Participation de TOKYO
Je mangeai une pastèque tout en serrant dans ma main une figue de barbarie.
C’était mon ‘quant à soi ‘’à moi devant la cérémonie de mariage de mon ex-ami .
Je connaissais sa propension à l’auto aveuglement. Cet évènement était pourtant la seule chose qui m’avait fait sauter du lit et m’avait attirée comme le joueur de flûte
Ce mariage servirait -il à élargir les douves du palais de la mariée ?
Ou servirait-elle à m’enfoncer dans un coma ?
Tout comme un magicien vieillissant perclus d’arthrite mon n ex avançait vers la cathédrale.
J’aurai pu verser de la térébenthine dans le rectum du cure mais ‘mon quant à soi’ me dictait mon pas .
Mon pas était léger ma pastèque à la main. De toute façon je ne pouvais rien faire. J’étais comme une goutte qui s’était précipitée sur la vitre de l’existence et qui avait renoncé à la violence grotesque, la désinvolture cinglante et comme une roulette russe à balle marine je rejoignais le zendo des rêveurs glissant en une lente et douce méditation sinueuse vers la flaque de l’existence .