... Aux quetsches ! (Joe Krapov)
Tout reste encore à inventer :
Une réfutation de la Nimzovitch et de la Robatsch (ce sont des ouvertures du jeu des échecs) ;
Un placard qui fait « splash » en s’étalant dans l’eau ;
Le match de squash dans lequel on a remplacé la balle par une tarte aux quetsches ;
Le César et l’Oscar du meilleur sketch intello ;
Le concours du vieux tableau le plus kitsch ;
La kitchenette en caoutchouc ;
Le collier anti-putsch pour monarque africain ;
Un guide du Saskatchewan à trottinette électrique par temps neigeux ;
Le concours du plus gros mangeur de borchtch ;
Des couettes chouettes et chaudes pour celles des esquimaudes qui se prénomment Sheila et pour les autres aussi ;
Le brunch au cours duquel on ne mange que du Crunch ;
Une version de « Besame mucho » en jazz manouche ;
Un recueil des œuvres complètes de Mikhaïl Zochtchenko ;
Un film sans pitch qui raconte une journée du tovaritch Leonid Plioutch à Palm Beach ;
Une injure cinéphilique : « Son of Ernst Lubitsch ! » ;
Une quiche qui joue à cache-cache avec un welsh dans un goulash ;
L’expression « Wesh, Raquel ! » uniquement compréhensible par des « Boomers » ;
Une thèse intitulée « L’Influence de Walter Scotch sur Bertolt Brecht » ;
Le patch anti-connerie (on l’attend depuis longtemps, celui-là !) ;
L’onomatopée « Splotch ! Splotch ! » pour exprimer qu’on marche de plus en plus dans la boue à chaque campagne présidentielle ;
Un match de catch pour opposer au deuxième tour les candidats de ladite élection ;
Une brouette pleine de disques de Bratsch ;
Un coach adéquat qui vous apprenne à monter une tente Quechua en moins de quinze minutes du côté de Latche par grand vent ;
Le slogan « Ecce omo est là, la saleté s’en va ! » ;
Une méthode pratique de bouche-à-bouche écrite à la lueur d’une bougie par un Gilles de Binche nommé Jérôme Bosch ;
Un speech d’orateur tchoutchke aux îles Sandwich, la bouche pleine ;
Des bintjes en trench (Ben quoi ? On a bien des pommes de terre en robe des champs que tout le monde ou presque y disent « robe de chambre »?) ;
Une cuite au guignolet kitsch pour oublier le retour de Kirche Küche Kinder dans les projets des intégristes ;
Un moyen pas trop brutal de mettre un terme à ma tchatche.
Oui, tout reste à inventer mais en matière de surréalisme, il faut bien admettre ceci : fût-il mallarméen, aucun coup de dés jamais n’abolira la force du hasard. Et c’est sur cette oeuvre d’art incroyable, fixée sur la pellicule numérique par ma pomme et intitulée « Beloved witch » (Ma sorcière bien aimée), que je clos ce billet… un peu tarte *, je vous le concède.
* aux quetsches, la tarte ! Les brunes ne comptent pas pour des prunes !