Le monde d'après, d'avant ou d'ailleurs? (Laura)
Quand j'étais gamine, il y avait au moins deux droguistes(ou drogueries ou quincailleries) dans mon quartier de ma ville de naissance. Il y avait d'ailleurs partout des petits commerces qui vendaient de tout (et n'importe quoi). Il y avait une boucherie chevaline( quand ce n'était pas encore mal vu de manger de la viande... de cheval). Nous avons continué à aller à l'épicerie jusqu'à ce que ma mère se rende compte que certains produits (dont celui qui s'est arraché pendant le confinement) étaient trois plus chers là qu'au supermarché. Alors , comme tout le monde, nous avons peu à peu arrêté d'aller à l'épicerie du coin et autres petits commerces de quartier jusqu'à ce qu'ils disparaissent remplacés par des banques, appartements ou agences immobilières.
Quand j'ai vécu au Maroc, j'allais presque exclusivement dans les petits commerces (qui vendaient de tout... et n'importe quoi) alors que les produits étaient au même prix que dans les supermarchés où je n'allais que pour des choses très spécifiques .
Pendant le confinement, beaucoup parlaient du monde d'après pendant que dans le même temps ils se faisaient livrer par les livreurs, ces esclaves modernes: devant notre pub préféré, on en voit plus que des clients. Parallèlement on fustige le monde d'avant esclavagiste et raciste.
Et on roule, roule... plus vite, plus loin, plus fort...
Le monde d'après, d'avant ou d'ailleurs?