Le terme jachère pose un problème particulier (joye)
Le terme jachère pose un problème particulier : il a complètement changé de sens depuis deux siècles. Changement qui, lorsqu’il n’est pas pris explicitement en compte, entraîne les malentendus les plus graves. - Pierre Morlon et François Sigaut, Les Mots de l’Agronomie
Ah, ces maux de l’agronomie ! Ah ces mots de langue !
Ah, ces mauvaises langues !
Dans le langage courant aujourd’hui, « en jachère » est l’état d’une terre qui pourrait produire mais qu’on laisse temporairement à l’abandon. - Idem.
Alors, il a bien labouré le terrain, il a semé sa jactance partout, il a sarclé le tout manuellement et à l’aide des outils. Autrement dit, il a bossé dur.
Mais, pendant plus de 1000 ans et jusqu'en plein XXe siècle, les cultivateurs ont appelé jachère l'ensemble des façons culturales de printemps et d'été qui préparaient les semis d'automne, ainsi que les terres qui recevaient ces façons, et la période de temps qui leur était consacrée.- Idem.
Il fait alors son deuil, arrosant ces champs de ses larmes de dépit.
Car ceux qui se croient les propriétaires fonciers foncent,
et jalousent soigneusement leur othentique,
ils manient vicieusement leurs pioches.
Leurs charrues voraces ameublissent la confiance
et retournent la joie de se cultiver.
Mèfi donc au pissenlit.
C’est le barbare à la porte.
Mais il mourra bien, tôt ou tard,
surtout si l’on l’asperge bien
de poison.