Comment ? Les astres ont un capot ?! (Walrus)
J'avais jamais vu de capodastre.
Pourtant, notre fils, dès ses études primaires, a pris des leçons de guitare, mais je ne lui ai jamais vu utiliser l'accessoire en question. Nous avons bien regretté qu'il abandonne cet instrument pour jouer de la batterie dans le garage au grand dam des voisins, mais bon que voulez-vous, c'était la période des Heavy Metal Drums !
Ma fille, elle, m'a fait lui acheter un instrument hybride : un manche de guitare monté sur une caisse de banjo. Elle ne l'a jamais utilisé vu qu'elle l'a prêté à un copain qui ne le lui a jamais rendu.
Tant qu'à faire, nous avons également acheté, sur ses insistances, une guitare à Louise, notre petite-fille, qui, en digne fille de sa mère, ne l'a quasiment jamais utilisée non plus.
Il m'a donc fallu attendre de devenir chef d'Unité chez les scouts pour découvrir mon premier capodastre.
Une unité scoute sans guitariste(s), ce n'est pas une unité scoute. D'autant qu'à l'époque, c'était le plein boom d'Hugues Aufray*.
Dans celle où j'avais échoué, s'il y avait bien l'un ou l'autre "gratteur" dans le staff de toutes les sections, les virtuoses de la chose étaient concentrés dans celui de la meute de Thâ : une demoiselle (totem Marcassin) qui se défendait vachement bien et un mec (totem Écureuil) un Cador de l'instrument !
À Cador, j'ai mis une majuscule pas seulement pour montrer que c'en était vraiment un mais aussi, plus prosaïquement, parce que c'était son nom de famille.
C'est donc lui que j'ai vu pour la première fois de ma vie, au cours d'une veillée d'Unité, monter un capodastre sur le manche d'une guitare. Et quelle guitare : une somptueuse folk 12 cordes qu'il entourait de soins délicats !
Ne me demandez quand même pas d'aller jusqu'à vous expliquer l'utilité de la chose, même si je devine qu'il s'agit de changer la tonalité de l'instrument, mais il doit y avoir quelque chose de plus...
* Les veillées de mon unité ont beaucoup dû à Hugues Aufray : vous voyez le genre, des airs vifs et entraînants comme Santiano ou l'Épervier de ma colline (et son curé de Camaret). Dommage que les louveteaux aient aussi eu un faible pour Stewball ou Céline : autant il est facile de faire chanter juste et bien en phase des chants bien rythmés, autant il est délicat d'obtenir d'enfants une exécution harmonieuse d'airs lents et un brin tristes. Que voulez-vous, personne n'est parfait, même pas Hugues Aufray !