Participation de TOKYO
Moi, prince INOUE descendant d’une lignée d’empereur japonais , je suis allongé sur mon lit, je regarde les choses passer.
Le jeune lotus vient de partir, sa silhouette blanche sans visage s’éloigne dans la brume . Éveil a claqué la porte en laissant Sommeil prendre la relève.
Sommeil a belle allure ce soir, une silhouette sans visage, naturellement, mais auréolée de bleu nuit.
INOUE est au fond de la chambre, assis au bureau, il écrit à la seule lueur d'une vieille lampe de chevet.
IL appelle sommeil mais il ne vient pas. Il a une tâche à accomplir.
Insomnie avec son corps translucide lui dicte de ne pas arrêter de penser, ni d'écrire et de cherche une issue de secours.
Moi, j'attends que ce manège se termine.
Nous sommes la nuit du 6 août 1645 c’est ce soir qu’il a mis la machine au point. Il y a travaillé la moitié de sa vie, il va enfin pouvoir l’essayer. Un voyage vers le passé ne l’intéressant pas, il règle l’appareil vers l’avenir. TROIS cents ans, pourquoi pas trois cents ans, un chiffre rond, un beau symbole. Il se glisse dans l’appareil, vêtu de son kimono de cérémonie, la machine démarre dans un vrombissement et dit adieu au Japon de 1645. La machine fonctionne parfaitement, et l’emmène trois cents ans plus loin. Hiroshima, 6 août 1945. Pas de bol, non ?
Je vous l’avez bien dit les insomnies mènent nulle part .