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Le défi du samedi
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22 novembre 2014

Participation d'Emma

Ne croyez pas que les larmes sèchent…

 

Ce sont de petits carnets que j'ai trouvés dans ses affaires :

L'un en cuir découpé et relié à la main comporte des photos dentelées dont les coins sont insérés dans des fentes, toutes tamponnées au verso.

em01

L'autre est couvert d'une écriture minuscule au crayon de bois. Sa page de garde est en langue étrangère.

em02

C'est un journal, qui commence le vendredi 10 mai 1940 par ces mots "alerte 3" et se termine le 20 avril 1945 par ceux-ci :

em03Au milieu il y a des notes journalières, des dessins naïfs, et un décompte de jours : 1785 en tout !

em04

Il ne me l'avait jamais montré de son vivant, je n'en connaissais que des bribes saisies lors de conversations avec ses amis de l'époque.

 

J'en ai fait un livre.

C'est tout ce que je pouvais faire, puisqu'il était trop tard pour qu'il me raconte.

 

Ce livre est rangé dans une valise de larmes, avec les autres, ceux des lettres de Verdun et du chemin des Dames, des citations et des avis des préfectures aux jeunes veuves.

em05

 

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Commentaires
M
Très émouvante trouvaille !!! Merci de la partager en toute confiance avec nous ! C'est très touchant Emma ! ♥
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L
D'une guerre à l'autre , des cahiers modestes écrits au rayon de bois nous disent que les hommes au combat comptaient les jours d'emprisonnement au fin fond de l'Allemagne. Nous recevions des cartes pleines de cachets où quelques mots autorisés étaient strictement lus par la censure. Mon frère aîné se sauva deux fois; la 3ème il fut affecté dans une ferme où on le traita comme le fils. Il ne connaissait pas le Flamand; mon beau-frère oui. Il fut libéré quelques mois plus tard.
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F
Des lignes conservées qui témoignent d'une grande rigueur, d'un temps excessivement long avec en même temps beaucoup d'espoir.
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W
Kriegsgefangene ! Mon père aussi a connu cela, mais il a été libéré prématurément parce qu'il parlait flamand, bien qu'il habitât en Wallonie depuis ses sept ans. Mieux, il avait appris les quelques phrases utiles à un de ses amis wallons qui a pu rentrer aussi : mon beau-père :-)
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J
Poignant.<br /> <br /> En faire un livre c’est le plus bel hommage que tu pouvais lui rendre.<br /> <br /> A la lecture de chaque ligne il revit et devient éternel
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B
émouvant très émouvant Merci pour ce partage de souvenir Emma
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P
Mon père fut aussi prisonnier de guerre en 40. Je me souviens de son gros pull bleu où, sur le derrière, il y avait peint KG. Par contre, il n'en parlait jamais.
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F
je pourrais passer des heures dans ces vieux cahiers... merci de ce partage, Emma !
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P
Très émouvant, dès la première phrase. Merci de nous avoir ouvert cette "valise de larmes".
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E
Parfois, l'archéologie scripturaire pique un peu.
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J
Des cahiers aussi chargés en émotion doivent peser un certain poids.<br /> <br /> Du coup je m'incline moi aussi devant ces souvenirs.
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K
très très poignant je ne peux que te dire :" respect pour lui et sa mémoire et celle des autres tous les autres<br /> <br /> amitié"
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J
Wow.<br /> <br /> <br /> <br /> Cela me fait penser à l'histoire des oeuvres de Némirovsky. Déchirante.
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