Participation de bongopinot
Je pousse la porte d’un piano bar
Où il n’y a pas une seule âme
Seul un piano en habit noir
Au beau milieu d’une pièce calme
Je viens m’asseoir face à lui,
Mains posées sur ses touches ébènes,
Et aussitôt elles se mettent à jouer une mélodie
Moi qui ne suis pas musicienne.
Soudain le piano devient banquise
Et des pingouins en salopettes
Sur cette glace douce et exquise
Glissent et tournoient, faisant des claquettes
Suis-je envoutée et prise dans un sortilège
Mais peu importe je profite du spectacle
Et la banquise fond et le piano redevient sage
Les pieds dans l’eau une musique arrive et m’encercle
Et les touches du piano s’étirent et s’allongent
Comme c’est beau toutes ces rayures en noir et blanc
J’attends que la métamorphose opère
Profitant de ce moment impressionnant et charmant
Mon esprit erre sur une musique de Chopin
Soudain se dresse devant moi un couple de zèbres sereins
Enlacés dansant tendrement, leur regard un peu chagrin
De savoir que la métamorphose ne durera pas
Effectivement en un instant tout est revenu à la normale
Et un homme fait son entrée en belle tenue
Il est venu nous jouer son récital
Et comme il se doit je le salue.