Participation de Venise
COUCOU c’est moi
LA MORT
On ne raconte pas sa vie à son pire ennemi quand on est sur le point de mourir
Accrochée comme une grappe la mort lui sourit
Tu ne me reconnais pas ?
C’est moi coucou c’est moi la mort.
Eh mon Dieu que de singeries du matin au soir
Pour gravir la dernière montagne
Il n’a pas été facile de te regarder en face vieil ennemi
Pourtant combien de fois j’ai plongé mes yeux dans les tiens
Pour y ressentir un terrible ennui.
Emporte-moi s’il le faut je quitte ces jouissances terrestres
Et ces fumisteries divines
Quoi que dis tu ?
Tu ne peux entendre ma voix ?
COUCOU c’est moi la vie
Je ne pleurais pas j’étais seulement étonné
La vie m’a été redonnée sans que je n’aie rien demandé
COUCOU C’est moi ,
Ma vie est la somme de nombreux hasards et de chance
Je n’ai été acteur de rien
responsable de pas grand-chose.
Inutile de s’armer d’innombrables épines pour défendre son destin de feuille morte
COU COU c’est moi l’espoir.
Je levais les yeux vers l’espoir, l’air un peu sonné comme un prêtre qui venait d’entendre la prière de tout un dortoir.
Bon sang suis je comme espoir aussi décevant ?
L’air avait un gout de choucroute, la couche d’ozone au dessus de la métropole
S’agitait comme une gelée de groseille.
Je ne veux plus respirer cet air je ne sais plus d’où il vient
Et toi l’espoir tu peux retourner d’où tu viens.
Est-ce que j’ai une chance de sortir vivant d’ici ?
Non répondit l’espoir
ALORS TIRE-TOI !!