Au sable de tes yeux (Lothar)
« Tchats nocturnes : Attraction »
Nous y venions sans fin à l’orée des rivages
Par des routes sans soif délavées au soleil.
Et sous nos mots brûlants portant les paysages,
Nous cheminions ensemble, attendant le sommeil.
Aimantés par ces lieux aux heures désolées,
Loin des villes en pierre où mouraient les canaux,
Et loin des grands remparts où d’âpres cheminées
De sels et de sueurs filaient aux cardinaux …
L’absence m’a surpris, délaissant là les grèves,
En déserts inconnus, en oasis trop brèves,
En puits désaffleurés ombrés par le malheur.
Le manque m’a trahi – ô douce comédie,
Fondant la caravane en tapis de stupeur
Sur la désolation des sables de la vie …
Lothar
«Tchats nocturnes : Aimantation »
J’en ai bavé avec toi comme aucun autre avant
Mais sur mes rêves ont surfé les bonheurs de l’enfer
J’ai su la géhenne de brûler ton image
Aux flammes de mes pieds sur terre
Sur mes griffes encrées
Des ténèbres vampires qui m’ont aspiré
En tempêtes spirales qui n’ont pas clamé ton innocence
J’ai attendu sombre au crépuscule
Attendu seul au noir de mon clavier
Au tain de mon écran miroir
Dans la toile de tes indifférences
Fantômes virtuels inconsistants gourmands
Qui m’envoyaient tes spectres numériques
Tsunamis de chagrins tourbillonnant mon présent
En doutes éphémères que j’ai tant aimés
En démons aperçus autour de ton visage
Et sur ta voix qui se donne en un instant …
Et m’enfonce surpris au sable de tes yeux.
Lothar
Je prends des trains à travers la plaine La nuit je mens Effrontément
Et que ne doux …