il peut s'agir, je vais le mettre au pluriel et là, c'est plus clair : on se retrouve en mode impératif social qui nous invite à hoqueter en chœur. Bon, l'intérêt de la chose m'échappe, mais puisque c'est impératif... hoquetons, hoquetons !

 

* dans le langage marollien conforme : hypocrite, sournois.

20 novembre 2021

Galimatias (Walrus)

 

Dans le style de Marcel somme toute...

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13 novembre 2021

Fourrage, bourrage, courage ! (Walrus)

 
J'aimerais déjà pouvoir conclure "Et voilà, c'est bouclé, l'affaire est dans le sac !"

Mais ...!

Car il y a toujours un "Mais...", n'est-ce pas ?

Ce fourre-tout m'a tout l'air d'un coup fourré. Et devinez qui qu'est derrière l'affaire, je vous le donne en mille ? Il serait pas en peau de morse son fourre-tout ?

Parce que le fourre-tout, comme piège à con, on ne fait pas mieux :

On pourrait croire, au vu du mot, qu'on peut tout fourrer dans un fourre-tout.

Tout, peut-être...

Mais quand même pas n'importe quoi !

Ou alors, ce n'est plus un fourre-tout, c'est le sac à main de ma femme !

 

6 novembre 2021

Épi quoi encore ? (Walrus)

 
Celui-ci m'est resté sur l'estomac !

J'ai essayé de remonter aux sources, grecques bien entendu s'agissant de terme médical.

Eh bien, ça commence fort : le préfixe "épi" signifie "sur" ou "au-dessus" et la racine "gastre" se réfère à l'estomac ou au ventre, c'est où alors l'épigastre ? J'ai bien fait de joindre une petite illustration de localisation au défi !

Je crois que c'est pour cette raison que ma médecine (oui,  je l'ai déjà signalé, mon médecin est une femme) parle volontiers de gastro-entéro-colite : elle est sûre de ne rien rater  (ou presque).

Du coup, j'ai décidé d'examiner quelques mots commençant par "épi" pour me faire une religion.

Allons au plus simple : Épi !

Eh bien, vous me croirez ou non, même si un épi se trouve sur et même au-dessus d'une tige ce qui corroborerait le sens grec, le mot vient du latin "spica" pointe. Et toc (ou étoc si vous préférez) !

Bon, si épi est trop simple, prenons un truc plus tarabiscoté alors : "épistémologie" et devinons sur quoi porte cette "stémologie". Bien essayé ! Le mot vient d'epistémê le grec pour connaissance. On n'est pas sortis de l'auberge !

Mais ne désespérez pas, grâce à mes multiples aventures médicochirurgicales j'en ai retrouvé un où ça colle : épididyme ! Je ne résiste pas au plaisir de vous en copicoller l'étymologie découverte sur le site https://www.lalanguefrancaise.com. :

"Du grec ancien ἐπιδιδυμίς, epididumis, composé de ἐπί, epí (« sur ») et de δίδυμος, dídumos (« double, jumeau », « testicule »)".

Ça m'a rappelé Pierre Perret et ses deux frères Karamazov ! (même si chez lui les jumeaux forment plutôt un balcon sur l'épigastre)

 

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