Blog d’un psy (Val)
J’y suis allée encore aujourd’hui. Je clique sur le lien une fois par an, environ. Comme si j’espérais, contre toute rationalité, y trouver un nouveau billet.
Que me reste-t-il à part ce blog, que ses héritiers n’entretiennent guère (peut-être n’ont-ils pas les codes d’accès, mais des messages de publicité apparaissent, restent, et ça me fait l’effet d’une souillure)?
Que me reste-t-il ? Ses deux livres évidemment.
« Blocs-notes d’un psy de campagne », que j’ai aimé infiniment. Et cette « Lettre à Marie », ou l’histoire d’un amour raté, racontée sans fierté aucune, avec une véracité implacable.
Que me reste-t-il ? Le souvenir d’un week-end qu’il a passé à la maison, en 2011 je crois. C’est toujours une sorte d’achèvement, quand on reçoit chez soi un ami de blog que l’on apprécie.
Un jour, le psy en a eu marre. Il avait fait le tour. Il est mort, voilà. Il s’est tué.
C’est assez ironique, un psy qui se flingue.
Il avait de l’humour. Ça lui correspondait bien.
Psyblog n’aura jamais été incandescent.
Ni un con, ni décent.