Le Wapiti (Joe Krapov)
Le wapiti !
Voilà un animal qui fait ressortir de ses bois non pas le loup qui va manger le petit Chaperon rouge mais, bel et bien, le grand serpent de mer de la réforme simplificatrice de l’orthographe !
Il fait remonter aussi la blague sur la prononciation du w. Je ne me la rappelle plus très bien du reste et je ne la retrouve pas sur internet. C’est un gars à qui on demande :
- Dites-moi, en Belgique on dit un vagon ou un ouagon ?
- On dit un ouagon !
- Vous êtes sûr !
- Sûr et certain. Mais en même temps je ne suis pas belge ; je suis ici en ouacances.
En vacances ou en ouacances dans un vallon en Wallonie ?
A quoi bon en effet disposer d’un v et d’un w si le wagon de queue se prononce "vagon de queue" et le Wisigoth "Visigoth" ?
Est-ce là l’influence de nos voisins allemands ? Eux prononcent "Vourst" le mot die Wurst qui signifie la saucisse et appellent "Volkswagen" la voiture du peuple.
Chez eux du reste le v se prononce f ! Der Vater, das Volk et le mot wieviel (combien) se prononce "vifil".
Mais retraversons vite le Rhin et revenons au wapiti et à la réforme de l’orthographe.
Wa pourrait en effet être la graphie la plus simple pour transcrire le son que l’on entend dans "oiseau, ouah ouah, pédale wah wah, oie, noix, doigt, toit, mois et wapiti".
Une seule graphie pour un même son simplifierait grandement les choses pour tout le monde et nous ferait regagner quelques points au classement Pisa.
"Quand le chien abwa, on entend wa wa. Plus personne ne joue de la pédale wa wa. Au jeu de l’wa si tu tombes sur la case trente et un et dans le puits, fais gaffe, ne te nwa pas dans l’eau frwade ! Ouille ! J’ai kwincé mon dwa avec le frwi à coque dans le casse-nwa ! Que serais-je sans twa, twa, twa mon twa ? Vive le rwa ! Le rwa bwa ! Sauf le premier mwa de l’année vu qu’il respecte le dry january.".
Je m’arrête ici pour cette première proposition de "réform de l’ortograf".
La semaine prochaine nous nous demanderons s’il faut ou pas conserver le x dans notre alphabet. Cette lettre a le mérite en un seul signe de transcrire le son produit par la suite k+s mais a aussi l’inconvénient d’être prononcée parfois gz. Il vaut mieux peut-être écrire exactement "egzakteman", xylophone "ksilofone", accident "aksidan" – même s’il n’y a pas de x à part sur le panneau priorité à droite ! - et, par respect pour les dames qui n'aiment pas ça, ne plus parler ici de sèks. Laissons cela à Obéliks, de par Dieu !
De la même façon je n’ai pas encore tranché pour ma part sur la question de la graphie du son k. C, k ou qu ? Réfléchissez-y dès maintenant et souvenez-vous :
Wapiti à wapiti l’wazo fè son ni !
P.S. Je ne résiste pas au plaisir de réécouter avec vous ma chanson préférée du triple album « All things must pass » de Georges Harrison. Elle s’appelle « Isn’t it a wapiti pity » !