Retour aux sources (Kate)
Retour aux sources
Si Tintin, le premier,
a commencé à tâter de la baguette,
Tournesol a testé (et adopté) le pendule,
(même si le capitaine Haddock le traite d' : "Analphabète diplômé"), Hergé était lui-même adepte de cette pratique. D'ailleurs, l'alliance de son épouse perdue à son domicile, n'avait-elle pas été retrouvée par un radiesthésiste ?
Sans aller chercher l'"Eau des Collines", l'"Eau vive" ou "Colline", le retour à la terre semble s'insinuer depuis quelques temps dans les fameuses formules qui annoncent les participations au défi de la semaine : "Ont clotûré leur pré carré", "Se sont jetés à l'eau" ... J'entends bien et apprécie leur double sens et parfois l'une peut m'orienter sur une piste, que je suis ou pas, ou m'en détourner d'une autre, voire m'en fournir une... qui sait ?
J'étais donc en train de commencer un livre que j'avais espéré lire depuis longtemps, son titre me renvoyant à une expérience ancienne et marquante : "L'atelier d'écriture". Même si je savais que c'était un roman, je pensais qu'il allait être question d'un atelier d'écriture : mais de quelle façon ?
Les premières pages débutent comme un roman où, un "atelier d'écriture" est évoqué : une jeune femme invite son amie à s'y rendre avec elle. Et, après bien des hésitations, celle-ci "se jette à l'eau" et s'immerge dans un atelier d'écriture animé par Stéphane.
Cela m'a rappelé (même si autre temps et autre lieu) celui que j'ai fréquenté pendant quelques années au Café Les Augustes et dont l'animateur était alors César. César, érudit et chaleureux, attentif et bienveillant, qui parcourait les samedis matin où il avait lieu plus d'une heure de route pour venir d'Ussel, César qui adorait boire du thé "oolong" au goût de châtaigne... Cet atelier où, sans y être invitée par quiconque, mais par mon goût d'écrire et ma curiosité, je m'étais régulièrement rendue pendant quelques mois, avais lu mes petits écrits, parfois humoristiques, aux autres qui m'éblouissaient par l'ampleur de leur style, la vigueur de leur plume, le tourbillon de leur imagination, la profondeur de leur poésie. César partait d'un auteur, d'un texte, nous donnait un ou deux extraits et nous proposait une ou deux pistes et même une porte de sortie et même la clé des champs si rien ne nous inspirait et si toutes ces contraintes ne nous libéraient pas et formaient des carcans dont nous n'avions pas envie... César, encore merci !
J'ai lu très vite ce livre où les personnages étaient bien décrits et attachants et comportait de nombreuses et intéressantes références littéraires.
Voilà, je m'étais jetée à l'eau, la jeune femme du roman aussi et là, je me jette à l'eau aussi même sans baguette de coudrier !
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