Xiphos (TOKYO)
Alors que je faisais le plein à la station la plus proche du campus j’ai senti une lame de couteau s’enfoncer dans mon dos.
Je me suis sentie comme Hamlet dans son premier monologue sans substance. Je me sentais soudain plus petite que mon corps., comme si sous la menace de cette arme mon esprit s’était rabougri.
Voilà ce qui arrive à force de laisser l’accoudoir aux voisins dans l’avion ou d'être celle qui s’écarte pour laisser passer les gens sur le trottoir me disais-je en tentant dans le reflet de la berline d’identifier l’arme qui me perforait les omoplates.
Si je ne réagissais pas ma barre de vie allait chuter jusqu’au point zero.
J’ai appelé les elfes et les dragons Les hurlements de ma guilde furent fatals à l’agresseur. Flèches mousquets, couteaux de lasers, tout y est passé.
Sais-tu dis-je à mon agresseur le pied sur sa poitrine que je pourrais t’achever.
Il me remit le xiphos, ce soit-disant trésor antique était factice . Assaillie par la déception, de ce piètre trophée qui tenait lieu de récompense je me suis soudain demandé ce que je faisais égarée dans ce jeu piloté par un serveur installé à TOKYO.