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Le défi du samedi
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12 avril 2014

La colère de Petra (Nhand)

Les vents, menaçants de colère,
Déforment la ligne des eaux ;
La houle s’enfle et s’accélère,
Les vagues deviennent ciseaux.
Au port, les bateaux s’entrechoquent,
Dansent la valse des courants
Et même, parfois, se disloquent,
Finissent en débris errants.
L’océan vient à la conquête
Des lieux qui furent nos abris,
Le littoral se déchiquète
Sous des embruns toujours plus gris.
Qu’adviendra-t-il de notre plage ?
Petra s’en moque éperdument,
Comme à force de dessablage
La dune tombe doucement.
Le beau tableau se défigure
Tout autour du môle blessé
Et l’oiseau de mauvais augure
Annonce un été cabossé.
Quelle triste métamorphose,
Tant de stigmates sont parlants !
Résigné, le géographe ose
Penser à corriger ses plans.
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Commentaires
J
Tu as vraiment une belle écriture qui excelle dans la poésie.
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N
A tous et toutes, merci pour vos encouragements.<br /> <br /> Comme je suis joueur, je dois avouer que ces défis m'amusent beaucoup, aussi bien en tant que participant qu'en lisant vos différentes œuvres. Je sens que je vais prendre racine ici moi :D<br /> <br /> <br /> <br /> Petra fut violente et causa bien des dégâts, et elle n'a pas été la seule au cours de l'hiver. Mais contre les éléments, nous nous sentons soudain bien petits et impuissants... Minuscules, même (rassurez-vous, je ne parlerai pas d'elle à nouveau dans le prochain défi :P)
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T
Très belle chute pour ce texte tumultueux ! Un paysage ne finit jamais de se dessiner ! Courage au géographe !
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L
Cher Nhand, ce beau poème scande les métamorphoses appréhendées en notre monde décadent. J'y retrouve ton rythme poétique si juste pour un sujet si grave! <br /> <br /> <br /> <br /> Lorraine
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W
Moi, je redessine ta cote : je te mets un 10/10 !
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E
Un poème de rythme et de vent, comme la tempête...Le géographe n'y peut rien, il y a des erreurs humaines certainement, mais les éléments ont toujours façonné et bousculé les paysages...:):)
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E
L'idée me vient parfois que la colère de la nature, eh bien... c'est peut-être nous qui la provoquons. Ces navrances météorologiques rappellent aux humains qu'ils ne sont pas si puissants qu'ils se l'imaginent.
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M
Un poème bien rythmé pour décrire les éclats de colère de la nature ! <br /> <br /> "La houle s’enfle et s’accélère,<br /> <br /> Les vagues deviennent ciseaux." Une "triste métamorphose, avec des "stigmates si parlants" ! <br /> <br /> Bien vu et très bien dit Nhand !
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B
texte très émouvant et nous impuissant devant la colère de la nature<br /> <br /> <br /> <br /> Bravo il ne faut pas oublier !
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K
magnifique texte<br /> <br /> suis envoûtée par tes vagues de mots qui arrivent en flots poètiques<br /> <br /> le vent des rimes souffle une bourrasque jusqu' à mon oreille<br /> <br /> les nuages gris annoncent la tempête qui va tout balayer !!! la terre est en mouvement perpétuel et en métamorphose constante ! <br /> <br /> mais après la nature redevient belle et généreuse<br /> <br /> bien vu <br /> <br /> bravo<br /> <br /> katyL
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J
Ah oui, Petra, j'en ai vu des photos. Et ce printemps, les films de la grande marée à St-Malo.<br /> <br /> <br /> <br /> Dame Nature sait piquer des crises, n'est-ce pas ?<br /> <br /> <br /> <br /> Tu racontes bien l'émotion devant la dévastation naturelle.
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F
Ah, les colères de la mer...
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V
Des vers bien balancés pour parler des éléments qui bouleversent à jamais nos horizons. La dune a souffert et révélé au Pilat des vestiges ancestraux... à toute chose, malheur est bon
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C
Belle évocation des métamorphoses de la nature, Nhand. Ici une montagne a poussé qui n'était pas là hier, là, l'océan furieux redessine les côtés d'un pays. <br /> <br /> La vie est dure pour les géographes!
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M
Oui, beau texte.<br /> <br /> Si je puis me permettre un peu un sujet polémique, Petra fut dure et engendra beaucoup de détresse. En 2010, Xynthia, 35 morts en Vendée...<br /> <br /> C'est le même sujet, en fait, la nature contre les hommes, les hommes cupides devant la nature.<br /> <br /> A ce jour en France, nucléaire : zéro mort. <br /> <br /> Vive le vent...
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E
Ton beau texte fait écho à celui de joye car comme elle tu évoques la colère des éléments et les douloureuses métamorphoses qu'ils imposent.<br /> <br /> <br /> <br /> J'aime beaucoup :<br /> <br /> "L’océan vient à la conquête<br /> <br /> Des lieux qui furent nos abris,<br /> <br /> Le littoral se déchiquète<br /> <br /> Sous des embruns toujours plus gris."
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