Le bug ! (Yvanne)
San Salvador.
Ils sont six. Trois garçons, trois filles. Ils ont une trentaine d'années. Tous musiciens issus de parents amis et musiciens. Leur enfance, dans une petite commune de Corrèze, Saint Salvadour - ma commune d'adoption - a été bercée par la musique folk et les chants anciens en langue occitane. En hommage à leur lieu de naissance ils ont nommé - avec quelque malice - le groupe qu'ils ont formé San Salvador.
Ils chantent à six voix puissantes, deux toms, un tambourin, une basse, des cymbales et douze mains. Cela donne des concerts un peu étranges, souvent très rythmés alliant gaieté et tragique à l'image des chants populaires dont ils se sont nourris. Ils ont participé à de grands festivals, les Vieilles Charrues, le Printemps de Bourges, Suds à Arles et bien d'autres. Ils parcourent le monde et ont eu leur article dans le Times pour des concerts à New York au GlobalFest.
Ma famille et moi-même regardons avec sympathie et fierté ces jeunes gens puisque, à l'origine il y a, parmi d'autres vieux musiciens de la Terre, un très proche, aujourd'hui décédé qui composait, chantait en occitan en s'accompagnant d'un violon. C'est un peu grâce à lui, de part le collectage et des liens très forts établis avec leurs parents que ces jeunes gens font aujourd'hui un chemin remarqué.
Je ne sais pas si l'on peut danser le jitterbug lors de leurs récitals mais leur répertoire est entraînant, hypnotique disent les medias. Ils iront loin et ont déjà obtenu le prix « album du monde » aux victoires du jazz en janvier 2021 à Paris pour leur album « la grande folie ». Bonne route !