Réécriture circassienne d'un chef-d'oeuvre piscénois (Joe Krapov).
- J’ai beau être sous ta férule,
Ma chère maman que j’adule,
Je ne veux pas faire funambule !
Très peu pour moi !
Depuis cet étroit monticule,
Sur le fil d’une tarentule
Avancer comme un somnambule ?
Très peu pour moi !
Ca fait frissonner les globules
D’une populace incrédule ?
Ca relève des travaux d’Hercule ?
Très peu pour moi !
Il y a parmi ces minuscules
Un détestable groupuscule
Qui attend juste que tu bascules !
Très peu pour moi !
S’écraser en tas de fécule,
S’accidenter au crépuscule,
S’éparpiller en particules ?
Très peu pour moi !
Je ne connais pas la formule
Pour se changer en libellule !
Et casser mes jolies rotules,
Très peu pour moi !
- Arrête ce conciliabule
Qui nous brise les testicules !
On a compris ton préambule,
Vieille tête de mule !
N’empêche, pour gagner ton pécule
Et faire claper tes mandibules
Faut autr’ chose que tes opuscules
De poésie, vieux ridicule !
Arrête de nous faire une pendule,
T’impressionnes pas la pellicule !
T’es jamais qu’un ancien ovule !
Numérote ton matricule !
Tu vas pas t’dorer la pilule
Jusqu’à ce que vienne la sainte-Ursule !
Dis-moi donc, triste noctambule,
Espèce de crapule à pustules
Qui bulles sans aucun scrupule,
Ce que tu veux faire comme boulot,
A part fainéant majuscule,
Dans notr’ petit cirque ambulant ?
- Moi, je veux jouer de l’hélicon !
Pon pon pon pon !