Participation de JAK
Ils avançaient lentement, tête baissée, à cause des branches qui pendaient au-dessus de l'eau. Après avoir fait une centaine de mètres, ils aperçurent, à l’avant de leur esquif, un bois flotté aussi long que leur pagaie qui comme un poisson pilote semblait leur indiquer la voie à suivre.
Étranglés et guidés par l’étroitesse du chenal, ils suivaient avec curiosité ce bois mort à forme humaine, confectionné de Frêne et d’Aulne, et qui leur semblait ne pas être là par hasard.
Ils filèrent ainsi sur plusieurs miles, lorsque, curieusement ce canal prit l’apparence d’un estuaire, se répandant en mille bras dans une immense forêt. Derrière eux, les eaux se refermaient, donnant naissance à des arbres enchevêtrés leur coupant la voie du retour.
Le bois Flotté alors se redressa et avec ses deux bras en croix, fit impérativement le signe de stopper.
L’eau n’était pas profonde les trois garçons, plantèrent leur pagaie ce qui les immobilisa aussitôt.
Alors dans un fracas épouvantable, faisant fuir les cacatoès et les petits singes, laissant cois les jaguars, apparurent Ask et Embla, les parents du bois flotté qui les avaient si habilement dirigés
Ces êtres mystérieux avaient été bannis de leur pays nordique et fait prisonniers de cette forêt amazonienne. Et depuis des millénaires ils attendaient leur délivrance.
Ils n’en sortiraient pour s’épanouirent que s’ils étaient délivrés par trois frères, qui pour les sauver, devaient accomplir un exploit pratiquement impossible :
Il fallait rien de moins que de sauver tous les arbres sacrifiés sur la planète terre au nom du confort humain sous tous ses angles, où bien rendus vulnérables, agonisant à cause de la pollution. Tous ces arbres que les hommes avaient dans leur inconséquence indument condamnés à mort.
La tâche était lourde pour nos trois aventuriers.
Ils entreprirent en premier lieu d’éradiquer le champignon pathogène qui détruisait si rapidement les Aulnes si utiles au maintien des berges, et les Frênes au ramage dévoilé et majestueux, eux aussi attaqués par la terrible Chalarose.
Nos trois frères devenus ainsi otages de cette forêt, par un phénomène apparenté au syndrome de Stockholm, devinrent de fervents défenseurs des arbres.
Ils œuvrèrent tant et si bien, que l’on ne put plus couper d’arbres aussi quelconques soient-ils, c‘était devenu un crime contre l’humanité !
Néanmoins au nom de l’économie d’énergie, on octroya la permission aux hommes,
-de ramasser le bois mort, pour continuer de se chauffer,
-d’éditer quelques livres savants, (mais surtout pas de best-seller ou biographie de célébrités), les publicités furent totalement rayées des cadres….
-de fabriquer quelques meubles des maisons furent entièrement construites en bois,
Il n’y eut plus aucun gaspillage,
Et alors sur la Pangée ont vit des arbres millénaires, faisant de l’ombre en été, apportant des fruits merveilleux à l’automne, rendant les hommes heureux du printemps à l’hiver de leur vie.
…….
Mais soudain mon chien, le Fox, aboya, et me sortit de mon rêve étrange, une petite voix me dit (il me sembla que c’était la voix d’Odin)
« Descends de ton arbre. »
Un jour je retournerais auprès mon arbre où je vivrais heureuse