Sonnez le boute-selle ! (Walrus)
Initialement, j'avais choisi "Quadrige". Vous connaissez : cet attelage de char à quatre chevaux (non pas Renault !) de front.
Mais je vous ai vus venir : immanquablement vous alliez me ramener Ben Hur et sa course de chars et je déteste Charlton Heston.
Donc, j'ai opté pour une sonorité voisine : "Quadrille" !
De toute manière, le "Quadrille des Lanciers" étant le seul qui me soit connu, on reste dans la cavalerie, d'où le boute-selle.
Pourquoi je connais le quadrille des Lanciers ? Parce que dans mon patelin (Charleroi) de l'immédiat après-(dernière)guerre, on le dansait encore régulièrement. Aujourd'hui, je crains qu'en dehors du gala annuel de l'école polytechnique de Paris (l'X pour les connaisseurs), on ne le danse plus guère avec ses cinq figures : 1. les tiroirs, 2. les lignes, 3. les saluts, 4. les visites, 5. les lanciers.
Si vous creusez un peu, vous apprendrez qu'il a été imaginé à Dublin au début du 19ème siècle et qu'importé en France, il faisait fureur (mais non pas Führer) à la cour impériale de Napoléon III (le Petit, si j'en crois Hugo).
Quoi ? À quoi ressemblait un lancier de l'époque ? Facile, y a qu'à demander :
Comment ? Il n'a pas de lance ? Et alors, est-ce que les pompiers portent une pompe ? Non, sérieusement : normal, lui, c'est le chef, il porte un sabre, les lances, c'est pour le petit personnel tout flou au fond de l'image.
Ce qui est étrange, c'est qu'à l'époque de cette enfance que j'évoquais plus haut, deux autres danses, bien moins compassées que le quadrille, faisaient elles aussi un malheur : la danse atomique , sans doute en souvenir d'Hiroshima et la danse du Spirou. Deux trucs assez remuants. Remuants au point que dans certaines communes on avait fini par les interdire (c'étaient toujours les danseuses qu'on projetait vigoureusement qui se ramassaient sur le "dancing floor" comme on dit aujourd'hui).
Bon, c'est pas tout ça, faut que je vous laisse, j'ai un tiroir à ranger !