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Le défi du samedi
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17 août 2019

Il est passé par ici... (maryline18)

 

Parfois, dans le coeur de nos enfants se cachent des monstres...

Oh, avec vos yeux bienveillants de mamans, vous ne pouvez pas les voir... Il est inutile d'avoir des remords, des culpabilités.

Je me demande pourquoi ce monstre a abîmé son coeur ; j'y avais mis tellement d'amour protecteur...De plus, pour être sûr qu'il ne lui arrive rien, pour le protéger de maux invisibles, imaginaires, le prêtre l'avait baptisé, dans la grande église. Moi, je n'y croyais pas trop au pouvoir de ce p'tit monde au ciel, mais bon, tout le monde dormait sur ses deux oreilles après ça.

Parfois, dans le coeur de nos enfants, se cachent des monstres...

Le monstre n'est pas "lui", mais "en lui", et donc un jour il en ressortira. Si vous saviez comme cette pensée me réconforte.

...Surtout, ne pas penser, ne pas s'arrêter, ne pas repartir en arrière...VIVRE et attendre qu'il remballe son mépris et s'en aille. Ne pas donner d'eau au moulin de sa méchanceté, juste attendre qu'il soit à cours d'arguments et parte.

...Il tente d'étouffer les bons moments passés, c'est normal, il fait son travail de saleté de monstre. Je le déteste. Moi je sais bien tout ce que tu aimais : ton histoire préférée c'était Boucle d'Or, tu adorais mes "moka" avec les crottes de toutes les couleurs au dessus, tu aimais nos balades en vélo, nos après-midi bricolages, nos sorties au parc ou à la piscine.

Plus tard, tu attendais comme moi ces week-end où on se racontait tout, où on rigolait pour rien, comme deux ados...Il y avait les gares, les billets qu'il fallait composter, les vélos qui montaient les marches aussi vite que nous pour arriver sur le bon quai. Et puis on faisait les courses et je t'offrais les plus beaux fruits comme les trophés de ma toute neuve indépendance...

Quand tu étais rentré, le dimanche, souvent je n'avais pas le courage d'attendre seule le train du retour alors je pédalais, pédalais. J'économisais le prix du billet. Où allais-je chercher toute mon énergie ! Pour que tu sois fier de moi, je ne pouvais pas baisser les bras alors je fonçais vers mes quatre murs de liberté tandis que mes larmes coulaient... Un week-end c'était si vite passé ! Je retournais à mes privations pour bientôt revenir te chercher et te voir rire encore !

Quand le monstre s'en ira, je te raconterai et tu m'écouteras...peu-être. Il est passé par ici, il repassera par là !

 

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Commentaires
B
De toute beauté et touchant un superbe texte que j'ai adoré Bravo Maryline18 et Merci pour ce moment de lecture
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M
Un grand merci pour vos commentaires qui me touchent énormément.
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J
Je crois comme Adrienne qu'il faut croire en "Vive la famille !" même si elle se compose parfois de gens bizarrement habités !
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Z
ce texte est particulièrement poignant nostalgie et tristesse sous jascente très beau
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L
Il me semble me rappeler qu'à la fin de la chanson on disait "il dort"
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M
Bah j'ai posté 2 fois suite à un bug, mais j'ai pas trop perdu le fil...
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M
Le monstre n'est pas "lui", mais "en lui", et donc un jour il en ressortira. Si vous saviez comme cette pensée me réconforte.<br /> <br /> Pas certain d'être réconforté, mais c'est joliment espéré. Bravo.
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M
Le monstre n'est pas "lui", mais "en lui", et donc un jour il en ressortira. Si vous saviez comme cette pensée me réconforte.<br /> <br /> Pensée trop optimiste pour me réconforter. Mais c'est joliment dit. Bravo.
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W
Bon, on patiente !
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K
"VIVRE" : oui, seul cela importe, et le moins mal possible, svp ! Oui, un jour, il ressortira...
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A
beau texte!
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