Les néologismes de Papageno (Joe Krapov)
Sur le chemin des chants d’oiseaux, il m’a fallu réinventer un dictionnaire Papaguénien.
Pas question pour moi en effet, ce jour-là, d’entendre caqueter, glatir, trompetter, cacarder...
Ces verbes onomatopesques assez disgrâcieux tentent bien, j’imagine, de reproduire le son que font les volatiles.
C'est un choix, certes, mais, que diable, quittons la réalité en même temps que la ville !
Poètes, inventons une autre musique !
Au fur et à mesure de notre avancée, nous avons noté nos vocables.
Depuis, ad vitam aeternam,
Le chardonneret s’achemise,
La mésange mesdémone,
Le rossignol demésamoure,
L’aigle étévincue (par sa coquette),
La caille onsepèle,
Le tourterau berthoilagnase,
La corneille lamutit,
Le coq sigrue,
La grue felpiède,
L’effraie fondelère,
La colombe klébère,
Le cygne duzodiaque,
La fauvette tangotte,
La grive ettornère,
Le hibou dumonde,
L’hirondelle défauboure,
La huppe huppupourate,
Le merle opontit,
Le milan s’enrémote,
Le paon démoniome,
La paonne felcoude,
Le perroquet belzoreille,
Le pigeon quedalle,
La poule ozeudore,
Le canari poteure.
Il nous reste bien sûr à écrire le sens exact d’ozeudorer, d’opontir, d’ettornérer, etc.
J’avais bien commencé à le faire ci-dessous :
S’achemiser : tomber la veste et tout le reste pour émettre un chant d’amour enivrant.
(Zool. chansonnière : En certaines circonstances bien précises la Rikazaraille s’achemise tellement qu’elle finit même par s’apantalonner. Un bain de siège est alors nécessaire au refroidissement de ses ardeurs. Buffon. - "Histoire naturelle. Vol. XXIV, De Variétoche à Vermifuge".
Je ne roucoule pas d'un iota devant cette tâche gigantesque mais voilà, à cause des vacances et au vu du succès rencontré par cette initiative, nous sommes attendus sur d’autres chemins et du coup je manque de temps.
Je vous dirai à mon retour si la mouche tsétsée, si le criquet alahoupe ou si la libellule uberlue. Pour cette dernière, ça ne m'étonnerait en rien !