largement ! - tiniak
L'horizon, bras ballants, peine à faire un sourire
Au jour qui fait le point sur un somme volage
Ricanent des marauds ne planant qu'à la marge
Gorgé de moue solaire, il me pend un soupir
Encombré du désir de reprendre le large
Mais c'est trop, la besogne !
Et, qu'en disent, à flot, les sirènes amies
Non, c'est pas raisonnable; avec ma vieille trogne ?
Tant l'océan m'apprend où loge l'infini !
***
L'heure - tu la connais, c'est la tienne à présent
au gîte qu'il te plaît de rendre familier
ancrant de souvenirs quelque nouvel objet
domptant mon regard fou vers ton ventre apparent
Allant d'un geste, l'autre et le prochain : mystère !
et de cour à jardin, tu répands ton théâtre
tu me dis d'aller mettre un peu de foi dans l'âtre
car ce mois de rondeur est le règne des mères
Rien ne vient altérer ton humeur formidable
ni les bruits de la rue, ni les ciels indécis
ni même les odeurs dont tu connais le prix
car rien ne t'est plus doux que nos coudes à table
Grelote! Brûle-toi ! Montre-moi une écharde...
Mais non, car même si, tu es un bouclier
Il te suffit déjà que j'aille, mon entier
remplir le quotidien comme une promenade
Eh, d'accord ! Vivement que vienne délivrance
L'heure - je le sais bien, sera l'heure d'étai
côte à côte embrassant la petite qui naît
La première a tes yeux, vastes comme une transe !
***
Large farce aux yeux du monde,
l'humaine comédie a des sources profondes.
C'en est toujours l'heur !