Participation de Venise

Je n’oublierai  jamais comment -portées par une brise capricieuse- les voix des indiens

M’arrivaient par intermittence.

Je me souviens la première fois  où j’entendis ma  mère  jouer  NABUCCO de VERDI.

Les vitres tintaient dans leurs feuillures

De la poussière libérée du plafond poudroyait dans un rai de lumière.

Je me souviens de l’odeur du civet de grand- mère qui dégageait des arômes en bouillotant dans l’arrière cuisine.

Je me souviens de la première piqure de guêpe à  la lèvre alors que je me trouvais au verger en train d’éclaircir les fruits.

Je me souviens de cette brume qui m’enveloppait le soir de Noël. A mon réveil elle restait

Suspendue comme une mousseline autour des arbres.

Je me souviens de ma mère ramassant sa paire de ciseaux et couper les perles qui ornaient la dentelles de ma robe.

Je me souviens de la naissance de ma sœur des poissons d’argent flottaient devant mes yeux.

Comments

[MAPNANCY]

De tendres souvenirs (sans compter la guêpe piqueuse) enveloppés d'une mousseline de brume !!! C'est beau !

[bongopinot]

Superbe de tendresse d'amour j'ai passé un agréable moment en ta compagnie Venise Merci ;-)

[Pascal]

Que des belles images de souvenirs heureux. C'est sympa de les partager ici.

[Nhand]

Souvenirs attendrissants (par exemple, la naissance de la petite soeur), et...piquants (satanée guêpe !!!)

Quant à la brume qui enveloppait le soir de Noël, c'est au sens propre uniquement ou... ?

[katyL]

souvenirs vaporeux, aériens, de fille rêveuse !! joli joli !

[emma]

des souvenirs tendres et sensuels, c'est bien joli

[Joe Krapov]

On ne pouvait pas trouver ailleurs qu'ici souvenirs si excellemment poétiques !

[Walrus]

J'aime toujours le côté inattendu de tes textes (et pourtant, je m'y attends ;-) )

[ristretto]

c'est doux

c'est tendre

merci !

[joye]

J'aime beaucoup tes souvenirs, si poétiquement rendus pour nous.

[EnlumeriA]

Trois souvenirs communs : le civet, la piqûre de guêpe et la naissance de ma petite sœur. Mon oncle m'avait fait entrer en douce par la fenêtre dans la chambre de ma mère parce qu'à l'époque les enfants n'avaient pas le droit d'entrer. Uniquement celui d'en sortir... de la maternité.