Pantoquoi ? (Walrus)
Tout ça, c'est la faute à Clairy, un copine de ma femme à l'atelier de peinture sur soie (dont une des réalisations avait servi d'illustration à un des billets de mon blog), qui en cherchait un de pantographe. Faut dire que dans sa jeunesse, elle a fait "les Beaux-Arts" à Paris.
J'ignore si elle en a finalement trouvé un mais le ver était dans le fruit...
Avec les moyens informatiques d'aujourd'hui, on voit mal pourquoi on utilise encore ce genre d'instrument alors qu'il suffit de photographier le sujet et de régler l'agrandissement nécessaire pour en obtenir l'image aux bonnes dimensions.
Et même s'il n'y avait pas l'informatique, il suffit d'utiliser le principe de l'homothétie : vous prenez un point en dehors de l'objet, vous déterminez le facteur d'agrandissement souhaité et sur les droites partant du point fixe jusqu'à quelques points du sujet, vous reportez cette distance multipliée par le facteur d'agrandissement souhaité et le tour est joué !
Personnellement néanmoins, les premiers pantographes que j'ai rencontrés surmontaient les "trams verts" de Charleroi (ben oui, je suis né à Montignies-sur-Sambre) et servaient à capter l'électricité fournie par la caténaire.
Je suppose qu'ils étaient dénommés ainsi en raison de leur aspect rappelant celui de l'instrument de dessin.
Je sais, la photo est en noir et blanc. Bon, ben en voilà une en couleurs, c'est fou ce que vous pouvez être difficiles parfois !
Ne cliquez pas bêtement sur la petite flèche à droite de la photo pour voir la suivante, elle fait partie du paysage : c'est un des signaux annonçant la présence d'un passage à niveau.
Passons ! Le plus étrange dans tout ça, c'est que mon père travaillait pour la Société de Gaz et Électricité du Hainaut (appartenant au Groupe belge Empain également constructeur et exploitant du métro parisien jusqu'en 1945) et plus précisément dans la station qui fournissait le courant continu alimentant ces trams.
Enfant, je suis souvent passé par la salle des redresseurs à vapeur de mercure ce qui à chaque fois me causait une sorte de vertige dû au champ magnétique intense j'imagine.
C'est fou ce que ça peut évoquer un bête pantographe ! Heureusement qu'il a pas choisi pantomime, on se serait plongés dans l'étymologie et toutes ces choses biscornues !