Phyllostome (Walrus)
C'est le nom du premier vampire que j'ai rencontré (j'aurais peut-être dû le garder pour la prochaine occurrence d'un P dans ce bête jeu qui nous occupe).
Je devais avoir huit ou neuf ans puisque j'habitais encore Montignies-sur-Sambre. Je l'ai découvert au chapitre 32, intitulé fort à propos "Le Vampire", d'un livre de Mayne Red : "Les Exilés dans la forêt". Un des premiers livres que j'ai lus. Un bouquin bien étrange relatant les aventures d'une famille de grands bourgeois fuyant une révolution à travers l'Altiplano et la forêt amazonienne et dont les parents, en dépit de leurs ennuis multiples, continuent de se donner entre eux du "Mon ami·e", un bouquin aussi où les animaux et végétaux rencontrés au fil de leurs pérégrinations voient leurs caractéristiques décrites et leur nom scientifique cité, parfois accompagnés d'une illustration (dans l'édition que j'avais en tout cas). J'avais trouvé ça extraordinaire et passionnant!
Le sexe de la bestiole n'était pas spécifié, je viens de vérifier dans la version ebook en ma possession.
Mon second vampire, lui, était une femelle. Il s'appelait Vampirette, était carrossé d'acier laqué rouge et muni d'un manche en bois garni du même laquage. C'était un aspirateur-balai de la marque AEG (prononcez "a et gai" la marque étant allemande : Allgemeine Elektricitäts-Gesellschaft). Il était censé remplacer le balai MOP de me parents. Je n'ai pas retrouvé d'illustration montrant ce balai MOP de l'époque, c'est pourtant pas faute d'avoir cherché. Cela consistait en un assemblage de longues franges de coton qui se glissait autour d'une armature métallique spiralée en triangle reliée à un manche en bois blanc verni au moyen d'un joint de cardan qui permettait de l'orienter dans tous les sens et de le faire se glisser sous les meubles. Vous voyez ? Non, évidemment, mais c'est pas grave...
Quand je sévissais dans le laboratoire d'exploitation analytique des Rayons X, j'en ai rencontré d'autres : nous étions tenus d'effectuer régulièrement une analyse de sang. C'est à cette occasion que lorsque je quittais le labo pour le prélèvement à l'infirmerie, j'annonçais à mes petits camarades : "Je vais chez le vampire !"
Il m'a fallu attendre de voir Peter Cushing interpréter le Comte Dracula au cinéma pour rencontrer ma première victime probable de protoporphyrie érythropoïétique, faute d'avoir pu regarder Nosferatu le Vampire, film muet de 1927 fort prisé les surréalistes.
Après cela, j'ai bien sûr lu le Dracula de Bram Stoker et même encore assez récemment le Dracula l'Immortel de son arrière-petit-neveu Dacre Stoker.
Par contre, contrairement à Louise, ma petite-fille, je n'ai jamais regardé le moindre épisode des séries du genre "Buffy contre les vampires".